« Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm]
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Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Mer 11 Fév - 13:03
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
La semaine défilait trop rapidement. Elune avait rencontré des gens, avait participé à des cours, avait fait des folies... Tout ça à peine arrivée à l’académie. Son esprit s’ébouillantait et elle n’avait plus le temps de réfléchir à rien. Il fallait qu’elle se pose quelque part, loin de ses quartiers si possible, car elle ne voulait croiser personne. Elle avait zieuté les jardins, mais trop d’élèves encore y étaient présents. C’était tout juste la fin des cours, alors tout le monde courait partout, allait rejoindre machin ou machine. Elle, elle voulait juste se vider l’esprit. Même Absol était resté dans sa pokéball, ce qui était très rare. Elle aimait se balader à ses côtés, même s’il était peut-être un poil trop grand et trop « spécial » pour errer dans les couloirs avec la jeune Wèngyard. En effet, il était un pokémon chromatique et trop de gens s’arrêtaient pour l’admirer, poser des questions à Elune, le caresser... Et attirer l’attention d’une telle manière n’était pas dans ses objectifs aujourd’hui. Ce n’était pas dans ses objectifs tout court, vu qu’elle préférait rester dans l’ombre des autres plutôt que de se mettre en avant.
Après avoir parcouru plusieurs étages de l’académie à pieds afin de trouver l’endroit parfait pour souffler un peu, elle se retrouva sans l’avoir cherché près du quartier général des professeurs. Merde, elle n’avait certainement pas le droit d’être ici, surtout sans aucune raison valable. Mais ses pieds ne l’écoutaient pas et continuaient à la faire avancer. Elle passa devant plusieurs portes. Les professeurs avaient beaucoup de chance d’être seuls dans leur propre chambre... La solitude lui manquait, parfois. Elle partageait sa chambre avec trois autres personnes, ce qui n’était pas rien, surtout sachant qu’il s’agissait de trois Wèngyard. Alors, disons que c’était animé.
Tout d’un coup, elle s’arrêta devant la porte d’un professeur en particulier. Oliver C. Grimm qu’il s’appelait. C’était celui qui s’occupait des cours de survie. Elle ne l’avait personnellement jamais rencontré, elle n’était pas là depuis longtemps il faut dire, mais elle avait entendu les rumeurs qui circulaient sur lui. Sadique, trop exigeant, fort, ... Elle resta plantée là, le regard dans le vide, pendant quelques instants. Puis elle jeta un coup d’oeil aux alentours. Personne. Les professeurs restaient sûrement un peu plus longtemps en classe que les élèves. Un petit sourire aux lèvres, les yeux pétillants et l’esprit agité par une curiosité malsaine, elle se baissa pour observer le mécanisme du verrou de la porte. L’académie ayant été rénovée, les portes étaient luisantes et propres, mais les verrous d’autrefois restaient les mêmes. Et Elune avait quelques compétences en crochetage.
Mais pourquoi faisait-elle une chose pareille ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle était curieuse, c’est tout. Et consciente de sa discrétion et de ses talents pour tout dissimuler, elle tenta le coup. Elle voulait savoir si un professeur sadique et à l’oeil manquant cachait des petits secrets personnels qu’elle pourrait éventuellement utiliser contre lui. On ne sait pas, comme ça, ça pourrait toujours servir...
Alors qu’elle sortait quelques instruments qui lui permettraient de crocheter la serrure, elle entendit des pas venir dans sa direction. Merde. Faire comme si de rien n’était. Elle cacha rapidement ses ustensiles dans sa poche et se remit à marcher dans le couloir. Si on lui demandait pourquoi elle était là, elle n’aurait qu’à dire qu’elle est nouvelle et qu’elle s’était perdue. Ce n’était pas subtil, mais elle avait de grands yeux bleus. Et les grands yeux bleus, ça passe toujours.
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Oliver C. Grimm
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Mer 11 Fév - 17:12
Is there anybody in there ?
Certaines personnes ont besoin d'une bonne raison pour se lever de leur lit le matin : une femme aimante préparant le petit déjeuner, un fils à emmener à l'école et à voir grandir, la promesse d'une promotion au boulot pour les plus carriéristes... Tout le monde a besoin d'un moteur à sa motivation, d'un appât appétissant éveillant les sens pour les faire sortir de la torpeur. Et plus la personne accorde de l'importance au confort de son matelas et à la douceur de ses draps, plus le fruit de la tentation se doit d'être grand pour qu'il daigne s'éveiller enfin et enfiler ses pantoufles. Autant dire que pour Oliver, l'idée même de mettre un pied en dehors de sa chambre était déjà un défi en soi. Pourtant, aujourd'hui était un jour particulier et le jour s'était à peine levé qu'il s'était déjà vêtu de son kimono et avait pris la route au plus vite avec une certaine détermination : aujourd'hui, il avait cours ! Et pas n'importe quel cours : le cours le plus important de la semaine ! Non pas parce qu'il aimait particulièrement enseigner aux élèves de l'académie, non ça n'était pas réellement important à ses yeux même s'il était là pour ça... Mais bel et bien car comme tous les jeudis, sa salle de classe était adjacente à celle du professeur Drew et que par extension, il espérait pouvoir subtiliser quelques sushis que ce dernier aurait préparé en guise de démonstration ! L'appel du ventre était le seul à pouvoir rivaliser avec celui de Morphée et s'il devait sacrifier quelques précieuses heures de sommeil et subir les questionnements puérils de ses élèves en matière de survie pendant toute la matinée, la récompense en valait largement le coup !
Dans la salle de classe doucement baignée des lueurs de l'aurore, l'enseignant s'était installé pour préparer son cours, une leçon d'introduction sur les différentes utilisations des racines qu'on pouvait trouver sur l'île d'Aoden. Il s'était dit que c'était dans le thème de la journée : la bouffe, les racines, les poudres et les onguents... Même si manger de l'onguent n'était pas réellement intelligent, sauf si c'était de l'onguent à la purée de châtaigne, mais ça c'était différent... Il avait reçu ses élèves avec sa nonchalance habituelle, leur avait offert une leçon classique mais qui n'était que le prélude de choses plus intéressantes et s'était éclipsé à la seconde où la sonnerie avait retenti pour se glisser en silence dans la salle de classe de son collègue, faisant fi des demandes des lèches bottes voulant des conseils sur sa propre matière ! Profitant de la sortie des élèves du professeur Drew, Oliver s'infiltra discrètement près du bureau de ce dernier avant de se saisir l'assiette sur laquelle étaient répartis des sushis plus qu’appétissant. Avant même qu'il n'ait eu le temps de dire ouf, le borgne fila en vitesse dans les couloirs jusqu'au QG des professeurs : s'il y avait des réclamations à propos de son comportement, ils savaient où le trouver ! En attendant, c'était l'heure du déjeuner !
Le plat dans une main et des baguettes dans l'autre, Oliver se dirigea vers sa chambre en dégustant ses mets de qualité : il fallait bien avouer que dans sa discipline, George n'était pas mauvais ! Au contraire, il était certainement l'un des atouts que possédait l'académie et les estomacs des membres de cette dernière ne pouvaient que se réjouir de sa présence ! Alors qu'il arrivait presque à sa destination, il entendit un bruit qui éveilla ses sens : quelqu'un dans le couloir ? Il croyait être le premier revenu des cours... En silence, il se glissa jusqu'au coin du mur et put y voir une demoiselle devant sa porte, apparemment surprise et qui repartait dans la direction opposée. Une voleuse ? Une curieuse ? Il n'aimait pas ça. S'avançant finalement à découvert il se rendit d'abord jusqu'à la porte de sa chambre en silence, le visage sévère et totalement fermé, ses baguettes à la main alors qu'il mangeait un énième sushi. Puis, lorsqu'il arriva devant son dortoir, il s'arrêta un instant pour la fixer de son œil inquisiteur, les lèvres pincées sans dire un mot avant de souffler :
« Je ne sais pas si c'est de la curiosité ou de la bêtise mais vous ne devriez pas être là... L'accès au QG des professeurs est interdit aux élèves... »
Il glissa doucement la clé de sa chambre dans la serrure pour l'ouvrir, relevant ainsi à tous ceux qui passeraient dans le couloir l'endroit où il habitait. C'était une grande salle impeccablement rangée, avec un lit confortable, une bibliothèque remplie de bouquins en tout genre et un grand bureau où nombre de ses affaires étaient posées. Une immense fenêtre donnait sur la cour et si la décoration était subtile, elle donnait un certain charme à l'endroit, le rouge et l'orange dominant largement dans le choix des couleurs...
