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 « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]

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Elune Crowley
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Maison Wèngyard
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MessageSujet: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Lun 16 Fév - 23:18






« There is no pain you are receding »

You are only coming through in waves.
Your lips move but I can't hear what you're saying.

Elle était de très mauvaise humeur, aujourd’hui. Et pour cause ; suite à sa « violation » de dortoirs d’il y a deux semaines, elle devait effectuer des corvées, en plus d’avoir fait perdre une pétée de points à sa maison. Et pas n’importe quelles corvées. Elle devait aider l’enseignant à préparer ses trucs louches pour ses cours de survie. Elle n’avait aucune envie de le revoir et, d’ailleurs, avait séché tous ses cours depuis, ce qui n’était peut-être pas judicieux, mais au moins elle n’avait pas à supporter sa tête de gros pervers diabolique. Et aujourd’hui, elle devait le revoir. Pour planter ses pièges ou elle ne sait quelle connerie.

« Quelle journée de merde, vraiment », pensa-t-elle intérieurement, alors qu’elle se dirigeait vers l’entrée de la forêt interdite où elle devait retrouver celui qu’elle haïssait de tout son coeur. De tout son corps. Ils s’étaient échangés quelques messages et il la faisait rager encore plus. Il était agaçant, fourbe, machiavélique. Et elle devait passer la journée avec lui. Mais c’était aussi l’occasion de prendre sa revanche et de le faire craquer à son tour. Qu’il chiale devant elle en la suppliant.

Elle arriva tout près de la forêt, habillée d’un jean, d’un pull large et d’une veste, parce qu’elle n’avait pas envie de commencer à gambader dans la forêt en jupe. Surtout avec Grimm derrière elle. Elle attendit quelques secondes et le vit arriver. Surtout, faire comme si de rien n’était. Sourire, jouer le jeu, ne pas montrer qu’elle était encore totalement affectée du coup de traitre qu’il lui avait fait. Faire comme si elle le désirait toujours autant. Comme si ça lui plaisait d’être ici, seule avec lui, à planter ses pièges à Ursaring ou quelque chose comme ça. À moins que son rendez-vous ne fût qu’une mauvaise excuse pour lui passer dessus à nouveau ? Le cerveau bouillonnant, elle lui fit pourtant un petit sourire. Elle était bonne comédienne, il le savait déjà. Alors, est-ce qu’il allait remarquer toute la haine qu’elle transmettait par ce sourire qui se voulait sincère ?

« Bonjouuur... »

Nouveau sourire. Rien que de le voir, lui et son oeil bandé, elle avait envie de lui sauter dessus. Mais pas pour la même raison que la dernière fois, non. Elle avait envie de lui sauter dessus pour lui déverser toute sa haine et lui faire comprendre qu’il n’avait pas le droit. Elle n’acceptait pas sa défaite, parce qu’elle était trop fourbe. Il n’avait pas gagné, il avait triché.





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Oliver C. Grimm
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 17 Fév - 4:47


There is no pain you are receding


Parfois, la vie semble vous offrir un cadeau : une augmentation au boulot, une rentrée d'argent inattendue, une rencontre inoubliable ou même une simple annonce réjouissante ! Certains le verront comme un don du ciel pour les récompenser de leurs bonnes actions, d'autres comme un juste retour des choses ou plus simplement comme le fruit du hasard. Et s'il n'avait jamais porté grande importance à une quelconque gratification pouvant égayer sa morne existence, il se voyait aujourd'hui octroyer un don de l'académie auquel il accordait un certain intérêt : Elune Crowley. Et qu'il croie ou non au concept de récompense... Rien n'aurait su lui faire plus plaisir...

Leur histoire remonte à deux semaines en arrière, lorsque l'élève Wengyard avait tenté de pénétré dans les appartements du professeur de survie. Prise en flagrant délit, les choses avaient... Dégénéré jusqu'à ce qu'ils se retrouvent dans une position peu protocolaire, à savoir en train de jouer à la bête à deux dos sur la chaise de la chambre... Et le bureau... Et le lit ! Malheureusement pour la pauvre étudiante, la fourberie de l'enseignant avait eu raison d'elle et il l'avait dénoncé pour violation de propriété privé juste après leurs ébats, lui montrant qu'il était bien plus malin. Si la mésaventure avait pu être traumatisante pour la demoiselle, Oliver n'en garda le souvenir qu'au titre de simple anecdote sans importance : il avait fait bien pire dans sa vie de trentenaire et ferait bien plus horrible dans les années à venir et il ne comptait pas se formaliser sur un simple coup d'un jour avec une jeune femme un peu trop sûre d'elle... Pourtant, tout ne s'était pas arrêté là et elle avait redonné de ses nouvelles quelques jours plus tard par sms : elle n'avait pas dit son dernier moi. S'en était suivi un long échange épistolaire numérique entre eux, un jeu du chat et de la souris dont il s'était délecté avec amusement, parfaitement conscient de qui elle était mais faisant tout pour la faire enrager !

Finalement, le destin avait fini par les réunir de nouveau par l'intermédiaire de la punition de la belle. Pour être totalement honnête, Oliver n'avait même pas suivi les délibérations de la direction sur son cas, s'étant contenté d'être mis au courant par Miaouss quelques jours plus tôt. Pour le plus grand malheur d'Elune, elle allait devoir jouer le rôle d'assistante pour les prochaines préparations de cours du professeur qui avait de suite pensé à concocter quelque chose de vicieux. Il n'était pas dupe : la demoiselle devait le détester de tout son être et chercherait un moyen de prendre sa revanche. Mais il était tellement cette situation qu'il comptait pousser le vice le plus loin possible, cherchant à détruire la moindre once de rébellion et de fierté de son élève. Après tout, il avait une réputation à tenir et il devait bien l'avouer, elle était certainement l'adversaire la plus intéressante qu'il ait pu avoir depuis bien des années !

Il avait pris la route de la forêt interdite peu après la fin des cours ce jour-là, un sac lourd de matériel dans le dos, ses pokéballs à la ceinture et son habituel kiseru à la main. Il avait troqué son kimono pour un pantalon noir et un long manteau posé sur ses épaules et virevoltant au moindre de ses pas, conscient qu'il aurait besoin d'être à l'aise dans ses mouvements à venir. Dans son casier, Miaouss avait déposé la dérogation autorisant Elune à l'accompagner dans cet endroit interdit aux élèves et il l'avait précieusement gardé sur lui, certain qu'il pourrait en faire quelque chose plus tard. Enfin, il avait retrouvé la demoiselle à l'orée de la forêt dense, un sourire trop beau pour être vraiment honnête :

« Mademoiselle Crowley ! Il semble que nous ayons pris l'habitude de nous retrouver dans des endroits interdits aux élèves même si cette fois, vous avez de bonnes raison d'y être ! Il marqua un temps de pause pour voir sa réaction. Je peux enfin mettre un visage sur la personne m'envoyant des sms depuis deux semaines et effectivement, je me rappelle bien de vous ! Même si je dois vous avouer que vous n'êtes pas la femme à laquelle je m'attendais en pensant à ''celle qui m'aura fait passer le meilleur après-midi de la semaine.'' »

