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 Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]

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Adam Charon
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MessageSujet: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Sam 6 Juin - 1:43

Cette nuit-là, le réveil fut brutal. Très tôt dans la fin de la nuit et le début de la prochaine journée, le jeune homme avait pris l'avion pour prendre son poste à Primepoc. Ses diplômes en poche, il allait enfin pouvoir passer à la mise en pratique et continuer à travailler en parallèle sur ses recherches, ce qui n'était pas plus mal. L'arrivée nocturne là-bas l'avait complètement laissé sur le carreau, il s'était retrouvé dans la chambre numéro trois et devait se présenter le lendemain, vers 9h, devant son nouvel employeur.

La sonnerie du réveil tira le jeune adulte de son sommeil, mais ce fut la morsure d'Arès qui le tira un bon coup de sa léthargie ; pas fainéant, le jeune homme aimait cependant dormir. Ce fut donc un mètre quatre-vingt de professeur qui bondit en criant hors des couvertures, une petite salamandre orangée accrochée au tibias. Bien sûr, Adam grommela, mais son petit compagnon soupira goguenard en constatant que son partenaire été réveillé. Il envoya son dresseur à la douche avant de partir dans l'autre pièce du lieu de résidence attribuée au jeune professeur, se saisit d'une bouteille d'eau qu'il ouvrit de ses petites pattes avant de verser de l'eau dans une bouilloire électrique, qu'il actionna d'un coup agile de ses patounes griffues. Puis, il alla s'installer sur une chaise et ouvrit une boîte de gâteau avant de commencer son déjeuner en attendant que son dresseur émerge.

Et comme vous l'aurez remarqué, dans le privé, le plus débrouillard, ce n'était pas le dresseur, mais le dressé. Mais ça... Ils étaient peu nombreux à le voir. Non, car une fois ce prologue achevé, l'entrée dans le vif du sujet laissait place à la métamorphose du jeune homme comateux en jeune professeur brillant qui se trimballait sur les épaules, un Salamèche juché avec confort. Adam Charon avançait, les mains dans les poches. En suivant le brouhaha des étudiants passants de salles en salles, il parvint à rejoindre un grand hall. Il s'installa près d'une machine à café, en commanda un et se posa contre un mur, gobelet en main. Son rendez-vous n'allait pas tarder, mais il ne savait pas du tout à quel étage se trouvait le bureau du directeur ni par où celui-ci se trouvait au sein dudit étage. Fendant la foule sans s'occuper des chuchotements et des regards intrigués, autant des garçons et des jeunes filles qui composaient le corps étudiant, Adam se planta devant un plan de l'académie, une main dans la poche de son pantalon de costume, l'autre tenant son gobelet.

Il avait l'habitude ; il n'était pas un top-model, mais avait ses propres qualités physiques. Une chevelure fournies mais rebelle, un regard brun intense, des traits fins, une élégance naturelle et le charme de l'âge pour lui, le jeune professeur sentait déjà qu'une partie du corps étudiant allait se diviser sur la question de son apparence et sur les rumeurs d'un nouveau professeur. Il fallait espérer qu'ensuite, sa réputation s'harmoniserait vers le haut plutôt que vers le bas, même s'il était impossible de plaire à tout le monde. Ceci dit, son attention se reporta sur le plan de l'académie qu'il se mit à examiner.
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Victoria Limeria
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MessageSujet: Re: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Mar 9 Juin - 10:24



ft. Adam Charon
Professeur

C'est endroit est si grand... Vous êtes vous égaré?


Je roulais dans les couloirs, ma petite goupix roulée avec confort sur mes genoux. Une main sur une roue, l'autre dans ses poils, je trainais mollement ma carcasse en direction de mon prochain cours, déjà bien lasse. Que voulez-vous, les cernes sous mes yeux parlaient d'eux-mêmes: je ne dormais pas beaucoup, et mon attention en salle de classe avait chutée. J'avais beau avoir toute la concentration de la terre, si la fatigue s'en mêlait, il n'y a plus rien à faire.
Des murmures, la cohue d'élèves autour de moi. Certains semblent observer autour d'eux, d'autres rigolent à une blague sur les Glouptis. Bref, la jeunesse quoi, si on peut dire.