« Entrez... Je pense qu'une petite discussion s'impose... »
Ton solennel, proposition des plus tendancieuses mais qu'il aurait été de très mauvais goût de refuser... La meilleure façon de commencer une discussion professeur-élève ! Sans prendre la peine de voir si elle viendrait ou pas, il pénétra dans la chambre et prit place sur le lit en tailleur, bien décidé à finir son plat de sushis malgré tout. Il n'allait quand même pas aborder une telle rencontre le ventre à moitié contenté !
Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Jeu 12 Fév - 11:09
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
Elle marcha tranquillement en s’éclipsant, comme si de rien n’était. Elle n’était même plus sûre du pourquoi du comment elle avait fait une chose pareille. Le bruit qu’elle entendait se rapprocha, puis finalement le professeur Oliver C. Grimm apparu. Merde. Elle tenta d’éviter son regard et zieuta les alentours pour voir si elle ne pouvait pas se faufiler quelque part, mais le mangeur de sushis l’avait déjà repérée. Après tout, il était prof de survie. Détecter des trucs, c’était sûrement un de ses passe-temps, non ? Elune resta calme, le visage inexpressif, lorsqu’elle fut presque à hauteur de monsieur Grimm. Ce dernier ouvrit la porte de son dortoir et, sans lâcher la Wèngyard des yeux, tout en lui rappelant que le quartier général des professeurs était interdit aux élèves. Elle tenta de jouer sur l’innocence.
« Ah ? Je suis nouvelle, alors je me perds encore un peu dans l’académie… C’est pas le cas de tout le monde ? »
Monsieur Grimm glissa la clé dans la serrure et ouvrit la porte de son dortoir. Quoi ? Il allait juste la laisser partir comme ça, sans rien dire ? Elune était prête à le remercier et à dégager de là lorsqu’il lui annonça qu’une petite discussion s’imposait. Ah. C’était trop beau de rêver. Il pénétra dans sa chambre sans même jeter un regard à la jeune femme qui se demanda alors si elle n’avait pas meilleur temps de partir très vite. Elle pesa le pour et le contre en moins de trente secondes. Le pour, c’est qu’elle n’avait aucune envie d’entrer dans la chambre d’un professeur sadique qui voulait « discuter ». Elle n’avait pas non plus envie de perdre du temps ici. Le contre, c’est qu’elle allait s’attirer de gros problèmes si elle ne le suivait pas, surtout qu’avec ses immenses cheveux bleus, elle ne passait pas inaperçue. Il n’aurait donc aucune peine à retrouver son prénom et lui infliger un cours de survie du siècle. Elle qui n’aimait pas se dépenser, elle aurait été servie. Elle poussa un long soupire silencieux et pénétra à son tour dans chambre. Le gros « plus », c’est qu’elle n’aura pas eu besoin de crocheter quoi que ce soit pour voir ce qu’il renfermait dans sa chambre.
En regardant autour d’elle pour observer les détails de la chambre, elle était déçue. Pas d’ustensiles de torture, pas de cravaches ou de choses un peu tendancieuses qu’il pourrait utiliser avec les femmes, juste de l’ordre, de l’ordre, de l’ordre. Elle était parfaitement rangée, pas un poil de poussière. Il y avait une dominance des couleurs orange et rouge, mais rien d’extraordinaire. C’était charmant, élégant, sans surprise. Elune leva les yeux au ciel. Dire qu’elle aurait fait tout ça pour rien. Ce n’était pas plus mal de s’être fait attrapée, finalement. Enfin. Peut-être aurait-elle pu fouiller un peu et trouver quelque chose d’intéressant, mais ce professeur avait l’air trop subtil pour planquer quelque chose ici. Encore quelqu’un avec qui elle ne pourra pas jouer. Trop perspicace.
En le voyant s’assoir en tailleur sur son lit, la jeune femme ne put empêcher un petit sourire. C’est comme ça qu’il mettait à l’aise les élèves ? En les invitant dans sa chambre, puis en se posant sur son lit ?`Bien sûr, Elune savait qu’il n’y avait rien à craindre. Quoique ce ne soit pas le professeur le plus repoussant de l’école et qu’elle n’aurait pas complètement désapprouvé quelque chose. Mais elle savait qu’il l’avait plutôt invitée pour lui demander des explications et, qui sait, peut-être finalement lui faire un parcours de survie personnel juste pour l’occasion.
Elle prit place sur une chaise qui se trouvait là et le fixa. C’était une personne élégante, tout de même. Qui dégageait quelque chose. Il était imposant, impressionnant, en gros on n’avait pas envie de s’attirer des problèmes avec lui dans ses parages. Personne ne l’aurait fait, mais Elune l’avait tenté quand même. Stupidité.
« Je vous l’ai dit, je suis nouvelle, je n’ai pas encore saisi touuuutes les subtilités de l’académie. Trop de choses à penser avec les cours, le règlement, les pokémons… Vous voyez. »
Elle lui sourit en espérant que son excuse soit acceptée et qu’elle puisse repartir aussitôt. Elle n’allait pas se la jouer Wèngyard fourbe, comme il s’agissait d’un professeur, mais tenta plutôt l’innocence et les sourires naïfs. Elle était douée pour jouer des rôles, mais il ne semblait pas être quelqu’un de dupe. Sans attendre de réponse, elle essaya alors la diversion.
« Je suis désolée de vous avoir dérangé. En tout cas, j’aime beaucoup votre dortoir. La décoration est simple mais efficace, comme on dit. »
Nouveau sourire. Elle ne jouait un jeu qu’à moitié, vu qu’elle appréciait réellement sa chambre, quoiqu’un peu banale à son goût. Mais peut-être que deux ou trois compliments lui feraient oublier l’incident de tout à l’heure. Instinctivement, elle tâta les poches de sa veste et sentit ses outils. Elle devait faire attention à ne pas les faire tomber, sinon c’était mort.
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Oliver C. Grimm
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Jeu 12 Fév - 21:15
Is there anybody in there ?
A mesure qu'il ingurgitait les bouchées de son plat en silence, il réfléchit à ce qu'il aurait bien pu faire d'elle. Il n'était pas dupe, la jeune femme n'était pas suffisamment innocente pour s'être perdue dans le couloir bien qu'il avouait volontiers qu'elle jouait très bien la comédie. Depuis qu'il était enseignant, il avait appris que les élèves qui traînaient aux alentours du QG des professeurs n'étaient pas les plus candides et que dans l'extrême majorité des cas, ces derniers avaient toujours une idée en tête. Que ce soit la curiosité maladive de la jeunesse ou le besoin de braver les règles, les étudiants que l'on pouvait croiser au détour de son dortoir méritaient tous une petite correction. Et encore ce n'était pas les pires, Oliver comprenant volontiers que la bêtise des élèves puisse les amener à s'aventurer en ces lieux. Dans de très rares cas, il avait déjà eu affaire à des fanatiques amoureux de leurs aînés ou leur vouant un culte et prêts à tout pour voler un caleçon de leur prof préféré ! De vrais tordus dans leur genre... Mais l'horreur ultime de l'éducation scolaire, la bête noire du professorat était en son sens les lèches-bottes squattant l'accès à la salle commune du personnel dans l'espoir de cirer un encore un peu plus les pompes de ceux qui les notaient. Oh, ceux-là, il les détestait cordialement et priait pour qu'il n'ait pas affaire à l'un d'eux à cet instant... Ou peut-être qu'au fond de lui il l'espérait, pour les faire souffrir encore plus...
