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| Some people just need a high-five...in the face [Oliver] | |
| Auteur | Message |
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Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Mar 3 Mar - 22:13 | |
| Je roulais tranquillement au milieu du parc, regardant les parterres de fleurs paisibles et reposants. Mon Absol était à mes côté, dans mon sac, posé à côté de moi sur ma chaise roulante. J'avais envie d'être un petit peu seule aujourd'hui, pour décompresser. Au début, Cheshire avait râlé, et m'avait fait ses yeux non satisfait de mes décisions. Je suis désolée, mais pas aujourd'hui, lui avais-je dis. Je roulais sur les petits chemins un peu sableux qui longe les allées des fleurs, où quelques pokemon se promènent tranquillement, sans ennuie. Je me demande qu'es-ce que ça fait, de pouvoir marcher. En fait, aujourd'hui, ça va faire quoi... 16 ans maintenant que l'on a diagnostiqué ma maladie, et appris que je ne pourrais jamais marcher. Un faible soupire quitta mes lèvres pâles, alors qu'une brise vint agiter mes cheveux. Je me sens bien seule... Ma roue bloque dans un petit nid de poule sur le sentier, et me voilà qui râle déjà.
-Quelle plaie...
Je tire un peu sur ma roue droite, celle coincée? Mais celle-ci refuse de bouger. Il y a d'autres personnes dans le jardin, évidemment, je pourrais demander de l'aide. Mais je n'en ai pas envie, pas aujourd'hui. je n'avais pas besoin qu'on me rappelle ma misérable condition de larve sans jambe. Dans un accoue un peu plus brutal, je parvins enfin à me dégager de là. Mais ma chaise tangue et vacille. Mon poids plume se déporte sur la gauche et je tombe mollement comme une crêpe. Mon sac sous ma chaise renversée, et moi dans la poussière, je me redresse sur mes deux bras, avant de me mettre sur les fesses. Ce n'est vraiment pas mon jour...
Dernière édition par Victoria Limeria le Dim 8 Mar - 18:53, édité 1 fois |
| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Mer 4 Mar - 12:30 | |
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Some people just need a high-five... in the face
S’il fallait reconnaître une certaine qualité à Primepoc, c’était bien la possibilité de rencontrer tout types de personnages hauts et en couleurs, à l’image de la pluralité des gens que l’on pourrait croiser dans ce monde. De l’adolescent rebelle je-m’en-foutiste à l’intellectuelle aux allures hautaines, de l’amoureux transi des pokémons au dresseur élitiste et glacial, du professeur pervers à l’enseignant sadique qu’il était… Chaque jour permettait de faire une rencontre nouvelle d’un individu unique et chaque rencontre pouvait mener vers des situations inattendues pour les deux partis : c’était ça le miracle des relations sociales et plus les protagonistes étaient particuliers, plus l’histoire de leur rencontre pouvait être extraordinaire…
Pourtant, ce n’était pas le besoin de se sociabiliser qui avait poussé Oliver à sortir ce jour-là, bien au contraire ! La semaine avait été assez rude pour lui : d’abord parce qu’il avait vécu une expérience assez particulière dans la forêt interdite avec une des élèves les plus troublantes qu’il ait pu rencontrer, ensuite parce qu’il avait eu à discuter avec certains de ses collègues et que parler travail n’était pas sa tasse de thé et enfin parce qu’il avait donné un cours d’introduction à une classe un peu trop sûre d’elle à son goût et qu’en dépit du plaisir qu’il avait tiré à voir les égos se mettre en avant aussi éhontément, il s’était trituré l’esprit pour savoir comment leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas les plus malins. Aussi, il avait aujourd’hui rejoint les jardins non pas pour traîner avec ses élèves mais au contraire pour s’en éloigner le plus possible. Il voulait du calme et du repos, une bonne bouffée d’air frais et un bon bouquin à feuilleter et qui titillerait son imagination débordante et quelque peu déviante. Il avait besoin de se distraire et rien de mieux que d’aller s’exiler sous un arbre à rêvasser que cela… Un gros livre sous le bras, son kiseru allumé et un sac en bandoulière dans lequel se trouvait son déjeuner avec lui, le professeur avait pris la route de son coin favori, vêtu de sa plus belle chemise noire, son long manteau et de son bandeau si caractéristique à sa personne. Il s’était attendu à être arrêté par un étudiant, à être observé par ses propres élèves mais rien ne l’avait préparé au spectacle qui allait suivre !
Sur le chemin, il vit une jeune femme en fauteuil roulant se promener quelques mètres devant lui, chose qu’il trouva intriguant : l’académie formait des dresseurs et il était inhabituel d’en voir incapables de se mouvoir normalement. Non pas qu’il ait des à priori sur les personnes handicapées mais il avait du mal à imaginer l’adolescente qui avançait juste là en train de gravir les montagnes enneigées ou en train de parcourir le désert de Suomi. Au mieux pouvait-elle faire des courses de fauteuil dans les couloirs de l’académie ! Cette pensée le fit d’ailleurs sourire, au même moment où la demoiselle se ramassa royalement sur le sol, dégringolant de son siège mobile pour s’écraser sur le chemin de terre. Il aurait pu avoir de la peine à la voir comme ça mais la définition d’un tel mot échappait au professeur, se dernier se contentant de s’avancer vers elle en fumant négligemment. C’était une petite blonde, aux airs pas vraiment menaçants et pour qui de nombreuses personnes devaient avoir une sympathie hypocrite. Dommage pour elle, l’homme qui venait à son secours n’était ni hypocrite ni sympathique. Oliver s’avança à son niveau, se tenant entre le siège et elle, le visage inexpressif et sans aucune once de compassion :
« Je suis presque sûr que les gens normaux décident de s’installer à côté de la route pour se reposer, pas en plein milieu… »
Il tira une latte sur sa pipe orientale en la fixant intensément du regard, le visage toujours figé dans une expression presque blasée. Il regarda un instant le siège renversé, le sac en dessous et la jeune femme assise-là, vulnérable. Faisait-il partie des gens qui aimaient se moquer des handicapés, faisant des misères aux plus faibles ? Non… Il était juste de ceux qui tapaient sur tout le monde, sans distinction et sans scrupules : l’égalité pour tous à la sauce immorale en soi.
« Alors comment ça se passe dans ces cas-là ? Est-ce qu’un secouriste vient vous sauver ? Des membres d’une association vont surgir des buissons pour remettre votre siège d’aplomb ? Je ne suis pas vraiment familier avec ce genre de situation… »
Toujours neutre, au ton sarcastique mais bien décidé à ne pas l’aider ! Ce n’était pas vraiment son genre de toute façon…
Dernière édition par Oliver C. Grimm le Sam 7 Mar - 1:09, édité 2 fois |
| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Mer 4 Mar - 16:38 | |
| Je soupire longuement, essuyant mes genoux doucement. Je regardais les alentours, certains me fixait avec leurs regards pleins de pitié. Je détournais la tête rapidement, ce spectacle me donnait envie de vomir. Tirant sur mes bras, je me fis glisser à même le sol, salissant un peu ma jupe noire de terre sèche, ainsi que mes jambes couverte de chaussette blanche. J'étais bonne pour me faire une lessive ce soir. Rien qu'y penser faisait battre le sang dans mes tempes. Je pris une grande inspiration, me traînant encore comme un chenipote. C'est pitoyable, je sais. Mais même si on me proposait de l'aide, ça ne servirait à rien. Je sens une présence dans mon dos, mais je n'y prête pas vraiment mon attention, plus concentrée sur le fait d'atteindre mon fauteuil.
« Je suis presque sûr que les gens normaux décident de s’installer à côté de la route pour se reposer, pas en plein milieu… »
Je grogne légèrement entre mes dents, excusant la vanne. Eh oui, monsieur, je ne suis pas quelqu'un de normal, voyez vous? Je ne peux pas utiliser mes jambes et ça me fait un peu chier actuellement que vous me regardiez, alors pourriez vous dégager de là et vous ravaler vos commentaires? Oh, je le pensais très fort, mais je n'en dis rien. Mes doigts rencontrent enfin les cadrans métalliques de mes roues arrières, me faisant expirer de soulagement.
« Alors comment ça se passe dans ces cas-là ? Est-ce qu’un secouriste vient vous sauver ? Des membres d’une association vont surgir des buissons pour remettre votre siège d’aplomb ? Je ne suis pas vraiment familier avec ce genre de situation… »
Toi... Je crois que tu ne sais pas trop à qui tu as affaire... Je serre mes doigts sur la roue qui fait face au ciel pour remettre le fauteuil droit, en face de moi. C'est un peu lourd, et laborieux, mais j'ai pris une sorte d'habitude, avec le temps. Je me retourne vers mon charmant interlocuteur sans le regarder.
"Comme vous pouvez le constater, je n'ai nullement besoin d'aide. Inutile de faire déplacer des personnes sans doute très occupé et nécessaire ailleurs, hein?"
Je le détaillais de haut en bas, constatant qu'un très charmant adulte se tenait devant moi. Au moins, je pouvais le saluer pour une chose: je ne lisais aucune pitié à mon égard dans son seul œil visible. Je souris tranquillement, avant de saisir mon sac maintenant libre d'accès. Je fouinais dedans, vérifiant si tout était bien à sa place. Cheshire, évidement. Mon bloc note de cours, mon téléphone, ma trousse, quelques livres de la bibliothèque et ma brosse à cheveux repliable. Sans plus de cérémonie, je posais mon sac sur mon fauteuil, avant de poser mes deux mains sur les accoudoirs, utilisant la force de mes bras pour me soulever mollement. La tâche la plus technique en soit. C'est sans trop d'encombre que j'arrive à reprendre enfin ma place. Je plisse ma robe d'un mouvement simple, essayant de faire partir la poussière. Puis je regarde l'homme en face de moi, avec sa pipe. Un fin sourire orne mes lèvres alors que je le toise innocemment.
"Vous savez, fumer tue. Quand vous prenez une bouffée, qu'es-ce qu'il se passe dans ces cas là? Des jolies infirmières viennent prendre soin de vos poumons abîmé? Je ne suis pas vraiment familière avec ce genre de problème d'addiction, vous voyez...?"