Mes yeux saphir se portent sur vers une silhouette qui me parait inconnue. Ne portant pas l'uniforme, c'est un dos presque adulte, une tignasse de cheveux bruns, qui regardent le plan de l'académie, un liquide fumant à la main. C'est vrai que la machine à café n'est pas loin... Un peu de ce liquide magique que Lenny vantait tant, et peut-être serais-je repartie...
Je roule alors, tranquille, le peuple s'écartant sur mon passage comme la mer rouge s'était un jour coupée en deux pour offrir la terre promise. Merci Kyogre. Mon index presse sur le bouton de la machine, et le gobelet jaillit de nul part, se remplissant lentement. Je m'en saisis, alors qu'il est bouillant entre mes doigts, m'offrant un peu de chaleur. Je tourne la tête vers l'homme, qui n'a pas bougé d'un pouce, semblant concentré. Si ça se trouve, il est perdu, le pauvre...

-Hum... Excusez moi monsieur mais... Vous cherchez un endroit en particulier?

J'étais juste à sa droite, dans mon fauteuil roulant, ma goupix toujours presque endormie. Je ne remarquais que maintenant son salamèche sur l'épaule. Mais il aurait été impolie de le questionner là dessus... Je me contentais de l'observer, portant mon gobelet à mes lèvres.


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Adam Charon
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MessageSujet: Re: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Mar 9 Juin - 17:33

Trouver son chemin le premier jour, qu'importe l'endroit, ce n'est jamais très simple. Le jeune homme n'était pas encore habitué à son nouvel environnement et autant dire que le faire dans une telle cohue, ce n'était pas une tâche des plus aisée. L'académie, de ce qu'il voyait, était un bâtiment scolaire à plusieurs étages et sa destination se trouvait au premier étage ; le bureau du directeur n'était donc pas au sommet du bâtiment. Cela avait quelque chose de ... Décevant, mais le jeune professeur se retiendrait de lui signifier sa déception au risque de voir son contrat partir très rapidement au fond de la corbeille du maitre des lieux.
C'est alors qu'une douce et frêle voix s'éleva après une courte hésitation. Le jeune homme se retourna lentement vers l'origine de cette voix provenant de sa droite, prenant une dernière gorgée de son gobelet de café. Étrangement, le jeune homme ne s'attendait pas exactement à ce que cette voix provienne d'une jeune demoiselle en fauteuil roulant ; cela d'ailleurs put se remarquer car il mit une petite seconde avant de baisser les yeux vers celle qui l'avait abordée.

Loin s'en faut pour autant une volonté de prendre la demoiselle de haut, cependant. Ni même la prendre en pitié d'ailleurs. Cependant, une certaine sollicitude avait animée les paroles de la demoiselle qui avait formulée ses paroles de manière un peu hésitante et douce, ce qui n'était pas sans être agréable. N'importe quel individu lambda a qui l'on aurait adressé la parole avec autant de retenue et de féminité n'aurait pu s'empêcher de sourire un brin alors qu'on lui parlât ainsi. Évidemment, Adam sourit à la jeune demoiselle avec sincérité en la détaillant du regard. La jeune demoiselle possédait des cheveux blonds comme les blés. Ceux-ci encadraient un visage plutôt juvénile. Un autre détail qui capta l'attention du professeur était les yeux de la demoiselle. Suffisamment pour qu'il en fasse mention.

"Vous avez de très jolis yeux. Ils me rappellent la couleur des mers du sud reflétant les cieux estivaux."