Un sourire moqueur alors qu'il la fixait de son regard perçant, prêt à parier que leur petit échange ne serait que le premier round d'une autre bataille rude qu'ils mèneraient l'un contre l'autre. Elle n'était peut-être pas ravi de devoir rester avec lui une fois de plus mais lui jubilait à l'idée de pouvoir s'amuser de nouveau avec elle. D'un geste, il déposa le sac qu'il avait porté aux pieds de la Wengyard, prenant le temps de s'allumer de quoi fumer :

« Comme vous le savez, vous allez m'assister pour le mois à venir dans la préparation de mes cours. La direction a insisté sur le fait que vous devrez obéir à mes directives et que bien évidemment, vous serez sous ma responsabilité ! Tout problème que vous pourriez poser ne pourra qu'aggraver votre situation déjà... Précaire ! Mais je suis sûr qu'il n'y a aucune raison pour que cette petite ballade se passe mal je me trompe ? Portez ce sac je vous prie, nous allons devoir nous avancer dans les bois... »

Il lui fit signe de ramasser le sac, se tenant droit face à elle en attendant qu'elle se baisse pour le soulever. Elle aurait pu y voir une tentative de la voir soumise et n'aurait pas réellement tord, Oliver acceptant volontiers toutes les petites victoires qu'il pourrait prendre sur elle. Mais il avait prévu bien plus... Vicieux pour l'avenir ! Il prit alors la route les éloignant de Primepoc avant de reprendre la parole :

« Je ne vous ait pas vu lors de mes derniers cours à l'académie ! Ma matière vous poserait-elle problème ? Je sais que de nombreux élèves ne se sentent pas de taille avec moi comme professeur mais aux vues des sms que vous avez pu m'envoyer, j'aurais cru que vous ne seriez pas de ceux-là. Mais j'ai sans doute du faire une erreur de jugement... »

Des piques, encore et toujours... Il voulait la faire entrer dans son jeu, la pousser à faire une erreur parce qu'une chose était sûre : il l'attendait au tournant avec impatience !


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Elune Crowley
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 17 Fév - 16:50






« There is no pain you are receding »

You are only coming through in waves.
Your lips move but I can't hear what you're saying.

Il arrivait calmement, le sourire aux lèvres, comme si rien ne s’était passé, alors qu’une haine se déchainait dans le corps de la petite Elune qui faisait semblant de ne rien ressentir à la vue du professeur. Son coeur battait pourtant, et elle était prête pour une deuxième manche. Prête à relancer ce jeu malsain dans lequel ils s’étaient lancés et auquel elle avait lamentablement échoué. Elle était en un sens parvenue à ses fins, car le désir qu’elle avait ressenti pour Grimm l’avait consumée de parts et d’autres et ils avaient fini par s’abandonner l’un à l’autre. Avant toute cette histoire où il la dénonça, elle avait passé du bon temps, elle avait aimé se sentir si proche de lui, toucher son corps, se délecter de tous ses faits et gestes. Mais aujourd’hui, tout était différent. Elle ne ressentait plus aucun désir sexuel, plus aucun désir du tout. Il la repoussait tant elle avait été dégoûtée de s’être fait manipulée de la sorte.

Arrivé à sa hauteur, Grimm commença à parler, mais tous ses mots se traduisaient par des « gnagnagna » dans le cerveau de la jeune femme. Elle le cachait avec des petits sourires, comme si elle s’intéressait au monologue qu’il lui faisait, mais s’empêchait intérieurement de faire trop attention à ce qu’il disait. Parce que, au fond, c’est comme ça qu’elle avait craqué la première fois. Tout avait commencé avec ses paroles tendancieuses et son regard lubrique. Mais son petit commentaire sur le fait qu’il pouvait enfin mettre un nom sur son visage la vexa plus que cela n’aurait dû et elle parla sans même s’en rendre compte.

« Ah oui, vraiment ? Je pense plutôt que vous n’avez pas tant de conquêtes que ça, alors ça me semble évident que votre meilleur après-midi était celui passé avec moi. Rien que pour votre petit plaisir de m’avoir manipulée comme bon vous semblait. Oh, mais c’est oublié, bien sûr. »

Nouveau petit sourire, après les petites piques qu’elle venait de lui lancer. Il lui ordonna de porter le sac qu’il avait posé au sol et elle s’exécuta. Elle n’avait pas le choix. Et rien que le fait de se baisser devant lui pour attraper le sac à dos lui donnait une impression de soumission qu’elle n’appréciait guère. En plus, il était vraiment lourd.

« Putain mais vous avez mis un cadavre là-dedans, ou quoi ? »

Elle avait l’impression de soulever dix kilos, elle qui n’était pas bien musclée et plutôt fine, mais sûrement que pour lui, ce n’était qu’un petit poids de rien du tout. Il avait le pouvoir, pour le moment. Et ça l’agaçait réellement. Elle n’était pas venue ici pour se faire marcher dessus une seconde fois.

Ils avancèrent dans les bois lorsqu’il commença à parler de tous les cours de survie qu’elle avait manqués. Elle haussa les épaules et lui sourit à nouveau. Ça commençait à lui crisper la mâchoire.

« J’ai manqué vos cours parce qu’autrement, j’aurais eu trop envie de vous sauter dessus en vous voyant, je voulais juste éviter d’attiser un peu plus la curiosité des autres élèves. Faut pas croire que c’était de la honte, ou un truc comme ça. Désolée. »

Elle parlait très ironiquement, mais tentait de le dissimuler au mieux, ce qui n’était du moins pas une réussite. Certainement qu’il le savait déjà, mais qu’il allait jouer lui aussi. Ou peut-être qu’il allait se mettre à lui hurler dessus parce qu’elle manquait tous ses cours. Elle se faisait trop de suppositions. Et elle commençait presque à avoir chaud, malgré l’hiver encore présent, tant ce sac était lourd. Ou alors, il n’était pas si lourd, mais toute la psychologie qu’elle faisait tourner autour lui faisait croire qu’il pesait des tonnes. Dans tous les cas, elle avait hâte d’être arrivée là où il voulait aller. Maudite forêt interdite. Maudit Grimm.





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Oliver C. Grimm
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 17 Fév - 19:56


There is no pain you are receding


Il y avait une tension immense entre eux, c'était indéniable ! Mais cette tension était bien différente qui avait pu régner entre eux lors de leur première rencontre : aujourd'hui, il n'y avait réellement plus rien de sexuel entre eux. Non pas que le trentenaire ne trouvait plus la belle attirante, bien au contraire, mais il était conscient qu'elle n'était pas l'une de ses plus grandes admiratrices et de son côté, il avait déjà eu ce qu'il voulait et n'en souhaitait pas vraiment d'avantage. Non à présent, c'était une haine palpable de la part de l'élève qui allait être le moteur de leur relation dysfonctionnelle, le point névralgique de tout ce qui se passerait entre eux pour le mois à venir et bien plus encore. Elle l'avait dit elle même dans leur échange par sms : il allait y avoir un deuxième round entre eux. Pour sa part, il attendait de voir ça avec impatience... La voir s'être abaissée pour ramasser le sac qu'il avait porté était déjà un point en sa faveur mais il était conscient que cela ne suffirait pas pour asseoir sa domination sur leur relation et qu'il allait devoir redoubler d'effort et surtout de vigilance pour garder son avantage. Surtout qu'apparemment, Elune semblait parée à passer à l'attaque.