Je souriais toujours, battant des cils de manière innocente. Oh oui, que je suis innocente, haha. En fait, il avait réussis à m'énerver un petit peu, et je ne suis pas du genre à ne pas renvoyer la balle. Il est peut-être drôle d'attaquer à terre, mais maintenant bien assise et droite, je n'étais nullement une démonstration de faiblesse. |
| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Jeu 5 Mar - 1:40 | |
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Some people just need a high-five... in the face Il ne savait pas si c'était dû à la présence d'un professeur mal luné et peu aimé ou à cause de celle d'une pauvre handicapée en détresse, mais quelle que soit la raison qui pouvait animer les élèves traînant aux alentours, ces derniers ne semblaient guère enclin à s'approcher de trop près des deux individus. Il aimait à croire que les regards fuyants des étudiants de passage étaient le fait que tout le monde puisse le prendre pour un monstre sadique et sans scrupules, qu'ils craignaient pour les points de leurs maisons respectives mais il n'était malheureusement pas dupe : de l'homme cruel ou de l'handicapée, c'était la seconde qui gagnait le concours du plus repoussant ! C'était assez bête à dire mais au-delà de la bienveillance apparente que les gens semblaient avoir pour des personnes en fauteuil roulant, nombreux étaient ceux qui étaient inconfortables lorsqu'il s'agissait de réellement traîner avec un infirme, aussi mignon soit-il. Alors quand il s'agissait de l'aider à se redresser, d'entrer en contact physique pour lui permettre de s'en sortir, la plupart préféraient rester au loin l'air faussement ahuri, compatissants mais pas trop... De l'hypocrisie pure en somme, de la bêtise sûrement aussi ! Pour sa part, cela ne gênait pas Oliver d'être aussi proche d'un être aussi fragile et en difficulté, n'apportant que peu d'importance au statut d'une personne pour réagir de la sorte et traitant les gens sans distinction de race ou dans le cas présent sans prendre en compte les problèmes physiques... Mais ce n'était quand même pas pour autant qu'il l'aiderait à se relever ! Après tout s'il la considérait comme n'importe quelle autre être humain et qu'il n'aidait pas les gens d'ordinaire, il ne voyait pas pourquoi ne ferait pas de même avec la blondinette !
Elle rampait près de lui comme un ver tentant de rejoindre sa cachette, avançant peu à peu vers le fauteuil jusqu'à le remettre droit. Elle avait de la force et de la volonté, il fallait le reconnaître et c'était une chose assez admirable. On disait toujours que les personnes ayant le moins été gâtées par la nature étaient celles qui étaient les plus fortes : il voulait bien le croire ! Devoir affronter les obstacles avec un handicap, essayer de braver à la fois le regard des autres et sa propre infirmité... Ça forgeait généralement le caractère lorsqu'on était assez costaud pour ne pas baisser les bras. S'adapter pour en ressortir grandi.. Il comprenait ça, lui aussi d'une certaine manière n'avait pas été totalement épargné par la vie. Mais il savait qu'il n'aurait pas accepté la moindre compassion pour la perte de son œil et à en juger par la remarque de la jeune inconnue, elle lui ressemblait au moins sur ce point-là.
En guise d'unique réponse, il se contenta de hausser les épaules en la regardant fouiller son sac pour voir si rien n'était tombé de ce dernier, s'installant finalement à la simple force de ses bras sur son siège roulant. Il en profita pour un peu plus la détailler du regard : c'était une petite blonde assez mignonne dans son genre, approchant sans doute de la majorité... Ses traits furent ce qui intrigua le plus le professeur, voyant en elle une certaine fermeté, une froideur qui aurait certainement glacé le sang de plus d'une personne... Pas lui bien entendu ! Mais de toute autre personne trop tendre pour la sous-estimer. Elle reprit la parole et il ne put s'empêcher de lever un sourcil d'étonnement avant de rire : elle n'avait pas sa langue dans sa poche et n'avait pas hésité à répliquer à aux piques du trentenaire. Elle avait du courage, mais savait-elle au moins à qui elle s'adressait ?
« Ahah ! Au moins la nature vous a doté d'une bonne répartie ! Dommage que dans le processus elle ait oublié de vous fournir des jambes qui fonctionnent... »
C'était peut-être dur mais Oliver n'était pas du genre à mâcher ses mots. Et puis, il avait vu dans son regard qu'elle ne se laisserait pas faire aussi facilement, qu'elle ne se mettrait pas à fondre en larme face à lui, outrée par de tels propos ! Il plongea son regard d'émeraude dans le sien, la fixant intensément de son œil en tirant une latte sur son kiseru, relâchant un nuage de fumée presque au né de la pauvre étudiante. Il avança un peu son visage vers elle, se courbant légèrement avec un sourire narquois :
« Je fume simplement pour me détendre, j'ai plus un accroc de la dépense physique : l'escalade, la course dans les champs tout ça... Mais je suppose que c'est aussi une addiction que vous ne comprendriez pas ! »
Il sembla presque lui faire un clin d’œil en se redressant, se mettant hors de portée de toute agression avant de se glisser derrière son fauteuil en s'emparant au passage de son sac : il était certain que les pokémons de la demoiselle se trouvaient dedans et il ne souhaitait pas qu'elle fasse appel à eux, considérant qu'un combat ne ferait qu'attirer un peu plus l'attention sur eux :
« Mais vous avez raison, je suis sûr que nos infirmiers s'inquiètent tous de la fugue de la trottinette sur pattes que vous êtes et du toxicomane que je suis ! Même si je suppose que dans votre cas, ils n'auront qu'à suivre les traces de roues pour vous mettre la main dessus... Allons plutôt faire un tour... »
Posant les mains sur le dossier du fauteuil roulant, il se mit à le pousser tranquillement sur le sentier, tenant le sac de la demoiselle dans son dos, sa pipe orientale coincée entre les lèvres. Le spectacle était atypique... Le duo qu'il formait l'était aussi après tout !
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Jeu 5 Mar - 10:40 | |
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Je ne ployais pas sous son regard, tout à fait sûr de moi. Cet adulte n'était pas agréable, ni gentil, je le lisais dans ses yeux dans vraiment de difficulté. Ma réplique lui fit cependant lever un sourcil. D'habitude, les gens se sentaient mal à l'aise, car pris au piège. Et non, vous voyez, je ne suis pas une fleur fragile et délicate. Et non, je ne me laisse pas non plus marcher sur les pieds. Sauf que, contrairement aux autres personnes, la personne en face de moi semblait plus amusé qu'autre chose. Intrigué peut-être.
« Ahah ! Au moins la nature vous a doté d'une bonne répartie ! Dommage que dans le processus elle ait oublié de vous fournir des jambes qui fonctionnent... »
Mon sourire se calque sur le sien, aussi grand. Que vous êtes drôle monsieur. sachez cependant qu'un jour, j'ai pu marché. Oui, un jour, avant qu'on ne me diagnostique albinos et qu'on m'explique qu'en grandissant, mes jambes ne pourraient pas me porter. Mais je n'allais pas lui raconter ça, non. Parce que c'est ce jour que j'essaie d'oublier aujourd'hui. J'ai envie d'être normal, et d'être traité normalement. Au moins un jour de ma vie, je ne voulais pas lire la pitié dans le regard, simplement la neutralité. C'est ce que j'avais devant moi. Un nuage de fumée vint m'asphyxier, alors que je le chassais de la main. Il se joue de moi, je le sens derrière son air mesquin. c'est amusant, j'aime bien ces jeux là.
« Je fume simplement pour me détendre, j'ai plus un accroc de la dépense physique : l'escalade, la course dans les champs tout ça... Mais je suppose que c'est aussi une addiction que vous ne comprendriez pas ! »
Je ne retiens pas mon rire, qui sort du plus profond de ma gorge. s'il savait que gambader dans les champs est un de mes passe temps favoris.
"Vous ne vous doutez sans doute pas de toutes les possibilités que les pokemon nous offrent, de nos jours, la Nature m'a au moins laissé cette chance. Et puis, les courses, c'est toujours possible en fauteuil roulant. Il parait même qu'on va plus vite que les humains normaux"
J'avais à peine fini ma phrase qu'il me substituait mon sac. Cheshire. Je tends les bras rapidement pour le rattraper mais je ne suis pas assez rapide. Je le toise, alors qu'il se place derrière moi et pause ses mains sur le dossier de mon fauteuil. Un grognement sourd m'échappe, il vient de toucher la corde sensible. On ne s'attaque pas à Cheshire, en aucun cas. Je m'apprête à l'envoyer paitre lorsqu'il me coupe dans mon élan.
« Mais vous avez raison, je suis sûr que nos infirmiers s'inquiètent tous de la fugue de la trottinette sur pattes que vous êtes et du toxicomane que je suis ! Même si je suppose que dans votre cas, ils n'auront qu'à suivre les traces de roues pour vous mettre la main dessus... Allons plutôt faire un tour... »
Je continue de le détailler, alors qu'il commence à me faire rouler. Dans un long soupire, je répond avec un cynisme palpable.
"Mes infirmiers, je les semais alors que je ne faisais encore qu'un mètre vingt, et ils mettaient au minimum trois heures avant de me retrouver. Puis ensuite, il se mettait juste à votre place, et me reconduisais dans ma petite prison où j'adorais retourner."
Je tourne la tête à nouveau vers lui, le regardant du coin de l'œil. Je ne sais pas où il m'emmène, mais il suffisait d'appeler Cheshire pour qu'il sorte de sa pokeball. simplement, je ne désirais pas un combat. Il était adulte après tout, il avait sans doute bien plus d'expérience que moi.
"Et vous, vous êtes sûr de pouvoir me conduire? Avec votre œil en moins, j'aurais peur que nous allons un accident en route..."
On me parle de mon infirmité, je n'allais pas me gêner pour en faire autant.
- Spoiler:
J'avais déjà fait une rep ce matin bien mieux, mais je l'ai perdue *tue son internet de merde* donc désolée si c'est un peu pas terrible ><
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Jeu 5 Mar - 14:04 | |
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Some people just need a high-five... in the face De la répartie et de l’humour, un cocktail détonnant et qui marchait très bien avec le sarcasme et la mauvaise foi du professeur. Leurs mots étaient durs et beaucoup auraient tressaillis en entendant de tels propos sortir de leurs bouches, surtout de celle supposément innocente de la blondinette. La plupart des gens auraient crié au scandale, à la honte et à l’embarras mais eux n’avaient pas l’air de s’en soucier vraiment, voyant ça plutôt comme un jeu, une façon de communiquer entre fortes-têtes. On aurait pu appeler ça du cynisme, de la provocation même ! Mais ce n’aurait été que l’avis d’hommes et de femmes à la vision étriquée, de ceux qui jugent sans comprendre, censément bien pensants sans jamais se remettre en cause pour autant ! Des idiots dont l’inconnue et lui ne faisaient manifestement pas partie. Qu’y avait-il de plus triste que de juger encore plus gravement quelque chose qui l’était déjà à la base ? Oui, elle avait perdu l’usage de ses jambes et lui l’usage de son œil, la vie était ainsi faite et tout n’était pas toujours rose ! Mais était-il nécessaire de rajouter du dramatisme à cela ? Eux le prenaient avec ironie, humour et au fond, c’était bien mieux de cette manière. Quant à faire preuve d’autodérision, l’élève semblait également exceller dans ce domaine et s’il avait eu envie d’être simplement méchant avec elle un peu plus tôt, il la trouvait maintenant plus intéressante que n’importe qui d’autre dans ces jardins !