C'était exactement ça ; sans être de couleur turquoise ou bleu profond comme le saphir, la coloration des iris de son interlocutrice se situait plutôt près de la couleur des aigue-marine. Une variante de bleu qu'il appréciait fortement, sinon il n'en aurait pas fait mention. Devait-on vraiment conclure sur le moyen de locomotion de la demoiselle ? Même s'il était une des spécificité de celle-ci, le jeune homme fit très vite abstraction de celui-ci. Le jeune homme sourit un peu plus, amicalement, avant d'ajouter, en portant ses doigts et sa main vers lui pour se désigner.

"Pardon, je ne me suis pas présenté. Adam Charon, nouvel enseignant à Primepoc. Quant au lieu que je recherche... Je l'ai trouvé. Il s'agit du bureau du directeur. Ceci dit, si vous en avez le temps et l'envie, ce sera un grand plaisir de vous laisser me guider jusqu'à ce bureau."

La voix du jeune enseignant, posée, était à son image : diligente. Il n'avait pas le besoin d'être sérieux ou autoritaire et il s'était quelque peu laissé attendrir par l'apparence de la demoiselle. Peut-être le regretterait-il, mais pour le moment, il n'avait aucune raison d'être incisif. En tout cas, sa façon de s'exprimer ne laissait pas ceux qui les écoutaient de marbre. Un professeur qui fait des compliments à ses étudiants, ça ne laissait jamais les gens indifférents. Ceci dit, apprécier les qualités d'autrui était aussi une partie de la bienséance et le jeune professeur ne se sentait pas plus illégitime qu'un autre à faire cette remarque qui avait été, de toute manière, spontanée.
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MessageSujet: Re: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Mar 9 Juin - 17:51



ft. Adam Charon
Professeur

Croyez vous que la flatterie sait apaiser une dragonne?


Le brun tourna la tête dans ma direction. Son regard mis un temps à descendre vers moi. Comme d'habitude, si je puis me permettre cette remarque bien sûr. Mes soucis personnels dernièrement m'avaient tellement obnubilés que j'en avais oublié ma condition "d'handicapée". Je pris une légère respiration, frustrée, assez discrètement pour qu'il ne la remarque pas, tentant de garder mon sourire cordial. Scénario commun: on me détail, sans doute me juge-t-il dans son esprit, comme liste les caractéristiques d'un pokemon encore inconnu. sarcasme dans mon esprit, que tu peux être présent! Ah, tiens, ses lèvres bougent. Mais ce n'est pas la réponse à ma question qui en sort. Inattendu.
Mes pommettes se hâtent de rougir légèrement à sa remarque. Une fille, que voulez-vous que je sois d'autre. Un froncement de sourcil obscurcit mon visage, une moue perplexe s'affichant clairement au coin de mes lèvres. Déjà que la flatterie, en générale, m'est plutôt rédhibitoire, alors qu'en plus cette dernière vienne d'un adulte...
Avec politesse néanmoins, je me permis une petite remarque assez... Personnelle.

-Et bien... J'ai deux heures de pause avant le déjeuner... Je peux vous faire visiter sur ce laps de temps.
Par contre, si je puis me permettre Monsieur Charon... Si vous êtes un nouveau professeur, évitez de flatter les élèves, avec honnêteté ou pas. Vous pourriez passer pour un pervers...


Prévenant, je ne cachais pas moins mes pensés. La franchise, malheureusement pour lui, était une chose qui m'était propre et naturelle. Il avait beau être sympathique au premier abords, recevoir des compliments de sa part avant même son nom me parait déplacé. Et puis bon... "T'as de beaux yeux, tu sais?", voilà quoi, n'allons pas nous mentir! J'espère au moins ne pas l'avoir déstabilisé.
Mon regard se porta à nouveau sur son salamèche, perché sur son épaule. Ceci explique cela. Les professeur ont tous un pokemon rare j'ai l'impression.
Wisty ouvre doucement les yeux, clignant des paupières, sans doute perturbée par le fait que mes roulements ne la berce plus. Elle me toise un instant, puis mon interlocuteur, son pokemon, puis moi à nouveau. Avec rapidité, elle bondit sur mon épaule, frottant sa tête dans mon cou pour me redire bonjour sans doute, grignotant une de mes mèches de cheveux. Grondante, je lui fais une petite pichenette sur le museau, qui la fait à moitié sourire. Cette garce et moi étions presque devenue complices, avec le temps...
Je relève la tête vers le professeur, posant mes mains sur mes roues.