Elle pénétra dans la chambre en silence, non sans jeter un coup d'oeil autour d'elle, étrangement intéressée par l'allure qu'aurait pu avoir la pièce. C'était peut-être un truc spécifique des étudiants, de fantasmer sur les dortoirs de leurs enseignants parce que les leurs étaient un peu moins confortables et plus impersonnels. Sans doute s'imaginaient-ils quelque chose de luxueux et empli de stupre, avec des objets pour torturer les vilains élèves et des caméras pour surveiller les moindres recoins de l'académie. Les adolescents avaient le chic pour se faire des films et transformer n'importe qui en monstre pervers à l’œil lubrique et aux tendances dégoûtantes ! Après, il fallait avouer que le trentenaire n'essayait pas de faire taire les éventuelles rumeurs à son sujet, trop amusé par l'idée d'alimenter les fantasmes glauques de ses élèves. Lui-même était d'ailleurs certains que ses collègues n'étaient pas tous blancs comme neige et que nombre d'entre-eux possédaient des choses étranges dans leur chambre.
« Quoi que vous cherchiez du regard, ce n'est pas là... Je garde les objets compromettants... Dans un endroit plus approprié ~ »
Il eut un petit sourire sadique pour marquer le coup, conscient que renforcer le mythe sur sa personne ne pouvait que lui servir plus tard. Posant le plat à présent vide sur la table de chevet, il la fixa un instant en silence de son seul œil disponible, plongeant l'émeraude de son regard dans l'azur de ses yeux, les lèvres pincées alors qu'il donnait l'impression d'essayer de lire en elle. Il avait envie de l'impressionner un peu, de voir comment elle réagirait à ce regard insistant et presque malsain sur elle. Il l'écouta se justifier une nouvelle fois sans rien dire, la laissa parler sans la couper et sans même reprendre la parole derrière. Il laissa deux bonnes minutes s'écouler sans la lâcher des yeux avant de finalement soupirer légèrement :
« Je ne vous crois pas... Vous êtes peut-être nouvelle, mais vous avez l'air trop maline pour vous perdre ici... »
Il bondit enfin de son lit, se levant pour faire les quatre cent pas dans la pièce et tourner autour de sa pauvre victime, envahissant son espace sans jamais rester immobile, saisissant au passage sa pipe et fermant la porte de sa chambre à clé.
« Vous savez, tout élève surpris en train de rôder dans les couloirs du QG des professeurs est soumis à la possibilité d'être puni par l'enseignant qui lui met la main dessus... Je vous conseille donc de m'avouer la véritable raison de votre présence ici si vous ne souhaitez pas aggraver votre cas mademoiselle... ? »
Il sourit de plus belle avant de se glisser dans son dos et de lui murmurer à l'oreille :
« Car j'ai mille et une façons de punir les élèves désobéissants.. Et je doute que vous les appréciez... »
Mettre la pression à un élève en tord, rien de plus jouissif que ça... Elle avait voulu se montrer un peu trop curieuse ? Elle n'allait pas être déçu de ce qu'elle allait trouver...
Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Jeu 12 Fév - 22:44
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
Il avait remarqué qu’elle zieutait tout ce qu’elle pouvait. C’est alors qu’il lui balança un charmant « Quoi que vous cherchiez du regard, ce n'est pas là... Je garde les objets compromettants... Dans un endroit plus approprié ~ » qui ne la laissa pas de marbre. Un étrange scintillement apparu dans ses yeux et sa curiosité grandissait. Donc il cachait quelque chose, vraiment ? Ou il disait cela pour nourrir les rumeurs qui courent sur lui ? Elle n’était pas du genre à cafter, alors pour le moment elle allait garder tout ceci pour elle, histoire de pouvoir, on ne sait jamais, un jour fouiller cette chambre de fond en comble. Elle était presque persuadée qu’il ne rigolait bien et qu’il avait bel et bien des objets compromettants quelque part. Obligé.
Lorsqu’elle lui « avoua » que ce n’était qu’une nouvelle perdue, il ne fut pas dupe. Il lui fit même un compliment. Trop maline pour se perdre ici. Elle faillit lui lancer un grand sourire, très fière de cet adjectif qui semblait si bien lui correspondre, mais fit mine de ne pas comprendre où il voulait en venir. Elle n’avait fait aucune erreur jusque là, ce n’était pas le moment de se faire griller avec un sourire machiavélique.
Sans prévenir, il bondit de son lit et lui tourna autour en réfléchissant, en prenant une pipe dans les mains. Elune voyait rarement quelqu’un fumer la pipe et elle-même n’avait jamais essayé. Mais ça donnait un petit genre de détective et elle se sentait toute petite avec cet homme imposant qui lui tournait autour, cherchant quelque punition à lui donner, ou quelque chose comme cela. Intérieurement, elle se délectait de ce petit spectacle. Un professeur qui lui tourne au tour, pensif, une pipe au bec, un bout de tissu pour cacher l’oeil qu’il avait perdu elle ne sait où. Il était plutôt pas mal, comme ça. Elle riait intérieurement de tout ce qu’elle pouvait penser en ce moment-même, alors qu’elle allait sûrement souffrir de s’être fait attraper.
Il parla de punition, puis du fait qu’il valait mieux qu’elle passe aux aveux, si elle ne voulait pas voir son cas s’aggraver. Puis il se stoppa juste derrière elle et lui murmura qu’il avait mille et une façons de punir les élèves désobéissants. Au lieu de se geler, son sang chauffa dans tout son corps, des petits frissons lui parcoururent la nuque à cause de son murmure si près de son oreille et le petit jeu auquel jouait monsieur Grimm lui plaisait beaucoup. Elle aimait jouer elle aussi, alors elle n’allait pas s’en priver. Ce n’était pas un professeur de survie un peu sado qui allait l’arrêter. Alors elle se leva et fit face à son bourreau.
« Très bien. Mais êtes-vous certain que je ne vais pas apprécier ? »
Elle lui lança un sourire des plus tendancieux. Il jouait avec elle, tentant de la déstabiliser en conservant le mythe du professeur sadique et aux instruments louches, mais elle jouait avec lui aussi. Rien que des sous-entendus, pas de concret. Elle ne voulait pas dire des choses de trop qui pourraient se retourner contre elle.
« Vous savez, j’ai de l’endurance. »
Nouveau petit sourire, alors qu’elle passait les mains derrière son dos en se balançant comme une gamine.
« Je veux dire, si vous me punissez en... Punir, c’est quand même un mot très vague, non ? Enfin, si vous me punissez en me faisant un de vos parcours de survie, dites-vous bien que ce n’est pas ça qui va m’effrayer. Et puis, vous en avez puni combien, des élèves ? C’est quoi, votre instrument de torture préféré ? »
Une petite lueur dans ses yeux indiquait qu’elle prenait un malin plaisir à questionner ce professeur, à tourner autour du pot, à profiter de sa belle gueule. Elle en venait presque à espérer qu’un autre enseignant entre ici et qu’il les voie tous les deux. Elune ferait tout pour que ce soit gênant.
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Oliver C. Grimm
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Ven 13 Fév - 1:01
Is there anybody in there ?