« Oh je suis certain que vous êtes la championne de la course dans les couloirs ! De plus, ça justifierait les traces de pneus que j’ai l’habitude de voir dans l’académie ! »
Il avait prononcé ça avec un ton plus léger, bien que toujours aussi chargé d’audace. Il était clair qu’ils n’étaient tous deux plus à ça près maintenant. Il la poussa le long du chemin en douceur, ne cherchant pas forcément à se presser pour atteindre un point précis. En réalité, ils s’engageaient tous deux plus dans une errance distrayante que dans une véritable promenade ! Oliver était venu chercher un moyen de se détendre et il venait de le trouver, même si ce n’était pas réellement ce qui était prévu à la base. Il avait vu que la jeune femme ne semblait pas enchantée d’être privée de son sac et cela le fit sourire, conscient qu’il avait vu juste en séparant la maîtresse de son pokémon. Quand on avait un handicap, surtout aussi contraignant que le sien, compter sur la compagnie des monstres de poche était bien plus important que pour un dresseur normal : c’était même vital et comptait comme un point de plus pour montrer qu’au final les infirmes valaient parfois mieux que les gens ‘’normaux’’, souvent même ! Ils progressaient lentement sous le soleil rayonnant et lui l’écouta blaguer avec un peu moins d’enthousiasme qu’auparavant :
« Comment ça ? Ils étaient juste totalement idiots où est-ce que vous vous déguisiez en voiture avant d’aller dans le parking pour ne pas qu’on vous trouve ? »
Il sourit de plus belle en la regardant en silence. Les gens ne voyaient-il pas la jeune Drathem de la même manière que lui ? Sans même compter le fait que sa maison d’appartenance en disait déjà long sur son caractère, étaient-ils assez aveugles pour ne pas distinguer la femme forte et intelligente qu’elle était ? Malgré leur rivalité verbale, elle et Oliver étaient fait du même bois, celui qui forgeait les battants capables de surmonter tous les obstacles et à l’exception du moyen de transport de la petite, il se reconnaissait un peu en elle. Autour d’eux, les gens semblaient jeter des petits coups d’œil moyennement discrets et souvent interloqués, la foule était tellement bête parfois… Sans y faire réellement attention, le professeur Grimm laissa échapper un petit rire en écoutant la remarque de la blonde :
« Je suppose que si jamais nous sommes percuté par quelque chose venant de la gauche, ça signifiera que je n’étais pas en mesure de conduire ! »
Il lâcha une autre volute de fumée en regardant autour d’eux. Inconsciemment, il s’était éloigné de l’académie pour s’enfoncer aux limites des jardins. Les élèves étaient moins nombreux dans les parages et ils y seraient plus tranquilles :
« Alors dites-moi, qu’est ce que vous faites ici ? Je veux dire… Certains cours sont assez difficiles à suivre, notamment le cours de survie ! Et je ne pense pas que le professeur acceptera que vous portiez votre pompe à vélo au cas où vous crèveriez sur la route… »
Il entrait dans le vif du sujet : il fallait qu’il en sache un peu plus sur elle et apparemment, elle ne semblait pas vraiment savoir qui il était... Autant en profiter !
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Jeu 5 Mar - 15:23 | |
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« Comment ça ? Ils étaient juste totalement idiots où est-ce que vous vous déguisiez en voiture avant d’aller dans le parking pour ne pas qu’on vous trouve ? »
Je ne pus m’empêcher de rire à sa remarque. Je suis certaine en plus qu’à l’époque, ça aurait pu fonctionner sans aucuns soucis, cette technique. En fait, j’avais plutôt tendance à bondir sur le dos d’Absol et abandonnais mon fauteuil pour un temps. Les infirmiers ne me retrouvaient que quand je désirais rentrer. Autrement dit, ils m’attendaient à côté de mon fauteuil. Cette chaise qui glissait sous mes fesses était une sorte de cage permanente. Un soupire lasse échappa de mes lèvres.
« J’avais mes astuces à l’époque, rien de bien compliqué… »
Nous nous éloignions de plus en plus des sentiers fréquentés, et je me sens un peu anxieuse. En toute logique, je ne devrais pas être effrayée, les gens que l’école emploie sont censés être des personnes recommandables et équilibrées. Mais l’absence de Cheshire avec moi était une source d’angoisse naturelle chez moi, voilà tout. Je fermais les yeux un instant, sans trop y penser. Je l’entends parler de percuter quelque chose à gauche, et je réponds avec cynisme, les yeux toujours clos.
« Heureusement que j’ai une assurance sur mon fauteuil, ça pourrait réparer d’éventuels dégâts… »
En plus, blague à part, c’était vrai. Ce genre de matériel était couteux, et la voie que j’avais choisi était loin d’être sans embûche. Alors oui, j’avais une assurance sur mon fauteuil roulant, comme certains peuvent avoir sur leur lunette. Parce que sans ces choses-là, c’est une part de nous, même si on ne la désire pas, qui s’en va. Je rouvre les yeux, nous nous sommes encore éloigné un peu plus, je ne vois plus d’élève autour de nous. Je tendais l’oreille, écoutant les bruits du jardin sans vie. Les pokemons qui grouillent, le vent qui souffle sur les pétales de fleurs. J’aime être ici. L’adulte me coupe dans mes réflexions paisibles.
« Alors dites-moi, qu’est-ce que vous faites ici ? Je veux dire… Certains cours sont assez difficiles à suivre, notamment le cours de survie ! Et je ne pense pas que le professeur acceptera que vous portiez votre pompe à vélo au cas où vous crèveriez sur la route… »
Je souris, tournant une nouvelle fois la tête vers ce grand homme qui fumait sa pipe, l’air de rien. Je pense que cette ballade était un peu agréable. Même rien qu’un peu. Il était peut-être, à mes yeux, moins distant. Ou alors avait-il baissé sa garde ? Je passais une main dans mes cheveux, regardant mon sac dans son dos.
« Je suis venue ici pour devenir dresseuse pokemon. Comme j’ai toujours voulu l’être. Et peu importe ce que les gens me disent, je me répète : « Si tu n’étais pas sur tes roues, qu’est-ce qui t’empêcherait de le faire ? » Que ça soit le cours de survie ou un autre, je pourrais largement me passer de pompe à vélos… J’ai des roues tous terrains »
Fis-je avec ironie en haussant les épaules. Je n’avais pas vraiment des roues tous terrains, c’était une image. Je déposais mes mains sur mes genoux joints, avant de regarder les arbres, comme si quelque chose pouvait bien se cacher dans le feuillage.
« Et puis, si le professeur autorise les pokemon en cours pratique, je n’aurais qu’à monter sur mon Absol, comme je fais d’habitude… Quand on a un minimum de volonté, on trouve toujours des solutions.»
Ajoutais-je avec un demi-sourire aux lèvres. Je regardais les arbres et je me souvenais de ma course avec Cheshire dans les bois. Le vent soufflait si fort qu’il remplissait de trop mes poumons. J’avais la sensation de courir, d’aller aussi vite que le vent. Je restais comme ça, pensive, sans même faire attention à l’adulte à côté de moi. J’avais soif de liberté.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Jeu 5 Mar - 20:22 | |
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Some people just need a high-five... in the face Elle semblait maline et il était certain que ce n'était pas qu'une impression qu'il avait à son sujet, qu'elle avait réellement plus d'un tour dans son sac, qu'elle ne se laisserait pas faire si on la cherchait un peu trop. Une femme avec du caractère en somme, chose rare lorsqu'on voyait la majorité des étudiantes acceptées à l'académie. De manière générale et malgré son handicap, elle méritait même plus de suivre des cours ici que la majorité de la promotion actuelle : entre les tire-au-flanc, les sécheurs et les prétentieux, rares étaient ceux qui étaient déterminés, prêts à surmonter les obstacles avec le sérieux nécessaire pour devenir de bons dresseurs... Sans qu'il ne l'ait jamais réellement formulé, c'était pour des gens comme la jeune inconnue qu'Oliver avait accepté de rejoindre Primepoc, parce qu'il voulait transmettre son savoir à une jeunesse prometteuse, pas à une bande d'incapables préférant penser à la soirée d'intégration et à la quantité d'alcool qu'ils ingurgiteraient plutôt aux cours à venir. Non, il n'avait pas envie de l'humilier ou de la détruire comme il aurait pu le faire avec les autres... Du moins pas tant qu'elle ne lui en donnerait pas de raison...
Elle voulait être dresseuse comme tous les autres, mais sa philosophie tenait plus la route que tout ce qu'il avait pu entendre jusque-là. Pour une fois il n'avait pas droit au discours de ceux qui voulaient être les meilleurs, avoir la classe ou il ne savait quoi de puéril et d'inintéressant. Elle avait un idéal et ne laisserait pas son handicap lui barrer la route... Il respectait ça aussi, il avait fait plus ou moins de même dans sa jeunesse, lui le petit borgne fermier devenu professeur accompli dans l'école la plus prestigieuse du nouveau monde. Il lui aurait presque souhaité de réussir si son cynisme latent ne le forçait pas à garder des pensées négatives. En plus, la jeune femme avait l'air d'avoir réponse à tout, prête à se servir de son pokémon pour compenser ses faiblesses comme tout bon dresseur le ferait. Ça le changeait des pokéfans cherchant à collecter les monstres les plus mignons juste pour se la raconter entre deux cours.
« Absol hein ? Je vous aurais plus imaginé avec un Leveinard ou quelque chose comme ça... A la limite un Scobolide avec lequel faire la course ! »
Un commentaire sans intérêt mais qui agrémentait la conversation alors qu'Oliver quittait le sentier pour l'herbe fraîche des jardins verdoyants de cette fin d'hiver. Ici, il n'y avait vraiment plus personne à part peut-être les élèves solitaires venus se planquer au pied d'un arbre pour bouquiner tranquillement où les couples illégitimes espérant s'embrasser à l'abri des regards. C'était l'endroit parfait pour eux, un petit coin de paradis où ils pourraient faire plus ample connaissance. Ici, pas de jugement hâtif ni de regards en bien, juste une certaine honnêteté mêlée à un humour un peu vache :
« J'ai entendu dire que le professeur de survie n'était pas des plus tendres, je parie qu'il prendrait un malin plaisir à vous mettre dans des situations inconfortables... Peut-être même pourrait-il saboter votre fauteuil pour voir comment vous vous débrouillez à la course à pied ! »
Ils arrivèrent au pied d'un grand arbre et Oliver lâcha finalement le cadre du fauteuil roulant. D'un geste vif, il déposa le sac de la jeune femme au sol, sous le tronc robuste de l'arbre contre lequel il s'assit en lâchant un soupir. Il éteignit sa pipe avant de la ranger avec précaution, lâchant un dernier cercle de fumer avant de prendre son sandwich et de mordre dedans : s'occupait des infirmes donnait faim après tout ! Il la fixa, alors qu'elle était sur son siège à quelques mètres de lui, qu'il avait encore son sac à ses côtés histoire de l'empêcher de l'atteindre directement. C'était sa petite provocation pour essayer de la pousser hors de ses gonds :
« En plus, qu'est ce qui vous dit que vous aurez forcément droit à votre pokémon ? Parfois, le monde a tendance à nous séparer de ce qui peut nous aider pour réussir... Est-ce que vous êtes assez forte sans votre Absol ou est-ce que c'est juste un air que vous vous donnez ? »
Il avait un petit sourire sadique aux lèvres, pleins de sous-entendus... Son regard la fixant intensément à la recherche d'une moindre indication sur ses pensées, ses dents plantées dans son sandwich. Il fallait qu'il la teste un peu : il avait une réputation à tenir tout de même !