-Bon et bien, commençons par le rez-de-chaussé alors... J'espère juste que vous ne m'en voudrez pas de ne pas vous faire visiter les escaliers...
Sortis-je avec ironie, commençant à rouler. Encore une fois, la mer se fend sur mon passage. J'espère qu'il me suit de près, sinon, il pourrait être emporté par les flots, le pauvre!


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MessageSujet: Re: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Mar 9 Juin - 18:28


Adam ne put s'empêcher de rire. Cette petite avait de la répartie et de l'humour, c'était le moins qu'on puisse dire. Sûrement le résultat d'avoir deux roues moteurs au lieu de deux jambes valide. Qu'importe, qu'importe. Le jeune homme avait assez de répartie lui aussi. A la mention du mot pervers, il haussa les épaules, laissant Arès se mettre à bailler au corneille en écoutant vaguement Adam compléter, sur un ton goguenard :

"Oh, pervers, pas plus que ça. Je ne cache pas mes pensées, ni même ne cacherais pas le fait que j'apprécie la beauté chez certaines représentantes du sexe féminin. En revanche, j'ai comme Loi le respect des Codes. Au lieu de cet épithète, je préfère me considérer comme un gentleman, voyez-vous, mademoiselle."

Le jeune homme avait eu droit à beaucoup de remarques tout au long de sa jeunesse. Orphelin né sous la mauvaise étoile, enfant témoin du cataclysme et descendant de ceux qui avaient sûrement participé à la fin de l'Ancien Monde, la haine et les jugements furent tenaces à son encontre. Mais qu'importe, le jeune homme restait direct et sincère. Ces brimades ont fait sa force et aujourd'hui, ce n'était pas la verve d'une étudiante en fauteuil roulante, aussi acérée sa langue soit-elle, qui parviendrait à le déstabiliser ... Au contraire de son compliment, qui avait, il l'avait noté avec satisfaction, provoqué de légères rougeurs, sur les joues de la demoiselle. Les réponses avaient été lancées l'une après l'autre, comme si les cours de Roland Garros s'étaient miraculeusement installé dans le hall de Primepoc. Les assertions étaient les balles de tennis, frappées par la répartie acérée, raquette de ce jeu dialogué, des protagonistes de cette scène.

Mais maintenant qu'Adam avait aiguillé la jolie demoiselle aux cheveux blonds et aux yeux aigue-marine, il n'allait pas laisser cette dernière le conseiller impunément. Mine de rien, un combat d'autorité se jouait ; en tant que professeur, il était déjà tacitement testé par ses étudiants et il comptait bien faire comprendre que le nouveau professeur, certes, n'était pas avare en compliments pour ceux qui les mériteraient, mais surtout qu'il n'était pas du genre à se laisser désobéir ou à se faire marcher sur les pieds. Sur un ton mesuré, mais détonnant, il rajouta alors :

"Loin de moi l'idée d'ignorer votre conseil tout à fait pertinent, jeune demoiselle, permettez-moi en revanche de vous rendre la pareille... Qualifier un nouvel enseignant de pervers ne doit pas être compatible avec le règlement intérieur et je suis presque certain aussi que qualifier un individu de pervers pour un compliment est un peu extrême. Vous risquez de passer pour quelqu'un de désagréable auprès de vos camarades, ce serait dommage de finir vieille fille..."