Il avait affaire à une joueuse, de celles qui vous taquinait de la plus audacieuse des façons, effleurant la ligne à ne pas franchir avec assurance et une pointe de provocation pour voir jusqu'où elle pouvait aller. Peu nombreux étaient les élèves qui s'aventuraient sur une pente aussi savonneuse que celle-là : d'ordinaire, les gros durs s'amusaient à titiller l'ours lorsqu'il était en cage, pouvant grogner autant qu'il le voulait tout en restant inoffensif pour ses persécuteurs... Mais Oliver n'était pas des bêtes que l'on enchaîne, que l'on peut importuner sans en subir les conséquences. Il avait ce côté sauvage et sadique qui brillait dans ses yeux, ce sourire de prédateur prêt à fondre sur sa proie sans avoir la moindre pitié, sans suivre la moindre règle qui lui serait imposé. Ni la direction de l'académie ni même sa propre humanité ne pouvait faire barrage lorsqu'il se décidait à passer à l'action et dieu sait ce qui pourrait arriver lorsqu'on le défiait de la sorte ! La jeune femme voulait flirter avec le danger et un peu avec le professeur par la même occasion et il jouerait son jeu avec plaisir... En fait, il aimait ça !
Il n'avait que trop peu de respect pour ceux qui se pliaient aux règles, qui baissaient la tête lorsqu'ils se confrontaient à l'autorité : elle était différente ! En entendant sa première remarque, il leva un sourcil à la fois étonné et intéressé alors qu'un sourire encore plus vicieux illuminait son visage. Elle prenait des risques à agir de la sorte et n'importe quel autre prof aurait sans doute été outré d'un tel comportement... Mais pas lui ! Parce qu'elle se mettait à son niveau au lieu de se soumettre, qu'elle osait entrer dans son jeu de la même manière que lui s'insinuait dans le sien, chacun se défiant avec une sensualité morbide, tournant autour de l'autre dans l'espoir de trouver une brèche dans laquelle s'engouffrer pour prendre l'ascendant. C'était un jeu, la danse mortelle de deux forces de la nature où le seul intérêt était d'élever son jeu au dessus de son adversaire dans l'espoir que ce dernier lutte pour reprendre l'avantage. Face à face, leurs silhouettes se confondaient presque dans l'obscurité relative de la salle seulement éclairée par les rayons voilés du soleil passant par la fenêtre, mais seuls leurs mots et leurs sous-entendus semblaient animer la pièce. Elle voulait être punie, n'attendait qu'un mot de lui pour endurer tout ce qu'il aurait pu lui faire, loin de se douter de jusqu'où il pourrait aller... Mais il était évident que c'était justement l'inconnu qui l'intéressait et pour ça, il ne la décevrait pas !
« Vous n'apprécierez jamais ce qui vous attends plus que je ne l'apprécierais moi-même mais... Sachez juste que j'ai déjà épuisé bien des élèves plus fortes que vous... »
Il leva doucement sa main pour redresser le menton de la jeune femme, plongeant son regard de nouveau sur elle avec une proximité nouvelle. Un rien les séparait et il pouvait presque sentir le moindre de ses frissons, apercevoir chaque frémissement de ses lèvres et chaque pointe de sourire qui apparaissait sur son visage pour exprimer sa satisfaction. Lui était totalement concentré, partagé entre l'amusement et un sérieux déconcertant, n'existant que pour l'impressionner et attiser encore plus le feu de sa curiosité. Il laissa sa main descendre doucement le long de l'uniforme de la demoiselle alors qu'il esquissait un sourire sadique, soufflant chacun de ses mots à son attention avec un ton sec mais loin d'être agressif :
« Vous avez peut-être l'habitude de jouer avec vos camarades de classe ou même certains professeurs candides de cette université mademoiselle... Mais ne me sous-estimez pas, vous seriez surprise de voir jusqu'où je pourrais aller... De la même manière que vous seriez étonnée de connaître mes outils préférés. J'ai des goûts... Très particuliers... »
Il maintenait une certaine pression sur elle et était à deux doigts d'actes pouvant justifier son renvoi mais il aimait prendre des risques, surtout lorsqu'il pensait avoir le contrôle de la situation. A mesure qu'il parlait, il s'était approché d'elle en approchant sa main de la taille de la jeune femme et alors que leur proximité en devenait presque insoutenable, il glissa une main dans la poche de sa proie avec un sourire sadique pour en sortir les outils dont elle avait voulu se servir pour entrer par effraction dans sa chambre :
« Je suppose que je ne suis pas le seul à avoir ses jouets ! Mais les miens sont plus... Sophistiqués... Vous réalisez que cela ne joue pas en votre faveur ? »
Il y avait fort à parier que ce soit le cas et que pire encore, ça ne lui pose pas plus de problèmes que ça...
Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Ven 13 Fév - 10:34
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
C’est fou ce qu’il était imposant, comme professeur. Grand, calme, mystérieux. Il avait toutes les qualités qu’une femme recherchait, d’ailleurs Elune se demanda s’il n’en avait pas une, de femme, justement. Mais un rapide coup d’œil à ses doigts lui affirma que non, ou alors il le cachait. « Très très bien », pensa-t-elle. De toute façon, au vu de ce qu’elle imaginait être ses pratiques sexuelles, il ne devait pas trouver énormément de compagnes qui voudraient établir une relation de longue durée avec lui. Du moins c’est ce qu’elle pensait, mais peut-être qu’au fond, il était doux et mielleux. Quoique pour être un enseignant de survie, il devait quand même avoir quelque chose dans le ventre. Et ça plaisait à Elune, qui se surprenait à aimer de plus en plus le petit jeu auquel ils jouaient. Se retrouver « malencontreusement » dans la chambre d’un professeur charmant, défier les interdits, s’amuser… Elle y prenait tellement de plaisir qu’elle finissait par se demander si elle n’avait pas un problème avec ça. Dans tous les cas, elle profitait. Et elle profitait à fond.
Lorsqu’il affirma avoir épuisé des élèves bien plus fortes qu’elle, elle ricana. Elle n’avait plus envie de jouer l’innocente, et puis il avait très bien compris son petit jeu.
« Plus fortes ? Donc que des femmes ? C’est que vous ne me connaissez pas. »
Elle appuya ses mots avec un petit sourire en coin. Elle était folle de ce dialogue avec lui et le plaisir malsain qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même grandissait de plus en plus au fur et à mesure qu’il la regardait. Il s’approcha, obligea la jeune Wèngyard à lever la tête en lui redressant le menton et plongea son regard dans le sien. Son cœur s’arrêta de battre l’espace d’un instant, et elle se surprit à le désirer. Elle effaça très rapidement cette idée de son esprit et se choquait d’avoir presque succombé à ce regard. Son jeu allait peut-être ne plus en être un si elle ne faisait pas attention. Elle reprit ses esprits, alors qu’elle sentait la respiration de monsieur Grimm sur son visage. La main de ce dernier descendit doucement le long de l’uniforme d’Elune et elle s’étonna encore de ce rapprochement soudain. Elle tenta de regarder plus loin dans ses yeux, d’imaginer ce qu’il pouvait penser, s’il jouait encore ou s’il devenait sérieux. Ou les deux en même temps. Mais il ne laissait rien passer. Il était un adversaire de taille… qu’elle allait avoir du mal à cerner. Et à manipuler. Elle ne s’était pas attaquée au bon professeur.
Il avait un sourire qui pourrait inquiéter beaucoup de femmes, mais pas elle. Elle lui rendit le même, lorsqu’il lui annonça qu’il ne fallait pas le sous-estimer, qu’elle serait surprise de voir jusqu’où il pouvait aller et qu’il avait des goûts particulier. Un large sourire se dessina même sur le visage de la jeune femme. Il était très bon joueur, peut-être trop bon joueur pour elle, parce qu’il était son genre, beaucoup trop fourbe, et elle aurait pu craquer.