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Jeu 5 Mar - 20:58 | |
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On continuait à avancer, l’air de rien, de plus en plus loin. Bientôt le sentier laissa place à l’herbe sous mes roues, ma conscience partit en vadrouille alors que je me laissais transporter. Comment dire… Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi mais je me sentais plutôt en cette compagnie pour le moins atypique. J’avais la sensation de pouvoir me lâcher sans vraiment craindre de représailles trop directe. L’angoisse qui me traversait tout à l’heure s’apaisa à la même vitesse qu’elle était venue.
« Un Absol et bien plus fidèle et élégant qu’un bonbon rose ou un gros insecte. Et puis, c’est lui qui est venu me trouver, pas moi. »
Avais-je lâché dans un souffle. Je ne savais pas s’il avait entendu ma phrase ou non. J’avais mâchonnée mes mots dans ma bouche, comme si je ruminais. Pour moi, Cheshire était un peu comme un ange tomber du ciel. Toujours là, à côté de moi, à me protéger en ne demandant qu’un peu d’amour en retour. Et même si beaucoup considérait ce pokemon comme un porte-malheur, c’était lui qui m’avait apporté le plus de joie dans ma vie jusqu’à maintenant.
« J'ai entendu dire que le professeur de survie n'était pas des plus tendres, je parie qu'il prendrait un malin plaisir à vous mettre dans des situations inconfortables... Peut-être même pourrait-il saboter votre fauteuil pour voir comment vous vous débrouillez à la course à pied ! »
Un rire m’échappa encore une fois, alors que j’haussais les épaules, l’air de rien. Ce professeur, je ne le connaissais pas, et je ne savais pas non plus quel sort il comptait me réserver. Mais peu importe qui ou quoi tentera de m’arrêter, il devrait toujours me faire face, même si ça doit être à terre et dans la boue.
« Je franchirais la ligne d’arrivée en rampant, si ça peut l’amuser un tant soit peu. Au pire des cas, j’aurais permis aux autres de perdre du temps de cours supplémentaire. Ils adorent ça, vous savez ? Rapidement s’enfuir de la classe pour finir à traîner en bande dans les couloirs et brailler à tout bout de champs. »
Mon accompagnateur me relâcha, alors que nous arrivions sous un grand arbre dont le feuillage nous cachait. Je l’observais s’installer sans un bruit, mon sac toujours près de lui. Il avait peur que je m’enfuis ou quoi ? Je soupirais un instant, presque en même temps que lui, alors qu’il mordait dans son sandwich. Au moins, voyons le bon côté des choses, l’odeur de la pipe n’allait plus me déranger, maintenant qu’il avait pensé à la ranger. Il leva les yeux vers moi, et je ne pris pas la peine de détourner le regard. Il me jaugeait peut-être, je n’en sais rien.
« En plus, qu'est-ce qui vous dit que vous aurez forcément droit à votre pokémon ? Parfois, le monde a tendance à nous séparer de ce qui peut nous aider pour réussir... Est-ce que vous êtes assez forte sans votre Absol ou est-ce que c'est juste un air que vous vous donnez ? »
Je plisse les yeux, le regardant toujours. De la provocation. Il me provoque ? La bonne blague. Un sourire étire mes lèvres doucement, tandis que le regarde autour de nous les alentours. Il n’y a personne, et c’est tant mieux. Je saisie mes roues et lentement me place à côté de lui, me faisant tourner pour regarder dans la même direction.
« Etant donné mon cas… on ne peut pas dire que « physiquement », je suis quelqu’un de fort. Je dirais cependant qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’oursaring avant de l’avoir tué »
Je me penchais en avant, m’étirant tranquillement alors qu’il semblait attendre quelque chose. Comme si j’allais lui laisser cette satisfaction, tiens ? Un sourire étira mes lèvres un court instant.
« La force du dresseur vient de son lien avec ses pokemon. Si celui-ci est faible, c’est pokemon ne lui obéiront pas, et ne le respecteront pas. A défaut, s’il est fort, ses pokemons lui seront fidèle et près à mettre leurs vie en jeu pour lui. » Je plantais mon regard dans le sien, plein de provocation. Je suis sûre de moi, on ne me marche pas sur les pieds, mes pokemons sont aussi proche de moi que les membres de ma famille. J’aspire à être dresseur, et je le serais. Si quelqu’un a un doute là-dessus, je lui prouverais que j’ai raison, qu’il a tort. Je me penche à nouveau pour vérifier un de mes lacets, puis saisis une branche tombé non loin de là. Sans plus de cérémonie, je la tends au-dessus du professeur pour atteindre la lanière de mon sac, de l’autre côté. Même si c’est un peu lourd, je dois le reconnaitre, j’arrive à le tirer jusqu’à moi. Je regarde le borgne avec un petit sourire en fouillant dans mon sac pour en sortir un bloc-notes et mon stylo bille. Je posais ces deux éléments sur mes genoux sans trop de peine, ayant gardée ma branche avec moi au cas où, juste à ma droite, à l’opposé de l’adulte qui mangeait son sandwich. Je lui tendis à nouveau mon sac, Cheshire à l’intérieur. Même sans mes pokemons, je suis forte. Parce que je ne dépends pas totalement d’eux, comme eux ne dépendent pas totalement de moi.
« Mes pokemons sont mes coéquipiers, je n’ai pas le droit d’être un boulot pour eux. Alors je me bats à ma manière »
Dis-je en tapotant mon calepin avec le bouchon de mon stylo dans un clic-clic qui pouvait rapidement se montrer agaçant, le sac toujours au bout du bras.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Ven 6 Mar - 19:15 | |
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Some people just need a high-five... in the face C'est vrai qu'en matière de pokémon, elle n'avait pas choisi le plus inutile ou le plus mignon et qu'elle s'en sortait pas mal de ce côté là. Absol était un compagnon de choix pour toute personne qui voulait se lancer dans une carrière de dresseur. Il en avait vu plusieurs à l'académie, se demandant comment certains avaient fait pour en mériter un, conscient que certains avaient été achetés avec l'argent de papa et maman. Victoria quant à elle... Disons qu'elle avait au moins les capacités intellectuelles nécessaires pour s'occuper d'une telle créature et en tirer son plein potentiel, ce qui était déjà pas mal compte tenu du niveau peu élevé des autres élèves de l'académie. Il se souvenait de son premier starter, du tout premier pokémon qu'il avait eu lorsqu'il avait débuté sa carrière, un peu malgré lui... Ce n'était pas son Grenousse, Zero étant entré dans sa vie bien après qu'il ait pris les routes : ça avait été un Osselait et Dieu sait qu'il avait aussi fallu une certaine force de caractère pour le dresser ! Mais une fois qu'il avait réussi à l'apprivoiser, il avait été le compagnon idéal durant de longues années... Victoria et son pokémon en feraient-ils de même ? Il aurait déjà des éléments de réponse à la suite de leur petit entretien improvisé...
Elle avait pris son handicap avec légèrement mais sans pour autant y perdre en détermination, prête à ramper jusqu'à la ligne d'arrivée s'il le fallait. Il voulait bien la croire, le trentenaire l'ayant déjà vu faire un peu plus tôt et ne doutant absolument pas du fait qu'elle le recommencerait si ça lui permettait d'être jugée de la même manière que ses camarades. En y réfléchissant, il se dit qu'en effet il se divertirait de la voir tenter de se débrouiller pour survivre à son cours, certainement amusé à l'idée de la voir redoubler d'ingéniosité pour se mettre au niveau. Pourtant et suite au cours qu'il avait donné précédemment, il aurait limite parié sur la réussite de la petite blonde, certains que peu de ses élèves pourraient rivaliser avec elle en matière d'astuce et d'improvisation. Beaucoup des étudiants qu'il avait croisé jusqu'à aujourd'hui n'ayant pas vraiment l'étoffe d'aventuriers, plus de pokéfans snobs ou supposément rebelles...
« Oh je suis sûr que le professeur devra crever les roues de votre fauteuil afin que vous ne preniez pas trop d'avance sur les autres élèves... Mais le connaissant oui, il appréciera beaucoup votre présence à ses cours ! »
Il avait mordu dans son sandwich en l'écoutant parler, la regardant avancer sans la quitter une seule seconde du regard. Elle avait cette lueur dans les yeux qui l'amusait vraiment, un feu brûlant qui prouvait qu'elle ne se laisserait pas sous-estimer de la sorte, qu'elle lui prouverait qu'elle est capable de se débrouiller seule. C'était ça qu'il avait eu envie de voir, craignant une seconde d'être déçu en la voyant baisser les yeux ou rougir... Les femmes faibles n'avaient pas leur place ici, encore plus si elles avaient un handicap. Plus généralement, les faibles n'intéressaient pas Oliver et si ça n'avait tenu qu'à lui il aurait viré une bonne partie des élèves de l'académie pour ça... Il cherchait des perles rares, l'avenir même de la profession de dresseur, une élite qui pourrait redonner espoir à l'humanité après la création d'Idryss... Des élèves dignes de lui en somme ! Et Victoria avait peut-être ce qu'il lui fallait...
Il mangeait en silence alors qu'elle lui faisait son petit speech sur la force du dresseur et du pokémon, un peu cliché à son goût. Il ne s'en formalisa pas, conscient qu'elle ne pouvait pas être parfaite et que si elle était déjà intelligente, maline et drôle, elle avait le droit de tomber dans quelques travers de morale. Elle s'était saisie d'un bâton pour finalement attraper son sac et le ramener vers elle : ingénieux ! Il n'avait même pas cillé en la voyant faire, se contentant d'observer sans paraître impressionné par sa technique. Elle se saisit d'un calepin et d'un stylo et laissa tomber son sac sans prendre son pokémon, essayant ainsi de faire preuve d'une certaine indépendance à son égard, ce qui fit sourire Oliver :
« Oh ! Moi qui imaginait que vous vous serviez de votre Absol pour tirer votre fauteuil à la manière d'un traîneau, je suis un peu déçu ! »
Encore une fois, c'était une remarque gratuite mais qu'il ne regrettait absolument pas, cherchant à creuser encore un peu pour voir quelle limite il pourrait atteindre pour la vexer, la mettre en rogne. C'était une autre façon de la tester alors qu'elle jouait avec son stylo d'une manière un peu énervante mais qui ne le dérangeait pas plus que ça : il préférait mille fois un bruit pareil plutôt que le brouhaha d'une salle de classe... Levant un peu la tête pour voir ce qu'elle faisait, il ajouta :
« Et votre technique pour combattre avec Absol c'est de faire un bruit pénible pour faire fuir les pokémons ? Ou de dessiner vos adversaires jusqu'à la mort ? »
Il eut un sourire en coin, reprenant une bouchée de son repas qu'il avait bientôt fini d'ailleurs...