Adam fit un grand  sourire à son interlocutrice. Ce sourire voulait tout dire ; il se doutait presque que la jeune élève se fichait à peu près qu'une partie du corps étudiant la considère comme inabordable ou méprisante. En revanche, la balle avait été frappée avec force, même si le regard du jeune professeur indiquait clairement qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Certes un peu désobligeante, elle n'en restait pas moins à la hauteur du commentaire précédent qui l'avait fait naître. La matinée commençait bien ; Arès en soupira une flammèche en se tenant le visage, quelque peu désespéré par l'immaturité ambiante de son dresseur et de la nouvelle venue.

Adam en profita pour remarquer un Goupix se baladant sur la jeune dresseuse. En revanche, il n'y prêta guère plus attention. Les pokémons étaient légions et il avait eu loisir d'en rencontrer de toute sorte, bien qu'il n'en possédait un que depuis peu. La remarque sur les escaliers d'ailleurs fit pouffer silencieusement de rire le jeune homme qui ne put s'empêcher de rajouter :

"Vous avez de l'humour. J'apprécie ça. Vous me plaisez, mademoiselle dont l'état-civil et la politesse me semblent portés disparus. D'ailleurs, je vous conseille de me l'indiquer, je saurais en tenir compte à l'avenir. Savoir faire rire son professeur est une qualité non-négligeable pour que celui soit à votre écoute."

Il la suivait d'un pas détendu et en souriant. Les élèves n'étaient pas du genre à s'interposer devant la route d'une handicapée. Encore moins sur celle d'un professeur en costume dont la voix et les paroles semblaient être de celles de quelqu'un qui pouvait pénaliser des étudiants qui le décevraient pour une quelconque raison. Rester à savoir s'il était quelqu'un de juste, malgré son audace, son franc-parlé et son flegme.
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MessageSujet: Re: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Mer 10 Juin - 11:23



ft. Adam Charon
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J'aime les défis


Le sourire de l'individu m'en arracha un aussi. C'est assez bête à dire, mais je crois que le feeling passait bien, entre ce professeur et moi. Disons que... Comment l'expliquer? Malgré ma situation actuelle, j'arrivais à "sentir" quelque chose. Un gentleman? Que c'est intéressant! Il était rare d'en croiser, et honnêtement, j'aurais pu m'en douter vu sa "façon de parler". C'était pas du courant en soit, du soutenu propre, clair, presque noble. J'acquiesçais de la tête en avançant, jetant un coup d'œil de droite à gauche pour éviter tout rentre dedans malencontreux.
Il me rappelait Oliver, en quelque sorte, quand son commentaire montra le bout de son nez. Moi, désagréable? On pourrait dire que j'en suis tout le contraire. Ou du moins, je l'étais. Simplement, mes réactions n'étaient pas dictée à l'avance ni écrite. Et oui, je n'aime pas les compliments, alors je me suis montrée désagréable. Logique.
Mon regard fait un petit détour vers une des portes du couloir, alors que je répond, ne prenant pas la peine de le regarder. Pas par manque de respect, mais plus par concentration.

-Vous savez, il est difficile d'accepter des compliments lorsqu'une grande partie de votre corps s'assimile à de la viande froide et du métal qui roule. On a tendance à avoir du mal à y croire.




Oups. Peut-être un peu violent, mais réaliste. Mes jambes sont une partie de moi. Déjà que je ne les appréciait pas avant... Maintenant, je les considère comme des immondices, après ce que je leur ai fait subir.
Il fallait que je rebondisse sinon, en plus d'être désagréable, on risquerait de me traiter de sarcastique.

-Et puis, vous savez, les violets sont un peu des "expert" dans l'art de conter fleurette, mais la plupart du temps, c'est qu'ils ont d'autres intérêts. On apprend donc à se méfier de ce que les gens peuvent dire...
Puis, soyons honnête, pas mal de rumeur court sur les professeurs, parfois véridiques, et parfois fausses. Et ça n'est pas souvent compatible avec le règlement intérieur, si vous voyez ce que je veux dire.