Ce ne fut que des petites piques pour commencer, quelques remarques désobligeantes et qui devaient avoir pour effet de le vexer. Si l'attaquer sur la fréquence de ses relations sexuelles était assez indiscret et peu délicat, ce fut la réflexion sur le fait qu'elle ait séché ses cours qui l'amusa le plus. Qu'attendait-elle de lui à cet instant ? Qu'il se sente outré de ne pas être respecté en tant que professeur ? Elle n'était pas la première à ne pas venir à ses cours et il ne s'en vexait nullement ! Même, il avait lui-même un certain mépris du professorat et s'il aimait son métier, il pouvait parfaitement comprendre la réaction de certains élèves récalcitrants à toute forme d'enseignement. Aussi, il se contenta de ponctuer le dialogue d'une réponse simple et d'un haussement des épaules :

« Cela ressemblait assez à de la honte à mes yeux, mais si vous le dites... Quoi qu'il en soit, si vous aviez daigné résister à vos pulsions à mon égard pour participer à ma précédente leçon, vous auriez su ce qui nous emmène ici... »


Ils marchèrent pendant une bonne demi-heure, s'enfonçant dans des tréfonds de la forêt interdite. L'ambiance avait viré au lugubre, les arbres étant bien plus hauts et masquant le ciel, les racines noueuses rendant les lieux plus inhospitaliers. Le bruit des pokémons résonnaient autour d'eux mais il n'était pas facile de les distinguer. La marche s'était faite en silence malgré quelques piques lancées entre eux pour... s'échauffer disons ! Si lui ne semblait aucunement épuisé par cette ballade, notamment parce qu'il en avait l'habitude et aussi parce qu'il ne portait pas un sac d'une quinzaine de kilos sur le dos, il espérait que ce ne soit pas le cas d'Elune. Ils arrivèrent finalement dans une clairière au sol terreux, peu accueillante et d'un certain côté, glauque !

« Nous y sommes ! Tu peux poser le sac par terre si tu veux... De toute manière, il n'est rempli que de bûches inutiles... Je ne me souviens même plus pourquoi je l'ai pris avec nous ! »


C'était méchant, gratuit mais tellement amusant ! Comme il l'avait pensé un peu plus tôt, il était prêt à récolter chaque petite victoire qu'il le pouvait car c'était le meilleur moyen de briser l'esprit de quelqu'un. Il avait déjà frappé un grand coup deux semaines auparavant et à présent, il fallait épuiser son adversaire petit à petit. C'était comme un combat à l'épée : blesser violemment dans un premier temps puis épuiser la cible qui s'attendrait à un coup de grâce. La mise à mort viendrait plus tard... Il voulait juste la titiller un peu pour le moment. De son manteau, il tira trois fioles et un couteau de chasseur qui constitueraient les seuls outils utiles pour aujourd'hui :

« Donc ! Comme je le disais, nous sommes ici parce que j'ai besoin de certaines ''ressources'' dont dispose la forêt interdite pour faire mon cours... Sur les poisons ! En tant qu'assistante, ton rôle sera de me ramener sans les capturer un Aspicot, un Mimigal et un Nidoran mâle ! J'ai besoin de leurs venins. J'ai des antidotes au cas où tu te ferais piquer ou mordre mais malheureusement, j'ai du oublier les gants à l'académie... Tu vas devoir me les ramener à mains nues ! Je vous attends ici, j'ai quelque chose à vérifier avant que l'on parte... »

Il eut un petit sourire sadique alors qu'il s'asseyait sur une racine noueuse un peu au loin, lui faisant signe qu'il l'attendrait ici :

« Faites attention mademoiselle Crowley, ici... Personne ne vous entendra crier ! A part moi bien sûr ! »




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Elune Crowley
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 17 Fév - 22:30






« There is no pain you are receding »

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Your lips move but I can't hear what you're saying.

Ils marchèrent pendant longtemps, beaucoup trop longtemps pour Elune qui hésitait à ôter son manteau tant elle commençait à avoir chaud. La marche, ce n’était déjà pas son truc. Mais la marche avec un sac à dos de dix tonnes, ça l’était encore moins. Ils arrivèrent enfin dans une clairière pas très accueillante. La forêt était déjà assez glauque à traverser, surtout avec Grimm à côté, mais cette clairière paraissait encore pire. Terreuse, sombre malgré tout, il devait y avoir eu plein de choses bizarres par ici. L’enseignant lui laissa la possibilité de poser le sac, et elle s’exécuta sans crier gare. Jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il l’avait encore une fois bernée avec un sac rempli de bûches inutiles... Sa rage monta d’un cran, mais elle lui sourit. Mais elle serrait tellement les dents qu’elles étaient prêtes à se casser une à une.

Un instant plus tard, il sortit trois fioles et un couteau de son manteau - est-ce qu’il avait un permis pour ça ? - avant de demander à Elune une requête qui lui glaça le sang. Aller chercher un Aspicot, un Mimigal et un Nidoran mâle sans les capturer, à mains nues. Il alla s’assoir un peu plus loin et la laissa là, toute seule, comme une débile, à devoir aller chercher les pokémons dont elle avait le plus peur au monde. Elle était tellement paralysée que même ses yeux ne bougeaient plus. Elle finit par déglutir et regarda Grimm droit dans les yeux, aussi loin qu’il fut installé sur sa racine noueuse.

« Vous vous foutez de moi ? Je peux pas aller chercher ces bestioles ! »

Elle en tremblait presque, le fourbe avait réussi à la déstabiliser rien qu’en prononçant « Mimigal ». Elle allait être carrément incapable d’accomplir cette mission. Ces pokémons, en particuliers ceux-ci, elle ne pouvait même pas les regarder du coin de l’oeil. Elle en avait une peur bleue et fuyait dès qu’elle en apercevait, même de loin. Alors s’aventurer seule dans cette forêt glauque et ramener ces trucs à la main, ce n’était pas possible. Elle avança jusqu’à retrouver le professeur. Elle n’allait en tout cas pas faire cette mission là !

« Donnez-moi autre chose à faire ! Je n’irai jamais, jamais, jamais chercher ces machins. Ils me foutent les boules ! »

Elle ne pouvait retenir son stresse et évacuait en parlant. De nature calme, elle n’était pas du genre à s’exciter ainsi, mais alors quand on visait pile le bon sujet... Avec ses yeux écarquillés et les gestes trop rapides qu’elle faisait avec les mains pour lui faire comprendre par A + B qu’elle n’était pas capable d’effectuer cette mission, elle ressemblait à une gamine ahurie. Elle finit son petit discours et se calma.

