Prendre ce qu'il faut, et tout et tout. Pas de problèmes, fallait juste sortir un coup entre temps, histoire de chopper une bouteille quelque part. Bon, il faut identifier les goûts de la dame à présent. C'est une noble, enfin, dans un sens. Elle possède une bouteille de bourbon, et à en voir le contenu et le goût, c'est pas de la sous-marque de merde. Il n'avait guère le choix que de prendre quelque chose d'à la fois coûteux et exquis, histoire de marquer les esprits. Et puis, il la paierait de sa poche. Guère envie de la chourer à un marchand. Pas cette fois, pas pour ça, pas pour cette soirée. Elle lui offrait un toit sur la tête pour qu'ils puissent parler, continuer à échanger quelques paroles. Il était invité, mais l'invitation s'était plus ou moins retourné et déformé. En fait, c'est lui qui invitait... Mais pas à domicile, plutôt à l'extérieur. Donc c'est elle qui  recevait l'inviteur ? Mindfuck.

«C'est vraiment gentil de ta part. J't'en dois une maintenant. C'qu'on va faire, tu prend mon numéro... Euh attends... En fait, c'est pas vraiment mon téléphone. Je l'ai piqué à un connard, mais je crois que c'est celui de sa meuf... Faut que je pense à m'en acheter un. Bon, en attendant je te fais sonner, puis comme ça t'a mon numéro provisoire dirons-nous. Dès que t'a besoin d'un service, de jour comme de nuit, n'hésite pas à m'appeler. »

Liam était un mec de parole. Même si pour certains, la parole d'un voleur ne valait rien du tout. Mais il ne fallait pas le voir comme ça. Ziegler n'était pas le voleur standard qui se barrait avec les bijoux et les portefeuilles. Il piochait ce dont il avait besoin et laissait le reste. Exemple, un soir, il avait cambriolé la maison d'une famille de riches. Il était reparti avec le butin suivant : des bouteilles d'eau, des conserves, et un billet de cinquante pokedollars histoire de pouvoir s'acheter un casse-dalle par la suite. Ah, et un t-shirt blanc. Gros larcin rpz.

Il avait prit la porte en levant la main droite, comme pour accentuer son départ. Maintenant, il avait une petite heure pour tout peaufiner. Centre-commercial, première étape. Enfin, magasins de pom'depik quoi. Et là, best scene ever.

«Bonjour. Voilà, je vous explique le topo. Je travaille pour le compte d'une baronne et elle possède des exigences... très exigeantes. En fait elle veut un bourbon, ou un whisky je sais plus... Enfin un truc dans ces eaux-là, mais qui a de la gueule, pas votre sous-marque de merde. J'ai pas le droit à l'erreur, alors choisissez bien votre bouteille. Si jamais la dame n'est pas contente, je reviendrais, et croyez-moi, caméras ou pas caméras, je vous défonce la gueule allègrement. Je vous défonce tellement la gueule, que même votre mère ne vous reconnaîtra pas. On s'est bien fait comprendre ? »

Il s'était très bien fait comprendre. Le type, un peu apeuré, était revenu avec une bouteille. Médaillé d'honneur de je sais pas quoi. Il datait de 2029. Trente-cinq ans. Il était plus vieux que la demoiselle. Ouais, il devait avoir de la gueule. Un whisky comme on en fait plus. Lorsqu'il avait vu le prix, là... Il était presque en train de s'étouffer avec sa salive. Bon. Sa bourse de ce mois-ci venait d'y passer. Tant pis, on s'en branle. C'est l'intention qui compte.

« Me déçois pas » avait-il lâché en quittant la boutique. Oui, dans la vie il était toujours naturel. Mais devant les dames, il était légèrement plus agréable à vivre. La boutique était ancrée dans sa tête tout comme le vendeur. Si Alexia trouve qu'il y a embrouille, les deux passeront un sale moment – à savoir la boutique et le vendeur. L'albinos n'était pas du genre à tout saccager, par contre Zwei... Lui c'était pas un souci.

A présent dans le dortoir des oranges, le voilà en train de préparer son sac. Zwei venait d'en sortir. Il s'était jeté dans le lit et débutait son somme. Parfait ? Ouais ! Que demande le peuple ! Bon maintenant fallait préparer le sac. Hmmm... Une tenue de rechange. Nickel, un jean, une chemise, sa veste. Parfait parfait. Puis un pyjama. Pourquoi se changer ? Il était propre et bien habillé. Liam ne repensait même plus à sa douleur dans les bras, les picotements ne lui faisaient plus grand chose. Et bien c'est parti, direction la neuf. Devant la porte, sacré dilemme. Il s'était juré de pas la crocheter. Pas celle-là. Que faire ? Toquer une fois ? Deux fois ? Trois f... Sa phalange venait d'écraser la porte d'un coup net. Une fois. Bordel, c'était plus douloureux qu'autre chose. Forcer une poignée était plus simple et moins douloureux. Enfin bon. Là n'était pas le sujet.

«Pile à l'heure non ? »
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Pas Routine

Feat. Liam Ziegler

Le jeune homme partait tranquillement pendant que je peaufinais deux ou trois choses. Il m’avait laissé le numéro de téléphone qu’il possédait pour le moment afin que je puisse le joindre en cas de problème. Ca garçon était une crème, si je puis dire. Il était tellement tendre avec moi, j’avais du mal à imaginer qu’il fasse partie de la maison des Drathem. Et pourtant, son dossier le confirmait. Je jetais un œil plus profondément et m’attardait sur son âge. Vingt-trois ans. Ouf, il était assez âgé ! J’eus peur que l’on me prenne pour une cougar le jour où l’on me voit avec Ziegler. Quoique, je faisais un peu ce que je veux et si j’avais envie de nouer une amitié avec un élève, personne ne m’en empêcherait. Roket fixait la porte par laquelle venait de sortir le jeune homme et me lança un regard incompréhensible. Avait-il peur de ce qui allait se passer ce soir entre le garçon et moi ? Ou cherchait-il toujours à comprendre l’acte non voulu du Drathem ? Allez savoir. Le fait est que je devais me dépêcher car je n’avais qu’une heure pour me préparer. Certes, je ne recevais pas un président mais il fallait que ma chambre soit acceptable. Je fermais le bureau – en espérant que personne d’autre n’avait des dons de crochetage – et me dirigeait vers ma piaule.

‘Bien, Roket. Aide-moi à ranger un peu le bazar et surveille Athuma qu’il ne mette pas tout en foutoir. Il a le don d’inonder la chambre celui-là, merci la moquette !’

Je mettais l’Hypotrempe dans la baignoire afin que celui-ci se détende un peu et faisait attention à ce que la chambre ne ressemble pas à une piscine municipale. Je rangeais deux ou trois affaires qui trainaient, dépoussiérais les meubles rapidement et voilà. Je préparais aussi le canapé afin qu’il puisse dormir comme s’il était dans son lit. Il était si moelleux qu’il n’y avait aucune différence. Une grande couette bien chaude ainsi qu’une couverture légère venait recouvrir le lit de fortune  du jeune homme. Selon la température cette nuit, il aurait de quoi faire. Un ou deux oreillers, selon sa préférence et voilà. Ensuite, j’installais la table basse à proximité des deux petits fauteuils afin que nous puissions prendre un verre tranquillement tout en discutant. Ensuite, je n’avais plus qu’à aller me doucher afin de sentir le propre. Non pas que je transpire beaucoup, mais c’était toujours mieux d’accueillir quelqu’un dans une bonne condition. Je n’avais pas envie de sentir le Phogleur. J’enlevais l’hippocampe de la baignoire, rinçais le tout et plongeait mon corps dénudé dans l’eau. Un bon moment de détente qui ne se faisait pas prier.

Après un bon quart d’heure à faire trempette, je décidais de sortir de là, enroulée dans une serviette longue. Mes cheveux se retrouvaient attachés afin qu’ils sèchent sans s’égoutter partout et des vêtements recouvraient mon corps. Une robe satinée, assez courte car ma chambre n’était pas un réfrigérateur tout de même. De petites ballerines en guise de chausson, et le tour était joué. Je tamisais la lumière en laissant des chandelles allumées. Cela faisait moins agressif que la lumière offerte par les ampoules. Pile une heure après, la porte vibra derrière la force du jeune homme. Il venait de frapper trois fois de suite, et j’allais ouvrir tranquillement.

‘Exactement, pile à l’heure. Je vois que tu es ponctuel aussi, tu as beaucoup de qualité, Liam. Je t’en prie, entre et installes-toi. Prends place sur un des fauteuils et mets-toi à l’aise, ne te gêne surtout pas. C’est assez petit, mais on s’y sent bien.’

Je prenais place à ses côtés et commençait à engager la conversation. J’hésitais à rentrer dans le vif du sujet ou tourner autour du pot. Et vu que la dernière option n’était pas dans mes habitudes, je préférais lui parler directement de ce dont je voulais lui parler.

‘J’espère que tu es prêt à entendre ma proposition ! En fait, j’ai remarqué que tu avais déjà quelques bases en soin. Ce que je te propose : Je t’apprends les rudiments de la médecine, et tu peux travailler quelques fois en me remplaçant à l’infirmerie. Bien sûr, tu seras sous ma juridiction, et donc, je ne te forcerai pas à y aller si tu ne veux pas. Pour chaque heure passées à travailler, tu recevras une partie de mon salaire. Chose tout à fait normale. Et d’ailleurs, cela n’empiètera pas sur tes cours car tu n’auras pas le droit d’effectuer des remplacements pendant tes heures. Je ne voudrais pas ruiner ta scolarité ici.’

Beaucoup de qualité ? M'ouais. Et tellement de défaut également. Il fallait un tout pour faire ce qu'il était. Dans la chambre, ça sentait particulièrement bon. Peut être s'était-elle pomponnée ? Qui sait. C'est bien un truc de filles ça. Du coup, c'était pas son truc. La dame était en robe. Ah ouais quand même ! Ça frôle la tenue de soirée. Ce coup-ci, il ne reluquait pas. Et voilà. Après avoir passé le pas de la porte, et s'être fait invité, la belle venait de fermer la porte. Déposant son sac juste devant le canapé, on pouvait remarquer que la chambre était plus ou moins petite mais cosy. Deux fauteuils, une table basse, un lit. La base. C'était donc ça les chambres du personnel ? Liam pensait à plus grand et spacieux. En fait non. Un espèce de petit studio leur était accordé. C'était déjà ça, ils ne payaient pas de loyer.

«J'y connais pas grand chose en alcool, en fait je bois pas très souvent. Mais le vendeur m'a juré que c'était ce qu'il avait de meilleur quand je l'ai menacé. Et un paquet de cigarettes qui traîne dans mon sac aussi. Je fume très rarement. Uniquement quand je bois. Sur ce, je t'écoute ! »

Il en avait même oublié d'enlever la petite étiquette qui trônait au-dessus de la bouteille. Celle-là montrait le prix (960P$). En bon gentleman qu'il était, il avait complètement oublié que les bouteilles venu d'une boutique avaient des étiquettes avec les prix. On reconnaît les gens qui font rarement leurs courses dans ce genre d'endroits. Lui, généralement, c'était au marché qu'il dépensait le peu qu'il avait. Poissons, viandes, baies. C'est tout. De quoi survivre quelques jours de plus. Il volait le gel douche. Ça lui permettait de prendre des bains nocturnes dans les rivières et lacs qui peuplent ce charmant endroit. La vie dehors, c'était tout autre chose. C'est alors qu'elle lui expliquait. Puis, il éclatait de rire. Ruiner sa scolarité. Il ne comptait même pas la suivre.

«En fait, je compte même pas la suivre la scolarité. Sauf les cours obligatoires. Je suis venu ici avec un seul et unique but. Avoir un toit sur la tête, de l'argent de poche, et de quoi manger. Avoir un boulot ça serait l'pied. Une genre de rédemption, un pas en avant vers une autre vie, loin des crasses et des galères. Le job me dérange pas, puis ça te permettrait aussi d'avoir des jours de repos. Et puis ma famille adoptive ma toujours dis que c'était inconvenant de refuser une proposition. Surtout si ça venait d'une jolie fille. Mais... Je vais quand même y réfléchir un peu.  »


D'un côté c'était quand même sacrément gentil et intéressant pour lui. L'homme qu'il était, cherchait à absoudre ses pêchés mais aussi acquérir une situation stable. Elle venait de lui offrir sur un plateau d'argent. Après avoir installé confortablement une cigarette entre ses deux lèvres, il fit signe à Roket de s'approcher docilement pour lui emprunter temporairement la flamme qui trônait sur sa queue. Remerciant la créature en lui tapotant le sommet du crâne, fermant les yeux et souriant, il regardait la jeune femme en face de lui. C'était troublant. Comme une fille aussi mignonne, intelligente, douée et provocatrice quand elle le souhaite pouvait ne pas avoir trouvé chaussure à son pied. Il y avait anguille sous roche, voir même, Anchwatt sous Grolem.

«Bon. On va pas continuer à se regarder dans le blanc des yeux, même si ça ne me dérange toujours pas. Comment tu peux être encore célibataire ? Ça me torture depuis tout à l'heure, j'arrive pas à comprendre. Tu dois être assez souvent courtisé non ? Dois bien y'avoir des mecs qui te tournent autour ?»

D'ailleurs, en fais-tu parti Liam, de ces gens qui lui tournent autour et la courtisent ?

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And the night begin...

Feat. Liam Ziegler

Apparemment, il avait apporté une bouteille avec lui. Et en voyant l’étiquette encore accrochée à elle, j’écarquillais les yeux. Le prix était exorbitant, même mon père n’osait pas sortir des bouteilles à ce prix là. Et encore, on en possédait des plus chères mais elles sont pour la collection. N’empêche que le vendeur ne s’était pas foutu de lui en lui vendant celle-là. Je sortais les verres fait de cristal pur. Pour boire ce breuvage, je n’avais pas envie de sortir un pauvre gobelet en plastique ou le verre basique. J’allais fouiller dans un meuble afin de sortir les verres de leur carton. Ceux-ci brillaient à la lueur des chandelles. Ils étaient magnifiques, et disons que c’était certainement le dernier souvenir que j’avais emporté en fuyant la maison familiale. Monsieur fumait, en plus de ça. Pourquoi ne pas se laisser tenter par l’ivresse du tabac. Je tendais la main jusqu’au paquet afin de prendre une cigarette et tout comme pour le jeune homme, Roket vint me l’allumer gentiment. Ce Pokémon était adorable et tellement serviable. Il restait proche de Liam, et si mon starter apprécie quelqu’un alors, c’est que je peux l’apprécier sans problème !