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Ven 6 Mar - 20:58 | |
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Mon sourire ne quitta toujours pas mon visage, alors que le bruit de mon Bic que le calepin ne semblait déranger aucun d'entre nous. Pensive, je me rappelais sa réplique de tout à l'heure, quand il parlait encore une fois de ce fameux "professeur de survie". Il semblait bien le connaître. Enfin, c'est logique, j'imagine que la plupart des adultes de l'académie traînent entre eux et partagent le café à la pause pendant que les élèves s'enfuient de cours, littéralement. Je souffle légèrement à mon voisin que j’entends mastiquer toujours aussi allégrement son sandwich, si bien que ça me donne faim à moi aussi.
« Vous semblez bien le connaitre, ce professeur de survie, c’est l’un de vos amis ? Il a l’air presque aussi agréable à la discussion que vous… J’ai hâte de prendre part à son prochain cours, mais il parait qu’il faut trouver un binôme et peu de gens voient l’utilité d’une trottinette ambulante en camarade de survie. Je devrais finir avec le dernier idiot venu !»
Je ne puis m’empêcher de pouffer légèrement, entrouvrant mon petit carnet de note qui comprenait déjà quelques écrits. Notamment des notes de cours et d’étude à la bibliothèque sur les types de pokemons et sur leur évolution. J’avais aussi une petite rubrique herbologie avec les plantes facilement reconnaissable. La connaissance est une arme relativement destructrice lorsqu’on la maîtrise convenablement. Et il se trouve que j’ai la chance d’avoir reçue un cerveau parfaitement fonctionnel. Je regardais l’homme à mon tour, alors que lui aussi semblait me dévisager. Son œil bandé était assez mystérieux, ça lui donnait presque un air menaçant. Mais moi, ça m’amuse. Et puis, ce n’est pas comme si Cheshire aussi avait une mèche qui lui cache un œil en permanence. Il ajouta, après sa dernière réplique qui m’était passé au-dessus de la tête.
« Et votre technique pour combattre avec Absol c'est de faire un bruit pénible pour faire fuir les pokémons ? Ou de dessiner vos adversaires jusqu'à la mort ? »
Je pris le stylo et griffonnait rapidement sur mon calepin quelques notes. « Le Borgne est un joueur. » Puis j’ajoutais à la suite « Suis-je plus forte que lui ? Hum… Possible ». En fin, je me fis un plaisir de conclure par une simple phrase. « Veut-il jouer ? »
« Je suis observatrice. Je regarde attentivement la situation et je guide Absol grâce à mon recul sur la situation. Je note les points faibles de mon adversaire, et je cherche le bon moment pour attaquer. Il ne sert à rien de se mettre en danger inutilement, mais il est encore plus stupide de louper le ‘’bon moment’’ »
Je refermais doucement mon calepin, passant le stylo sur mon oreille, perdue dans mes mèches de cheveux blonds. Je regardais l’adulte du coin de l’œil et un sourire se peigna sur mon visage, tandis que je place le calepin derrière mon dos. J’en profite pour saisir ma branche à nouveau et la tendre avec fermeté entre le visage de l’homme adulte et de son sandwich. A quelque centimètre de son nez, je garde cette posture avec ma main droite, la dominante, avant de me pencher avec la gauche pour saisir rapidement le sandwich presque terminé de mon homologue.
« Quand on sait se montrer opportuniste, on finit par avoir ce qu’on veut… Je vous l’emprunte, si ça ne vous dérange pas trop, évidemment ? Vous m’avez donné faim à force de blablater »
Sans vraiment attendre sa réponse je croquais dans le sandwich, accoudée sur mon fauteuil, le visage au-dessus de lui, ma branche toujours à la main, même si je l’avais ramené vers moi, le long de mon accoudoir, comme un rempart potentiel à une attaque de front. Je pris un malin plaisir à mordre dedans sous son nez, avalant rapidement ma bouché alors qu’il ne restait plus grand-chose de ce superbe produit alimentaire.
« Plutôt pas mauvais, c’est vous qui les faites vous-même ? »
Dis-je avec un sourire sympathique, même un peu joueur. J’avais envie de jouer bêtement et de m’amuser un peu. Je voulais jouer franc jeu avec quelqu’un, et que quelqu’un joue franc jeu avec moi. Et pour le moment, mon jeu, c’était de le narguer avec son sandwich si simplement substitué.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Sam 7 Mar - 1:27 | |
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Some people just need a high-five... in the face Il manqua de pouffer de rire lorsqu'elle mentionna une éventuelle proximité entre Oliver et le professeur de survie, risquant de peu de dévoiler qui il était réellement. Oui, il côtoyait l'enseignant depuis un bon moment maintenant, connaissait tous ses travers et toutes ses attentes, avait conscience de ce qu'il était et ce qu'il avait été. Il connaissait ses goûts, ses passions, sa façon de procéder et savait aussi qu'il était rare qu'il agisse d'une telle manière avec quelqu'un, à essayer de sympathiser comme un homme... Normal ! En réalité, s'il ne se connaissait pas aussi bien il aurait pu douter de sa façon de s'y prendre avec l'handicapée : lui qui d'ordinaire était cassant, sarcastique et sans pitié avait été étonnamment tendre à l'égard de la blondinette. Mais elle avait un petit quelque chose d'unique et qu'il retrouvait pour la première fois chez quelqu'un depuis qu'il avait accepté ce poste à l'académie et rien que pour ça, elle méritait qu'il se contienne un peu :
« Je ne suis pas certain qu'on puisse dire qu'on est amis, c'est un personnage assez atypique et qui n'est pas du genre à se lier aux gens... »
Les liens étaient une entrave dans la vie, c'était ce qu'il avait appris durant les longues années passées à parcourir le monde. Avoir des relations, des connexions dans certains milieux pouvait être utile mais jamais de lien : c'était trop personnel, rendait trop vulnérable, créait des situations dérangeantes et rarement bénéfiques sur le long terme. Il avait des collègues de travail, des connaissances, quelques personnes avec lesquelles se divertir mais aucun ami et au fond, il ne s'en portait pas plus mal... De son point de vue du moins. Avec un peu de chance, peut-être rajouterait-il l'infirme à sa liste de contacts utiles pour l'avenir !
« Et si vous cherchez des idiots, je pense que vous n'aurez aucun mal à en trouver dans l'académie ! »
Il croqua dans son sandwich une nouvelle fois en la regardant gratter un peu de papier avec son stylo, se contentant d'afficher un air neutre mais essayant subtilement de voir à quoi elle pensait réellement. Elle avait l'air d'apprécier le temps qu'elle passait avec lui et rien que ça était assez inhabituel pour le trentenaire, habitué à ne pas être de très bonne compagnie. Elle semblait se plaire à l'étudier, à le taquiner et à lui montrer qu'elle était toujours un peu plus forte à chaque seconde qui passait. C'était une bonne chose si on partait du principe qu'il voulait mieux la connaître et non l'effrayer, mais cela risquait de ternir sa réputation de grand méchant loup si quelqu'un les apercevait tous les deux. Elle exposa un peu plus sa façon d'être, quelque chose d'encore une fois assez convenu mais loin d'être dénué d'intelligence. Ça avait beau avoir l'air évident, il était convaincu que trop peu de ses élèves avaient vraiment conscience de l'importance de l'observation dans la vie : c'était un bon point que la blondinette ne fasse pas partie de ceux-là ! Il la vit reprendre son bâton et avec un geste vraiment très habile, elle s'empara de son sandwich alors qu'elle le menaçait passivement de son arme improvisée. Elle était culottée de le voler de la sorte mais c'était pour la voir agir ainsi qu'Oliver restait avec elle, c'était pour ce genre de choses qu'il la jugeait intéressante. Elle semblait fière de son larcin, s'autorisa même à le narguer un peu en pensant qu'il serait outré d'un tel acte... C'était tout le contraire en réalité !
« Vous n'auriez pas dû faire ça... Vous voyez, le problème des opportunistes... »
Alors qu'elle croquait dans le sandwich entamé avec appétit et un brin d'impertinence, le trentenaire sourit en joignant les mains devant lui, rehaussant légèrement les épaules pour créer une ouverture dans son manteau. Un instant plus tard, une boule jaune en sortit à une vitesse folle, bondissant de sa cachette avant de sauter sur les jambes paralysée de l'handicapée et de subtiliser avec grâce le sandwich si durement acquis. De ses crocs, cette petite gerbille venant de nulle part arracha la nourriture des mains de la blondinette avant de bondir sur son épaule avec son butin.
« C'est qu'une fois qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient... »
En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, le Dedenne d'Oliver venait de voler la voleuse et s'éloignait à présent un peu plus loin d'eux pour déguster le repas qu'il venait de mériter, quittant le fauteuil roulant pour rejoindre l'herbe verdoyante et rafraîchissante des jardins pour se rassasier. Au même moment, le professeur profita de la surprise déclenchée par l'intervention de sa compagne électrique pour se pencher avec fluidité vers la Drathem et lui subtiliser son bâton, le faisant tournoyer dans sa main avec élégance avant de le pointer droit en direction de la gorge de son interlocutrice :
« … Ils ont tendance à se croire plus malins et baissent leur garde ! »
Il avait un sourire provocateur sur les lèvres, étant passé du statut de proie à celui de prédateur. Elle était très maline, plus qu'il ne l'avait imaginé en réalité... Mais il avait l'expérience et sans doute un certain manque de morale qui lui permettaient d'oser plus, de craindre moins et d'agir plus vite. Il l'avait à sa merci et aurait très bien pu la ridiculiser à cet instant mais il préféra baisser son arme de fortune pour la lui rendre, sifflant Bianca pour qu'elle revienne vers lui avec son repas. La gerbille électrique s'exécuta et vint déguster le sandwich à côté de son dresseur, elle aussi avec un air satisfait et narquois sur le visage :
« Elle a l'habitude de finir mes sandwichs et n'est pas vraiment prêteuse... Et pour vous répondre j'ai moi-même subtilisé ce sandwich à un des professeurs de cuisine de l'académie... Et je n'aime pas qu'on vole les larcins ! »
Il rit légèrement en la regardant dans les yeux, amusé par leur petit jeu mais aussi par la réaction qu'elle aurait pu avoir...
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Sam 7 Mar - 9:30 | |
| Ma provocation ne semblait malheureusement pas atteindre, l’effet escompté, j’étais un peu déçue. Comme à chaque fois, mon attitude semblait plus l’amuser que le surprendre. J’haussais les épaules dans un soupire, tandis qu’il semblait vouloir me donner une leçon de morale, que j’écoutais à moitié, repensant à sa phrase de tout à l’heure, à propos des idiots de l’académie. C’est clair que dans ma maison, je pouvais facilement en trouver quelques-uns qui accepteraient ma présence avec eux… Sans doute pour faire une course de fauteuil en plein cours ! Je soupire, alors que je sens ma main se délester d’un objet auparavant présent. Je tournais les yeux vers mon épaule pour apercevoir la petit boule jaune-orange, le sandwich à la bouche, avant de la voir détaler avec vers l’herbe, un peu plus loin. Je souris de manière sarcastique. Je marmonnais.