« J’ai bien envie de voir ça… »
Elle ne lâchait pas son regard et la main de Grimm qui s’approchait de sa taille la faisait frissonner. Il est vrai, elle avait espoir qu’il brise toutes les règles et qu’il ait droit au but. Mais elle se fit prendre à son propre jeu, comme une débutante. Car l’enseignant plongea la main dans sa poche et y trouva les outils de crochetage qu’elle avait utilisés. Elle recula d’un bond loin du professeur et son regard s’assombrit.
« Merde. »
Quelle merde. Il l’avait bien manipulée, le con. Elle devait le reconnaitre, il avait gagné sur ce coup. Restant calme, Elune tentait de remettre ses idées en place et parla doucement.
« Que voulez-vous ? Je voulais voir si les rumeurs sur vous s’avéraient être vraies… Ça aurait été un peu déplacé de vous le demander directement, non ? Mais je suis déçue. »
Elle était plus froide qu’avant, mais continuait son petit jeu. Elle devait redoubler d’attention, parce qu’il avait réussi à la mettre dans ses filets une fois et qu’elle ne voulait pas que ça recommence. Il avait marqué un point pour le jeu, mais en avait perdu un avec Elune.
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Oliver C. Grimm
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Ven 13 Fév - 22:45
Is there anybody in there ?
Ses paroles avaient soufflé comme un vent glacial sur l'ardeur grandissante de la jeune femme, éteignant en un instant ses ambitions pour laisser place à un mal-être et une frustration certaine. Elle était maline, bien plus que tous les autres élèves auxquels il avait eu affaire depuis la réouverture de Primepoc ! Mais le manque d'expérience certain ainsi que l'assurance un peu trop prétentieuse de l'élève furent les faiblesses qu'Oliver sut exploiter pour la faire tomber de son piédestal, la faire vaciller de sa position d'opposante pour la remettre à sa place. Elle l'avait mal vécu, c'était certain, reculant brusquement pour mettre de nouveau de la distance entre eux. L'éclat malicieux de son regard azur laissa place aux ténèbres de sa frustration et elle n'avait plus l'air de la tentatrice intéressée à laquelle il avait fait face quelques secondes auparavant. Cela lui tira d'ailleurs un large sourire satisfait, conscient qu'il avait gagné ce petit duel sensuel et extrêmement tendu. Avait-elle réellement pensé pouvoir le duper de la sorte ? Avait-elle cru une seule seconde que le professeur de survie allait succomber à son charme et à ses plus bas instincts juste parce qu'elle lui avait offert un sourire tendancieux ? C'était idiot, même s'il le comprenait d'une certaine manière : les hommes étaient des êtres faibles face à une demoiselle aussi charmante et elle avait sans doute pensé que malgré les airs qu'il se donnait, Oliver aurait pu faire partie des proies faciles... Dommage pour elle !
Il ne pouvait cependant pas non plus dire qu'il avait été imperméable à son attitude, conscient qu'elle avait tout de même éveillé chez lui une certaine curiosité, un certain... Appétit. Elle était des femmes qu'il appréciait consommer, déguster avec intérêt par ses mots et ses actes, profitant de sa façon d'être pour se délecter de l'opposition qu'elle avait tenté de lui imposer. Une partenaire de jeu pour le prédateur lassé de ne chasser que des brebis et qui souhaitait voir son repas se débattre un peu pour le plaisir de la chasse... Quelqu'un dont il ne souhaitait pas se débarrasser aussi vite. Il fit tournoyer les outils de la demoiselle entre ses doigts en écoutant ses explications, amusé de la voir prendre aussi mal les actes de son professeur. Que les élèves étaient naïfs de croire qu'il y avait quoi que ce soit de vrai dans ce qu'on racontait au sujet d'Oliver et quand bien même certaines rumeurs pouvaient être avérées, l'homme n'était pas assez bête pour laisser une quelconque preuve dans un endroit aussi vulnérable que sa chambre ! Elle avait toutefois le mérite d'être honnête, même si cela était à contrecœur...
« Vous avez raison, il est bien plus excitant de retrouver une élève devant sa porte qu'à la fin d'un cours... Mais croyez moi, vous ne voulez pas en savoir plus sur moi... Il marqua une courte pause avant de sourire mystérieusement. Les rumeurs ne sont qu'un conte de fées par rapport à la réalité... »
Il inspira profondément avant de la fixer de nouveau, montrant à nouveau à quel point il trouvait leur échange divertissant. Il s'appuya légèrement contre le bureau sur lequel il posa le matériel de la demoiselle, se saisissant alors de son kiseru avant de l'allumer, entrouvrant la fenêtre pour laisser la fumée odorante s'échapper vers l'extérieur. Son regard se perdit au travers de la vitre, vers la cour principale :
« Vous êtes une fille digne d'intérêt, bien plus que la majorité des élèves qui peuplent cette académie... N'oubliez juste pas qu'il y a plus fort que vous en ces murs... »
Il s'approcha finalement d'elle, sa démarche lente mais son pas assuré, bombant inconsciemment le torse pour être un peu plus imposant alors qu'il arrivait à sa hauteur, son souffle ayant prit l'odeur de l'herbe qu'il venait de fumer. Son œil brillait d'une malice mais également d'une force nouvelle, son vrai visage apparaissant enfin ! Il lâcha finalement dans un souffle :
« J'espère cependant que vous ne laisserez pas une défaite saper vos convictions ! Je suis sûr que vous êtes encore... Pleine de ressources ! Et qui sait, peut-être que vous serez récompensée de vos... efforts ! »
Il sourit sadiquement avant de prendre une nouvelle bouffée de fumée, cherchant toujours à maintenir une certaine proximité avec la demoiselle :
« Cependant, je n'ai pas laissé tomber l'idée de vous punir... A ma manière... J'ai toujours dans l'espoir de voir si vous êtes aussi solide que vous le prétendez ! »
Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Sam 14 Fév - 2:27
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
Elle se sentait humiliée d’avoir tant baissé sa garde face à cet homme fourbe et malicieux. Elle n’arrêtait pas de perdre, ces temps. Et ce n’était encore que sa première semaine à l’académie. Il fallait qu’elle se ressaisisse et qu’elle arrête de sous-estimer les autres. Ou alors qu’elle arrête de se surestimer et qu’elle considère les autres au même niveau qu’elle. C’était trop difficile, mais elle se devait de faire des efforts si elle ne voulait pas se faire avoir encore une fois. Elle aurait dû se méfier de ce professeur. Elle connait les rumeurs, elle sait qu’il n’est pas un imbécile, alors pourquoi tenter des choses en faisant comme si tel était le cas ? Elle devait s’élever à son niveau et le considérer comme un adversaire puissant et ambitieux. L’âge, le statut, ça ne comptait pas.
Les rumeurs ne seraient donc que des contes de fées par rapport à la réalité ? Il piqua sa curiosité une fois encore, mais elle resta statique et ne prononça pas un mot. Que voulait-il dire par là ? De quoi parlait-il exactement ? Parce qu’avec ses rapprochements, ses paroles et son air trop imposant, Elune en avait l’esprit brouillé. Elle avait compris qu’il avait gagné cette manche, mais en avait-il commencé une nouvelle ? Était-il un tant soit peu sérieux, ou ne faisait-il que jouer avec elle ? Pour le coup, elle était dans le flou. Et une telle situation ne lui apportait que de l’inconfort.
S’appuyant sur son bureau, il prit dans ses mains un kiseru qu’il alluma avant d’ouvrir la fenêtre de la chambre. Elune fut surprise de ce geste et carrément jalouse du fait que les professeurs pouvaient fumer dans l’enceinte de l’académie, dans les dortoirs même, alors que les élèves même majeurs n’avaient à peine le droit d’en parler. Elle ne pu s’empêcher de tâter son paquet de cigarettes qui se trouvait dans son autre poche en hésitant à le sortir et s’en allumer une. Mais Grimm restait un enseignant et elle ne voulait pas faire perdre trop de points à sa maison... Elle leva les yeux au ciel et tenta de ne pas le regarde fumer ; ça lui donnait trop envie.