Il me répondit ensuite à la proposition. Ziegler avait besoin d’y réfléchir et il avait raison. Je ne lui mettais en aucun cas le couteau sous la gorge. Qu’il prenne son temps, car la décision allait certainement changer sa façon de vivre. Je comptais bien l’aider à s’en sortir, car je le comprenais énormément. Lui et moi… Nous étions similaires. Il aurait pu être mon fils si j’avais quelques années de plus. Sa réponse finale, il pourrait me la donner quand il le souhaitera. Peu importe le temps qu’il met à se décider, je saurai patienter. En attendant, je ne m’en sortais pas trop mal à l’infirmerie. Surtout que les élèves n’étaient pas trop des psychopathes. Enfin, cela restait à voir encore.

‘Tu sais pour la bouteille, t’aurais pas dû. Je crois que tu as cerné que je venais d’une famille riche mais… Je suis capable de boire quelque chose de moins… Cher ? Du coup, le vendeur ne s’est pas moqué de toi. Je n’ose même pas poser mes lèvres sur le verre tellement j’ai peur de mal apprécier ce breuvage. Sinon, pour la proposition. Ne te presse pas. Prends tout le temps dont tu as besoin, et fais ton choix quand il te semblera bon. Juste que si tu ne sais pas quoi faire, ma porte t’es ouverte.’

Puis, je me décidais enfin à tremper mes lèvres dans le cristal afin de goûter à ce whisky qui semblait délicieux. Mes lèvres vinrent se poser délicatement et je fis couler une très légère goutte dans ma gorge. Je respirais profondément, et savourait l’instant présent. Il était si délicieux. En même temps, vu le prix, cela aurait été vraiment bête si c’était l’inverse. Je tirais un coup sur la clope, avec les manies de bourgeoises encore légèrement présentes sur les bords. Levant la tête, tenant la cigarette du bout des doigts… Il faudra que je me débarrasse de tout ce qui me rattache à mes parents une bonne fois pour toute ! La voix de Liam parvint à mes oreilles avec une question, et pas n’importe laquelle. Il semblait se demander pourquoi j’étais célibataire. Courtisé, voilà le mot qu’il avait utilisé. Et pourtant, c’était l’inverse. Le fait que je sois une bourgeoise semble repousser les hommes. Ils ont peur de ma famille, assez puissante cela dit. Je n’étais plus une enfant, et pourtant, ils se sentaient tous inférieures à moi à chaque fois qu’ils étaient en ma présence.

‘Tu sais, je ne suis pas si courtisée. Quelques hommes m’ont tourné autour autrefois, mais lorsqu’ils apprennent que je suis issue d’une famille riche… Cela change tout à leur regard. Ils se sentent faibles, et me prennent pour une duchesse. Alors que je ne le suis pas du tout, et j’essaye, bien sûr, de supprimer toutes ces manières que l’ont m’a inculqué dans le passé. C’est pourquoi je suis célibataire actuellement. Mais je pourrai te retourner la question, tu sais. C’est étrange qu’une jeune homme avec autant de charme, et surtout qui ait autant voyagé, n’ait pas trouvé chaussure à son pied.’

Raymond allait vivre. Sa boutique n'allait pas brûler. La dame avait dit qu'il ne s'était pas foutu de sa gueule. C'était un bon point pour tout le monde. Un type avait la vie sauve, une boutique aussi, et tout le monde il est content. C'était un autre côté du jeune homme, cette facette là. Le type qui s'en bat les couilles et use la menace pour venir à bout de ce qu'il souhaite. Ils fumaient, grâce à l'aide d'un pokemon de type feu. Comme quoi, chaque type pouvait avoir sa force dans la vie courante. Sauf peut être les type normal. Ils étaient... normal ? Ouais. C'est bien ça le problème. Quoi qu'il voulait absolument un Chuchmur, pour le faire évoluer et profiter des enceintes haut parleurs qu'il pouvait conférer.

«Pourquoi j'aurais pas du ? J'allais pas me ramener avec de la merde alors qu'on m'offre hospitalité, travail et la compagnie d'une belle femme. » il grimaçait « Je suis pas ce genre de type. Puis, j'ai beaucoup trop de pognon. J'en ai jamais eu, et là, on m'offre des bourses et des primes à tout va. Je paye même pas de loyer, j'ai assez de fringues, des pokeballs. Faut bien que j'utilise cet argent non ? Et puis ça m'fais plaisir !» avait-il ajouté, en souriant cette fois-ci.

Ouais ça fais plaisir ! Comme on dit, c'est les attentions qui comptent. Le whisky était pas dégueulasse. A neuf cent balles la bouteille, y'avais intérêt. Raymond serait mort à ce prix là. Mort et enterré. Et peut être même que Zwei aurait violé son cadavre pour marquer le coup. Ouais. Il viole les chatons morts lui. Un sacré glauque. Non je déconne. Quoique... Laissons planer le doute et passons à autre chose. Elle était pas si courtisée que ça. Mon cul ouais ! Elle devait dire ça pour plaisanter ! Après avoir bien écouté, il en avait déduit la chose suivante. En fait non. Elle devait très certainement avoir raison. Les nobles rebutent les gens, qui pensent être trop pauvres ou pas assez méritant. Personne n'irait approcher une reine pour essayer de sortir avec, ils savaient d'avance que c'était impossible. C'était certainement le cas de la belle. C'est dommage pour elle, Alexia méritait de pouvoir être heureuse. C'est du moins, ce qu'il pensait au fond de lui. Par la suite, elle lui renvoyait la balle.

«Autant de charme... J'ai des piercing de partout, un look assez agressif, des cicatrices un peu disséminés partout sur mon corps. Et j'ai souvent des bleus ou un œil au beurre noir. Généralement, ça excite pas trop. J'ai eu des aventures d'une nuit, mais c'est pas ce que je recherche avant tout. Et... Je suis un sacré connard dans la vie de tout les jours. Ça doit rebuter pas mal. Mais apparemment ça à l'air de te plaire, hein Alexia ? »

Allez, c'est reparti pour faire du rentre-dedans. Pourtant, au fond de lui, Liam avait peur. Il ne voulait pas laisser filer une occasion pareille de pouvoir essayer, ne serait-ce qu'essayer, de lui faire une quelconque demande ou démarche. Cela dit, il avait bien trop peur de la décevoir sur le long terme. Néanmoins, si elle allait avec quelqu'un d'autre, il allait s'en mordre les doigts. Cette pensée l'obsède. Rien que le fait d'y penser, il devenait de plus en plus soucieux. Comme si son esprit venait encore de le quitter. Aaah putain ! Faut faire quelque chose et briser la glace pour pas qu'elle le remarque. Vite vite une idée. VITE. Trop tard, elle venait sans doute de remarquer le malaise. Allez dis quelque chose, n'importe quoi tant que ça te passe par la tête. Oh ! Et pas de conneries cette fois-ci. Vois ça comme un message de ta conscience.

«Au fait, si jamais dans la soirée t'a un petit creux, n'hésite pas à me le dire. Je te montrerais une autre de mes qualités ! Je devrais le noter sur mon C.V pour draguer. Je sais faire à manger. Ouais, ça sort de l'ordinaire. Les mecs et la cuisine.. »

Bravo. C'était nul. Très nul. Lamentable. Non mais, espèce de pauvre raclure de bidet. Tu la veux, cette fille. Au lieu de lui dire que tu devrais évoquer ton don de cuisinier pour draguer d'autres personnes, pourquoi tu ne te lance pas une bonne fois pour toutes ?
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Primepoc's got talent !

Feat. Liam Ziegler

Cela lui faisait plaisir d’avoir ramené une bouteille à mille balles. Après tout, pourquoi pas. Et puis, il était bon ce whisky, alors savourons le ensemble. Au prix où il a coûté, j’allais tout de même aller doucement sur la bouteille car le whisky et moi… C’est une longue histoire d’amour. Si jamais je commence à mettre réellement le nez dedans, la bouteille pourrait se retrouver vide en quelques instants. Alors on y allait mollo, laissant nos verres se consumer doucement. Le temps s’en chargerait, puisqu’il s’était déjà occupé de ma cigarette. Je lui faisais plaisir en reprenant une gorgée de ce breuvage qui chauffait la gorge allègrement. J’appréciais vraiment son geste, et je saurai l’en remercier plus tard. La bourse que l’académie lui offrait n’était certainement pas la meilleure paye du monde, je pourrai toujours compléter cela s’il accepte la proposition que je lui ai faite tantôt.

Puis lorsque je le complimentais sur son apparence, celui-ci n’arrêtait pas de démentir. Il ne se trouvait pas charmant avec tout ces piercings, son look, et autres marques sur le corps. Sauf que cela ne devait pas arrêter le jeune homme. L’apparence n’est que la première des choses pour attirer quelqu’un et cela se travaille. Puis, les filles aiment bien les ‘Bad boys’ d’habitude, il ne devait pas faire exception à la règle. A moins que les temps n’aient changés, et que les filles n’aiment que les mecs sophistiqués. Mais ça, j’y croyais moyen. Chaque personne aimait un style différent et celui de Liam ne me dérangeait aucunement. Ce n’est pas pour rien que je l’ai complimenté sur son apparence. Il m’était d’ailleurs carrément rentré dedans juste après mon intervention. Comment devais-je lui répondre ? Comme je sais le faire en fait.

‘Bien sûr que ton style ne me déplait pas. Mais tu sauras que je ne suis pas très regardante sur le style vestimentaire ou le physique d’une personne. Je sais être humble, ce n’est pas parce que je suis de la classe noble que je n’aime que les hommes en costard-cravates, riches et célèbres. Au contraire, j’aime ceux qui sont téméraires. Et tu en fais partie, Liam. C’est pour ça que je t’apprécie au final, tu me ressembles beaucoup. Plus que tu ne l’imagines.’

Et voilà, moi aussi je savais comment faire pour faire du rentre-dedans. D’ailleurs, nous aimions bien jouer à ce petit jeu. C’était assez amusant pour ma part. Mon verre se porta à ma bouche pour absorber encore une gorgée de cet alcool enivrant. Mais son visage avait changé. On aurait dit qu’il était quelque peu absent, plongé dans ses pensées. Avais-je dis quelque chose de troublant ? J’avais l’impression qu’il y avait un malaise et puis lorsqu’il reprit la parole, je sentais comme quelque chose de changé mais je ne pouvais pas dire quoi. Il m’apprit qu’il savait cuisiner, à contrario des autres hommes. D’un côté, il n’avait pas tout à fait tort. Les hommes n’étaient pas souvent des cordons bleus. Enfin… Je ne parlais pas des chefs cuisiniers, qui étaient plus souvent des hommes que des femmes. Mais dans la vie de tous les jours, la gente masculine n’est pas très douée avec les ustensiles de cuisine. J’allais le mettre au défi pout détendre cette atmosphère devenue étrange !

‘Eh bien, tu me le proposes si gentiment. J’ai une cuisine si tu veux, et quelques aliments de bases. Je n’ai pas souvent le temps de me préparer à manger à vrai dire. Du moins, ce n’est jamais très élaboré, alors si tu veux, je peux te laisser nous faire un petit diner. Les chandelles sont déjà allumées, ça tombe bien !’

Je lui faisais un petit clin d’œil, le jeu du chat et de la souris continuait tranquillement avec les rentre-dedans habituels. Cela m’amusait toujours autant, et franchement, j’avais envie de voir ce qu’il valait derrière les fourneaux !

Fallait faire quelque chose. Votre petit jeu n'avait que trop duré. Il fallait faire une approche. L'alcool délie les langues, il devait certainement y avoir moyen d'en tirer quelque chose de bon. Prendre son verre, et avaler une petite lampée pour la route. Okay. Maintenant, il commençait à sentir l'alcool faire ce jeu malveillant dans son corps. Il avait guère l'habitude, il buvait que très peu. L'alcool est une denrée rare quand on est un vagabond sans le sou. Quoi que, le vin bon marché dégueulasse, la piquette comme on dit, mais c'était pas trop son truc. Il préférait voler la nourriture. C'était plus utile à son sens. Pas très doué pour comprendre les filles. Quand elle disait « Au contraire j'aime ceux qui sont téméraires et tu en fais parti Liam, c'est pour ça que je t'apprécie » ça voulait pas dire qu'elle t'appréciait. Non. Elle aime ceux qui sont téméraires. Tu fais parti des téméraires. Elle t'aime putain. Son petit cœur s'emballe et fait boum boum boum quand t'est dans la même pièce, quand tu joue ce petit jeu, ce rentre-dedans. En fait, il y avait aussi un malaise pour une autre raison. Son frère de sang n'était pas avec lui. Et sans lui, il se sentait profondément mal. Comme s'il lui manquait quelque chose. C'est comme un marié sans alliance, il lui manque une partie de sa vie. Ne nous leurrons pas. C'était pas la véritable raison du pseudo-malaise. Non. Son cœur battait la chamade. Il était juste amoureux. C'est con mais c'est comme ça que ça fonctionne. Le pire dans l'histoire, c'est que même si c'était un bad boy, il lui manquait un petit truc. Le premier pas.

«Les chandelles ? En fait j'avais raison depuis le début. C'est pas une soirée, c'est un rencard. Bon bah ça marche. Je prépare de quoi manger, et on passe un speed-dating ! »

Toujours avec autant d'humour. Loin de là ton cynisme et ta mauvaise foi habituelle. Mais toujours autant authentique. Une fois dans ce côté de la salle, qui servait de cuisine, il avait rapidement repéré ce qu'il lui fallait. Des noix. Il tournait la tête pour regarder le Scarabrute afin de lui demander de les concasser. Ah ouais. Il était dans la 001 des Drathem. D'ailleurs, il était seul avec Lieven Ackerman, Alex Lauzon et Syrav Hasen. Ça devait être hot là dedans. Lieven était le genre de mec qui plaisait beaucoup à Liam. Un gaillard qui donne cette impression de force. Il devait avoir un certain tempérament. Syrav était une armoire à glace, pas trop laid en plus. Et Alex. Il était mignon. Mais peut être un peu trop gentil – du moins d'après ses airs. Encore une fois, là n'était pas la question. La question était la suivante : Est-ce qu'il allait se lancer une fois pour toutes ? Franchir le premier pas. C'était le plus difficile car, il faut savoir que les mecs ont peur de se prendre un râteau. Dix minutes. Et voilà. Un petit pavé de Lovdisc – ouais on prend ce qui traîne – d'élevage très certainement, avec quelques baies, une pointe de romarin pour l'assaisonnement. C'était pas très consistant. Du coup il avait fait une soupe de baies pour caler l'appétit. Avec des tartines de pains pour tremper dans la soupe, ça allait faire activer la levure et une fois dans l'estomac, celui-ci gonflera un bon coup. Ça allait caler la dalle. Déposant les deux assiettes sur la table, il remarquait que l'ambiance était tamisée. Ça faisait vraiment rencard. Okay. Commençons. Après un « bon appétit » suivi d'un clin d’œil, il se lançait.