« Un Dedenn, je ne me doutais pas que quelqu’un d’aussi effrayant que vous puisse avoir un pokemon aussi mignon… Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. »
C’est lorsque je tournis la tête vers lui que je pu remarquer le bâton maintenant contre ma gorge. Il avait eu le temps de me le prendre et de le retourner contre moi. Ce gars était sans doute un expert des coups tordus. Et son regard en disait long sur sa délectation du moment. De prédateur, je venais de passer à proie. Je remarquais enfin mon sac s’agiter, laissant sortir un Cheshire grognant et en colère qui nous toisait, moi et l’homme qui semblait me menacer. Connaissant Cheshire, il allait bientôt bondir et lui arracher son dernier œil valide. Alors, sans quitter le borgne des yeux, face à face, je levais la main vers mon fidèle pokemon, lui intimant gentiment.
« Cheshire, calme-toi… Il n’y a aucune menace… »
L’adulte baissa son arme, comme je le pensais. Il jouait, il n’était pas sérieux. Il aurait pu réellement me menacer, mais il n’en faisait rien, parce qu’il semblait bien s’amuser en ma présence. A force de l’observer et de l’écouter, j’avais compris qu’il ne portait pas beaucoup d’élèves dans son cœur, les jugeant inutilement sur leur capacité. Il ne m’en avait pas fait état, pour ma part, simplement taquiné sur mon handicap. Ce genre d’action prouvait un certain intérêt pour ma personne. Je tournais vers yeux sur mon coéquipier, qui ne semblait toujours pas convaincu de ma « confiance » envers cet individu plus que douteux. Il a de l’instinct, il sent lui aussi la menace que cette personne peut représenter. Mais pour l’instant, il ne s’agissait que d’un jeu. L’homme siffle son pokemon, qui revient se caller à côté de lui, dégustant les restes du sandwich que cette chipie avait réussis à me piquer. Cheshire grogne un instant, et je lui fais signe de venir vers moi. Mon homologue dresseur avait sans nul doute remarqué la taille peu conventionnelle de mon ami, comme sa chaîne en argent autour du cou, ou encore son regard méfiant à son égard. C’est avec le sourire et je passe mes doigts sur la corne de Cheshire, arrivant ensuite sur son crâne doux et chaud. Il me fit par des habitudes de sa boule de poil, alors que mon regard se posa vers elle. Si c’était dans son caractère, à la petite, j’allais lui laisser son privilège, je ne suis pas quelqu’un de méchant. Par contre, je ne pus retenir un gloussement lorsqu’il me raconta par quels moyens il avait obtenu sa pitance.
« C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue alors, si j’ai bien compris… Le voleur se fait voler par un autre voleur, et ainsi de suite… »
Cheshire se calle à côté de moi, même si je sens sa très grande envie de se glisser entre cet adulte et moi. Mes yeux percutèrent à nouveaux ceux du borgne, qui semblait curieux. Avais-je eus la réaction qu’il attendait de moi ? Je n’en sais strictement rien. J’essayais d’apaiser un petit peu mon Absol, qui ne semblait pas vouloir me faire confiance sur mon jugement.
« Et au final, c’est celui qui a le dernier morceau qui gagne… » Fis-je en haussant les épaules.
Puis soudain, je clignais des yeux, comme une prise de conscience. Je me tournais à nouveau vers l’homme à côté de moi, les yeux pétillants. J’avais un sourire aussi long qu’un Léviator.
« Au fait, je ne sais même pas encore comment je dois vous appelez, je n’ai même pas pensée à vous demander votre nom… »
Je me sentais à la fois stupide et amusée. Quoi, bientôt une heure qu’on discute, qu’on se vanne, qu’on joue à celui qui battra l’autre, et je ne sais toujours pas comment se nomme mon adversaire.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Sam 7 Mar - 16:28 | |
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Some people just need a high-five... in the face Se méfier des apparences, c'était peut-être la première chose qu'on lui avait appris en matière de survie au cours de sa formation atypique et depuis il était devenu maître dans l'art de se jouer de ces dernières. Elle avait baissé sa garde un seul instant et il avait su profiter de la faille pour s'y engouffrer allègrement, faisant appel à son pokémon pour tromper sa vigilance. Oui, il était clair que Dedenne n'était pas réellement le pokémon le plus attendu dans l'équipe d'Oliver, mais c'était en grande partie pour cela qu'il l'avait capturé ! Qui pouvait penser une seule seconde que le trentenaire posséderait une gerbille mignonne et attendrissante ? Son Démolosse correspondait normalement plus au type de monstre avec lequel on avait l'habitude de le voir ! Pourtant, il n'avait pas hésité une seule seconde lors de leur rencontre, aux jardins justement. Il avait bien vite compris qu'il aurait besoin de l'aide d'une petite créature en apparence chétive pour surprendre mais également parce qu'elle possédait bien plus de force qu'elle pouvait en laisser paraître : parfois, des gerbilles peuvent écraser des dragons... Et puis en parlant d'apparence, il aurait été idiot de juger Bianca simplement à cause du fait qu'elle semblait adorable : elle avait de la ressource et de tous les pokémons du dresseur, elle était sans doute celle qui s'accordait le mieux avec ce dernier ! Fourbe, maline, moqueuse : une véritable peste avec tout le monde, même ses coéquipiers ! Seul le professeur de survie avait su l'apprivoiser et en faire une alliée de choix, à condition de parfois sacrifier la fin de son repas...
Lorsqu'il l'avait sa merci, il avait entendu à côté de lui l'Absol sortir de lui-même de sa pokéball pour protéger son dresseur, bondissant hors du sac pour atterrir sur son flanc et le menacer d'un grognement peu engageant. S'il ne fut ni surpris ni apeuré, il fut en revanche de nouveau amusé par la situation : ainsi, elle était réellement protégée par son pokémon et ce dernier n'était pas du genre passif... C'était intéressant ! S'il était imposant de par sa taille, il était évident qu'il ne ferait pas le poids dans un combat entre eux ! Non pas qu'il doutait des capacités de dresseur de la demoiselle ni de la puissance de son pokémon... Mais il était évident qu'ils ne jouaient pas dans la même cour et Dedenne seul suffirait à emballer l'affrontement ! Elle lui intima de rester calme, préférant apaiser la situation plutôt que de se rebeller : choix judicieux même si l'espace d'un instant, l'adulte n'aurait pas été contre un petit duel ! Il lui avait rendu le bâton alors que Bianca revenait près de lui et que l'Absol se positionnait à côté du fauteuil roulant, tous se jaugeant plus ou moins sévèrement alors que le Dedenne rongeait son morceau de bain sans avoir l'air de s'intéresser particulièrement à la scène.
Le compagnon de l'handicapée était élégant, un partenaire de choix surtout vu sa taille. S'il possédait quelques traits caractéristiques Oliver ne s'en formalisa pas, plus concentré sur l'animosité de la bête avec un sourire aux lèvres. Agissait-il ainsi simplement à cause de l'attaque portée par le professeur un peu plus tôt ou percevait-il la véritable nature du jeune homme ? Voyait-il que derrière ce sourire apparent et cet air détendu se cachait le sadique tordu qu'il était vraiment ? Oh, il aurait tant aimé provoquer l'Absol pour voir ce qu'il ferait, prêt à lui apprendre ce qu'était la loi du plus fort... Menacer était une chose, savoir quand se rebeller et quand faire profil bas en était une autre ! Sans quitter les deux compères face à lui, Oliver posa doucement une main au sol pour que Bianca monte dessus, venant alors se positionner sur son épaule avant de participer à l'échange de regard auxquels ils semblaient tous s'adonner. L'espace d'un instant, le dresseur détourna le sien pour regarder presque tendrement son Dedenne :
« Parfois, les êtres les plus utiles ceux auxquels on s'attend le moins... Et Bianca est très efficace lorsqu'il faut avoir le dernier mot, ou la dernière part d'un repas dans le cas présent ! C'est quelque chose que l'on a en commun... »
Le pokémon électrique hocha la tête comme s'il approuvait, un petit sourire satisfait sur les lèvres et ses pommettes diffusant de légers éclairs. Il donnait l'impression d'être prêt au combat, de provoquer l'Absol pour qu'il attaque ! Il appréciait ça chez son pokémon, ils étaient similaires et se comprenaient... C'était pour cela que ça marchait bien entre eux et qu'Oliver avait développé une affection toute particulière pour la petite gerbille. Alors qu'il lui tapotait gentiment la tête avec un sourire, il finit par reporter son attention sur la blondinette qui lui avait posé une question un peu délicate et pourtant à l'apparence anodine : elle voulait son nom ! Cela n'avait l'air de rien, mais répondre pouvait être assez compliqué, surtout lorsqu'on essayait de dissimuler son identité et son rôle au sein de l'académie ! Y avait-il d'autres Oliver non professeur de survie dans Primepoc pour qui il pourrait se faire passer ? Il voulait garder la surprise de son rôle ici et fournir une telle information pourrait jouer en sa défaveur... Mentir aussi d'un autre côté...
« Je n'ai pas souvenir d'avoir eu la chance de connaître votre nom non plus ! Je m'appelle Oliver, je suis l'un des membres du personnel de l'académie ! Et voici Bianca d'ailleurs ! »
Mentir sur son travail pourrait peut-être brouiller les pistes, il l'espérait tout du moins, pas réellement prêt à dévoiler sa place ici pour diverses raisons... Il souhaitait détourner la conversation vers elle et quoi de mieux que de parler de son compagnon toujours en rogne ?
« Et comment s'appelle ton garde du corps ? Grognon ? »
Même si c'était dit sous le ton de la plaisanterie, Oliver était certain que ça lui allait très bien...
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Sam 7 Mar - 17:05 | |
| Je l’observais avec attention, patiente et observatrice. J’avais la chance de noter les moindres détails. Parfois, c’est arrangeant, et parfois non. La plupart du temps, peu de personne apprécient ma manière de faire, et n’apprécie pas mon tempérament. Je regarde sans grande surprise la boule de poil électrique gravir son dresseur pour se loger sur son épaule, comme elle semblait avoir l’habitude de faire. Je fus alors légèrement surprise, lorsqu’il tourna les yeux vers sa camarade. Alors, il était capable de donner ce genre d’expression aussi… C’était relativement perturbant, de voir sur son visage un être presque doux et tendre qu’on ne soupçonnerait même pas une simple seconde derrière son bandeau. Les apparences, encore et toujours, il ne faut pas leur faire confiance. Je cligne des yeux, perplexe. Ma question semble le déranger. Son nom est-il quelque chose de ridicule, au point où celui-ci en aurait honte ? Je ne pense pas. Peut-être n’avait-il pas abordé le sujet car il ne désirait pas en parler… Les engrenages dans mon cerveau se mirent en route. C’était un jeu, il fallait jouer. Et plus on a de cartes en mains, plus on a de chance de gagner. Donner son nom impliquait de laisser tomber chacun notre carte de l’anonymat. Cette idée me fit sourire d’avantage, lorsque je compris que pour lui, ça serait sans doute un malus en plus dans la partie.