« Donc voilà, je ne peux physiquement pas aller vous chercher ces pokémons. Allez-y vous-même, ou trouvez-moi une autre activité. Je peux tenir vos fioles et votre couteau, si vous le désirez. »

La fin de sa phrase était dite avec une petite voix suave et pleine de bonne volonté. Elle accompagnait le tout d’un sourire charmeur pour qu’il lui laisse au moins la possibilité de faire autre chose. Elle détestait cette situation. Il avait le contrôle total, elle ne pouvait rien faire. Elle n’avait, pour le moment, aucun moyen de le faire flancher. Il était dans son milieu, avec ses outils, et elle n’avait rien qui pourrait être utile contre lui, à part une gueule d’ange et un corps à en faire tomber plus d’un. Mais ce n’était peut-être pas le moment.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mer 18 Fév - 4:40


There is no pain you are receding


L'ordre de mission ne semblait pas du tout au goût d'Elune, au plus grand plaisir de son tuteur. Ainsi donc, la demoiselle craignait les petites bêtes grouillantes à six pattes, les insectes poilus et insaisissables. Voilà qui allait bien arranger le professeur dans son entreprise de lui faire passer une très mauvaise soirée. Il avait déjà joué la carte de la séduction et s'amusait régulièrement avec celle de la provocation, voire de l'exaspération. Mais agiter sous le nez de la demoiselle le facteur peur pouvait très bien servir ses intérêts, surtout qu'il avait le pouvoir de l'obliger à faire certaines choses pour lui. Et puis c'était là l'occasion de lui imposer sa volonté de manière officielle ! Leur sortie ayant été autorisée par la direction, il ne pouvait pas se permettre de faire n'importe quoi non plus... Posant ses coudes sur ses genoux et joignant les mains, il la regarda en plissant les yeux, un sourire aux lèvres.

« Mademoiselle Crowley, dois-je vous rappeler que vous n'êtes pas ici pour une simple ballade forestière ? Je n'ai pas souvenir que les punitions attribuées par la direction de l'académie soient négociables : vous êtes là pour m'assister et c'est la seule façon que vous aurez de le faire. Je ne suis pas sûr qu'ajouter ''insubordination'' à votre dossier scolaire soit une bonne idée vu votre situation déjà... Précaire... »


Il sourit de plus belle en la voyant s'approcher et argumenter pour qu'il lui donne autre chose à faire. Il pouvait presque discerner les tremblements de son corps, l'angoisse s'emparer d'elle et sa voix tressaillir et s'emballer à mesure qu'elle évoquait les raisons de son dégout. Elle n'avait plus rien de la prédatrice qu'il avait affronté, n'était plus du tout intimidante et il aurait presque rigolé de bon cœur s'il ne se délectait déjà pas de la voir lutter contre les propos de l'enseignant. Elle finit par arriver presque à sa hauteur, retrouvant un calme relatif avant de conclure d'un petit sourire séducteur. Elle pensait encore que ça allait marcher ? Il aurait pu retomber sous son charme si seulement il était sûr qu'elle n'en profiterait pas pour lui planter son couteau dans le dos mais savait pertinemment qu'elle n'attendait que ça. Aussi, il se pencha un peu en avant pour approcher son visage du sien, souriant en secouant doucement la tête :

« Quelle que soit la tâche, il semble que vous ne savez que me décevoir... Il semble que finalement, vous n'êtes encore pas prête à m'affronter... Nous retournerons à l'académie seulement une fois le venin en notre possession mais vu à quel point vous semblez terrifiée, je vais vous accompagner ! Ça vous évitera de devoir crier mon nom une nouvelle fois... Même si ce ne serait pas pour les mêmes raisons... »

Oliver mit pied à terre, se retrouvant vraiment nez à nez face à la jeune fille. Une fois de plus, il lui imposait sa présence écrasante et son regard plein de jugement, l’œil émeraude analysant la demoiselle avec soin alors qu'il souriait. Il passa l'index le long du menton d'Elune, approchant son visage de son oreille pour lui susurrer :

« De toute manière, j'ai déjà testé la seule autre utilité que vous pourriez avoir pour moi et nous savons tous les deux que cela n'arrivera plus de sitôt... »

Il esquissa un petit rire avant de passer à côté d'elle, la dépassant pour aller doucement s'enfoncer encore plus profondément dans les bois. Il leva la tête avant d'ajouter :

« Nous ferions mieux de nous dépêcher d'ailleurs : une tempête approche... »

Et ils ne voulaient vraiment pas se retrouver tous les deux dans la forêt interdite une fois qu'elle arriverait...

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Elune Crowley
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mer 18 Fév - 20:32






« There is no pain you are receding »

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Il avait l’air d’apprécier le stress d’Elune. Il souriait, sadiquement, sûrement rien qu’au fait de penser qu’il était supérieur, qu’il la dominait et qu’il pouvait faire n’importe quoi car la Wèngyard devait bien se tenir. Elle détestait ça. Elle aurait voulu remonter le temps et ne jamais essayer de s’introduire dans son dortoir. Tous ces efforts n’en valaient pas la peine, pas après ce qu’il lui avait fait. Comme il avait pu tout gâcher.

Les sourires de la jeune femme ne marchaient pas, elle se serait sûrement mise à moitié nue que ça n’aurait pas marché non plus. Il ne voulait plus de ça, il voulait juste jouer avec elle, lui montrer qu’il était encore plus présent et plus fourbe qu’il ne l’était il y a deux semaines et qu’il n’allait lui non plus pas abandonner de si tôt le fait d’humilier Crowley. Les sourires, c’était donc inutile. Alors elle prit la tête qu’elle aurait pris depuis le début si elle n’avait pas essayé de le feinter, c’est-à-dire une expression blasée, lasse, mais légèrement en colère.

Et ses mots l’agacèrent encore plus. Comme quoi elle n’était pas prête à l’affronter, qu’il allait l’accompagner vu qu’elle était trop froussarde. Et que comme ça, elle n’allait pas crier son nom, « une nouvelle fois », dit-il. Elle lui lança un regard noir.

« Je ne comprends pas pourquoi je ne vous ai pas encore dénoncé, vous. Dommage que je ne sois plus mineure, ça aurait été beaucoup plus drôle. »

Il la toucha et lui murmura à l’oreille des mots qu’elle approuva. Effectivement, ça n’arrivera plus de sitôt. En son fond intérieur, Elune voulait le provoquer, le titiller, mais ce n’était ni l’heure ni l’endroit pour le faire.

« Qu’est-ce qui vous fait dire que je n’ai pas encore une arme secrète pour vous séduire ? »

Sourire narquois. Puis il annonça une tempête. Ils devaient se dépêcher, parce que rester dans cette forêt glauque c’était une chose, mais s’il commençait à pleuvoir et qu’ils devaient rentrés trempés, non merci. Elle n’aimait pas cet endroit, elle n’aimait pas se trouver là et n’aimait pas être obligée d’obéir à Grimm. Mais elle se mit à marcher à ses côtés, à la recherche d’un de ces pokémons de malheur.