J'haussais les épaules, remuant ma goupix légèrement qui me grogne dessus. Pas la peine de geindre non plus, c'est moi qui te porte, boule de poil! Par contre, sa remarque me fit déchanter. C'est vrai que je ne me suis pas encore présentée... J'arrête ma machine, me tournant alors doucement vers lui. Pour le coup, j'étais vraiment désolée, trop absorbée par ce que je faisais.

-Je m'appelle Victoria Limeria, élève de la maison Drathem. J'avoue que me présenter m'est complétement sorti de la tête, pardon.


Je tentais un sourire désolée, perplexe. Et dire que j'entendais la voix de ma mère me chuchoter: "Je croyais t'avoir éduquer mieux que ça, ma fille". Oui, non, je n'entends pas la voix de mon père, vu qu'il est mort. C'est un détail. gros, peut-être, mais un détail quand même.
Sombre réflexion, qui sans doute dû se lire un instant sur mon visage. je secoue la tête pour me reprendre, tentant de trouver un moyen de détourner l'attention. Ah oui, c'est vrai, je suis là pour une visite.
Mon bras désigna alors la porte de la salle commune.

-Alors sinon, pour le début de la visite... Voilà la salle commune où se rassemble à peu prêt tout le monde. On peut prendre un thé, discuter avec des amis, ce genre de chose. mais pas possibilité d'y travailler, trop de passage et de bruit.




Mon regard se porta vers une porte un peu plus loin, soufflant entre deux explications, guettant la réaction de mon interlocuteur à mes remarques.

-Et là, c'est la salle des festins, et les cuisines juste à côté. c'est là principalement que tout le monde mange. Essayez de venir en avance le jeudi, c'est le jour des frites et par conséquent le jour des bousculades d'ailleurs. Sinon, il y a une stratégie simple qui fonctionne pour les professeurs: comme vous avez un accès directe aux cuisines, vous pouvez voir avec le cuistot pour qu'il prépare une assiette spéciale que vous récupérez directement là-bas.

C'est les trucs et astuces des étudiants quoi. Comment je suis au courant? Et bien... Disons qu'être handicapée offre quelques avantages, d'où celui de passer toujours tranquillement sans que personne ne dise rien. c'est assez malhonnête de ma part, et je n'aime pas qu'on me prenne en pitié mais... disons que si ça aide à ne pas se faire serrer et compresser, je veux bien faire les victimes de temps en temps.

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Adam Charon
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MessageSujet: Re: Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria]   Un premier poste, de nouvelles aventures qui commencent. [Victoria Limeria] 1341409873-clock2Mer 10 Juin - 15:48


Victoria Limeria, élève des Drathem.  Le jeune professeur écouta ses premières réponses, circonspect. Le premier sujet qu’elle aborda, avec beaucoup de maladresse et une pointe d’autodérision furent ses jambes. L’occasion pour le jeune homme de les examiner … Sans y voir le besoin de consentir le compliment qu’elle s’était faite. La question du handicap n’était jamais une question simple et son interlocutrice lui reconfirmait. Mais là où l’intérêt de la question se soulevait, c’était en comparant la situation du professeur à celle de l’élève ; d’apparence, Adam Charon était par définition, quelqu’un que l’on auréolait de succès et de prestance. Marchant sur un chemin d’or et de gloire, son costume, ses traits masculins à mi-chemin entre la finesse juvénile et la maturité, son élégance et son allure noble, son franc parlé et sa maturité, son ingéniosité et son humour, tout cela faisait de lui un individu charmant qui avait réussi à faire bonne impression auprès de sa guide en très peu de temps.