«Quand tu dis que je te ressemble beaucoup, c'est parce que comme toi je suis charmant et célibataire ou y'a autre chose ? »

C'est presque un bon début. Tu viens de lui faire comprendre que vous étiez deux cœurs à prendre – mais elle le savait – et que tu la trouvais belle – ce qu'elle doit très certainement savoir – C'est bien. Maintenant il fallait enclencher la deuxième et... Non t'a pas osé changer de sujet. ABRUTI.

«Au passage, pour le poste. J'accepte. Ceci étant, j'ai quelques conditions...»

[ndlr : Le narrateur à été retrouvé pendu à la suite de ce changement de sujet soudain. Il à écrit une lettre de suicide dans laquelle il retrace tout son parcours avec Liam, jusqu'à l'arrivé de ce RP. Il tenait à remercier sa mère, son père également parce que je cite « il est sorti de ses couilles en premier » mais également tout son entourage qui l'a supporté pendant ses longues années de calvaire. Liam Ziegler était son personnage le plus complet et le plus complexe qu'il ai créé. Après cette histoire, il a mis fin à ses jours en torchant une bouteille de whisky bas de gamme et s'est pendu avec le câble de son casque audio.]

«Je continuerai à te tutoyer, même si t'est ma patronne. Et j'aimerais bien avoir mes week-end. Sinon, je tenais à dire que tu me plaît. Et que ça serait vraiment trop con de te laisser filer avec n'importe qui. Même si je suis un connard et que, sans doute, je ne te mérite pas. Je tenais à le dire. Du coup, pour le speed dating, c'est à ton tour. Séduis-moi. Mais ! Pas comme tout à l'heure. Ça va pas marcher à tout les coups de me dévoiler des parties de ton anatomie. Même si t'a une robe qui révèle tes longues jambes, cette fois-ci je me laisserais pas avoir.»

Sisi ça marche toujours.

[ndlr : Le narrateur est en réalité vivant, il a été retrouvé ivre dans un bar du Vaucluse en dansant nu, criant à tout va « IL L'A FAIT PUTAIN » Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.]
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It's getting hot !

Feat. Liam Ziegler

Il prenait donc ce petit rendez-vous comme un speed-dating. Il allait vite en besogne le jeune. Quoique… Peut-être qu’en fait, j’avais créé un rendez-vous sans m’en rendre compte, que mon cœur était finalement accroché à ce jeune homme et qu’il me poussait vers lui. Liam était parti vers la cuisine afin de faire un petit plat comme je lui avais demandé, et j’avais hâte de goûter à sa… nourriture. Vous pensiez à quoi bande de pervers, hein ? Puisqu’il se désignait lui-même comme un bon cuisinier, j’avais envie de voir ça. Enfin, ma langue avait envie de sentir le mélange de goût qu’il allait nous créer. En tout cas, une odeur s’immisçait dans la pièce et Roket semblait avoir senti quelque chose. Je secouais la tête pour lui faire comprendre que ce n’était absolument pas pour lui, mais que s’il restait un peu de nourriture, alors je lui en filerai. Cela faisait un peu Ponchien quand même… Il revenait avec un plat qui contenait une sorte de soupe accompagné d’un pavé de Lovdisc, qu’il avait certainement prit dans le frigidaire ainsi que quelques tartines de pains. Le Drathem s’était bien débrouillé malgré le peu d’ingrédients que je possède. Il me souhaita donc bon appétit et nous pouvions commencer à manger, en tête à tête. Pendant que nous dégustions ce mets, il me demanda pourquoi il me ressemblait, et notre célibat n’était pas le seul point commun.

‘Tu sais, d’habitude je n’en parles pas. Mais je peux bien faire une exception pour toi. Tu m’as dit que tu avais une vie assez aisée avant de fuir de chez toi. Il m’est arrivé la même chose, sauf que je n’ai pas vécu dehors, je suis directement partie suivre des études afin d’avoir quelque chose de plaisant entre les mains… Je parle de mon métier, bien sûr. Et du coup, je suis venu ici pour travailler et avoir un toit, et aussi pour me repaitre des pêchés que mes parents m’ont fourni à la naissance.’

C’est bien la première fois que je rentrais dans les détails de ma vie. Liam était le seul à être au courant, et encore. Il ne savait pas tout. Mais j’en avais déjà dévoilé pas mal. Hormis la classe sociale, nous étions semblables à quelques points près. Son starter était certainement le seul sur qui il pouvait compter auparavant. Oui, auparavant car j’étais là désormais. Roket était mon seul ami aussi. Ca faisait encore un point commun. Et puis d’un seul coup, il changeait de sujet. Cela me perturbait légèrement car je n’étais plus du tout dans le sujet de la proposition mais soit. J’allais écouter ce qu’il avait à me dire. Il commençait alors à faire un petit listing de ce qu’il souhaitait. Me tutoyer même si je suis la patronne. Ok, ça ne me pose aucun problème puisque j’avais pris l’habitude de l’entendre me dire ‘tu’. Puis, il souhaitait avoir ses week-ends, ce que je pouvais très bien comprendre et cela ne me dérangeait aucunement. Et d’un coup, il enchaina les phrases les unes après les autres. Chacun de ses mots faisaient résonner les battements de mon cœur dans ma tête. Ma poitrine vibrait si fort à chaque fois qu’il prononçait quelque chose. Quel effet ! Je tentais de prendre une respiration normale mais j’avais du mal à me contenir.

Je lui plaisais, il n’avait pas envie de laisser filer la chance qu’il avait d’être avec moi. Malgré cela, il pensait toujours qu’il ne me méritait pas. Mais qu’en savait-il ? J’étais la seule juge capable de dire qui me méritais ou pas. Et pour l’instant, il n’avait pas commis de fautes monstrueuses. Certes, cet élève me plaisait énormément, mais comment le séduire ? C’est la seule chose qu’il manque dans une bonne éducation chez lez nobles… Mon cœur me disait d’agir simplement, et de lui dire ce que je ressentais au plus profond de moi. Je le regardais en souriant, et instinctivement, je me redressais avant de me jeter à son cou. Mes lèvres touchèrent les siennes pour un baiser langoureux. Oh mon dieu ! C’était ça ma méthode de séduction ? Sans le remarquer, un bruit de déchirement s’était ensuivi, un morceau de la robe était resté attaché à la table et une partie de mon anatomie fût à découvert. Par réflexe, je retins le bout de tissu et m’arracha de sa bouche. Puis, je m’éclaircissais la voix, laissant tomber le pan de robe déchiré. Soutien-gorge à l’air, j’essayais de reprendre mon souffle et le regardais droit dans les yeux, les miens pétillaient…

‘Ca… te convient comme séduction ça ? Ou tu en veux plus. Parce que les mots peuvent continuer le travail. Toi aussi, tu me plais Liam. C’est comme si tu représentais la perle rare que j’ai toujours rechercher. Et je ne vois rien d’un connard en toi, crois-moi.’

C’est tout ce que j’ai trouvé à dire ? C’est sérieux ça ? Eh bien, je faisais une piètre séductrice, mais malheureusement, mes parents n’ont pas engagés de professeur pour m’apprendre à faire la cour à un jeune homme !

«Une vie aisée ouais. Mais surtout très monotone. J'aime le risque, et les danger que ça représente. Je ne vivrais pas éternellement, et comme je l'ai dis à Miaouss, il y a un dicton qui me plaît beaucoup. Vis tes rêves. Rêve pas ta vie. Et pour te dire vrai, je dois certainement être dans un rêve. »

Dégustant le morceau qu'il avait préalablement sélectionné, il en avait partagé la moitié de son assiette avec le Salamèche qu'elle possédait. Il aimait bien ce bipède, il était mignon. Bien dressé. PAS COMME CERTAINS N'EST-CE PAS ZWEI ! Enfin tout ça pour dire que l'atmosphère était plaisante ici. Il se sentait enfin comme chez lui. Il avait accumulé les conneries depuis son arrivée, mais pas aujourd'hui. Là, il faisait quelque chose de bien. Il venait d'accepter d'épauler la dame. Puis, il l'avait encore une fois séduit. Cette fois-ci, c'était pas son style de parler avec le cœur. Enfin, si, puisqu'il était authentique. Mais d'habitude, il parle avec le cœur pour descendre les gens. Comme quoi, derrière chaque homme peut se cacher une femme. Et elle, elle arrivait à chambouler tout son petit monde. Comme dirait le maestro, je l'aime à mort. C'était peut être le cas. Il avait l'impression que quelque chose le tiraillait depuis l'intérieur. Voilà. Après ses quelques paroles, il s e sentait plus léger. C'était peut être un speed-dating, mais c'était pas facile non plus. Il pensait avoir l'air d'un con quand il s'était jeté dans le vide. Mais elle l'avait très bien réceptionné. Métaphoriquement parlant. Puis vint son moment. Et là, tout était allé très vite. Mademoiselle Van Sorhen trichait. Elle venait de faire son petit speech pour expliquer ce que la dame pensait. Elle en avait perdu un bout de sa robe. Décidément, c'était presque répétitif. A croire qu'elle aimait exhiber sa poitrine. Cette fois-ci, il n'avait guère réagi. De toute façon, il était envoûté. Elle ne voyait rien de connard en lui. N'avait-elle pas compris ? Il avait forcé la serrure pour rentrer par effraction dans son bureau. Lui avait pris une gorgé de bourbon. Avait menacé un homme et son magasin. Tout ça pour elle. Si c'était pas être un connard, c'est qu'elle ne le connaissais pas, ou ne voulait pas l'admettre. En tout cas, ça le touchait.

«Encore une fois, tu triche. C'est pas que ça me déplaît, loin de là. Mais si tu pourrais mettre quelque chose pour... ça !» dit-il en pointant le bout de robe déchirée. Ça devenais de plus en plus compliqué de la regarder dans les yeux, et tu m'étonnes ! Il fuyait le regard, trop honteux d'être absorbé par cette paire là, et je ne parle pas des yeux. Elle était bien lotie. Et il était le premier à avoir fait le premier pas. Pourtant, ça ne voulais toujours pas dire qu'ils étaient ensemble. C'était un premier cap de franchi. Il savait pas quoi dire ou quoi faire. Quand elle était revenue, il la dévorait du regard. Ses yeux bleus. Son visage. Ses cheveux gris-blanc qui lui conférait tellement de charme. Comment on appelle ça déjà ? Un coup de foudre. Il reprit une gorgée, comme pour digérer le fait qu'elle l'avait embrassé par surprise, puis il sourit. Pas bêtement, comme le font ses types un peu benêt. Non un petit sourire en coin. «Je t'ai pas répondu. Mais ça me conviens. T'a réussi le speed dating avec brio. Même si t'a un peu triché. En fait, t'es pire que moi ! C'est peut être ce qui me plaît. » il eu un rire amusé «Mais sinon t'est exhibitionniste également ? Moi ça me dérange pas... Juste que c'est difficile de contempler tes yeux quand y'a d'autres choses à contempler.»
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What a question !

Feat. Liam Ziegler

Je me sentais légèrement gênée car cette fois-ci, je n’avais pas choisi de libérer ma poitrine. L’acte était tellement rapide et inattendu que même ma robe avait fichu le camp. A croire que mes vêtements voulaient sauter le pas. A moins qu’inconsciemment, ce soit moi qui veuille aller trop vite en besogne ? Non, je ne pense pas. Je n’étais pas ce genre de fille, qui n’attendait qu’un homme ne vienne la récupérer afin de l’emmener loin, au pays des merveilles. Il me fit comprendre qu’il fallait que je me change ou qu’au moins je cache ce morceau de peau légèrement enrobé puisqu’il n’arrivait plus à regarder mes yeux. Cela me faisait sourire, encore et toujours. La situation était embarrassante et pourtant, tellement amusante. Je me levais, m’excusais pour le désagrément et allait me camoufler dans la salle de bain. Athuma prenait encore un bain et ses yeux globuleux me fixaient sans bouger. Ca me paraissait légèrement pervers et je me sentais vraiment mal à l’aise. Je fermais le rideau de douche afin que le Pokémon aquatique ne puisse plus mâter mon corps dénudé et j’enfilais des vêtements légers. A vrai dire, je n’avais plus grand-chose à mettre à part un tailleur, une robe de soirée ou… ma nuisette pour dormir ? Le vêtement sexy était réellement court, et je décidais de faire un mix des deux. Le bas de la robe recouvrait une partie de mes jambes, et la nuisette recouvrait le haut. Heureusement, les deux étaient de même couleurs, il n’y avait pas de faux raccords ! Je détachais mes cheveux qui semblaient retrouver une once de liberté. Ils étaient légèrement ondulés, cela donnait un style.

Après quelques moments, je revenais m’asseoir à ses côtés. Et là, je le vis me dévorer du regard. Il contemplait mes yeux aussi bleus que l’océan et semblait complètement subjugué. Comment pouvait-il se juger de connard alors qu’il était si craquant et si… doux ? Peut-être qu’il ne l’était pas avec les autres et que j’étais une exception. C’était en quelque sorte une chance pour moi, parce que cela aurait pu être une tout autre relation. S’il avait réagi différemment, peut-être que je n’aurai pas été aussi sympathique avec lui et alors, tout ça ne serait jamais arrivé. Mais les réalités alternatives sont multiples et je comptais juste vivre le moment présent. J’avais réussi le speed-dating, comme il l’appelait. Je lui souriais en retour, tandis qu’il continuait avec une taquinerie bien méritée. Étais-je exhibitionniste ? Bonne question ! Je ne pensais pas l’être mais c’est vrai qu’aujourd’hui, ma poitrine avait beaucoup prit l’air !