« Dites. On va rentrer à quelle heure ? Parce que je ne veux pas passer la nuit ici. Il fait déjà nuit, c’est déjà assez flippant ici, alors... »

Bien sûr, elle avait peu d’espoirs qu’ils ne rentrent avant une heure totalement farfelue. S’il pouvait la mener à bout, il le ferait. Et elle allait tenir. Quoi qu’il lui fasse porter ou quoi qu’il lui demande. Même le venin de ces pokémons, sauf qu’elle cherchera un autre moyen... La capture, peut-être. Le meilleur moyen de ne pas devoir les tenir dans les mains. Elle allait peut-être gaspiller les pokéballs hors de prix pour des machins qu’elle allait relâcher aussitôt. Le gachis. Elle s’intéressa un peu à Oliver.

« Vous auriez pu trouver quelque chose d’un peu plus... Passionnant que ça. Non ? »

Elle n’avait pas envie de capturer un Mimigal. Et elle n’avait pas envie de les approcher. Elle préférerait rentrer et s’installer dans son dortoir. Et devoir retourner l’aider un autre jour... La poisse. Et elle voulait le provoquer un peu, aussi. Si ses journées hors cours consistaient à choper du venin de Chenipan, ce n’était pas la vie qu’Elune aurait imaginé d’un professeur de survie. Un peu facile pour se prétendre être un véritable survivor.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Jeu 19 Fév - 1:09


There is no pain you are receding

« … Je pensais déjà avoir fait le tour de vos ''armes secrètes'' ! Quant à me dénoncer mademoiselle Crowley, disons qu'avant l'épisode des menottes vous paraissiez parfaitement consentante... »


Il avait ponctué sa phrase par un petit rire alors qu'il progressait entre les racines, enjambant ces dernières alors que son regard ne cessait de se mouvoir dans les alentours à la recherche des pokémons de sa convoitise. L'obscurité se faisait de plus en plus présente et la nuit commençait à tomber. Bientôt, il serait plongés dans le noir le plus total. Cela lui rappelait le bon vieux temps où il parcourait plus souvent les forêts dangereuses que les couloirs d'une école et où ses nuits se résumaient à trouver une grotte et non un lit douillet. Aussi étrange que cela pouvait paraître, ça lui manquait, cette vie de bohème où l'on avait pas besoin de penser aux cours de la semaine à venir où aux copies à corriger. Certes, être enseignant à Primepoc avait ses avantages et il s'y amusait bien malgré tout mais au fond de lui, il savait qu'un jour il reprendrait la route... Dans quelques années peut-être, quand l'enseignement commencerait à l'ennuyer. Il pensait en silence quand Elune le tira de ses songes, apparemment exaspérée par la situation : si l'idée de passer la nuit là séduisait le trentenaire, ce n'était pas le cas de son élève qui n'espérait que de retrouver son dortoir du cinquième étage, avec ses collègues et son oreiller moelleux. Dommage pour elle, ce n'était pas vraiment ce que l'homme avait en tête :

« Qui a dit que nous allions rentrer ce soir... »

Il lui fit un petit sourire avant de s'arrêter de nouveau quelques minutes plus tard. Sans en dire plus, il inspecta un arbre au tronc et aux racines plus grandes que les autres alors que les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber du ciel devenu orageux. Il sortit son couteau de chasse et entreprit de découper quelques branches avec, en ramassant d'autres tombées sur le sol. Il sortit de sa poche quelques cordes qu'il avait emmené avec lui, commençant à relier les bouts de bois entre eux :

« Je dois bien vous accorder quelque chose mademoiselle Crowley : la vie de professeur de survie n'est pas des plus passionnantes... C'est pourquoi lorsque que je pars comme aujourd'hui en pleine nature, je m'organise toujours un petit... Retour à la nature ! Je n'avais pas prévu que la tempête nous surprendrait et nous forcerait à dormir ici cependant... Je vais dresser le camp, vous feriez mieux de trouver de quoi manger pour ce soir, la forêt regorge de baies et je suis sûr que l'académie fournit de bons cours en survie pour savoir lesquelles sont comestibles ou non ! »

Il afficha un petit sourire sarcastique et commença a établir le camp alors que la pluie s'intensifiait. Ils allaient certainement avoir droit à une longue averse pour le reste de la nuit. Heureusement, l'homme avait les compétences nécessaires pour construire un abri digne de ce nom. Il prépara de quoi faire un feu, installa le toit improvisé suffisamment haut pour qu'ils puissent au moins s'asseoir en dessous et et alluma une flamme réconfortante alors que le tonnerre grondait et que le déluge s'abattait enfin sur Idryss. Il attendait le retour d'Elune en taillant de l'écorce de bois pour finalement la voir revenir, trempée. Elle allait certainement encore plus le détester dans les minutes à venir... Après tout, l'abri ne laissait pas beaucoup de place pour une quelconque intimité et ils allaient devoir se serrer s'ils comptaient dormir ce soir...

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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Dim 22 Fév - 0:40






« There is no pain you are receding »

You are only coming through in waves.
Your lips move but I can't hear what you're saying.

Il avait trop raison, l’enfoiré. Elle avait été parfaitement consentante et il ne l’avait pas dénoncée pour agression sexuelle, alors elle n’avait aucun intérêt à aller le dénoncer lui, à part jouer à celui qui criera le plus fort, à part à pleurer devant Miaouss alors qu’elle savait pertinemment qu’elle ne serait pas entendue. Il avait le dessus, encore une fois, et Elune se tut. Elle enjambait tous les obstacles forestiers qui s’offraient à elle avec plus ou moins de difficulté et maudissait le professeur de l’avoir emmenée dans un endroit pareil. Elle grogna des mots incompréhensibles, insultant vaguement Grimm, trop doucement pour qu’il puisse entendre ses doux murmures.

Elle recula lorsqu’il sortit son couteau de chasse. On ne sait jamais. Puis des cordes. Elle gloussa, sans pouvoir s’en empêcher. Même dehors, il avait ses outils. Et dans l’esprit d’Elune, c’était certain que ces choses-là, il ne les utilisait pas que pour s’occuper tout seul en forêt. Il en avait d’autres utilités, sans aucun doute. Un petit regard au professeur, lorsque ce dernier lui annonça qu’ils allaient passer la nuit ici, dans un abri qu’il allait leur concocter, et qu’elle devait aller chercher à manger s’ils ne voulaient pas mourir ici. En gros.

« Back to the trees, ouais… Ne vous étonnez pas si je ramène quelques baies empoisonnées et que je vous les offre avec un grand sourire. On sait jamais, peut-être que vous aurez vous-même oublié vos leçons. »

En réalité, elle n’avait aucune idée de ce qui différenciait une baie comestible ou une qui ne l’était pas.

