La zone sud, une zone aride très peu propice à la vie quelle qu'elle soit, hormis quelques Pokémon moches et très peu élégants, bien que certaines puissent démontrer une bonne endurance en vivant dans un climat comme celui-ci. Le soleil plombait du haut du ciel malheureusement sans nuage aujourd'hui. Bien que très peu amatrice de chaleurs intenses et de grains de sables dans mes souliers, je m'étais aventurée dans cet endroit qui ne me correspondait pas du tout. J'avais sur moi une grande cape à capuchon pour me protéger du soleil, vêtement grossier qui ne me saillait pas du tout, mais je n'avais pas le choix si je voulais garder ma peau aussi blanche que neige et me protéger de ces vents aveuglants. Je sentais que mes vêtements en dessous me collait à la peau, sûrement à cause de la sueur ... C'était dégouttant et dégradant comme situation, une chance qu'avec ça sur moi on ne pouvait me reconnaître. Et encore, je suais même sans marcher, pour tout dire... Je me contentais d'être assise sur le dos de Rudolf, mon Cerfrousse adoré. Sans lui, autant dire que je ne m'aurais pas lancé dans cette aventure aujourd'hui, oh ça non !

Pénible est long décrivait bien ce voyage, bien que j'aurai pu lui trouver des qualificatif bien pire en temps normal, mais la chaleur suffocante semblait avoir sur moi un effet blasant, me détachant un peu de ce monde... Les yeux mi-clos, je ne sentais que les mouvements du corps de Rudolf, ce dernier ayant quelques misères à marcher dans le sable mais y arrivait tout de même. Pourquoi j'étais ici ? Car je voulais me rendre dans une certaine grotte, ayant quelques Pokémon à aller y chercher. Je comptais obtenir des alliés de choix qui t'obéiraient et saurait se montrer à la hauteur de tes attentes. Encore heureuse car je n’aurais pas voulu faire ce voyage pour un rien du tout, cela aurait été une perte de temps mémorable et honteuse. Je finissais par ne même plus regarder devant, faisant entièrement confiance en mon premier compagnon, il saurait trouver la route entre ces dunes de sables qui me semblait toute aussi identiques les unes aux autres. Et j’avais raison, car après ce qui me semblait être une éternité mais qui en fait ne se résumait en même pas une heure, je me trouvais face à cette grotte mystérieuse, sortant de mon état de zombie robotique, j’eu un grand sourire  face à cette excellente nouvelle.

Je déposais bien à terre - ou plutôt à sable pour l'occasion - et caressait le pelage de Rudolf. Je savais reconnaitre les efforts méritants quand il était nécessaire.


Je savais me montrer douce, quelques fois, envers lui... Et c'était bien l'un des seuls êtres vivants envers qui je voulais me montrer gentille.
La grotte me semblait pas très accueillante, vraiment: l'entrée était sombre et étroite, et les parois recouvertes de sables ne semblaient pas dignes de confiance et semblaient receler des dangers cachés. Gloussant, je pris mon courage à deux mains et j'entrepris d'y entrer, une mains sur la façade pour être sûr de toucher quelque chose, c'était plus rassurant ainsi. Au moins le soleil n'était pas aussi présent ici, seul une lumière arrivait pas l'entré, mais l'humidité de la grotte n'était pas mieux... Dans tout les cas je suais dans mes vêtements et juste y penser m'insupportait. Je retirais mon Capuchon plus nécessaire ici pour mieux voir autour de toi.

Cela me prit un certain temps avant de m’habituer à la différence de luminosité des lieux qui contrastait énormément avec le désert entièrement exposé aux rayons du soleil. Il était difficile pour moi de savoir si je préférais encore être à l’extérieur de la grotte ou bien à l’intérieur car ces deux endroits m’insupportaient vraiment vraiment. Ce que je donnerais pour être dans mon grand bain à bulle chez moi – ou plutôt chez mes parents – en ce moment… Pourquoi je devais subir toutes ces épreuves ? Avais-je méritée de me retrouver si bas ? Ici, seule et sale ? Mes dents étaient serrées entre elle et mes poings, si je n’avais pas peur de les abîmés, auraient volontiers volés à la face de n’importe qui ou de n’importe quoi.

J’arrivais néanmoins au bout de ce couloir étroit qui donnait sur une cave éclairée par un petit trou au sommet qui donnait sur le désert, du sable en tombait de temps à autre. D’ici quelques années tu imaginais bien que cet endroit allait complétement être enterré.

Au centre de cette grande cavité sombre ainsi que très humide, là où je me trouvais, je voyais parfaitement les parois courbées de cet endroit inquiétant, voir lugubre. Je commençais quelque peu à avoir peur, ce silence me donnait des frissons, vraiment, tellement que j'en sentais mes cheveux se hérisser sur le dessus de ma tête, l'image de me voir en hérisson m'agaçait terriblement.

À ce moment, je voyais au fond de cet espace, l'ombre noire de quelque chose d'autre que moi. Je paralysais dans l'espace de deux secondes à peine. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Bandit ? Brute ? Braconnier ? Assassin ? Des idées improbables s'enchainèrent en suite dans mon pauvre esprit apeuré. Le temps semblait passer affreusement lentement, je sentais des gouttes de sueurs couler sur mon front puis sur le long de mes petites joues tremblantes.  J'avais l'impression que mon cœur avait sauté quelque battement.

Puis je voyais sortir de derrière le rocher centrale ce Pokémon, je le distinguais que trop vaguement pour pouvoir bien l'identifier. Mais ce qui était sûr, c'est que ce n'était pas humain, en cela j'étais fortement soulagée. Mon corps au grand complet perdait de sa raideur qu'il avait acquis juste avant.

Je reconnaissais cette espèce de Pokémon; grande gueule aux dents pointus, petit corps... Mysdibule ! Du premier coup, j'avais trouvé ce pour quoi j'étais venu jusqu'ici. Ce Pokémon, avec son double type Fée / Métal, était potentiellement très puissant. Je m'étais renseignée sur lui dernièrement pour finir par conclure que je devais ABSOLUMENT l'obtenir. Des rumeurs disant qu'il se trouvait ici, j'avais bravé le désert pour venir le chercher.

Rudolf, qui me suivais depuis le début, savais ce qu'il lui restait à faire. Le terrain n'était peut être pas à son avantage, mais il avait pour lui l'effet de surprise. Suite à l'échange de vos regard, il partait à courir vers le Pokémon surpris. Touché de plein fouet, il s'écrase contre le mur, inconscient. C'était ce qu'on appelait : "One Hit K.O." !

Je m'approchais de l'endroit, affichant mon rictus victorieux avant d'enfermer cette bête dans une Pokéball sans lui demander son avis: il n'importait pas, seule ta volonté ainsi que tes désirs comptaient au final.