‘Pas à ma connaissance ! La première fois n’était qu’un jeu, et là, le hasard à voulu que ma robe se déchire à cet endroit là. Et apparemment, ils sont bien plus attirants que mes yeux !’

J’eus un rire amusé, et je buvais une énième gorgée. La bouteille descendait à vue d’œil et l’ambiance semblait devenir de plus en plus torride ! Enfin, c’est le seul mot que j’avais trouvé pour décrire la chaleur qui s’emparait de moi. Je plongeais mon regard dans le sien, cherchant quelque chose à lui dire. Quelque chose qu’il ne savait pas… Oh j’avais une petite proposition à lui faire, en espérant que cela ne paraisse pas trop osé à ses yeux !

‘Mais dis-moi, tu compte réellement dormir dans mon canapé ce soir ? Tu ne veux pas rejoindre mon lit, il parait qu’on est mieux à deux !’

L'alcool semblait avoir un effet étrange sur moi. Me voilà entrain de lui proposer explicitement de dormir à mes côtés, sauf que maintenant que la question était envoyée... Je ne pouvais plus la retirer !

La bouteille prenait cher dans sa gueule et descendait jusqu'à atteindre un seuil très minime. A croire qu'ils avaient une bonne descente tout les deux. Ou pas du tout. En vue de tout ce qui a été dit et fait, c'est certainement à cause de la boisson. Comme quoi l'adage était vrai. Ça délie les langues, et pas que. Elle était revenu avec une nuisette. C'était scandaleux à quel point ça lui allait bien. Ce que cette nana là pouvait être canon quand même. Tout pour plaire. Mais ça, il avait judicieusement préféré le garder pour lui. Même si c'était un type franc, il savait en garder pour plus tard.

«Plus attirant, ça je ne sais pas...A mon sens, ils se valent. »

Il ne devait pas rester grand chose dans cette petite bouteille qui tout compte fait, était toujours un pur régal. Du début à la fin, ce whisky avait vécu pas mal de choses. Puis, vint cette demande. Le genre de demande très osée. Le genre de demande qui est tout le contraire d'une question à choix multiple. Là, il y avait qu'un seul choix possible. Et il fallait faire le bon. Mais il fallait prendre en compte le fait qu'elle avait bu, et que très certainement, avait besoin d'affection – mais également de décuver. Dire oui signifiait rentrer dans son jeu, aller dans son sens et peut être profiter du fait qu'elle était éméchée. Refuser était peut être plus sage dans ce cas. Il zieutait le canapé. Elle l'avait si bien préparé pour sa venue. Que faire, que dire. Leurs regards s'étaient échangés. Et dans cet endroit, une drôle d'atmosphère régnait. Un sorte de jeu du chat et de la souris. Sauf que la question était celle-ci. Qui était le chat ? Bâillant, parce que l'alcool fatiguait et que l'heure tournait très certainement aussi rapidement qu'ils enquillaient des verres pleins, il essuyait les gouttes chaudes qui avaient réhydraté ses yeux secs. A vrai dire elle semblait surprise de ce qu'elle venait de dire.

«Je n'sais pas. Est-ce que c'est sage de profiter d'une belle femme éméchée ? Tu sais c'qu'on va faire, j'vais aller prendre une petite douche. Reprend tes esprits et on avisera quand j'en sortirais. »

Avait-il dit en lui faisant un petit clin d’œil. Il savait se retirer au bon moment et là, il lui fallait un peu de temps pour ne pas précipiter les choses. Qui sait, elle le testait peut être pour voir sa réaction. Pour lui, elle n'était pas mauvaise – la réaction – et il préférait lui laisser en sorte, une seconde chance. Pour mieux s'y préparer. Ça avait été si soudain. Prenant de quoi se changer dans son sac en bandoulière, il ouvrit la porte et la refermait derrière lui. Il y avait un petit loquet, qu'il tournait pour éviter quoi que ce soit de déplacé. Ouais, sur le coup il avait peur qu'elle précipite les choses. On sait jamais ce qu'il peut se passer avec tant d'alcool dans le sang. Liam était bienveillant, mais surtout il avait peur. Peur qu'elle fasse une connerie qu'elle puisse regretter par la suite. Alexia était une fille chouette, vraiment. Ziegler l'était un peu moins, mais ça, elle ne le savait pas encore ou du moins, ne voulait pas le voir. Il flirtait un peu avec tout le monde, aimant bien allumer des mèches. Provoquant un jour, blessant le lendemain. Cela dit, il venait d'allumer une mèche qu'il ne pouvait plus éteindre. Pour une fois, il était le grand gagnant et le grand perdant de son petit jeu. A force de semer le vent, il venait de récolter une tempête de plein fouet.

«PUTAIN ! »

Avait-il lâché lorsqu'il ouvrit le rideau de douche et qu'un petit hypotrempe barbotait dans l'eau comme un gamin. Un Salamèche et un Hypotrempe, elle avait déjà deux alliés à ses côtés. La chance. Il prit le pokemon eau dans le creux de sa main, et l'avait déposé gentiment dans le lavabo. Bouchant le trou d'évacuation, il ouvrit le robinet pour que celui-ci continue à être dans son élément. En remerciement, il eut droit à un petit tir d'eau en pleine figure. C'était certainement un geste gentillet. Serviette autour de ses parties, il pénétrait dans la douche, ôta la serviette qu'il gardait sur le côté afin qu'elle ne soit pas trempée, et commençait à se laver. Torse nu, il ne pouvait s'empêcher de regarder ses cicatrices. Trois long traits qui partaient du thorax et descendaient en dessous des pectoraux. C'était sa première rencontre avec un Ursaring. Celui-ci d'un coup de patte l'avait envoyé à l'hôpital. Et s'il ne s'était pas administré les premiers soins qui sait... Rapidement, il en avait terminé. Ne voulant pas profiter de la gentillesse de la dame. Il s'était essuyé, puis changé à l'intérieur de la douche pour éviter que le voyeur puisse apercevoir quelque chose. Une fois dehors, il glissait et s'était réceptionné avant de heurter le sol. La vache ! Hypotrempe, amusé, balançait des giclées d'eau un peu partout. Et merde... Il reprit le pokemon qu'il envoyait dans la douche à sa place, et refermait le rideau. Épongeant le sol avec des serviettes, il avait plus ou moins nettoyé la pièce. Et merde. Il en avait oublié son haut dans le sac, n'ayant sorti que le bas. Fais chier. Torse nu, cicatrices apparentes, il venait de rejoindre la pièce où la belle l'attendait. Rejoignant la table avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, il passait la main dans ses cheveux et prit un air idiot.

«J'avais pas vu ton Hypotrempe et il a balancé de la flotte partout le bougre. Mais t'inquiète c'est plus ou moins propre maintenant. »

Les assiettes et la soupe furent terminés, il débarrassait la table et s'était mis à faire la vaisselle. Ses parents adoptifs lui avaient toujours appris de rendre un service quand on lui en rendait un. Il fonctionnait comme ça. En deux temps trois mouvements, c'était bouclé. Se repositionnant en face de l'infirmière, il la regardait en allumant une dernière cigarette. Cette fois-ci, c'était lui qui laissait une partie de son corps libre comme le vent. Il comptait néanmoins remettre un T-Shirt par la suite, mais c'était sa façon plus ou moins de se venger. Elle pouvait donc remarquer outre les cicatrices, que le jeune homme pratiquait du sport.

«A mon tour de te faire une proposition. Un coup, je te montrerais un peu à quoi ressemblait ma vie avant. Dormir à la belle étoile, manger ce que tu trouve. Ça te changera de tes châteaux ! » avait-il dit en ricanant. Prenant une autre bouffée de nicotine, il plongeait son regard dans le sien une dernière fois. «Du coup, t'a eu assez de temps pour réfléchir ?»

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The choice is yours

Feat. Liam Ziegler

Le jeune homme continuait de garder son regard fixé sur moi. Je crois que ma proposition l’a profondément choqué et pourtant, ce n’est pas ce que je recherchais. A vrai dire, je ne savais même plus ce que je voulais. Me blottir contre un corps masculin ? Me sentir aimé ? Ressentir plus que de l’amitié pour lui ? Mon cerveau était en totale ébullition. Mais ce garçon était sage et me proposait quelque chose de plus sain afin que je puisse me ressaisir un peu. Etais-je si alcoolisée que ça ? Pourtant, j’arrivais encore à réfléchir et penser. Mis à part le fait que mon cerveau était en fouillis, j’allais plutôt bien. Il m’annonça qu’il allait se doucher afin de me laisser reprendre mes esprits. Cela ne me posait aucun problème, je le vis se diriger vers la porte de la salle de bain quand un flash me frappa le crâne.

‘ATTENDS !’

Trop tard, il avait déjà refermé la porte à clé. Quand il ouvrira le rideau, il va avoir une sacrée surprise. Athuma prenait sa douche habituelle et allait lui faire un cadeau. D’autant plus qu’il est complètement débile, je ne sais pas comment cela peut tourner… Et quelques instants plus tard, j’entendis un cri avec un mot assez peu convenant. Je crois qu’il a découvert mon Hypotrempe, pour l’instant, je m’allongeais sur le lit qui se trouvait à côté. J’entendis l’eau couler et je fermais les yeux afin de penser à la soirée qui venait de se dérouler. Ce Drathem me faisait tourner la tête, je ne savais même plus comment réagir avec lui. Devais-je vraiment lui proposer de venir dormir à mes côtés ? J’ai bien dis dormir ! Rien d’autres, n’allez pas imaginer que je voudrais coucher avec lui le premier soir. Il faudrait être tarée pour que cela arrive, et… Cela n’arrivera pas. J’avais juste besoin de compassion, et Liam semblait le candidat parfait pour m’en conférer. Se lover l’un contre l’autre, je souriais en imaginant la scène que cela pouvait donner et puis, j’entendis un son abrupt. Certainement Athuma qui avait encore trempé la salle de bain. Lorsqu’il avait accès au sol carrelé, il prenait cette habitude de transformer la salle d’eau en piscine. Un délire personnel, et je pense qu’il lui manque effectivement des cases. Je me remettais à ma place, me sentant légèrement mieux. Le jeune homme revenait, le torse à l’air… QU’IL ETAIT SEXY ! Les cicatrices montraient bien qu’il avait dû vivre des choses pas très sympathiques, mais cela lui donnait un côté… bestial. Et les muscles, je n’en parlais même pas. Il fallait le voir pour le croire. C’était un sportif ! Mes yeux ne pouvaient fixer autre chose que ce torse bien taillé. Pervers ? Non. Juste que je suis comme lui, je pense.

‘Euh… Désolée pour Athuma, j’ai pas eu le temps de te prévenir. Et ne t’en fais pas, j’ai l’habitude qu’il change la salle de bain en piscine-patinoire. C’est pour ça que je ferme le rideau, au moins, il n’asperge rien !’

Il se relevait et débarrassait devant mes yeux. Avant que je ne puisse faire quoique ce soit, il était parti pour faire la vaisselle. Mes yeux ne cessaient de s’ouvrir et se refermer. Des clignements si rapides que cela commençait à me piquer. J’étais sur le cul, littéralement. Il faisait la cuisine – et c’était réellement bon – en plus de faire la vaisselle… Serait-ce l’homme parfait ? Malgré sa vie dehors et vivant l’aventure à longueur de journée, il n’avait perdu aucune de ses bonnes manières. Et puis il revint aussi vite qu’il était parti. Roket le suivait du regard, il se remettait à la place qu’il s’était attribué. Il me proposa de faire l’inverse la prochaine fois, dormir à la belle étoile, apprendre les rudiments de la survie, et tout ça. Cela pouvait être intéressant !

‘Me changer de mes châteaux ? Je crois que je commence à être habituée, tu sais. Mon studio fait la taille de mes toilettes au manoir. Alors je m’habitue à quelque chose de moins… spacieux. Mais je suis d’accord pour tenter l’expérience.’

Je prenais une légère pause afin de réfléchir encore un peu à ce que je pouvais bien lui dire par rapport à ma proposition d’il y a peu.

‘Je ne te force en rien. Si tu ne te sens pas à ton aise, le canapé est toujours là. Je ne retire pas ma proposition, et je te le dis sereinement. Je ne suis pas éméchée, ce ne serait donc pas profiter de moi !’

Et un point de plus pour le Drathem. Ouais. Cette fois-ci, c'est son torse qui attirait l’œil. C'est presque s'il avait envie de lui faire remarquer par une petite pique style «hey ! Mes yeux sont plus haut.» Mais lui aussi avait fauté, de toute façon c'est plus ou moins naturel. Néanmoins ça aurait été marrant de le faire. C'est ce qu'il fit, plus ou moins. Posant son index sur le menton de la belle, il pressait pour qu'elle remonte le regard vers ses yeux, le tout en ayant un petit sourire en coin. Elle devait très certainement bien comprendre le message. Pour en revenir à la proposition, elle avait dit que son studio faisait la taille de ses anciens toilettes. En fait, elle n'était carrément pas prête pour ce genre de situation. Ziegler n'avait aucun logis quand il était dehors, un amas de feuilles en guise de lit, et des fois même impossible de dormir à cause des moustiques et des bruits environnants. La nourriture était une denrée rare, l'eau potable aussi. Et puis il y avait aussi les brigands. C'était pas facile, même si on dirait comme ça. Liam à du faire parler ses poings pour faire fermer des gueules. Et jusqu'à maintenant, ça avait plutôt bien réussi. Enfin, si on passe outre les fois où il s'est fait péter la gueule en bonne et due forme. Cela ne le dérangeait pas. Il se sentait vivant comme ça. L'alcool l'avait enivré, changé. Et voilà. Ils en étaient au même point qu'au début. Enfin qu'avant la douche. Il lui avait laissé du temps, et elle gardait la même idée en tête. Est-ce que c'était une bonne idée ? Cette fois-ci, elle n'avait fait aucune allusion perverse. Oui parce que tout à l'heure, elle avait quand même ajoutée «il paraît qu'on est mieux à deux. » Et ça, ça venait à peine de tilter. « Il paraît » Donc elle n'avait aucune certitude ? Attends. Elle n'avait jamais dormi avec quelqu'un ? Tout suivait une certaine corrélation. Elle disait ne pas être courtisée car elle possédait un certain statut. Et du coup, personne ne l'approchait, pensant que c'était voué à l'échec. Du coup personne n'avait osé quoi que ce soit. La pauvre. C'est presque s'il l'a prenait en pitié.