« Si je me perds, je crie. »

Elle s’en alla chercher des baies. Au moins, c’était facile à trouver. Il y en avait un peu partout, de toutes les couleurs, pour tous les pokémons, pour toutes les recettes possibles et inimaginables… De là à savoir lesquelles elle devait prendre… De plus, la pluie commençait à tomber en trombe et elle se maudissait de n’avoir rien prévu pour. Elle fut vite complètement trempée, grelottant de froid, continuant à chercher ces maudites baies pour ne pas avoir l’estomac complètement vide. Elle croisa quelques pokémons sauvages, surtout ceux dont elle avait peur, et finalement rentra vers le campement improvisé avec une dizaine de baies dans les mains. Espérons qu’elles étaient toutes comestibles.

Lorsqu’elle croisa le regard de Grimm, elle le fusilla. Il avait préparé un camp, oui, il n’y avait pas à dire. Un feu réconfortant, c’est vrai, et elle était ravie de pouvoir avoir un peu de chaleur… Mais l’abri qu’il avait construit était minuscule. Tout juste grand pour les laisser entrer tous les deux. Ils allaient dormir collés-serrés ce soir. Un mélange de dégoût et d’impatience coulait dans le sang de la Wèngyard. Elle l’avait désiré et elle ne le trouvait toujours pas complètement repoussant, mais elle allait se retenir, parce qu’elle voulait se venger. Et peut-être qu’elle allait pouvoir profiter de cette belle occasion qui s’offrait à elle.

« Je vois que vous souhaitez encore que je me colle à vous… »

Elle s’approcha et s’abrita. Leur corps se touchait et cette proximité rassurait autant qu’elle effrayait la jeune femme. Des frissons de froid la parcoururent des pieds à la tête et elle mit son capuchon trempé pour tenter de retrouver un peu de chaleur. En vain, bien sûr. Ses cheveux dégoulinaient et sa frange plate et collée à son visage n’arrangeait pas son allure générale. Elle maudissait Grimm.

« J’ai rapporté ces baies… J’ai fait ce que j’ai pu pour les fourrer dans mes poches. Je suis partie sans le sac. »

Elles étaient heureusement encore intactes et elle avait ramassé toutes celles qu’elle avait trouvé, qu’elles soient rouges avec des points blancs ou bleues avec des rayures jaunes. N’importe quoi. Ce qui lui passait sous la main.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Dim 22 Fév - 5:33


There is no pain you are receding

Durant les longues minutes qui suivirent le départ d'Elune, il n'y eut d'autres bruits que celui de l'averse violente qui s'abattait sur la forêt. Oliver ne sut d'ailleurs pas si ne pas entendre la demoiselle crier était une bonne ou une mauvaise chose. Certes, elle l'avait prévenu que si il y avait le moindre problème elle hurlerait pour qu'il accoure mais il aurait volontiers parié qu'elle l'aurait fait depuis un bon moment maintenant, par simple envie de l'embêter ou parce qu'elle aurait rencontré un pokémon qui l'aurait effrayé. Le fait que ça ne soit pas le cas ne présageait à ses yeux rien de bon. Il resta pourtant tranquillement sous son abri, les jambes croisées en attisant le feu et en récoltant les quelques champignons comestibles qui avaient poussé entre les racines de l'arbre qui leur servait de protection précaire. La charpente constituée par les racines était suffisante pour la nuit, le toi empêchait parfaitement l'eau de tomber sur leur tête et il avait récupéré assez de brindilles pour alimenter son feu pour ce soir. Tout ce qui manquait était de quoi faire un repas digne de ce nom et la présence féminine de sa plus séduisante ennemie !

Cette dernière finit par surgir d'entre les gouttes, trempée et apparemment mécontente d'avoir eu à accomplir une tâche aussi dégradante, à moins que le regard foudroyant de la belle n'était que la preuve du mépris qu'elle avait pour lui. Ils étaient passé par tant d'étapes ensemble en si peu de temps qu'il n'aurait su dire... Il l'aurait presque trouvé irrésistible ainsi, vulnérable et les habits moulant ses formes voluptueuses dont il s'était tant délecté par le passé, sa chevelure collant à sa peau et l'atmosphère de fin du monde autour d'eux. Mais il ne se faisait pas d'idées et savait très bien qu'une seule pensée de trop pouvait lui être fatale, qu'elle pourrait très bien profiter d'un instant d'inattention pour se jouer de lui comme il s'était joué d'elle deux semaines auparavant. De plus, elle semblait plus que désenchantée à l'idée qu'ils doivent dormir collés ce soir, ce à quoi il répondit avec un sourire :

« Qui a dit que c'était ici que vous alliez dormir ? »

C'était dit sous le ton de la plaisanterie mais le sourire d'Oliver sut brouiller les pistes : il était difficile de savoir quand est-ce qu'il était sérieux ou pas ! Malgré tout, il la laissa venir s'abriter à ses cotés, se collant légèrement pour profiter de la chaleur réconfortante d'un bon feu en grelottant de froid. Ses habits étaient imbibés d'eau et il semblait impossible qu'elle puisse se réchauffer une seule seconde de cette manière. Malgré tout, elle continuait d'espérer en lui donnant par la même occasion les quelques baies qu'elle avait ramassé : maigre récolte pour deux personnes, c'était tout de même suffisant pour ne pas craindre la famine pour la nuit. Elle avait étonnamment eu suffisamment de chance pour ne prendre qu'une seule baie toxique, le reste de la cueillette étant comestible. Ajoutées aux champignons qu'il avait trouvé, le professeur allait être capable de faire de quoi combler le vide de leurs estomacs pour ce soir. Alors qu'il embrochait les aliments sur le bâton qu'il avait taillé, il souffla :

« Déshabillez-vous... »

De simple mots qui raisonnaient comme un ordre à l'égard de la jeune femme, rappelant bien évidemment des souvenirs aux deux protagonistes à l'histoire intimement liée. Son ton avait été sec, dénué de toute sensualité, en totale opposition avec celui de cette douce journée à l'académie... Au même moment, lui-même déboutonnait les boutons de sa veste et de son col de chemise machinalement, comme s'il lui promettait ce que tous deux ne semblaient plus vouloir ou du moins, craignaient ! Car il était clair que le désir même consumé était une braise qui aurait pu être rallumée ou définitivement soufflée en un instant et que s'ils le décidaient, tout pouvait repartir comme finir en mare de sang. Lorsqu'il la regarda de nouveau, eut une petite mimique amusée :

« Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas vous sauter dessus comme un malpropre en plein milieu de la forêt... Vos vêtements sont justes trop mouillés que vous espériez les sécher tout en les portant et ma veste a été relativement épargnée par la pluie car je suis resté près du feu plus longtemps que vous... Enfilez-là pour qu'elle vous tienne chaud et laissez le reste de vos vêtements sécher tranquillement, je n'ai aucune envie que la direction apprenne que j'ai laissé une élève sous ma responsabilité mourir de froid... »


Il aurait pu passer pour quelqu'un d'attentionné voir de galant, c'était peut-être le cas même, comme un relent de civisme de sa part... Mais il justifia ça comme une simple directive liée à la survie de l'étudiante et lorsqu'on avait appris à le connaître, on pouvait se douter qu'il n'éprouvait aucun désir de paraître courtois... Il lui tendit son manteau pour se retrouver en chemise noire légèrement mouillée et collante sur lui, toutefois moins humide que les vêtements d'Elune et donc encore portables. Il prit le bâton et se mit à faire cuire ce qu'il y avait dessus sur leur feu de camp pour préparer le repas :

« Je parie que ce n'était pas comme ça que vous voyiez votre punition mademoiselle Crowley... Vous espériez peut-être un tête-à-tête moins sauvage ? »
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Dim 22 Fév - 23:08






« There is no pain you are receding »

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Les traits de son visage et le sourire qu’il lui laissait voir ne pouvaient en aucun cas faire comprendre à la jeune femme s’il était sérieux ou non lorsqu’il lui demanda si elle croyait vraiment dormir ici. Mais peu importe, elle s’abrita et prit soin d’éviter sa remarque qui la fit frissonner.