« Je n'ai pas souvenir d'avoir eu la chance de connaître votre nom non plus ! Je m'appelle Oliver, je suis l'un des membres du personnel de l'académie ! Et voici Bianca d'ailleurs ! »
Sa réponse ne fit que d’avantage me mettre sur cette piste. Il ne commençait pas par lui-même, il tentait de faire barrage, en quelque sorte, puis cédait pour ne pas être trop suspect. Je me redressais légèrement, passant toujours des doigts dans la fourrure d’Absol qui semblait s’être un peu calmé, bien que je le sente toujours aussi tendu. La dernière fois qu’il avait fait ça, c’était avec mon Oncle Thomas, un alcoolique qui demandait de l’argent à mes parents pour ses bouteilles. Du jour au lendemain, je n’ai plus eus de nouvelle de lui d’ailleurs. Oliver donc, fit glisser la discussion sur mon acolyte, qui releva la tête lorsqu’on parla de lui. Dans un petit rire, je joignis mes mains devant moi, souriant de façon tout à fait innocente à ce charmant membre du personnel.
« Désolée de vous décevoir, mais il se nomme Cheshire… même si c’est vrai que Grognon lui correspond plutôt bien en ce moment même… »
Cheshire me toisa, comme s’il me demandait si j’étais sérieuse, avant de mordiller le bout de ma manche pour la tirer un peu, prouvant son mécontentement. Je ne pus m’empêcher de rire devant sa réaction, bien plus explosive que la mienne à la provocation, évidement. Je m’adressais à lui avec une infinie douceur dans la voix.
«Je plaisantais Ches’, tu es vraiment trop susceptible toi… »
Il grogna légèrement, même si je lisais dans son regard qu’il m’avait pardonné ma taquinerie avant même de commencer ses taquineries. Il relâcha ma manche et fit mine de bouder, s’éloignant un tout petit peu, mais pas trop. Il avait toujours cette attitude méfiante qui le caractérisait, en quelque sorte. Dans un profond soupire, je regardais l’herbe, puis Oliver près de moi.
« Et en ce qui me concerne, je m’appelle Victoria. Limeria Victoria. »
Dans un mouvement de glissement plutôt souffle, je descendis de mon fauteuil à la force de mes bras, profitant de la sensation de l’herbe contre mes jambes amorphes. A la manière d’une sirène sur son rocher, je regardais les alentours, avant de me tourner vers le brun et son Dedenne. Je regardais la boule de poil électrique avec un petit sourire.
« J’étais surprise tout à l’heure, vous avez fait une tête vraiment bizarre… On aurait presque cru voir un air ‘gentil’ sur votre visage, Oliver membre du personnel de l’académie… »
Je souris, plaisantant un peu. Je vis quelques pâquerettes un peu plus loin, glissant mes mains dans l’herbe pour en attraper une ou deux, les ramenant vers moi en les faisant tourner entre mes doigts. Dans un grand soupire très audible bien sûr, je me laissais tomber dans l’herbe, regardant le ciel, une main derrière ma tête, et l’autre tenant ses deux petites fleurs minuscules entre mes doigts, au milieu de l’azur qui s’étendait à l’infini.
« Tant que j’y suis, je voulais vous demandez… c’était comment, avant ? »
Je laissais retomber mon bras et les fleurs dans l’herbe, juste à côté des pieds d’Oliver. Les nuages, épais, passaient à une lenteur presque monotone.
« Je me suis toujours demander si, avant Arceus, le ciel était de la même couleur, et comment était le monde, avant… On refuse toujours de me répondre parce que la plupart du tout, les adultes veulent oublier cette ‘’triste’’ époque. »
Je me roulais doucement sur le côté, pour pouvoir lui parlez face à face.
« Vous aussi, vous avez envie d’oublier votre passé, comme les autres ? C’est pour ça que vous êtes ici, à l’académie ? »
J’étais vraiment curieuse de savoir, en vérité… J’étais même très curieuse. C’est vrai que ce sujet, je ne pouvais l’aborder qu’avec un adulte. Moi aussi, je pouvais jouer à celle qui pose les questions.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Dim 8 Mar - 12:45 | |
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Some people just need a high-five... in the face Elle était trop intelligente pour ne pas avoir fait attention à sa façon de faire, à sa tentative de détourner la conversation vers son Absol mais n'était pas non plus assez bête pour se risquer à découvrir pourquoi il agissait ainsi. Elle était subtile dans sa démarche, sans doute plus que lui ne l'avait été dans la sienne et s'il n'avait pas été autant sur ses gardes il n'aurait peut-être jamais vu qu'elle lisait très bien dans son jeu, comme lors d'une partie de poker à laquelle ils s'adonneraient tous les deux. Avoir des informations sur son adversaire était quelque chose de crucial, qui pouvait renverser le cours des choses et dans une rencontre aussi particulière que la leur, n'importe quel atout pouvait avoir son importance. Se révélerait-elle aussi facilement à lui si elle apprenait qui il était vraiment ? Il en doutait réellement, bien que la demoiselle se révélait un peu plus surprenante à chaque minute qu'ils passaient ensemble. Son anonymat était la pièce maîtresse de son jeu, la dame de cette partie d'échec fictive qui se jouait entre eux... Il ne la quitta pas des yeux lorsqu'elle parla de celui qui s'appelait Cheshire, un drôle de nom pour une drôle de bête de son opinion. Tout comme sa maîtresse, l'Absol semblait voir assez clair dans le jeu d'Oliver, toujours aussi méfiant et menaçant à son égard. Mais si le pokémon avait l'impression de lire en lui comme dans un livre ouvert, peut-être se trompait-il un peu sur les intentions du professeurs à l'égard de sa dresseuse...
« Il ne semble pas vraiment m'apprécier, ce qui n'a rien d'étonnant... Je n'ai pas été des plus tendres avec vous ! Il ne doit pas avoir l'habitude de croiser des gens sans pitié... »
La phrase était à double sens, à la fois pour signaler son manque cruel de compassion et la violence régulière de ses actes. Elle l’interpréterait comme elle le souhaiterait et c'était sans nul doute le but de toute cette manœuvre. Le pokémon ténèbres sembla s'éloigner un peu alors que la blondinette se présentait comme étant Victoria. Contrairement à lui, elle n'avait eu aucune honte ni aucun remord à révéler son nom, notamment la révélation de ce dernier n'était pas aussi importante que dans le cas d'Oliver. C'était une Drathem handicapée et il ne lui aurait pas été très compliqué de trouver des informations à son sujet dans les registres s'il le souhaitait, alors autant jouer franc jeu sur ce point. Et puis elle n'était sans doute pas dupe, consciente qu'il l'analysait autant qu'elle le faisait avec lui !
Elle se releva un peu à la force de ses bras pour se laisser glisser sur l'herbe afin de s'y étaler un peu, sans doute lassée d'être assise sur sa prison de métal. Ainsi, elle appréciait vraiment la nature, ce n'était pas simplement un genre qu'elle avait voulu se donner pour paraître indépendante ! Elle sembla de suite plus épanouie lorsque ses mains touchèrent l'herbe fraîche et qu'elle se fut extirpé du siège et osa même faire une remarque sur son sourire précédent. La réflexion le fit légèrement sourire, amusé par l'observation qu'elle venait de faire :
« Je suppose que vous avez raison, avoir l'air gentil ne me va vraiment pas au teint ! Mais Bianca est capable de bien des choses et elle mérite sans doute une attention toute particulière... »
La Dedenne sembla hocher la tête d'approbation avant de se laisser tomber dans la poche extérieure du manteau de son maître, parée à faire une sieste tout en gardant son air suffisant et provocateur sur le visage. Ils faisaient la paire tous les deux et s'il essayait de ne pas faire de différence entre ses nombreux pokémons, Oliver ne pouvait nier qu'il avait une préférence pour la gerbille sur de nombreux aspects, à commencer par le caractère. Alors qu'elle s'amusait presque naïvement avec les plantes, Victoria posa une question à laquelle il ne s'était pas attendu : comment était l'autre monde ? Il était vrai que de par son statut d'adulte, il avait été évident qu'il avait vu le monde avant Idryss et apparemment ce dernier intriguait grandement la demoiselle. De ce qu'il comprit, personne n'avait jamais eu envie de répondre à ses interrogations de peur d'évoquer des temps sombres... Ridicule en son sens ! Ce n'était pas parce que la vie était plus dure avant qu'il ne fallait pas en parler, surtout qu'au final le nouveau monde n'était pas aussi idyllique que ce qu'il n'y paraissait et que les différences entre Idryss et les anciens continents n'étaient pas si flagrantes que ça. En se laissant un peu tomber contre le tronc d'arbre, Oliver croisa les bras en la regardant :
« Eh bien, il semblerait qu'en plus d'avoir des infirmiers peu malins, vous n'ayez rencontré que des adultes idiots ! Ne pas parler d'avant et éviter d'informer la jeunesse de la façon dont les choses peuvent mal tourner est le meilleur moyen de les laisser répéter les mêmes erreurs ! »
Oliver leva un peu la tête vers le ciel, regardant les quelques nuages passant au dessus de sa tête, repensant à ce qu'elle venait de dire quelques secondes plus tôt. Étrangement, la seule pensée qu'il eut fut d'avoir envie de fumer mais il pensa juste de répondre à la question de la demoiselle :
« Oui, le ciel était pareil avant, de la même manière que la couleur des arbres ou l'odeur des fleurs... »
Il reporta son regard sur Victoria avec un petit sourire mesquin, une idée en tête. Se penchant un peu vers elle, il plongea son regard dans le sien avec un air partagé entre le mystère et l'amusement :
« Mais maintenant que j'y pense, je suis peut-être le seul adulte en mesure de répondre à vos questions ! Si vous voulez satisfaire votre curiosité, peut-être qu'il faudra satisfaire la mienne ! Qu'avez vous à marchander en échange de mon savoir ? »
Elle voulait quelque chose et elle avait sans doute de nombreuses choses qui intéressaient le trentenaire... Maintenant il fallait voir ce qu'elle avait à lui proposer : des ragots sur l'école, des histoires sur sa vie personnelle ? Dans tous les cas, il était gagnant...