De prime abord, Adam Charon était un jeune professeur qui avait tout pour être populaire… Mais la salamandre pendue à son épaule, en train de faire la sieste et en lui chauffant son épaule, pouvait témoigner qu’au final, les apparences cachaient souvent ce que les gens étaient réellement dans leur intimité. Oh, Adam restait tout à fait respectable : il était un être humain comme les autres. Tout comme ce matin, c’était Arès qui l’avait tiré du lit et qui lui avait préparé son café. Sous ses vêtements, c’était un être de chair et de sang, celui-là même qui coulait dans le corps de la jeune élève. Certes, l’un par rapport à l’autre, ils étaient physiquement différents. L’âge, le sexe, la mobilité. Mais est-ce qu’entre le paraître, l’être et le passé de l’être, tout était si rose pour l’un et beaucoup moins pour l’autre ?

Adam s’en souvenait encore ; fruit défendu d’un couple de scientifiques prêts à tout pour faire avancer la science et le progrès, ses parents étaient décédés à la fin de l’Ancien Monde, dont il était un des enfants-témoins survivant. Ce statut faisait de lui un être maudit pour les plus extrêmes défenseurs d’Arceus et toute la société avait vilipendé les gens comme lui. Il avait vécu avec le spectre de ce ressentiment et de ce jugement de longues années. A chaque année de sa vie, on lui rappelait à quel point il était chanceux d’être en vie et d’être toléré dans ce nouveau monde dont il était finalement un peu l’étranger ; il était un peu comme l’excroissance souillé, la tumeur, la prolongation de la corruption, d’un monde déchu où l’Homme avait tant changé la nature, qu’il l’avait presque redéfini à ses besoins. Ces Hommes ayant procédé à la création d’une nature différente et adaptée pour l’Homme, s’étaient fait quasi-démiurges. Et tout comme l’étoile du matin, ils avaient chuté sept strates plus basses, avant d’être éliminé et plongé dans l’oubli.

Chacun avait ses cicatrices, ses handicaps. Certains naissaient avec une myocardie. D’autres, paralysés des jambes. D’autres, naissaient orphelins et enfants d’individu considérés comme ce que l’Humanité avait pu engendrer de pire. Mais dans tous les cas, chacun devait faire son mieux tous les jours sans se haïr. S’accepter pour devenir quelqu’un qui se respecte. Voilà peut-être finalement tout ce qui expliquait le charme fou de ce professeur qui, malgré son statut d’arrivant perdu, savait trouver sa voie à travers l’inconnu. Et c’est ce même charme qui animait ce ton assuré et rieur, sincère mais acéré, qui ponctua les réponses à destination de la jeune femme en fauteuil roulant :

« Vous savez, nous sommes tous fait de chair et j’ose croire que la nuit, vous vous débarrassez de votre outil de métal dans votre lit… Quant à la chaleur de votre corps, mademoiselle, je ne suis pas allé vérifier celle-ci et je pense que le règlement intérieur serait plutôt contre cette idée, mais je suis presque certain que, tout comme beaucoup de demoiselles, vous êtes animée de la même chaleur de vie qu’une autre. »

Adam, Adam, tu ne pouvais t’empêcher de jouer, après tout. Les sous-entendus de cette phrases
étaient nombreux et le jeu du professeur s’articulait sur le côté organique du lexique de la demoiselle, s’étendant jusqu’au sujet d’une ses prochaines répliques en lien. Mais tout d’abord, il fallait répondre à cette perche liée aux « violets ». Avant d’arriver ici, il avait tout de même eu à se documenter sur l’organigramme des classes. Drathem, Namathia, Minspic, Wèngyard étaient les noms des maisons d’élèves où les petites têtes blondes –ce qui était particulièrement le cas de sa guide- étaient réparties, en fonction de leur caractère.

Des plus sournois aux plus braves, des plus calmes aux plus candides, le jeune professeur s’était interrogé sur la question de savoir où aurait-il pu être rangé. Une chose était sûre et son interlocutrice pouvait le confirmer, la ruse et la sincérité étaient toutes deux présente en sa personne, comme en témoignait cette verve pétillante et cet éclat dans son regard intense.