Il lui ordonna de se déshabiller. Elune se figea, tourna la tête pour planter son regard dans celui du professeur avec une grosse interrogation qui pouvait clairement se lire dans ses yeux. Il était sérieux ? Elle allait répliquer lorsqu’elle le vit déboutonner sa veste et se justifier auprès d’elle en lui affirmant qu’il faisait cela pour ne pas la laisser mourir de froid. Il n’avait pas tort et il l’avait déjà vue nue… vulnérable comme elle l’était, elle ne tenta pas de résister. Elle ôta son manteau trempé puis le pullover qu’elle portait en-dessous pour se retrouver l’espace d’une minute en soutien-gorge, collée à son professeur de survie, tremblotante et en position bien inférieure à Grimm. Elle prit la veste qu’il lui tendait et l’enfila en la serrant contre son corps froid. Des petits picotements agréables lui parcoururent l’échine lorsqu’elle se blottit dans son vêtement. Elle ne pouvait le nier, rien que son odeur, imprégnée dans sa veste, lui donnait un peu de chaleur, de réconfort, un souvenir agréable malgré tout. Elle s’y refusa d’y croire et rejeta les envies que son corps lui  donnait, en lui murmurant à l’oreille qu’elle avait aimé ça, il y a deux semaines.

« Merci. »

Elle se fichait bien qu’il ait pu la voir à moitié nue l’espace d’un instant. Peut-être même que ce spectacle lui avait ouvert l’appétit, et cette idée lui plaisait autant qu’elle la dégoutait. Elle frissonna à nouveau à ses pensées tordues et hors contexte. Elle évitait son regard autant que possible. Et elle évitait de le regarder, lui, maintenant qu’il avait ôté sa veste, parce que sa chemise noire et humide lui collait légèrement à la peau et cela éveillait chez la jeune femme des désirs qu’elle ne voulait pas ressentir. Elle eut du mal à avaler sa salive, consciente qu’elle était là pour se venger et non pas pour succomber une fois encore à la tentation du fruit défendu. Surtout si Grimm se jouait d’elle encore une fois. Et puis, trop d’événements s’étaient déroulés depuis ce jour-là pour qu’elle puisse se laisser aller comme elle l’aurait peut-être fait dans une autre situation. Elle chassa toutes ces pensées et écouta Grimm lui poser une question.

« Vous m’auriez déçue si vous aviez préparé quelque chose de moins sauvage. Je savais à quoi je m’attaquais en venant à vous. J’ai appris, j’assume, et je suis prête à braver vos épreuves et vos préparations au cours de survie… S’il s’agit vraiment de ça. »

Parce qu’au fond, elle se demandait bien si tout ce qu’il avait préparé servirait réellement aux cours qu’il donnait. Ou s’il avait préparé cette punition uniquement pour Elune, parce qu’elle détestait les Mimigal, parce qu’elle ne voulait pas rester avec lui, et qu’il en profitait. Elle serra la veste de l’enseignant contre elle et focalisa son regard sur le feu qui crépitait. Grimm avait préparé des sortes de brochettes qu’il faisait cuire au-dessus du feu et qui fit gargouiller le ventre vide de la Wèngyard. Si elle avait bien compris, et vu comment les événements se déroulaient, elle allait vraiment devoir passer la nuit ici et Arceus sait ce qui allait se passer.

« Vous n’avez pas pris de couverture ? Ça veut dire que vous allez dormir en chemise ? Parce que là, c’est vous qui allez mourir de froid… »

Pas qu’elle s’inquiétait pour lui, non. Ou peut-être un peu, parce qu’elle n’était pas méchante au fond, et que malgré leur relation ambiguë il lui avait donné sa veste pour se réchauffer et non pas une partie de jambes en l’air. Il était là, en chemise mouillée, et un feu en guise de chaleur. Elle se prit d’un sentiment d’empathie qu’elle refoula aussitôt. Ce connard l’avait bien menée en bateau, ce n’était pas le moment de jouer les jeunes femmes attendries.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Lun 23 Fév - 1:41


There is no pain you are receding


Un simple merci suffit à légèrement perturber Oliver, ce dernier fixant la demoiselle avec un léger sourire en coin. Depuis quand n'avait-il plus été remercié pour quoi que ce soit qu'il ait fait ? Sa mémoire elle-même ne lui suffisait pas pour trouver une réponse à cette question pour le moins saugrenue... Les gens qu'il fréquentaient à l'académie n'étaient pas de ceux ayant la moindre raison d'être reconnaissant envers le professeur et en dehors du personnel et des élèves, le trentenaire n'avait pas vraiment de contacts cordiaux avec qui que ce soit. De plus, la chose était encore plus surprenante dans la bouche d'Elune, cette femme qui le méprisait autant semblait faire preuve de gratitude pour ce qu'il avait fait pour elle, comme si le simple fait de lui donner son manteau avait servi à enterrer la hache de guerre entre eux... Était-ce un moyen qu'elle mettait en œuvre pour le déstabiliser et lui faire baisser sa garde ? Paraître vulnérable et redevable, voilà une bonne technique pour attirer Oliver dans ses filets, lui qui hésitait déjà à tomber pour elle, devant ses formes irrésistibles et son regard si unique. La nudité partielle de la jeune femme était d'ailleurs un avantage certain qu'elle eut à cet instant là ! Dommage pour elle comme pour lui, tous deux étaient sur leurs gardes, prêts à déjouer la fourberie de l'autre pour garder un quelconque ascendant dans leur relation! Il ne serait pas dupe et n'entrerait pas dans son petit jeu, du moins pas sans être sûr d'en sortir indemne...