«Du coup j'accepte. Par contre hésite pas si j'ai les mains trop baladeuses. L'alcool et moi, ça fais jamais bon ménage... Mais bon, vu comme tu bave devant mon torse depuis tout à l'heure, je dirais que c'est plutôt toi qui va profiter de la situation. Petite tricheuse. »

Ouais, c'était une sacrée tricheuse. Quand il l'avait séduit, lui, il y était allé avec les mots. En disant que c'était une fille unique, et qu'il serait trop con de laisser passer ce genre de chances. Et elle... Elle trichait. Elle l'avait embrassé et avait dévoilé une partie de son corps. Si ça c'était pas de la triche. Le petit Salamèche nommé Roket était toujours aux côtés de Liam. Un peu comme s'il le surveillait. Mais le Drathem aimait bien ce pokemon. Il lui rappelait le blason de sa maison. Un Dracaufeu. Chose qu'il sera d'ici quelques temps, très certainement. L'orange regardait ce petit pokemon. Il était mignon, attendrissant, et très protecteur. Un fier allié. Il lui tapotait le crâne en souriant, avant de retourner son regard vers la dresseuse du type feu.

«En tout cas, j'ai passé une excellente soirée. Ta compagnie y est pour quelque chose. Je t'apprécie énormément, et sache que, ce que j'ai pu te dire tout à l'heure n'était que la pure vérité. Vois ça comme tu veux, mais je pense que je serais bien avec toi. Le seul truc c'est que... Je suis une vraie raclure dans la vie de tout les jours. J'ai peur de te blesser par ce que je fais, ou ce que je dis. Mais d'un autre côté... J'te le dis Alex. Ça me ferais vraiment chier de te laisser filer. Rares sont les personnes qui me tiennent tête et arrivent à me niquer à mon propre jeu.»

Rare. Tellement rare qu'on pouvait les compter sur les doigts d'une seule main. Au niveau du pouce, on mettrait personne. Et les autres doigts non plus. En fait, si on calcule bien, jusqu'à ce jour il n'y avait que la doctoresse qui avait niqué Liam à son petit jeu. Comme quoi... Ouais, il s'était bien fait avoir, et c'était donc la première fois. Il y avait un début à tout. Rallumant une cigarette, il ouvrait la fenêtre pour éviter que sa chambre ressemble à un fumoir.

«Enfin. Je vais arrêter de te mettre mal à l'aise. Mais ça me chagrine.. Ce que tu m'a dis tout à l'heure. Quand tu m'a dis :il paraît qu'on est mieux à deux. J'en ai déduis, et reprend-moi si je me trompe, qu'en fait tu n'a jamais été avec quelqu'un d'autre. Que ce soit dans un lit ou dans ta vie. Ça me chagrine vraiment pour toi. Tu mérite de respirer le bonheur. »
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Primepoc, we have a problem.

Feat. Liam Ziegler

Mes yeux ne pouvaient pas s’échapper, le regard toujours fixé sur son torse, j’écoutais ce qu’il avait à me dire. Apparemment, il était d’accord pour s’endormir à mes côtés, sous la même couette. Mais j’avais besoin de faire attention car ses mains pouvaient être baladeuses. L’alcool n’allait certainement pas aider le jeune homme mais ce n’était rien. Tant qu’il les gardait à distance de ma poitrine et autre parties intimes. Mais apparemment, j’étais celle qui n’allait pas pouvoir se retenir. A l’aide d’un doigt, il avait relevé ma tête afin que mon regard retrouve le chemin de ses yeux. C’est vrai que j’avais du mal à rester concentrée mais ces cicatrices me fascinaient. C’était incroyable à quel point elles étaient profondes. Je me demandais comment cela lui était arrivé. A la vue de la taille et de la profondeur, ce n’était pas une blessure anodine. Il devait s’être fait attaqué par un Pokémon, c’était la seule explication que je voyais. Son compagnon lui aurait-il fait ça ? Non. Ce n’est pas possible qu’il soit allé aussi loin… Enfin. Je lui demanderai ça bien plus tard. Je ne voulais pas lui rappeler de mauvais souvenirs.

‘Comment ça j’ai triché ? J’ai agis par impulsion. C’était le seul moyen de réellement te montrer ce que je ressens pour toi, car tu devrais le savoir, les mots ne sont pas aussi important que les actes.’

Roket était toujours là, à surveiller les actes du Drathem. Mais je voyais bien à ses yeux qu’il appréciait le jeune élève. Après tout ce qu’il venait de voir, il ne pouvait rien faire de contrariant. D’autant plus que Liam lui a donné un peu de nourriture, et ça… C’était l’acte qui lui avait donné confiance en ce jeune homme. La preuve qu’il pouvait le considérer comme un allié et non comme un ennemi. Ce Salamèche était un peu comme un Ponchien de garde, mais en différent ! Et l’inverse semblait aussi s’être produit. A en juger par les actes de Liam, il aimait bien mon starter. Tant mieux, parce qu’on ne peut pas m’apprécier sans accepter cette teigne à deux pattes. Il retournait son regard vers moi et commençait à nouveau à parler. Il m’avoua vraiment tenir à moi, et que tout ce qui avait été dit ce soir était pensé et vraie. Il se prend pour une raclure, et il a peur de me blesser. Sur le coup, je trouvais ça mignon. Mais il en fallait pour me blesser ou m’atteindre réellement.

‘Tu sais, raclure ou non, je t’apprécie pour ce que tu es, ni plus, ni moins. Et puis, je pense que tu n’as aucune crainte à avoir sur le fait de me blesser, tu sais. J’ai déjà du vécu et je suis vaccinée. A l’université, les élèves étaient souvent en groupe alors que j’étais seule. On m’avait surnommé Reine de glace, parce que je n’étais pas du tout sociable et le pire dans tout ça, c’est qu’aucune de leur moquerie ou de leur insulte ne m’ont atteinte. Alors, tu peux y aller, rien ne me blessera réellement je pense. Et puis, on pourrait pimenter la vie de l’autre au moins, en se tenant tête à longueur de temps.’

J’ajoutais à cela un petit clin d’œil. Les critiques ou les mots ne me faisaient pas peur. Les actes… C’était différent, mais j’encaissais pas mal. Après tout, j’ai survécu jusque là, ce n’est certainement pas pour rien. Il reprit une cigarette, j’avais décidé de m’arrêter là. Le tabac allait encrasser mes poumons. J’aimais fumer, mais avec modération. Ce serait bête pour une infirmière de tomber gravement malade. La pire des morts serait celle-ci, à mon sens. J’aime aider les gens, les soutenir dans leurs problèmes, leurs blessures mais je détesterais me retrouver à la place du patient… Ce serait un déshonneur pour moi ! Puis il évoqua le fait que j’étais certainement seule, que je n’avais jamais rencontré quelqu’un pour être avec moi. En fait, si. Il n’y avait qu’une seule personne à laquelle je tenais réellement. Mais ce n’était pas de l’amour, c’était plutôt… compliqué.

‘En fait, il y a bien eu quelqu’un. Cependant, je ne suis jamais sortie avec cette personne par pure éthique. Mon professeur à l’université. Je passais la plupart de mon temps libre avec lui, on discutait, riait et travaillait. Je le voyais un peu comme un grand frère, c’est le seul qui croyait en moi pour ce que j’étais et pas pour le travail que je fournissais. Personnellement, je ne me voyais pas sortir avec ce professeur. Il avait une femme défunte à vrai dire, et je ne voulais pas la remplacer. Et puis même, dans ma tête, ce n’était que mon professeur. Je n’éprouvais rien à part énormément de reconnaissance. Mis à part lui, je n’ai jamais côtoyé personne.’

Oui, la vie triste et malheureuse par excellence. Celle où on se retrouve toujours seule un jour ou l’autre, celle ou seuls les malheurs surgissent dans votre vie. Seulement, je n’étais pas malheureuse ! Je l’ai été, oui. Toute mon enfance, mon adolescence se sont envolés. Je n’ai jamais réellement profité. Mais depuis que Roket est arrivé dans ma vie, cela a changé. C’est mon seul et véritable compagnon. Celui sur qui j’avais pu compter jusque là. Et puis il y avait eu les deux autres Pokémons, et maintenant Liam. C’était surprenant comme tout pouvait changer du jour au lendemain… Puis un bruit attira mon attention. Cela provenait de la cuisine. Lorsque je tournais le regard, j’aperçu la PokeBall de mon Poisipi. Celle-ci était ouverte…

‘Oh non ! Elektra ! Dis-moi juste que la fenêtre de la cuisine était fermée s’il te plait. Sinon, on a un léger problème sur les bras…’  

A l'écouter, n'importe qui aurait pu trouver ça triste. Même le pire des salauds aurait eu ne serait-ce qu'un peu de pitié. Mais c'était pas ça qui animait Liam. La pitié c'était moyen. Comme les excuses d'ailleurs. Il détestait s'excuser au près des gens, même quand il les bousculait. Mais il tentait quand même de le faire comprendre, à sa manière. Par exemple quand il rentre dans quelqu'un sans faire exprès, il le dévisage et lui demande « ça va j't'ai pas décollé la clavicule ? » suite à quoi, il trace sa route que la réponse soit positive ou négative. En fait il s'en branle des gens. C'est Liam. Il n'est pas là pour faire dans le social, même s'il apprécie être entouré. Ça lui permet de mesurer les gens sur une échelle, et pouvoir les trier. Il y avait certainement des types qui pouvaient lui passer le temps ici. Gars ou filles. Là n'était pas la question, tant qu'il était en bonne compagnie.

Apparemment, elle avait un souci de pokemon. Mais là, pour entamer des recherches ça allait être tendu comme un string ficelle. Liam était éméché, et n'avait pas le droit de sortir à cause du couvre-feu. Et la dame était habillé plutôt légèrement, proche d'aller dormir. Puis, c'est étrange, mais tout tournait autour du Drathem. Comme s'il était dans une sorte de manège. C'était très certainement l'effet de l'alcool qui arrivait à point nommé. Le susnommé Whisky était quasiment vide. En fait, il devait rester un petit verre. Ils avaient torché la bouteille à une allure folle. Et à chaque fois que la bouteille passait un cap, il s'était passé quelque chose. Elle devait être gardée en guise de trophée. Contrairement à lui, l'infirmière n'avait pas repris de cigarette. De toute façon ça allait être la dernière avant d'aller se pieuter. Au final, il avait accepté le lit. Non pas que le canapé n'était pas confortable, et non pas qu'il voulait quelque chose de spécial ce soir là. Juste lui rendre ce service. Elle arrivait à le fasciner. Ça aurait été une autre fille, comme sa voisine de chambrée, une rousse à forte poitrine, là il aurait pas dit non. Mais ça n'aurait été que purement physique. Lorsqu'il y a les sentiments derrière, il préfère y aller mollo. D'ailleurs des sentiments, c'est peut être la première fois qu'il en avait. Ouais, c'est bien parce que c'était elle.

Son pokemon fut retrouvé plus ou moins facilement. La dévergondée sautillait un peu partout dans la pièce et ne pensait qu'à faire des conneries. Elle avait donc trois pokemons en tout. Et bah. Elle s'entourait bien. Un feu, un eau, et un électrique. Chacun avait son propre tempérament, mais au final ils formaient un beau petit groupe. Lui, n'avait que son partenaire. Son frère. Son meilleur ennemi. Pendant qu'Alexia essayait de chopper sa pile électrique, Liam s'était levé et avait ouvert la fenêtre pour se foutre devant, à l'air libre. Ça permettait aussi de faire respirer l'appartement. Mais surtout, le vent frais lui conférait un grand bien. Torse nu, il pouvait le sentir, refroidissant son corps si chaud. L'alcool réchauffait le corps et l'esprit, à croire que c'était vrai en plus. Nuit noire. Ciel parsemé d'étoiles. Ça lui rappelait tant de souvenirs. Il en avait eu des réminiscences de sa vie antérieure. Des nuits comme celle-là, il en avait vécu plein. Mais jamais avec un toit sur la tête. Et jamais en si bonne compagnie. Sans dire un mot, il écrasait le mégot dans sa main et le balançait par la fenêtre. Passant un coup d'eau pour enlever la noirceur, il avait fait quelques pas avant de s'écrouler dans le lit. Se repositionnant, il se mit sur le dos fixant le plafond avant que ses yeux ne roulent et se ferment machinalement. Son esprit était toujours là néanmoins. Il ne lui avait pas répondu de ce qu'elle avait dit. Et il était peut être temps de lui faire comprendre qu'il l'avait écouté. Les filles ont besoin de se sentir écoutées.

«Pour ce que t'a dis tout à l'heure, si j'ai pas répondu c'est parce que j'ai rien trouvé à redire. Mais maintenant, t'es plus tout seule. Si t'a besoin d'un service n'hésite pas, de jour comme de nuit. J'y mettrais un point d'honneur et je tâcherais de te rendre l'service. Sur ce, j'vais dormir parce que demain la journée va être longue... Y'a Zwei qui m'attend et... »



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I'm sure you didn't expect that !

Feat. Liam Ziegler

Je me levais rapidement afin d’accourir à la cuisine pour ramener cette peste d’Elektra. Elle allait me foutre un boxon pas possible, et je n’avais pas vraiment envie de passer le reste de ma nuit à ranger le studio. D’autant plus qu’un beau garçon m’attendait de l’autre côté. Elektra tentait de m’échapper mais elle ne pouvait pas faire sa teigne encore longtemps. Je faisais signe à Roket de se ramener et il arrivait, le torse bombé. Posipi en avait légèrement peur, car c’est bien lui qui lui a mit une raclée lors de sa capture. La PokeBall en main, je lui indiquais la direction à prendre avant de s’en prendre une. La souris électrique se jetait dedans immédiatement et maintenant, j’étais enfin tranquille pour passer le reste de mon temps avec Liam. Lorsque je revins dans la chambre, il était déjà dans le lit, yeux fermés. Je pensais donc qu’il s’était endormi comme un enfant, mais non. Il me répondit que je n’étais plus seule maintenant et qu’il serait disponible à toutes heures du jour et de la nuit. C’était sympathique. Je ne comprenais toujours pas en quoi il était un ‘connard’, comme il le disait si bien. Et puis d’un coup, il s’arrêta net. Pourquoi ? Allez savoir.