« Nous cherchons tous à obtenir quelque chose ; certains le feront par la sincérité, d’autres par la simplicité, d’autres encore par la raison ou le mensonge… Cette question de comportement est très liée au concept de morale, qui, est, je le rappelle, un concept relatif. Un exemple à ce sujet est celui du pieu mensonge. »

La morale Kantienne était l’exemple même d’un paradigme tellement absolu et épris de vérité qu’il en deviendrait néfaste. Mentir pour sauver autrui de la mort était incompatible avec ce concept de moral bien trop rigide. Les valeurs de chacun différaient ; chacun se comportait d’une manière qui lui convenait. Certains étaient épris de justice et de vérité, d’autres de simplicité et de joie, d’autres de curiosité et de raison ; d’autres de jeu et de ruse. Tous ces motifs se valaient et le jeune professeur était un peu le réceptacle mature de ceux-ci. Mais plus que tout, la dignité était sûrement le leitmotiv le plus important du professeur… D’où son comportement de gentleman en public.

Mais un autre sujet d’intérêt était venu se greffer à la conversation. Cet intérêt pouvait être mesuré par l’éclat des yeux du jeune homme, qui reflétait parfaitement à quel point cette remarque avait pu l’amuser.

« Compatible avec le règlement ou pas, des rumeurs restent des rumeurs jusqu’à preuve du contraire. Et puis, pour l’avoir lu et connaître la Loi, rien n’interdit mes collègues de fréquenter des étudiants, tant qu’ils respectent l’équité que leur poste d’enseignant leur incombe. Mais cela ressort de la vie privée de chacun et des affects liés à notre condition d’être humain… »

Il avait laissé cette phrase couler dans le vague. Oui, ils restaient des êtres humains. Tout comme le registre organique du vocable qu’ils avaient employés plutôt, les désirs de l’être humain, ses passions, le poussait généralement à se comporter de manière parfois contestée par la bien-pensance commune. Pour la jeune élève, les relations de mineur à majeur, d’élèves à professeurs étaient sûrement interdites ou à réprimées. La vérité, c’est que l’être humain était un être dont les impératifs biologiques le poussaient à se comporter de manière fort peu gracieuse avec son entourage. Il était immature de nier ses penchants. Il était indigne de quelqu’un de cultivé que de croire ses principes universels, de croire sa morale unique et de croire que le monde était lisse, propre… Adam n’était pas dupe et il se voulait avoir un regard ouvert sur la pluralité du monde qui l’entourait.

Absorbé dans ses réflexions, le jeune homme prit une petite seconde avant de remarquer qu’elle semblait vraiment troublée de ne pas s’être présentée plus tôt, ce qui eut le don d’attendrir un brin le professeur.

« Allons, avec un joli prénom comme le vôtre et vos jolis yeux, vous êtes toute pardonnée. Et je vous remercie encore de bien vouloir me guider. »

Le sourire d’Adam, agréable, n’avait pas disparu et restait pourtant très rieur. Mais un petit peu moins, laissant échapper un brin d’empathie pour la réaction de la jeune fille dont il écoutait les explications. Une salle commune… Un endroit dans lequel on le verrait peu, en théorie. Pas qu’il boudait la compagnie des autres, mais c’était une salle commune à destination des étudiants et des élèves, il voyait mal un professeur s’y installer comme si de rien n’était. Quant aux réfectoires et aux cuisines, le jeune homme y prêta plus d’attention. Il devrait rapidement aller se présenter aux cuistots, cela lui permettrait peut-être effectivement d’obtenir des fringales nocturnes ou tardives et autres facilités indispensable au bien-être des chercheurs. Mais c’était un autre sujet ; il cherchait avant tout le bureau du directeur.

« Et approchons-nous du bureau du directeur, Miss Lemiria ? »

Le ton du jeune homme n’était pas pressant et restait agréable, voir un tantinet affectueux désormais. Après tout, il appréciait la compagnie de la demoiselle au fauteuil roulant.
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