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| | | Victoria Limeria Maison Drathem | Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Dim 8 Mar - 17:08 | |
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Le vent soufflait doucement sur les jardins, rafraîchissant l'atmosphère. Je sentais l'herbe fraîche caresser mon visage, et l'écho de la voix d'Oliver à mes oreilles. Je ne sais pas, j'ai un doute. As-t’il, au final, un fond plus gris que noir? Je le doute. Je sais qu'il n'est pas tout blanc, ça, c'est tout à fait certain. Mais il aime ses pokemons. Il s'en occupe. Une personne qui aime les pokemons ne peut pas avoir mauvais fond... Il ne faisait que se donner un genre de sadique, ce qui collait parfaitement à son physique. Au moins, il avait marqué un point: avoir l’air gentil ne lui va pas. Sa remarque précédente me fait tiquer. Sans pitié, le mot était véridique dans son sens propre. Il n’avait pas eu pitié de moi, de ma condition. Cependant, il aurait pu m’enfoncer, alors que j’étais à terre. Il ne l’a pas fait. Encore une fois, ma théorie sur la présence d’un cœur, même tout aussi petit qu’une miette, s’avérait. En parlant de miette, la petite Bianca semblait avoir finie son goûter, pénétrant dans la poche de son dresseur pour pouvoir s’en doute digérer à l’aide d’une bonne sieste. J’avais fini par rendre son sourire à Oliver, sans même y réfléchir. Je ne sais pas, je me sens à l’aise. Je ne dois pas être normalement constituée… Cette blague était mauvaise, pardon. Un petit rire s’étouffa dans ma gorge, et j’espérais qu’il ne l’ait pas remarqué. Non, lui semblait plutôt offusqué par ce que je venais de lui dire, à propos de mon manque de réponses. Je l’observais, dans l’herbe, alors qu’il croisait les bras devant lui.
« Eh bien, il semblerait qu'en plus d'avoir des infirmiers peu malins, vous n'ayez rencontré que des adultes idiots ! Ne pas parler d'avant et éviter d'informer la jeunesse de la façon dont les choses peuvent mal tourner est le meilleur moyen de les laisser répéter les mêmes erreurs ! »
J’acquiesçais, bien d’accord avec lui. Mes parents ne désiraient pas parler du passé non plus, mais ce n’est pas trop grave qu’il les traite d’idiots, je ne m’en formalise pas vraiment. Ils étaient juste bien trop protecteurs avec moi, et m’étouffaient à un point où oui, parfois, moi-même je les trouvais un peu bête. Mais je sais qu’ils m’aiment, et je les aime aussi, c’est le plus important. Mon regard suivit celui de l’adulte, alors qu’il racontait. Au final, je n’avais peut-être rien manqué d’important alors… C’est ce que je pensais, lorsqu’il se stoppa. Mes yeux retombèrent dans sa direction, coupés en pleine rêverie. Il ne fallut que voir son sourire pour comprendre qu’il voulait jouer un de ses atouts : la connaissance des aînés. Le fou sur notre plateau d’échec, sans aucun doute. L’avancer ou le garder en retrait pour protéger les pièces maîtresses. L’on sacrifie notre savoir pour nous protéger, ou pour amputer l’adversaire de ses meilleurs coups. Il se rapprocha de moi, comme le serpent glisse devant la proie, mais je ne recule pas. J’ai fait tomber une de ses cartes, c’est maintenant à son tour de faire tomber une des miennes j’imagine. Il ne restait plus qu’à savoir laquelle…
« Mais maintenant que j'y pense, je suis peut-être le seul adulte en mesure de répondre à vos questions ! Si vous voulez satisfaire votre curiosité, peut-être qu'il faudra satisfaire la mienne ! Qu'avez-vous à marchander en échange de mon savoir ? »
Je pris appuie sur mon coude droit afin de me remettre sur mes fesses, mes jambes, elles, étendues sur la gauche. Relativement proche d’Oliver, face à face, je scrutais son seul œil valide à la recherche de ses intérêts. Un fin sourire sur mes lèvres, je réfléchissais. Que pouvait-il bien désirer, comme information… Je ne suis pas une adepte des messe-basses, malheureusement. Ils sont parfois bien trop inninteressant pour que j’y fasse attention. Sauf que parfois, ils pouvaient aussi se montrer utils. Si elle l’avait été, elle saurait déjà qui se trouvait en face d’elle. La bonne blague. Et puis dénoncer des bêtises pour faire perdre des points à ma maison, non merci…
« Je n’ai malheureusement pas grand-chose à vous proposer, monsieur Oliver… Au pire des cas, je pourrais toujours demander à votre « ami » le professeur de survie, je participerais à son prochain cours sans faute… Je suis devenu très curieuse... »
Mon sourire ne fit que s’élargir d’avantage, alors que je sifflais doucement Cheshire du bout des doigts. Celui-ci releva la tête, alors que j’approchais de mon fauteuil pour y remonter sans trop de peine. Le ciel commençait à lentement se teindre des couleurs de l’aurore, et je ramassais mon sac pour y ranger mes affaires.
« Vous me voyez dans l’obligation de vous laisser, j’ai des travaux à terminer, et quelque études à faire encore sur des pokemons plantes et insectes… »
Je pris place, confortablement, les deux mains sur mes roues, souriant toujours plus au brun qui restait toujours là, couché contre son arbre.
« Au plaisir de vous voir à votre prochain cours, professeur Grimm… Et sinon, votre réputation est presque vraie… Même si vous n’avez pas tant l’air du sociopathe que les élèves décrivent dans les couloirs… »
Je pris mon carnet, l’ouvrant à une page où la liste de noms de tous les professeurs était inscrite. J’avais un coup d’avance cette fois-ci professeur… A côté du nom du professeur était écrit les mots que j’avais griffonnés plus tôt. « J’ai gagné cette fois-ci, j’ai l’impression »
« Dans tous les cas, ce fut agréable de jouer avec vous… J’espère pouvoir recommencer très bientôt, je ne m’étais pas autant amusée depuis un moment! »
Cheshire près de moi, je roule un peu pour m’éloigner. Me tournant juste une dernière fois vers lui, avec mon plus grand sourire.
« Et bonne soirée à vous, tant que j’y pense ! »
Je partis pour de bon cette fois-ci, chantonnant tranquillement, ravie de ma petite victoire de la journée. J’en vins même à oublier pour quelles raisons celle-ci avait mal commencé. Au fait, on s’en fiche… Je me sentais bien, c’était l’essentiel, non ?
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: Some people just need a high-five...in the face [Oliver] Dim 8 Mar - 18:37 | |
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Some people just need a high-five... in the face Ils se faisaient face dans un ultime duel, abattant leurs cartes et révélant enfin leur jeu. Qui avait été le plus malin lors de cette rencontre ? Qui s'en était sorti avec le moins de casse ? Ils allaient être fixé très rapidement... Elle avait une certaine lueur qui brillait dans ses yeux, la même que celle qu'il avait vu tout au long de leur conversation et qui en disait bien plus long sur elle qu'elle ne le pensait vraiment. Elle prit la parole pour lui annoncer qu'elle n'avait rien de particulier à lui offrir, faisant allusion au professeur de survie avec bien plus d'insistance qu'il ne l'aurait fallu. C'était autour de ça qu'elle avait tourné son jeu, jouant à l'innocente alors qu'elle savait parfaitement à qui elle avait affaire. C'était très intelligent, peut-être encore plus que ce qu'il aurait pu attendre d'elle, même s'il n'avait jamais douté une seule seconde du fait qu'elle soit perspicace et maline. Oliver fit mine d'être surpris par les propos de la blondinette, un sourire aux lèvres trahissant cependant son jeu d'acteur volontairement forcé. En dépit de ce qu'elle avait bien pu penser il n'était pas autant pris au dépourvu par cette révélation qu'il l'aurait dû, au contraire !
Son identité était la reine de son jeu, la pièce la plus puissante qu'il puisse jouer dans la partie : intimidante, imprévisible... Victoria semblait l'avoir compris, au point d'en avoir fait sa cible principale et avoir très bien réussi à l'atteindre. Cependant, il existait une règle aux échecs qu'il aurait été dangereux d'oublier : plus la pièce était puissante, plus elle était utile. Pas seulement pour gagner, et éliminer les pièces rivales, mais parfois pour être sacrifiée afin de servir un plan plus grand. Car dans une partie, la reine avait beau avoir le pouvoir, elle n'était pas primordiale pour gagner : c'était le roi, le centre même de tout ce qui constituait le jeu. Et si Victoria avait éliminé la reine, elle était bien loin de la victoire alors qu'en parallèle, elle l'offrait un peu plus à Oliver... Car elle avait vu la connaissance comme le fou de cette partie, la protection qu'il utilisait dans son jeu, bien loin d'imaginer que dans ce cas précis, elle n'était qu'un pion sacrifiable, de ceux que l'on met sous le nez de l'adversaire pour l'appâter et créer la faille qu'il désirait exploiter !
La tentation et l'intrigue, voilà les vrais fous de son jeu, ceux qui protégeaient le mystère qu'était le professeur de survie, l'équivalent de son roi en somme. Lui n'avait de vues que sur celui de Victoria, son seul véritable objectif depuis l'instant même de leur rencontre. Il avait manié ces derniers pour faire sauter la seule faiblesse du jeu de la demoiselle : la curiosité. A la suite de leur rencontre, la belle avait envie d'en apprendre plus sur lui, elle l'avait dit elle-même. Inconsciemment, elle avait avancé sa pièce au risque de laisser son roi à découvert, amenant ses pièces à l'attaque pour se donner l'impression d'avantage au détriment de sa défense. Le but de la rencontre était de donner lieu à un second round, celui où ça serait elle qui tenterait d'en savoir plus sur lui, de satisfaire justement cette curiosité qui lui serait fatale. Il n'avait jamais été question de la punir, de l'attaquer aujourd'hui, simplement d'attiser sa curiosité et de la tromper pour qu'elle fasse une erreur : sans doute la pire qu'elle aurait pu faire en sa présence...
Elle s'était levée vers son fauteuil, avouant qu'elle s'était amusé avec celui qu'elle ne voyait pas comme un monstre, quelqu'un de finalement pas si méchant que ça... Il se retint de sourire, évitant de souligner l'inconscience de la jeune femme. Sans dire un mot, il la regarda s'éloigner, satisfaite et triomphante, bien loin de se douter qu'elle n'avait pas autant l'avantage qu'elle pouvait bien le penser... Il avait étalé son jeu de manière à ce qu'elle veuille le revoir, à ce qu'elle ne l'imagine pas aussi cruel qu'il l'était vraiment, qu'elle se pense supérieure même... C'était le meilleur moyen pour atteindre quelqu'un d'aussi malin, concéder du terrain pour qu'il laisse des failles auxquelles accéder, des failles qu'il voyait clairement maintenant ! Avoir l'impression de gagner une bataille était la pire bêtise possible lorsqu'on souhaitait gagner la guerre...
Il la regarda s'éloigner en silence, la laissant profiter de sa victoire sans rien dire avant de finalement sourire une fois qu'elle était suffisamment loin, se laissant tomber contre le tronc en soufflant :
« Croyez-moi mademoiselle Limeria, vous avez beaucoup plus à m'offrir que ce que vous pouvez imaginer... Vous ne le savez juste pas encore... »
Le jeu ne venait que de commencer...
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