Alors qu’il fumait tranquillement près de la fenêtre, le regard lointain, il lui rappela de ne pas oublier qu’il existait plus fort qu’elle dans cette académie, ce qu’elle avait pu remarquer depuis son arrivée ici... Elle pensait être au-dessus de tout, mais elle retombait sur terre de jour en jour. Il lui fit quand même une remarque qui la fit sourire lorsqu’il avoua qu’elle était une fille digne d’intérêt. Venant de lui, c’était plaisant. Cependant, elle prit un ton sec et amer.
« J’avais remarqué, merci. Je ferai plus attention... Surtout à vous. »
Il s’approcha d’elle et instinctivement, elle recula d’un pas. Elle n’avait pas envie de succomber encore à leur trop étroite distance et à ses yeux plongés dans les siens. Quand il commença à parler, il semblait animé d’une nouvelle passion que la jeune femme n’avait pas encore découverte. Il lui « remonta le moral » en lui disant que cette petite défaite ne devait pas l’anéantir. Elle plissa les yeux et ne semblait pas tout à fait d’accord avec lui, mais le laissa continuer. Pleine de ressources, récompensée pour ses efforts... Puis il sourit, fuma, et lui annonça ne pas en avoir fini avec elle. Elle sourit à son tour. D’accord, puisqu’il le voulait, ils allaient jouer la belle.
« Je déborde de ressources, oui. Je ne vous ai pas montré ce dont j’étais capable. J’espère que j’aurais l’occasion de vous le faire découvrir... »
Elle s’installa à nouveau sur la chaise qu’elle s’était appropriée dès son entrée dans la chambre et détacha ses cheveux. Les cours terminé et son épisode de crochetage foireux aussi, elle n’avait plus besoin de laisser ces élastiques qui ne servaient qu’à faire en sorte que ses cheveux n’aillent pas partout sur son visage pendant qu’elle travaillait. Ils étaient longs, très longs, et lorsqu’elle les lâcha, elle ne savait plus où les mettre pour ne pas s’assoir dessus, les écraser avec les mains, ... Elle leva une nouvelle fois les yeux au ciel puis se concentra à nouveau sur le professeur.
« Testez-moi dans ce cas. Vous voulez voir si je suis solide ? Testez-moi, ne tournez plus autour du pot. J’ai passé un bon moment dehors sans trop d’affaires, alors vos cours de survie ne me font pas peur. »
Elle disait cela avec grande conviction. Après, au fond d’elle, elle souhaitait toujours que ses paroles pleines de sous-entendus visaient plutôt ses déviances que ses cours, mais elle ne voulait pas tomber dans le piège à nouveau. Alors qu’il lui fasse faire un parcours du combattant ou qu’il sorte ses ustensiles bizarres, de toute manière elle y ferait face. Elle n’était pas prête de se faire humilier une seconde fois à cause de lui.
« Vous en parlez beaucoup, mais de quoi êtes-vous capable, finalement ? Est-ce que la réalité est vraiment si loin des rumeurs dont vous parlez ? Parce qu’à part des mots et des regards, qui je l’avoue ne laissent pas de marbre, vous ne m’impressionnez pas. »
En réalité, il l’impressionnait carrément. Mais son petit jeu à elle continuait et elle ne voulait pas lui montrer qu’elle avait été déstabilisée tant que ça. Elle croisa les jambes et ne lâcha pas son regard.
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Oliver C. Grimm
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Sam 14 Fév - 4:32
Is there anybody in there ?
Elle semblait avoir appris ses leçons, compris que le prédateur ne faisait pas partie de la foule des élèves rebelles et culottés mais bel et bien du corps enseignant comme cela avait toujours été le cas. Les étudiants avaient parfois besoin d'un petit rappel sur le rapport de force qui les opposaient à leurs tuteurs et Oliver s'adonnait avec perfection à cette tâche, prêt à détruire la once de prétention dans cette jeunesse décadente et inconsciente des limites qu'on leur imposait. La demoiselle en face de lui avait franchi la ligne sans se méfier et s'était brûlé les ailes, découvrant bien malgré elle qu'elle n'était rien d'autre qu'une proie avec laquelle il s'amuserait tant qu'elle ne le prenait pas au sérieux. Mais si cette erreur pouvait faire souffrir, si elle pouvait la pousser à se remettre en cause, elle avait aussi fait apparaître une nouvelle variable dans l'étrange équation de leur relation : le besoin de revanche ! Il espérait bien qu'elle n'allait pas se laisser faire, qu'elle se débattrait pour rétablir le rapport de force original, qu'elle chercherait mille et un moyens de le déstabiliser, de l'humilier ! Il le voulait désespérément ! Non pas par pur masochisme mais car cela représenterait un défi digne de ce qu'il attendait dans la vie et de la part de l'inconnue qui lui avait tenu tête ! Oui, il fallait bien évidemment qu'elle se méfie de lui à partir de maintenant mais surtout, il fallait qu'elle lui donne une raison de se méfier d'elle !
Elle se disait pleine de ressources, prête à relever tous les défis qu'il lui imposerait... Mais lesquels ? A quoi pouvait penser un être aussi tordu et sadique qu'Oliver lorsque l'on abordait le sujet du châtiment d'une élève ? Sachant qu'il n'était clairement pas comme tous les autres professeurs se bornant au respect des règles et à l'application du règlement, les façons qu'il avait de punir la demoiselle risquaient d'être un tant soi peu... Extrêmes ! Mais au final, tout leur entretien ne l'était-il justement pas, extrême ? Tous deux dans une pièce fermée à clé, se défiant l'un et l'autre par leur verve tout comme par leurs corps dans l'espoir de marquer sa domination certaine, n'était-ce pas la définition même de l'excessivité ? Ils se fondaient dans le jeu de l'autre pour mieux l'épouser et le comprendre, en tirer des avantages en se régalant de leur relation dysfonctionnelle. Si le cadre l'était encore, la rencontre n'avait elle plus rien de scolaire et le professeur et l'élève s'étaient doucement effacés pour laisser place à l'homme et la femme, les prédateurs, les meilleurs ennemis... Un duel au sommet avec comme seule récompense la possibilité de voir l'autre ramper à ses pieds, vulnérable et soumis ! Et cela pouvait être aussi grisant pour l'un que pour l'autre...