Il avait prononcé le nom de son Pokémon juste avant de s’arrêter, était-il angoissé à l’idée de voir son starter ? Allaient-ils encore se taper dessus ? Qui sait, en tout cas, je ne me posais pas plus de question et je vins m’allonger à ses côtés, enlevant ce qui restait de la robe. Mon corps était vraiment dévêtu, seule la nuisette recouvrait ce qu’il fallait de ma chair. J’hésitais à m’approcher un peu plus de lui, comment allait-il le prendre ? Oh et puis, on s’en fiche. Mon corps se lovait contre le sien, et Roket nous observait, grimaçant. Qu’avait-il ? Il serrait ces petits poings en me voyant si proches du jeune homme. Craignait-il que je ne l’abandonne ? Pensait-il que le Drathem allait le remplacer dans mon cœur ? Après avoir émit un cri sauvage, une action étrange se passait devant mes yeux ébahis. Je tapotais le torse de Liam afin que celui-ci regarde. Salamèche se changeait littéralement en autre chose, mon starter était entrain d’évoluer ! Ses pattes s’allongèrent, sa tête arrondie se transformait en une semi-tête de dragon et sa teinte devint plus foncée. Les yeux du Pokémon feu défiaient le jeune homme. Il y avait quelque chose de changé en lui, et son regard noir semblait avoir quelque chose de malsain…

‘LIAM ! POUSSES-TOI !’

Par colère, mon starter se jetait sur lui afin de lui montrer ce qu’il valait. La jalousie de Roket… Un réflexe me poussa à me mettre sur le corps du jeune homme afin que je me prenne le coup. Une bonne griffure dans le dos me fît écarquiller les yeux. Ceux de mon Pokémon devinrent aussi grands que les miens, il n’osait pas croire ce qu’il venait de faire… Au fond de moi, j’avais envie d’hurler. La douleur était insoutenable, tant dans mon dos qu’à l’intérieur de mon cœur. Mon starter avait osé attaquer quelqu’un que j’appréciais et finalement, il avait même osé porter la patte sur moi. C’était la première fois que je le voyais agir ainsi et je n’osais même pas imaginer ce qu’il sera quand il se changera en Dracaufeu. Je ne bougeais plus, soufflant sur le corps du jeune homme. Le sang traversait la nuisette blanche et commença à se teinter de rouge. Je n’arrivais plus à me redresser… Je n’imaginais pas qu’une attaque d’un Pokémon enragé pouvait faire cet effet là. Surtout venant d’un en qui j’avais une réelle confiance. Roket ne savait plus où se mettre. En réalité, il venait de se rendre compte de l’erreur qu’il venait de commettre. Et croyez-moi, il s’en mordra les griffes toute sa vie.

‘J’ai… J’ai mal Liam… Il va falloir aller chercher quelque chose dans ma salle de bain. Va… Va voir, il y a tout un attir…AIL’

Le simple fait de faire un mouvement me déchirait la peau. Le jeune homme allait devoir me soigner, c’était peut-être le moment pour lui de faire ses preuves… Et moi qui détestais jouer les patientes… Je pris une dernière fois ma respiration avant de me laisser aller. La douleur était trop forte, et je n’avais qu’une envie : dormir. C’est pas bon signe… Vraiment pas.

A deux doigts de dormir. Après avoir blablaté un peu, il s'était laissé aller. Puis.. Un gros boucan. Alexia venait de crier. Ses yeux s'étaient ouvert instinctivement. Son cœur battait à tambour battant, la peur lui tiraillait les tripes. Il avait un sommeil très léger, à cause de sa vie antérieure. Du coup, il s'était levé plus ou moins rapidement. La scène était la suivante. Alexia était ouverte au niveau du dos. Des coups de griffes puissantes l'avaient charcutés. Roket, le petit salamèche tout petit tout mignon venait de changer en Reptincel et avait piqué une crise de jalousie. Liam ne lâchait pas des yeux le reptile. Son poing s'était serré. Il hésitait à armer la frappe et enfoncer son poing dans le visage à présent ébahi, du pokemon de type feu. Mais il s'y était résigné. Le Drathem s'était levé rapidement pour chercher l'attirail qui siégeait dans la salle de bain. En fouillant bien, il avait réussi à le trouver. Son regard n'atteignait plus le reptile. Il préférait l'éviter car ça risquait de mal finir. Ziegler s'était déjà battu contre des pokemons. Le jeune homme était une tête brûlée et n'avait guère froid aux yeux, surtout en temps de crise. Bon. C'était peut être pas si grave que ça. Les entailles semblaient pas être si profondes. Un peu, mais pas excessivement. Il fallait désinfecter et panser la plaie. Ça risquait de faire mal. Enfin, fallait pas être une chochotte. Sans prévenir, il appliquait le désinfectant et de l'eau oxygénée pour nettoyer le surplus de sang. A présent, il y voyait mieux. Le dos avait pris cher. Et la belle ne répondait plus. Très certainement l'alcool et la douleur. Néanmoins, elle respirait toujours. C'est pas un coup de griffe qui allait la tuer. Puis il était là. D'un côté, c'était peut être une bonne nouvelle qu'elle perde son esprit. Au moins, elle ne sentait pas la douleur quand il appliquait le désinfectant qui avait pour habitude de «piquer». Bon, maintenant c'était l'étape la plus simple. A présent, il fallait bander. La plaie. Pas la bite. Une fois que tout était okay, Liam – dont le regard était très expressif – plongeait ses yeux dans celui du starter. Sans rien dire, il était parti dans la salle de bain récupérer le susnommé Athuma et le pris avec lui dans ses bras. Et il était retourné s'asseoir sur une chaise. Il faisait en sorte que le pokemon eau ne touchait pas le type feu. Pas encore.

«On va faire simple. Si elle donne signe de vie rapidement, tu es presque sauf. Si on doit la transporter aux urgences par contre. Là c'est plus problématique pour toi mon coco. Je ferais en sorte de t'asperger d'eau jusqu'à ce que tu perde tes forces, et j'irais te balancer dans une rivière pour que tu y crève. Prie pour ton salut. Inutile de me demander grâce ou de m'implorer. »

Étrangement sa voix était rauque, froide et extrêmement calme. Son téléphone posé sur la table, il avait déjà composé le numéro des urgences. Il n'avait plus qu'à effleurer la touche verte. Il tapotait frénétiquement du pied sur le sol pendant qu'il berçait l'Hypotrempe pour qu'il dorme. Son jeu de regard avec le pokemon de type feu était plutôt violent. En fait il le lâchait pas du regard. Il ne sourcillait plus. Il attendait juste de pouvoir le punir de façon très violente. Ouais. L'asperger d'eau pour qu'il perde ses forces. Profiter du K.O momentané pour le transporter jusque dans un point d'eau. Accrocher un roc à l'une de ses jambes et le plonger dans l'eau jusqu'à ce qu'il s'y noie. Simple. Efficace. Meurtrier. Ouais. C'était ça Liam. Un type ordinaire qui possède un sacré instinct de survie mais également de vengeance. D'habitude, sa vengeance était plus recherchée. Par exemple pour se venger d'un mec, il avait provoqué la perte de son travail, de sa femme, et au final celui-ci avait également perdu son appartement. Il s'était relevé, déposant Athuma endormi dans le lavabo. Roket ne bougeait plus. Tétanisé par la peur. Liam était allé prendre le pouls de la belle. Elle respire. C'est un bon début. Il était parti en quête de quelque chose qui lui était familier. Étrangement l'adrénaline, la peur, tout ce cocktail d'émotions le tenait éveillé. Impossible de fermer l’œil. Il avait trouvé la bouteille de bourbon, et commençait à taper dedans. Puis, il avait échangé un regard avec le type feu. Il était en quête de réponses.

«Alors toi t'est le genre d'enculé qui tape les gens par derrière ou pendant qu'ils dorment? Dans leurs moment de faiblesse quoi. Tu réagis par instinct, tu dois être un mec. Mais il te manque quelque chose pour être un mec. Un sacré paquet de couilles. Tenter de frapper un mec par derrière... Et même, frapper une fille... Tu mérite tellement que je t'éclate la gueule espèce de petite merde sur pattes. Tu m'fais pas peur, je me bat chaque jour avec un Scarabrute. La différence, c'est que lui, il se défile pas et m'attaque par devant. Pas comme une petite pute. Maintenant on va tenter de la changer et de nettoyer le sang sur ses vêtements. Apporte-moi le T-Shirt qu'il y a dans mon sac. Essaye juste, ne serait-ce qu'une seule fois, de m'attaquer par derrière... Je préfère ne pas t'expliquer ce qu'il risque d'arriver pour ton petit matricule. Mais ça va pas être joyeux pour toi. »

Sans dire un mot, il s'était levé et avait tenté de basculer Alexia sur le dos. Le tout en faisant très attention à ce que le sang ne coule pas et que la blessure n'empire pas. Le futur-presque infirmier – qui sait ?- avait très bien arrangé la chose et fallait absolument pas tout niquer sur un mouvement. Roket avait été plus ou moins coopératif sur le coup. Disons qu'il était tellement gêné qu'il ne savait pas trop où se mettre. D'un côté sa dresseuse était allongée et ne bougeait plus. Et de l'autre côté, il avait un Drathem albinos en fureur totale. Déshabillant la jeune femme – de dos pour éviter de voir quoi que ce soit – il l'avait rhabiller avec des vêtements propres et neufs. Un t-shirt que possédait Liam. Sur lequel il y avait marqué «I know i'm sexy ♥ » Je tiens à préciser que ce n'était pas réellement le sien. Il était un peu large. Du coup il devait arriver aux jambes de la jeune femme. Ses jambes d'ailleurs étaient recouverts par la couette, donc quoi qu'il arrivait, Roket et Liam n'avaient rien vu, du début à la fin. Un type formidable. Athuma dormait à présent sur l'égouttoir de l'évier car le orange avait besoin de passer le tout à l'eau et de trouver quelque chose pour enlever le sang. Merde, ça partait pas. Et quand ça saigne, généralement bah ça part plus. C'était très chiant comme ingrédient le sang. Ça niquait directement les fringues. Du coup, il n'avait pas hésité. Poubelle. Bye bye la nuisette blanche et rouge. Il irait lui en acheter une la prochaine fois. Fallait juste poser cette question fatidique. Vous savez de quelle question je parle, non ? Les mensurations. Bah oui, si il prend trop petit bah ça ne lui ira pas et s'il prend trop gros, c'est exactement la même merde. Mais comment placer ça dans une question. «Heu au fait, tes nibards c'est du combien ? » ça restait approximativement difficile. Fouiller pour trouver un soutien-gorge et noter les mensurations, ouais c'était une idée. Mais ça faisait tellement pervers qu'il s'était empêché de le faire. C'est tellement compliqué une meuf. Reprenant un verre de bourbon, allumant une cigarette – cette fois-ci grâce à des allumettes car il était trop fier pour demander quoi que ce soit à l'autre bouffon – il fixait Roket.

«Tu as énormément de chance. D'après moi, elle devrait s'en tirer sans trop de complications. Je me demande ce qui t'a poussé à faire quelque chose comme ça. Tu me déteste ? C'est dommage. Je t'appréciais bien, je te considérais presque comme un ami. Alexia t'apprécie énormément, ça se voit dans son regard. C'est la seule raison pour laquelle tu es épargné. Mais n'essaye même plus de m'approcher ou de me rendre service. En fait. Je te conseillerais même d'éviter de respirer la même air que moi. Alexia compte beaucoup pour moi. Elle en a fais plus pour moi en une journée, que certains feraient en une vie. Je vais attendre qu'elle me redonne signe de vie, suite à quoi je pense que je vais vous laisser. J'ai bien compris le message, ne t'inquiète donc pas.»
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Dark Alexia's Awaekening

Feat. Liam Ziegler

La douleur était insupportable, ça faisait un mal de chien. Mon dos me brûlait, piquait, ma vue était complètement troublé et aucun son ne parvenait à mes oreilles. En fait, j’étais dans le néant le plus total. Les seuls bruits que j’arrivais à entendre n’étaient que des bourdonnements. Je sentais quelque chose de froid et de très piquant sur la parcelle recouverte de blessure, mais complètement assommée, je ne pouvais rien dire. A l’intérieur, je bouillonnais, je rageais et pourtant, rien ne se produisait. C’est bien la première fois qu’il m’arrive un truc pareil et surtout venant de mon starter. Je n’avais pas imaginé une seule seconde qu’il soit si attaché à moi et j’allais devoir me séparer de lui pendant quelques temps. Non pas que je ne l’aimais plus, mais chaques actes violents mérite châtiment. Sa punition serait de survivre loin de moi, pendant une durée indéterminée. Sel lui saura revenir quand il sera calmé et qu’il sera prêt à se faire pardonner. La jalousie pousse les hommes à s’entretuer, et bien c’est pareil avec les Pokémon apparemment. Mais en quoi à-t-il vu une menace en Liam ? Jamais je ne remplacerai mon Pokémon, et Roket le sait. Crise de folie ? La montée en puissance grâce à l’évolution ? Qui sait… Et moi, je planais dans le néant le plus total, ne sachant pas ce qu’il se passe à mes côtés.

Au bout d’un moment, je sentais une main me toucher, mon corps flottait dans les airs. J’avais l’impression d’être sur un nuage. Je volais parmi les Altaria, et autres Pokémons volants. Un magnifique Dracaufeu était à mes côtés. Roket ? Si c’est toi, tu es vraiment magnifique. Mais ce n’était que la conséquence des actes qui étaient entrain de se passer. Mes yeux étaient toujours clos, mon crâne me faisait un mal fou, et dois-je réellement parler de mon dos ? Et puis, l’ouïe revenait peu à peu. Trop faibles pour ouvrir les yeux, j’écoutais ce qu’il se disait. Liam semblait parler à quelqu’un… A Roket. J’entendis quelques parcelles de phrases avant que mes oreilles ne reviennent complètement à elles. Le Drathem m’appréciait, il avait apprécié Roket… Tout comme mon Pokémon. Je ne comprends vraiment pas. Avant de se changer, il était si mignon et si gentil avec Ziegler. Peut-être qu’on a fait quelque chose de trop… Mais je m’en fiche, je suis la dresseuse. C’est moi qui décide, et lui n’aura plus qu’à obéir sinon… Et puis, sa dernière phrase fît rebondir mon cœur. Il comptait attendre mon réveil avant de partir. Je ne voulais pas qu’il s’en aille ! Roket allait partir, mais Liam devais rester. Je ne voulais pas me retrouver seule à nouveau. Il me l’a promit…

‘Ne pars pas… S’il te plait.’

Ce sont les seuls mots que je pouvais prononcer. J’étais vraiment dans le coltard. Je ne me rappelais plus exactement de la scène mais tout revenait si précipitamment. Et c’est lorsque j’essayais de me redresser un peu trop vite que la douleur me rappelait la scène exacte. Des larmes de douleur coulaient le long de ma joue, je m’empressais de les balayer du revers de la main avant de me relever un peu plus doucement. Je n’avais plus de sensation de saignement dans le dos, juste les brûlures liées à la blessure. Et un nouveau T-shirt ? Il avait l’air grand, et ce n’était pas à moi. Liam s’était vraiment occupé de tout. C’était comme un ange descendu du ciel, avec les nerfs et la force d’un démon en prime. Le mélange parfait. Mon regard devenait aussi noir que l’abîme des océans et fixait Roket. Ma voix s’assombrissait, la colère montait.

‘Alors toi. Vraiment, comment as-tu osé faire une chose pareille ? Te rends-tu compte de l’erreur que tu viens de commettre ? En quelques secondes, tu as ruiné la soirée. Ta jalousie excessive va aller prendre la porte, et tu vas la suivre pour quelques temps. Reviens quand tu auras écumé ta colère ailleurs et que ta honte te consume. Tu me déçois Roket, vraiment. DEGAGE MAINTENANT !’

Je n’arrivais plus à contenir cet énervement. Les larmes continuaient de couler, mais aussi parce que la tristesse m’envahissait à l’annonce de cette méthode drastique. Cependant, il devait comprendre que c’était une erreur irréparable qu’il venait de commettre. Sa flamme s’était affaiblie, il semblait vraiment honteux et coupable de ce qu’il venait de se passer. Je savais qu’il ne passerait pas une nuit dehors, mais il était intelligent et doué. Il trouvera bien un endroit où se reposer et se remettre en question. Les Pokémons étaient comme des enfants, mais ils savaient se comporter en adulte aussi. Ma tête tomba en arrière, et cogna contre le mur. Je ne pris pas la peine de dire quoique ce soit, j’avais besoin de réfléchir. Mais Liam était toujours là, il ne disait rien. J’avais peur qu’il s’en aille et ce n’est pas ce que je voulais. Sans ouvrir les yeux, je lui parlais avec une voix éhontée… J’avais honte d’avoir un Pokémon capable de faire une chose pareille. Quelle mauvaise dresseuse je fais…

‘Je suis désolée. Vraiment. Pardonne-le, il n’a jamais été comme ça. Il était si doux avec toi, il t’aime beaucoup tu sais. Je l’ai vu. Ses yeux pétillaient d’admiration pour toi, et là, il regrette certainement d’avoir tenté cet acte débile. Il se rattrapera un jour, mais pour l’instant il doit rester seul et souffrir comme je suis entrain de le faire. Il m’a brisé le cœur, je n’aurais jamais imaginé le voir agir de la sorte. Il a déjà tenté des petites menaces en enflammant sa queue, pour montrer qu’il était là et qu’on ne me toucherait pas. Mais là… Je ne veux pas que tu partes à cause de lui, tu m’as promis que je n’étais plus seule maintenant. J’ai besoin de toi, Liam… Surtout en ce moment-même.’

Eh oui, Roket n’était plus là. Parti pour une durée indéterminé, la tête baissée. Alors si Liam s’en allait aussi, j’aurai tout perdu ce soir. Et là, mon cœur serait émietté. La douleur deviendrait insupportable, et j’aurai du mal à me remettre de toutes ces émotions que j’ai vécu ce soir. Si lui aussi me déchire le cœur, qui sait dans quel état je serai capable de me mettre… Je n’avais jamais eu ce genre de réaction mais Roket m’a tellement fait mal, que ce soit littéral ou métaphorique, que j’avais déjà du mal à supporter l’idée qu’il ne serait pas là pour m’épauler les prochains jours… C’est dans ces moments là qu’on se sent vraiment seul… Toujours les yeux fermés, les larmes n’avaient pas cessés de sortir. Mon visage était humide et certainement salé. Toute cette histoire m’avait complètement chamboulé…

Ce bourbon était vraiment pas dégueulasse. Il devait coûter cher lui aussi. Tant pis. Là il fallait bien noyer cette frustration et cette rage dans quelque chose. Et la bouteille allait très certainement y passer. Puis par la suite, il prendra une cure de sommeil. Genre vingt-quatre heures d'un coup pour évacuer le tout. Mais le pire allait être le réveil. Bouche pâteuse, corps qui tremble, fatigué du moindre geste, faim incroyable, tête qui tourne, mauvaise haleine. Ouais. C'était les symptômes d'une bonne gueule de bois. Elle s'était relevée, dans la douleur. Lui était plus tétanisé qu'autre chose. Rongé par les regrets, il s'était dit que tout ce qui était arrivé n'était qu'une putain de cause à effet, et qu'il aurait pu lui éviter ça. Mais il aurait certainement aussi évité de la rencontrer. Et ça, c'était pas cool. Le bipède s'était barré, et lui devait rester. Ça aurait été mieux l'inverse. En restant ici, dans cette pièce avec sa dresseuse, il aurait très certainement culpabilisé en la voyant dans cet état là. Il devait sans doute encore avoir quelques bouts de peau sous les griffes.

«Je ne pourrais pardonner quelqu'un qui ose m'attaquer pendant mon sommeil. C'est un acte lâche et traître. Ça va à l'encontre de mon code et de mes règles.»

Liam s'était levé, reprenant Athuma dans ses bras puissants pour le bercer. Des yeux, il cherchait la pokeball du pokemon aquatique. Celui-ci s'était réveillé et le dévorait du regard. Il tenait fièrement  dans la paume de sa main. Grattant son ventre de l'autre main en imitant un être humain faire 'gouzi gouzi gouzi' avec un bébé, celui-ci ne pouvait pas s'empêcher de sourire et ricaner, avant de lâcher une grosse giclée d'eau en pleine face du Drathem. M'ouais. Il serait peut être temps qu'il rejoigne sa pokeball lui aussi. La trouvant enfin, il réexpédiait le pokemon à l'intérieur. Une bonne chose de faite. Déposant la balle, il s'était approché docilement de la jeune femme. Elle était encore sous le choc. Elle était redressée, assise sur son lit, larmes aux yeux. Sans réellement pleurer ni sangloter, les larmes coulaient quasi machinalement. Ses yeux étaient fermés, son visage figé. Pas un bruit. A hauteur du lit, il s'était installé à ses côtés, toujours sans dire un mot. Côtes-à-côtes, assis dans cette chambre, il ne pouvait s'empêcher de lever un bras pour l'envelopper et l'attirer contre lui. C'est presque comme s'il écrasait la tête de la demoiselle en détresse contre son torse. Mais c'était pas vraiment «écrasé». Instinctivement, il faisait ce geste. Celui qu'il avait déjà vu à la télévision ou dans la vie de tout les jours. Passer sa main dans les cheveux et la caresser tendrement pour qu'elle se calme. C'était pas dans ses habitudes. Pas vraiment. Pas du tout. Il n'avait jamais fais un câlin à Zwei. En même temps qui voudrait ?

«Si ça peut te rassurer, tu n'as plus rien à craindre. La plaie à été traitée et pansée comme il fallait. De plus, je t'ai recouverte avec ta couette jusqu'au dos pour te changer.  T'en fais pas, je suis là et je compte bien le rester.
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Wandering Mind

Feat. Liam Ziegler

Le remords, la douleur, la détresse. Ces trois mots reflétaient bien ce que je ressentais actuellement. Le remords… J’avais mal au cœur d’avoir mis Roket à la porte, mal d’avoir failli à ma tâche de dresseuse. Mal qu’il ait voulu blesser quelqu’un à qui je tiens, et ça… Liam ne l’oubliera certainement jamais. Un problème subsistait tout de même. Pour m’apprécier, il faut accepter mon starter… Et là, c’était mal barré. Peut-être qu’un jour, Roket se rattrapera, lui sauvera la vie, se montrera à nouveau à la hauteur. En attendant, je m’en voulais de l’avoir mis dehors. Il restait mon starter, et je n’arriverai certainement pas à dormir si je ne sais pas comment il va. Qui sait ce qu’il peut lui arriver ? Se faire attaquer, se faire kidnapper, capturer… Mon cœur battait à s’en détacher de ma poitrine. Qu’avais-je fais ? Je ne pouvais pas aller le chercher, mon dos me faisait tellement souffrir. Et c’est certainement pas à Liam que je pouvais demander ça…

La douleur, tout simplement parce que tout m’avait déchiré. Intérieurement comme extérieurement. Mon cœur était en morceaux, mon dos aussi. Le remords provoquait la douleur à un point inimaginable. Et bien sûr, la détresse. Puisque je ne savais plus quoi faire, à part rester penser dans un coin, sans bouger, ni parler. Comment pouvais-je annoncer à Liam que j’avais besoin de la présence de mon Pokémon ? Il était comme mon enfant, j’en prenais soin… et j’avais réagi un peu trop violemment. Même si son acte était vraiment incorrigible, on ne punissait pas un gamin en le mettant dehors. Il fallait que je trouve une punition à la hauteur, sans toute fois ne pas le surveiller… Il venait de s’installer à mes côtés, sa chaleur corporelle me réchauffait. Il passait son bras derrière ma nuque et m’attirait doucement vers lui. Ma tête se retrouvait contre lui, j’entendais les battements de son cœur à travers sa poitrine. Quelle douce mélodie. Cela me berçait. Son autre main venait passer dans mes cheveux, cela était si doux. Il tentait de me réconforter, mais l’idée d’aller récupérer Roket restait gravée dans mon esprit.

‘Merci beaucoup. Je suis bien heureuse de t’avoir. Mais j’ai une requête… Cependant, je ne pense pas que ce soit à toi qu’il fallait demander. Malheureusement, je ne pourrai pas bouger pendant un certain temps…’

J’avais peur de lui annoncer ma demande. Peur de sa réaction, peur de son refus – qui sera certainement compréhensible – peur de tellement de choses. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, et il devait certainement le sentir. Tant pis, il faut se lancer. Gardant les yeux fermés, pressant ma tête contre lui, je lui parlais de mon Pokémon.

‘Je ne supporte pas l’idée de ne pas avoir Roket près de moi. Ma colère a prit le dessus et maintenant, il est je ne sais où à errer seul. J’ai peur de ce qu’il pourrait lui arriver… Il subira la même punition, mais dans sa PokeBall. Qui sait ce qu’il peut se passer, et franchement… S’il lui arrive un truc de grave, je m’en mordrai les doigts à mon tour. Je dois aller le retrouver pour l’enfermer dans sa balle !’

J'attendais sa réponse, même si je pensais qu'elle serait négative. Il ne fallait pas se faire trop d'illusions là-dessus. Liam n'avait pas envie de le pardonner, et je le comprends réellement. Roket avait tenté de le blesser tout de même, ce n'était pas rien. Alors s'il refuse, je n'aurai d'autres choix que de trouver un autre moyen...

Déjà quatre heures du matin. La nuit fut très courte. Vraiment très courte. Et dormir toute la journée, ça allait être tendu. Mais faisable. Puis elle débitait plein de conneries. Notamment la dernière en date. Elle devait aller le chercher. Ouais. Mes couilles. Elle pouvait à peine se lever. Du coup, devinez qui est envoyé faire le sale boulot ? Bah un Drathem pardi. Ça colle tellement bien à leur peau. La soirée avait été un fiasco total. A croire qu'une force invisible s'acharnait sur Alexia pour qu'elle ne puisse jamais avoir de proches. Fort heureusement, Liam passait outre cette force. En fait, très certainement qu'il lui faisait un gros majeur en l'air. Même là, actuellement. Il ne bronchait plus. Il ne parlait pas. Du moins, pour ne rien dire. Puis il y avait une personne qui disait que les mots ne sont pas aussi important que les actes. Et l'acte fut bref. Déposer un baiser sur le front afin qu'elle se calme. S'habiller pour partir à la recherche du nabot. Puis, également un couteau. Vous allez me dire, pourquoi un couteau ? Tout simplement parce qu'on ne sait jamais ce qu'il y a dans les rues à cette heure-ci. Et si jamais un surveillant le choppe et compte lui faire perdre des points ou son toit, il saurait se montrer plus persuasif avec un couteau que sans. Oh quoi que. Les pions ici. On raconte qu'il y a une dévergondée et un clochard. Ça devrait aller. Seul le matou était emmerdant. Encapuchonné, afin qu'on ne puisse pas le reconnaître à cette heure-ci, il était devant le pas de la porte. Une profonde inspiration et c'est parti. A la recherche du pokemon perdu. Il devait pas être bien loin. Ouverture de la porte. Grand blanc. Fermeture de la porte. Voilà. En fait, il était resté devant la porte depuis tout ce temps. Attendant le moment où on le fait rentrer.

…

Après avoir viré sa veste à capuche et son couteau, le jeune homme s'était assis sur une chaise. Il digérait très mal – non pas le repas – mais le fait que l'autre hurluberlu soit dans la même pièce que lui. Ouais, fallait apprendre à composer. Liam allait lui pardonner. Il fallait juste qu'il se fasse une idée. Pardonner à une personne qui a tenté de l'attaquer par derrière pendant qu'il dormait. Pardonner à quelqu'un qui avait blessé une fille. Pardonner à quelqu'un qui avait dézingué la soirée. Pardonner à quelqu'un qui avait profondément déçu. Et surtout. Pardonner à quelqu'un qui fais pleurer une fille, quel que soit le degré d'amitié avec la fille, et le degré de larmes qui ont coulés. Sa tête était en ébullition. C'était trop là pour lui. Il s'était relevé. Peut être un peu trop vite. Son corps était tellement chaud qu'il crû faire un malaise. L'alcool, la nicotine, l'envie de dormir. Puis précipitamment, l'adrénaline, la peur, la rage, l'alcool. Ce cocktail était mélangé fortement et à force, il explosait littéralement. Non pas qu'il venait de gerber – loin de là – mais une fois debout, sa vision s'était obstruée. Comme si ses yeux se fermaient petit à petit. Transpirant, il s'était écroulé après quelques pas. Son corps venait de plonger sur le lit, manquant d'écraser Alexia. Puis là. Dans ce tunnel sombre, se trouvait une lumière à la fin. Liam avançait vers la lumière, mais plus il marchait, plus le tunnel s'agrandissait à vue d’œil, pour qu'il n'y arrive jamais. Persévérant, il avait repris le contrôle de son corps. Mais chaque phrase qu'il allait prononcer allait certainement être la dernière avant le grand somme. Il fallait peser les mots, et éviter les fioritures.