La tension monta d'un cran lorsqu'elle détacha ses cheveux, dévoilant un côté sensuel jusque-là inexploré dans leur conversation. Elle se libérait des liens qui la contraignait à rester modérée, autant littéralement que métaphoriquement parlant. Elle repassait à l'attaque, encore plus provocante qu'auparavant et irrésistiblement attirante, animant chez Oliver le besoin indescriptible de se confronter à elle. Elle s'était assise face à lui et osa même mettre en doute sa parole, cherchant à le titiller pour qu'il fasse une erreur ou qu'il entre dans son jeu... Mais il avait déjà sauté les pieds joints dedans, et avec plaisir qui plus est ! Il ne la quitta pas du regard, afficha un énième sourire sadique et se positionna face à elle, une main au dessus de son épaule pour s'appuyer contre le dossier de la chaise et l'écraser de sa présence, son visage à quelques centimètres du sien :
« Qui a parlé d'un cours de survie ? J'ai... Bien des façons plus intéressantes que ça pour tester la résistance de quelqu'un... »
Une phrase de nouveau pleine de sous-entendus, signe qu'il jouerait de nouveau avec elle si cela lui tenait tant à cœur. Elle voulait faire la forte et l'était sans doute plus que les autres mais il pouvait lire dans son regard que d'une manière ou d'une autre il ne la laissait pas indifférente. Mais la seule chose qu'il retenait en la voyant était qu'elle se dressait face à lui de façon admirable et que rien que pour cela, il ne la ménagerait pas :
« Tout... Ça, cet... affrontement ! Ce n'est pas quelque chose que je compte régler à la manière d'un prof... Votre punition doit être plus... Personnelle, plus.... Intime ! La sentence pour m'avoir défier est quelque chose qui ne doit pas être seulement symbolique mais... Gravé dans la chair ! »
Il passa très discrètement sa langue sur le bord de ses lèvres pour les humidifier un peu, comme un loup se léchant déjà les babines à l'idée du repas qu'il allait dévorer. Il en devenait malsain à parler de la sorte, mettant totalement de côté l'éthique et la morale pour se focaliser uniquement sur elle et des façons qu'il avait à sa disposition pour se jouer de nouveau d'elle :
« Je vais faire de votre vie un enfer... Mais surprenez-moi en me résistant et je pourrais satisfaire bien plus que votre curiosité... »
Il lui faisait miroiter la possibilité d'obtenir ce qu'elle voulait et plus encore, lui faisant bien comprendre que même si aujourd'hui il avait encore la main, rien n'était impossible. Il voulait être mis en difficulté mais ne lui faciliterait pas la tâche, au contraire. D'un geste, il fit légèrement basculer la chaise en arrière, la maintenant sur les deux pieds de derrière tout en la retenant avec une facilité déconcertante, montrant qu'en dépit de sa silhouette svelte il ne manquait pas de ressources, physiques comme mentales. La position le força à se tenir au dessus d'elle, leurs jambes se frôlant légèrement et la scène faisant presque penser aux tangos les plus osés :
« Je pense que je vais de plus en plus apprécier nos tête-à-tête... »
Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Sam 14 Fév - 13:40
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
Lorsqu’elle détacha ses cheveux et qu’ils se retrouvaient enfin libérés, le visage d’Elune changea. C’est fou comme une simple coupe de cheveux peut changer l’apparence de quelqu’un. Comme ceci, elle avait l’air plus mature, plus sauvage, plus provocante. Apparemment, cela ne laissait pas de marbre le professeur qui ressemblait plus à un prédateur près à bondir n’importe quand sur sa proie qu’un enseignant strict et respectueux des règles. Si on faisait le compte, il en avait d’ailleurs certainement enfreint plus d’une. Rien que par le fait d’être aussi proche d’une élève. Est-ce qu’ils avaient le droit ? Était-ce interdit ou non ? Le fait d’imaginer que ce le soit éveilla d’autant plus l’adrénaline qu’Elune ressentait. Tout ce qui se passait dans son corps était indescriptible, mais elle adorait cette situation. Quelqu’un qui lui tient tête, qui est plus fort qu’elle, qui pourrait faire d’elle n’importe quoi s’il le souhaitait, pour autant qu’il soit un peu intelligent. Et lui, il l’était et il avait très bien compris que la jeune femme n’était pas indifférente à sa présence. Il en abusait, mais elle en abusait aussi, alors qu’importe.
Lui non plus ne la lâcha pas des yeux et il s’approcha de manière à lui faire face en appuyant sa main contre le dossier de la chaise. Ils étaient proches, comme tout à l’heure, mais Elune sentait que ce n’était pas une feinte pour lui voler ces outils, cette fois-ci. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui ne quittait pas non plus le regard du professeur. Il était si proche et lui disait des choses de plus en plus tendancieuses. Il ne parlait pas de cours de survie. À cette simple phrase, il titilla Elune dont la curiosité grimpait de seconde en seconde. Ces sous-entendus, elle savait comme les prendre. Et son coeur battait plus vite. Il continua à parler, de sa punition personnelle et intime, de sentence gravée dans la chair, et la Wèngyard se délectait de tous ces mots. Ses yeux lançaient des regards beaucoup plus sensuels, elle jouait avec ça, elle aimait ça.
Elle devait lui résister pour le surprendre. Et lui résister, même si ça devenait de plus en plus difficile, c’était faisable. Elle allait répliquer, mais fut surprise lorsqu’il fit basculer la chaise en arrière, ne tenant plus que sur les deux pieds arrière. Elle détacha son regard l’espace d’un instant lorsqu’elle cru tomber, puis se replongea dans ses yeux lorsqu’elle comprit qu’il avait fait cela pour la dominer encore un peu plus. Leurs jambes se touchaient, il était penché sur elle et il lui avoua apprécier de plus en plus leurs tête-à-tête. Elune sourit et passa une main dans ses cheveux pour les soulever et les remettre en arrière.
« On passe aux choses sérieuses, alors ? Dans votre regard, maintenant je peux voir ce que vous pensez. »
Une lueur brilla dans les yeux de la jeune femme qui commençait à avoir du mal à se retenir. Cette sensation, cette position, cette présence qu’il avait, son regard... Son corps devenait brûlant tant le désir montait. L’interdit, le mystère, le fruit défendu. Tous ces éléments l’excitaient, parce que c’était inhabituel, hors la loi. Elle n’avait pas envie de réfléchir plus longtemps à une manière de gagner le jeu. Elle allait agir par instinct et le gagner quand même.
« Accrochez-vous. »
Elle ne du relever la tête que de quelques centimètres pour venir écraser ses lèvres contre celles du professeur. Qu’il fût surpris ou non, il relâcha son emprise sur le dossier de la chaise ce qui permit à Elune de prendre le visage de l’enseignant entre ses mains et maîtriser le baiser qu’elle lui donnait. Elle se releva et empoigna les habits de Grimm en ne lâchant pas ses lèvres. Des centaines de sentiment lui passaient à travers tout le corps et elle ne pouvait rien contrôler. Elle le désirait, encore plus qu’avant, mais elle voulait aussi montrer son autorité, se laisser faire, se perdre... Elle voulait tout, et rien à la fois. Elle stoppa soudainement leur baiser et, sans le lâcher, elle tournoya pour inverser leur position. Un petit sourire satisfait se dessina sur son visage.
« Vous voulez de la surprise ? Je vais vous gâter. »
Elle le poussa fermement de ses deux mains jusqu’à ce qu’il s’asseye de force sur la chaise qu’Elune occupait deux minutes auparavant. C’est elle alors qui se tenait devant lui, supérieure, un sourire pervers aux lèvres. Mais très vite, elle s’approcha encore et s’installa à califourchon sur Grimm, ses deux jambes d’une part et d’autre des siennes. Elle attrapa ses poignets et les maintint de force alors qu’elle se penchait encore sur son visage pour l’embrasser une seconde fois. Elle espérait l’avoir surpris. Et elle prenait un malin plaisir à cette situation.
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Oliver C. Grimm
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Dim 15 Fév - 21:05
Is there anybody in there ?
Elle semblait déterminée, prête à endurer tous les châtiments qu'il lui réservait. Il avait allumé une flamme ardente en elle et il sentait qu'elle n'était plus du tout indifférente à ses charmes. Il avait tenté de la dominer de son corps, de sa voix, de son regard et malgré tout cela elle semblait bouillir de l'intérieur, la tension entre eux étant devenue insoutenable ! Peut-être que c'était amoral mais il la désirait à présent, prêt à la dévorer au moindre geste qu'elle pourrait faire à son encontre, tels deux prédateurs se chassant mutuellement. Sa mémoire semblait flancher et il ne sut même plus si les relations entre professeurs et élèves étaient autorisées. Qu'importe ! L'alchimie entre eux allait au-delà des règlements, au-dessus d'un quelconque jugement que pourrait porter les autres sur eux. C'était un jeu, mais un jeu qui ne concernait que les deux partis présents et personne d'autre... Il ne pouvait que la trouver séduisante, provocante et irrésistiblement vulnérable. Le fruit du péché qu'il était prêt à cueillir pour mordre dedans à pleine dents ! Mais contrairement à Eve, lui comptait bien éviter les foudres de Dieu par la suite... Quant au fait de passer aux choses sérieuses, il n'attendait plus que ça...