«Ton Hypotrempe. » « J'en veux un » « Tu la eu oùùùùù ? »
Trois phrases entrecoupées de quelques longues secondes. La gueule contre le matelas, il était à présent tout bonnement en train de dormir.
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Heavy Slumber

Feat. Liam Ziegler

Je sentais le cœur du jeune homme s’emballer à l’annonce de ma demande. Sachant pertinemment qu’il n’appréciait plus ma créature autant qu’avant, je doutais de son envie d’aller le chercher. Mais il se leva, sans un mot. Il m’offrit un baiser doux qui commençait à faire son effet, la chaleur s’emparait de moi, mon cœur ne tambourinait plus pour la même raison et les larmes avaient cessés de parcourir leur flot éternel. Je le regardais tendrement, il s’habillait et attrapait une lame dans la cuisine. Je pouvais comprendre ses précautions. Qui sait ce qui pourrait rôder dans les couloirs à cette heure-ci. Enfin, si c’était bien pour cela qu’il s’armait ! Liam se dirigeait vers la porte, l’ouvrit et la referma aussi tôt. Roket entra la tête baissé, la queue rasant le sol et se dirigea dans un coin de la pièce pour s’y installer sans un bruit. Ce bougre était resté là tout ce temps, il ne pouvait pas se passer de moi un seul instant. Et à en voir sa tête, il n’était pas vraiment fier de son acte. Au moins, il avait du remord. Peut-être avait-il même entendu ce que nous avions dit à travers la porte, puisqu’il s’était installé à côté d’un petit bureau sur lequel étaient posées les PokeBalls.

Le Drathem s’était assis, quelque chose n’allait pas. Je le voyais bien à son visage, et c’est pas à une infirmière qu’on va apprendre à reconnaître quelqu’un malade. Il se leva, tituba, transpirait. Diantre, que lui arrivait-il ? Je ne comprenais pas le mal être qui prenait possession de lui. Il avait certainement besoin de sommeil car l’heure tournait, et toutes ces émotions pouvaient rendre encore plus fatigué que la normale. Il vint s’écraser sur le matelas à mes côtés, en faisant attention, je me décalais légèrement. Oui, le jeune homme avait failli me tomber dessus et je vous laisse imaginer l’était de ma blessure après un choc frontal, même s’il n’est pas très gros. Son poids aurait fait craquer le pansement, le sang aurait recouler et là, personne ne serait venu m’aider puisque Ziegler semblait vraiment dans les vapes. Puis des mots, formant une phrase coupée ou plutôt une question, sortaient de la bouche de l’élève. Il me demandait où j’avais pu trouver Athuma. Mais en tournant ma tête à ses côtés, je vis qu’il s’était endormi. Le pauvre garçon… Je gardais sa question dans un endroit de ma tête été fît signe à Roket de rentrer dans sa PokeBall puis je chuchotais.

‘Tu n’en ressortiras pas de sitôt, crois-moi. Va, et lorsque j’aurais besoin de toi réellement, je t’appellerai, mais il vaut mieux que tu ne sois pas dans le champ de vision de Liam à son réveil. File !’

La punition débutait, et je le ferai ressortir plus tard lorsque j’aurai réellement besoin de lui. Maintenant que je savais qu’il était en sécurité, je pouvais dormir sur mes deux oreilles. Je me tournais doucement en grimaçant, et allais me coller au jeune homme. Demain sera une longue journée et vraiment difficile à vivre. Mais espérons que ça aille mieux… Morphée m’attendait et me balançait sa poudre au visage, c’est sur le bras du jeune homme que je m’endormais. La douleur ne m’empêchait pas de trouver le sommeil rapidement, au contraire. Elle m’avait clairement assommée.

Réveillé de bonne heure. Enfin. Bonne heure... ça devait être l'après-midi. Zwei avait certainement trouvé le temps long. L'insecte avait du péter un plomb. Mais là, tu ne pensais pas vraiment à lui. Y'avais une créature de rêve dans ton lit. Enfin. Non c'était pas vraiment comme ça qu'il fallait voir les choses. Puisque ce n'était pas ton lit. Donc. Il y avait une créature de rêve dans son lit. Ouais. C'est bien mieux. Mais ça fais très prétentieux. Et c'était pas ton genre. Donc en fait, on va trancher. Il y avait deux créatures de rêves dans un seul et unique lit. Là. Voilà.

Ouais. Tu le savais au fond de toi. Tu ne pouvais pas laisser ta créature rester sans toi éternellement. Et ça faisais bien trop longtemps qu'il était seul. Qui sait. Il avait peut être buté les trois autres mecs de la chambre 001. Instinctivement, tu t'étais levé pour rejoindre ta chambre. Et comme un voleur, tu avais quitté la pièce. Refermant la porte à clé – en la crochetant – afin que la jeune femme soit tranquille, tu arpentais les couloirs en état de légère ébriétée. Cette nuit, tu avais consommé plus que d'ordinaire. D'ailleurs, tu ne buvais quasiment jamais. C'était marrant comme première fois, s'il on peut dire ça comme ça. Tiraillé, tu ne pouvais pas t'enfuir de cette façon. Alexia t'avait offert trop de choses pour que tu puisse agir de la sorte. Première fois que tu éprouvais un sentiment de la sorte. Du regret. Ouais, tu pouvais pas laisser passer ça. Bon. Après un rapide tour dans la chambre une, tu remarquais que ton starter était dans ton lit, grimaçant tout en regardant le plafond. A peine tu passe le pas de la porte qu'il te bondit dessus et te harcèle de quelques coupures maladroites. Routine...

Directement, tu quittais l'académie. Après un petit ravitaillement, tu avais fais chemin arrière. Quartier général des professeurs, tu arpentais ses couloirs comme un étranger. Ouais, c'était pas ta place. Fort heureusement, personne ne t'étais tombé dessus. Tu crochetais la porte pour enlever le loquet – quitte d'avoir un double des clés – et voilà. Tu étais dans la chambre. Elle dormait encore. Déposant quelques pains au chocolat sur la table, tu avais fais coulé du café. Un peu comme à la maison, tu cherchais le sucre et les cuillères à café. Une tasse, et le tour est joué. Assis sur cette chaise, tu buvais ton breuvage en arrachant un morceau du pain au chocolat via tes canines puissantes. La dalle. Tu avais la dalle. Et t'avais niqué tout le reste de ton oseille dans les pains au chocolat. Ouais. Un job étudiant n'était pas à négliger. Tu n'enlevais pas ton regard de cette femme. Elle te troublait. Elle te troublait beaucoup. Mais tu pensais à autre chose lorsque ton regard se tournait sur la table. Il y avait une pokeball, et à l'intérieur, quelqu'un que tu adorais à présent. Libérant le petit Hypotrempe, celui-ci fut encore une fois émerveillé de te voir. Crachant quelques filets d'eau sur ton doux visage, tu t'étais dis que ça devait être une manière amicale de dire bonjour, en langage Hypotrempe.

«Tu sais que je t'adore toi ? ♥ »

Avait-tu dit en grattouillant le ventre du bébé aquatique. A l'instar des femmes qui sont attirés par les bébés et veulent absolument les porter dans leurs bras, tu avais cette mimique là avec cet Athuma. Et tu ne savais pas pourquoi. Maintenant, tu en voulais un pour faire pareil.
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Feelin' good !

Feat. Liam Ziegler

Qu’est ce que je me sentais bien contre lui. Son odeur, les battements de son cœur, son corps musclé… Tout me plaisait et tout était fait pour que je sois bien installée. A croire que l’homme a été battit sur un modèle particulier pour accueillir la femme au creux de ses bras. Je m’étais endormie si rapidement que je n’avais même pas pu profiter de ses bras plus longtemps. J’étais dans un rêve étrange. Mon starter n’avait pas sa couleur naturelle. Celui-ci était d’un noir si sombre qu’il en faisait carrément peur. En face de lui se trouvait un grand miroir, de la taille d’un humain. Son reflet possédait la couleur d’un Reptincel normal, je pouvais reconnaître Roket entre mille Reptincel. Il avait les pattes posées sur le miroir et le tapotait comme pour me dire qu’il était emprisonné à l’intérieur, et que cette version obscure de mon starter avait prit sa place. Je ne pouvais pas l’atteindre, peu importe le nombre de fois où j’essayais, cela se soldait par un échec. J’étais frustrée, apeurée de voir mon starter comme ça. Et s’il avait changé en évoluant ? Et si c’était bel et bien la version noire du Pokémon qui avait prit la place de mon Roket adoré ?

La torture de ce cauchemar avait quelques répercutions dans le monde réel. Mon corps se tortillait parfois de douleur, me faisant couiner dans le lit. Je me tournais et instinctivement, mon corps poussait des gémissements. Non pas des petits cris sexuels, n’allez pas imaginer ce genre de choses ! Mais plutôt des bruits qui reflétaient l’intensité de la douleur qui se situait dans le dos. Oui, comment ne pas souffrir à chaque mouvement que je fais avec ce dos déchiré ? Ah un moment, le froid hérissait mes poils. Il me manquait une chaleur. Liam était-il parti ? Sans vraiment faire attention –puisque j’étais dans entre les deux mondes – je pris la couette et la tira vers moi. Je poussais un soupir naturel et me rendormis sans attendre. Mes yeux ne s’étaient pas ouvert un seul instant, mes autres sens avaient fait le travail. Et puis quelques minutes – ou était-ce des heures ? – une odeur légère s’empara de mes narines. Ca sentait le café mais surtout les pains au chocolat ! Comment avait-il deviné ? J’ouvris un œil, puis l’autre. Je remarquais Liam sur une chaise, Athuma entre les bras. Je souriais légèrement, il s’était prit d’affection pour un autre de mes compagnons. A l’instar de garder des liens soudés avec Roket, il en aura créé avec Athuma. Puis je chuchotais, la gorge encore asséchée – tout comme mes yeux. Ma peau était rêche à force d’avoir laissé les larmes s’écouler pendant si longtemps. Elle se craquèlerait presque sous l’effet du vent.

‘Alors comme ça, on préfère s’occuper d’un Hypotrempe plutôt que de moi ?’

Je riais légèrement bien sûr. Il avait le droit de s’amuser avec mes compagnons et puis, regarder une personne qui dort ne devait pas être passionnant. Quoique… Parfois, cela ouvre notre esprit qui se met à imaginer toutes sortes de situations. Je poussais sur mes bras en grimaçant afin de me redresser un peu. Une fois en position assise, je tendais le bras pour tenter d’attraper une de ces délicieuses viennoiseries. Seulement, je ne m’appelais pas Parecool. Je n’avais pas le bras assez longs pour en chiper un au jeune homme. J’espérais sincèrement qu’il m’en donne un sans que je n’aie à lui demander.

‘Athuma te plait ? Il a l’air de t’adorer. Dis, est-ce que je pourrai avoir un petit café s’il te plait ? Je crois que je ne peux pas me lever pour l’instant. Je retenterai certainement un peu plus tard dans la journée…’

C’est vrai que la douleur ne voulait pas me lâcher. Mais je souffrais quand même moins qu’avant de m’endormir. Il faut dire que Liam m’a bien traité, comme un professionnel. C’est pourquoi je l’ai choisi pour être une sorte d’élève. Il avait les bases. C’était le principal ! Je pouvais approfondir ses connaissances tout en l’aidant dans sa vie. C’était un bon point pour moi, et un pas de plus vers mon objectif final : aider des personnes que la vie n’a pas épargnée.

Il en voulait un. Ouais. Un Hypotrempe. Celui-ci était trop craquant. C'était peut être l'une des rares choses qui pouvait le calmer. Certains ont des petites balles qu'ils écrasent dans leur main pour passer les nerfs. Lui, il lui fallait juste ce pokemon. C'était une sorte de calme-nerfs, et ça marchait très bien. Alexia venait de se réveiller, elle avait certainement flairé l'odeur enivrante qui régnait dans la chambre.

«Ouais, je l'adore ce petit bouchon ! »

Mais il n'y avait certainement pas que lui qu'il adorait dans cette pièce. Si vous voyez ce que je veux dire. Faisant couler un deuxième café, il s'était approché docilement et posais ses fesses sur le lit. Athuma avait rejoint sa pokeball, car s'il le laissait ailleurs, celui-ci allait très certainement inonder la pièce.  C'est ça le problème des pokemons de type eau. Lui offrant ce qu'elle désirait, c'est à dire des besoins primaires comme manger et boire, il pris également une gorgée de café. Sa tête allait mieux, un peu mieux. Se frottant les yeux, il remarquait qu'elle avait encore du mal à bouger. Et puis, il fallait changer les bandages. Embêtant ça.

«Enlève ton haut, j'te change les bandes. »

Avait-il dit d'un ton calme. Fallait profiter pendant qu'elle était réveillée, sinon ça passait pour du vicieux voyeurisme de déshabiller une personne qui dort. Même s'il l'a fait dans la soirée d'hier. Prenant tout le matériel médical, il laissait la jeune femme y aller à son rythme. C'est vrai qu'avec le dos en compote, on ne peux pas être aussi vif et réactif qu'on le désire. Une fois l'opération faite, il scrutait son dos avec bienveillance. Il avait cette envie de faire du bon boulot, et pas lui tout saccager. La pauvre devait déjà avoir assez mal comme ça. Ses mains froides venaient à se poser autour de la plaie, puis elle devait sentir quelque chose de froid. Le désinfectant. Bon la plaie commençait à cicatriser. Ça faisait une espèce de croûte dégueulasse. C'était bien. Après avoir retiré les bandages et désinfecté, bah fallait remettre des bandages. Et voilà. Le tour était joué.

«Heureusement que tu es tombé sur un pro'. Autant en manière de déshabillage que de soins médicaux. » Toujours le mot pour rire. Sacré Ziegler. «Par contre... Je vais devoir y aller.  Zwei est resté trop longtemps dans sa pokeball, et tout seul, j'aime pas le voir comme ça. On dirait qu'il s'est ratatiné. Va falloir que je sorte un peu. En tout cas, je tenais à dire que dans l'ensemble, c'était une super soirée. Faudrait remettre ça à l'occasion mais.. Cette fois-ci demande la permission avant de violer mes lèvres » il avait accentué ses derniers mots avec un petit clin d’œil.
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