Un baiser, voilà tout ce qui lui suffit pour embraser ses lèvres et faire battre son cœur. Le top départ d'un acte sans précédent dans leur petite histoire sordide. Toutes ces provocations, tous ces sous-entendus avaient eu pour but de mener à ce moment précis, où le désir prenait le pas sur la raison, où rien ne comptait plus que le contact de leurs corps prêts à s'entremêler à tout moment. Il n'y avait plus de hiérarchie entre eux et malgré tout ils cherchaient encore à se dominer l'un l'autre. La jeune femme en particulier voulait marquer le coup, voir son professeur succomber à ses charmes étant sans doute la délicieuse revanche qu'elle voulait prendre sur lui. Pendant un temps il se laissa même faire, baissant légèrement sa garde pour profiter des douceurs que lui offraient la chair de la demoiselle. Elle se releva, le fit basculer à sa place et en une fraction de seconde la proie était devenue le prédateur et inversement. Il était en position de faiblesse et en avait pleinement conscience mais au fond, cela lui plaisait... Parce qu'il savait que ce n'était pas définitif, parce que ce qu'elle lui offrait en guise de domination était foncièrement plaisant et que quoi qu'ils puissent faire à deux, il aurait le temps de renverser la situation plus tard...
Peu à peu, les caresses se firent plus insidieuses, les regards plus désireux et les baisers plus explicitent. Les vêtements tombèrent comme les feuilles à l'automne et la chambre de l'enseignant connut une certaine animation, parfois étouffée lorsque des bruits se faisaient entendre dans le couloirs...
Debout dos au lit sur lequel ils avaient fini, Oliver boutonnait une chemise propre qu'il avait troqué avec son kimono, ce dernier ayant valsé à l'autre bout de la pièce durant leur... Disons qu'il avait connu un envol inopiné lorsque la demoiselle l'avait jugé inutile ! Il était étonnamment calme bien que satisfait de ce qui venait de se passer, remontant silencieusement son pantalon pour paraître plus présentable :
« Je dois admettre que tu as su agréablement me... Surprendre... Comme promis, je pense qu'il est temps que je te dévoile un de mes... secrets ! »
Il se dirigea vers son bureau pour y récupérer son kiseru. Derrière lui, il entendait la jeune fille au regard azur s'habiller et il en profita pour retourner près d'elle, un sourire sadique aux lèvres alors qu'il dissimulait quelque chose à l'abri de son regard. Sans crier gare, il la plaqua avec sensualité contre le placard de sa chambre, la bloquant très intimement contre lui, tenant fermement les mains de la belle, caressant de nouveau ses courbes avec un désir renouvelé. Mais alors qu'il se perdait dans son cou comme il l'avait fait un peu auparavant pour des raisons évidentes, il soupira :
« Mon secret c'est que... Je n'ai jamais trouvé quelqu'un pour me battre à mon propre jeu... »
Un clic sec se fit entendre alors qu'il faisait un pas en arrière. Autour du poignet de la jeune femme, une paire de menottes la liait à présent à la poignée soudée de l'armoire sous le regard satisfait et le sourire définitivement machiavélique du professeur de survie qui venait de s'adosser à son bureau, allumant doucement sa pipe japonaise. Sans dire un mot, il sortit son portable de sa poche et inspira profondément avant de prendre la parole :
« Miaouss ? Professeur Grimm à l'appareil... Je viens juste d'attraper une élève fouinant dans le dortoir des professeur, tentant d'entrer par effraction dans ma chambre, outils en mains... Oui ? Très bien j'attends dans ce cas ! Que voulez-vous, c'est le problème des élèves aujourd'hui : ils pensent toujours être les plus malins...»
Il ajouta la dernière phrase en plongeant son regard dans celui de sa pauvre victime, raccrochant bien vite alors qu'un nuage de fumait s'élevait de sa pipe, l'enveloppant de volutes de fumée lui donnant un air malsain...
Elune Crowley
Maison Wèngyard
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm] Dim 15 Fév - 22:53
« Is there anybody in there ? »
Just nod if you can hear me. Is there anyone home ? Come on now, I hear you're feeling down.
Des milliers de sensations passèrent dans le corps d’Elune alors qu’elle se donnait au professeur qu’elle n’avait rencontré que quelques instants plus tôt. Leur jeu malsain s’était transformé en désir qu’il fallait assouvir au plus vite. La Wèngyard avait gagné, elle avait montré à Grimm ce dont elle était capable et lui-même lui avait dévoilé des faces de sa personnalité qui l’avaient entièrement satisfaite. Le sourire aux lèvres, le corps brûlant et la tête encore ailleurs, elle regarda l’enseignant se rhabiller après leur moment intime et intense. Elle avait encore du mal à respirer, mais lui semblait tout à fait calme, comme si rien ne s’était passé. Elle en restait bouche-bée. Ce n’est pas comme s’il n’avait rien fait durant l’acte ! Ce n’était pas pour rien qu’il était professeur de survie... Il avait de l’endurance, et pas qu’un peu.
Il enfila une chemise, son pantalon, et Elune le trouvait toujours autant désirable. Si elle n’était pas aussi essoufflée, elle lui aurait sauté dessus pour un deuxième round. Et un large sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il lui annonça qu’il allait lui dévoiler un de ses secrets. Elle se rhabilla elle aussi, presque à contrecœur, et attendit de voir ce que le professeur pouvait encore lui montrer. Il revint près d’elle et la plaqua contre le placard. Oh, la deuxième partie qu’elle attendait ? Les yeux pétillant, elle attendait de voir ce que Grimm lui réservait. Il la caressa, lui donnait envie à nouveau, réveillait son désir une fois encore. Elle écarquilla les yeux lorsqu’elle entendit un clic. Clic ? Il venait de la menotter à l’armoire. Elle ne comprenait pas. Elle le regarda avec surprise et vit le sourire démoniaque qu’il lui faisait. Il sortit son téléphone portable et appela Miaouss pour la dénoncer. Elle s’effondra mentalement. Il la fixa intensément et des larmes de rage montaient aux yeux de la jeune femme. Quel putain de connard. Quel putain de connard ! Une haine incommensurable parcourait son corps entier et son visage reflétait sa colère extrême.
« Vous m’avez bien eue, petite merde. »
Effectivement, il l’avait bien eue. Elle avait joué avec le feu, elle l’avait cherché, elle aurait dû s’y attendre. Mais il avait succombé... Et c’était bien là le pire de l’histoire. Il l’avait manipulée, il avait couché avec elle, tout ça pour un jeu stupide. Il avait été beaucoup trop loin. Il aurait pu la dénoncer au moment où elle l’avait embrassé et que ça s’arrête là. Mais non, il avait profité de son corps, il l’avait goûté de toutes parts jusqu’à être rassasié et se lasser de sa proie. Elle n’en revenait pas de la fourberie de cet homme. Il était pire, bien pire que le pire des fourbes d’Idryss. Il était tellement mauvais.
« Allez vous faire foutre ! »
Elle tenta de se défaire de cette menotte mais perdait plus d’énergie qu’autre chose. Elle n’avait plus qu’à attendre que Miaouss arrive avec ses petits larbins et qu’ils lui donnent une réelle punition. Pas de celles dont aurait pu parler ce maudit Grimm. Elle allait faire perdre des millions de points à sa maison... Le pire, c’est qu’elle s’était fait complètement avoir. Comme une bleue. Mais alors complètement. De rage, elle versa quelques larmes. Elle se sentait salie et n’allait pas en rester là avec lui. Elle allait se venger et il allait devoir faire attention à son cul, parce qu’elle n’allait pas le laisser tranquille. Elle allait lui rendre la monnaie de sa pièce, elle allait le détruire. C’était son nouvel objectif à l’académie.
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Sujet: Re: « Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm]
« Is there anybody in there ? » [PV Oliver C. Grimm]