Le crépitement du feu et le brouhaha incessant de la pluie au dessus de leur tête anima leur discussion alors que leur repas frugal cuisait petit à petit. Pendant un instant, on aurait pu croire que les tensions entre eux s'étaient apaisées, qu'il n'existait plus d'animosité pouvant les tirailler et les pousser à s'entre-déchirer. Ils arrivèrent même à entretenir une conversation normale durant un temps, la jeune femme avouant qu'elle aurait été déçu si la mission n'avait pas été comme à cet instant-là. S'il pouvait y voir un compliment, Oliver retint surtout qu'il n'avait pas surpris la jeune femme autant qu'il l'espérait, qu'elle semblait le connaître bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Il était clair qu'ils s'étaient immédiatement compris lors de leur première rencontre, qu'ils s'étaient dévoilés l'un à l'autre dans un échange de mots et de chair et que le lien qui existait entre-eux était réellement particulier, bien plus intime que celui d'un professeur et d'une élève, plus profond même que celui de simples amants d'un jour. C'était une alchimie unique et indescriptible, un jeu mortel et pourtant délicieux... Lorsqu'elle ponctua sa phrase d'une nuance tout à fait charmante, il ne put s'empêcher de rire intérieurement, détournant son visage de la cuisson du repas pour plonger son regard dans le sien, un sourire aux lèvres :

« Vous pensez vraiment que j'aurais pu faire tout ça dans le seul but de me retrouver seul avec vous en pleine forêt ou est-ce que c'est simplement un désir que vous avez, de vous dire que je suis prêt à inventer un prétexte pour un tête à tête avec '' 'celle qui m'aura fait passer le meilleur après-midi de la semaine'' ? »


Il devait l'avouer, Oliver n'avait pas beaucoup avancé dans la préparation de son cours aujourd'hui, de même que la présence d'Elune ici était plus une distraction qu'un réel besoin d'aide dans sa tâche. Mais aussi machiavélique puisse-t-il être, il n'avait pas prévu la situation dans laquelle ils étaient, au mieux l'avait-il vaguement prédite une fois qu'il avaient pris la route et qu'il avait vu le temps menaçant au-dessus d'eux. Il était vraiment venu pour sa collecte de poison mais la tournure que prenait les événements n'était pas pour lui déplaire... La lueur chaleureuse des flammes éclairant leur petit espace rendait l'atmosphère particulière, leur accoutrement respectif laissant entrevoir suffisamment de peau pour que chacun puisse désirer l'autre comme au premier regard... Seul leur passé commun les retenait de se rapprocher plus qu'ils ne l'étaient déjà. Le professeur perdit une fois de plus son regard dans les perles bleues de l'étudiante et elle finit par le tirer de ses songes en évoquant l'existence d'une couverture :

« Je... Non, nous n'avons pas de couverture ! Mais ma veste suffira pour vous tenir au chaud pour ce soir. Pour ma part, j'ai connu pire que cette petite pluie, je survivrais... »

La sécurité de son élève avant la sienne, c'était le deal qu'il avait accepté en devenant professeur et il l'acceptait sans rechigner. Non pas qu'il n'y ait pas de solution pour qu'ils aient tous les deux chauds cette nuit, ni qu'il n'ait pas pensé à cette dernière en voyant la belle collée près de lui... Mais le contexte faisait qu'il préférait mourir de froid cette nuit plutôt que de risquer de se réchauffer auprès d'elle et se réveiller le lendemain avec son couteau planté en plein cœur ! Pourtant, à chaque fois qu'il posait son regard sur elle, dieu sait qu'il hésitait à courir le risque ! Finalement, les brochettes qu'il préparait furent prêtes mais en les voyant, il se douta que cela ne serait pas suffisant pour eux deux. Il tendit les deux pics de bois agrémentés de leur récolte à sa compagne du soir en lui indiquant de manger :

« Je suis à peu près sûr que le directeur me passerait un savon si je vous laissais mourir de faim ce soir... Mangez pendant que c'est chaud ! Le goût n'est pas extraordinaire mais ça suffira pour que vous teniez jusqu'à demain... »

Il s'étira légèrement avant de s'allonger sur le côté, attisant le feu d'un bout de bois en la laissant manger tranquillement. Quoi qu'il aurait pu croire, il n'était pas aussi libre de se jouer d'elle qu'il l'espérait, parce qu'à présent il y avait des règles et que malgré tout, il avait plus de mal à enterrer le désir qu'il avait pour elle que ce qu'il pensait...
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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Lun 23 Fév - 2:26






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Oui, elle pensait qu’il aurait pu faire ça uniquement pour se retrouver seul avec elle en pleine forêt. Elle ne savait pas exactement de quoi il était capable, mais de ça, il l’était. Et la petite pique qu’il lui envoya la fit sourire. Elle était persuadée que cet après-midi là, pour lui, il s’agissait bien du meilleur de la semaine. Simplement parce qu’il avait pu coincer une élève trop imprudente, trop naïve et trop ensorcelée par le bonhomme qu’il était pour ne pas succomber. Est-ce qu’il abandonnait son corps dans les bras d’autres femmes tous les autres après-midi ? Est-ce qu’il se laissait dominer par ses désirs à chaque fois qu’il rencontrait une élève un tant soit peu enviable ? Elle n’en savait rien, elle n’avait pas envie de savoir, elle n’allait pas se mêler des affaires d’un enseignant malsain. Elle plongea ses yeux bleus dans celui du professeur et lui sourit.

« Je suis sûre que vous rêvez secrètement de moi tous les soirs depuis ce fameux après-midi… Alors oui, j’imagine que vous pouvez bien inventer n’importe quel prétexte. »

Sa phrase la fit rire intérieurement, parce qu’elle était là, en train de jouer avec lui, paisiblement, décontractée, comme si rien ne s’était passé, comme si elle n’éprouvait plus aucune haine à son égard. Ce qui était faux, bien sûr. Mais en cet instant précis, elle se laissa aller, la petite Elune. Elle se détendit et ne voulait plus le haïr, juste pour cette nuit, parce qu’elle n’avait de toute façon pas le choix. Et quelques instants passèrent avant qu’il ne lui dise qu’il n’avait prévu aucune couverture, et que sa veste lui suffira pour tenir chaud à la jeune femme. Elle n’insista pas, ses yeux admirant le feu qui crépitait, les flammes qui vagabondaient, écoutant son grésillement apaisant et réconfortant. Elle commençait à ne plus avoir aussi froid, mais continuait de se blottir dans la veste qui gardait l’odeur enivrante de Grimm. Autant en profiter.

Alors que les petites brochettes étaient prêtes, il les tendit à Elune en lui ordonnant de les manger. Elle les saisit sans un mot et croqua dans l’un des champignons que l’enseignant avait cueilli. Ce n’était pas mauvais, ni extraordinaire, mais ça suffisait amplement à un dîner improvisé avec les ressources de la forêt. Les cours de survie ne seraient pas aussi inutiles qu’elle le pensait... Peut-être devrait-elle s’y présenter plus souvent. Si le visage du professeur ne lui faisait pas remonter une sainte haine à chaque instant. Elle remarqua d’ailleurs qu’il s’était allongé sur le côté, avec ses pauvres vêtements mouillés, et un pincement au cœur inattendu surprit la jeune femme. Il lui avait donné sa veste, la nourriture, et il allait maintenant s’endormir dans le froid et la faim… Crowley soupira.

« Restez pas comme ça, vous feriez mal au cœur à n’importe qui. Pas moi, mais n’importe qui d’autre. »

Elle se pencha près de lui pour au moins l’obliger à se tourner et la regarder. À chaque fois qu’elle voyait son bandeau, une vague de curiosité et de désir malsain l’envahissait. Quoi qu’il ait pu lui arriver, elle aimait penser que cette perte était due à un combat acharné, une lutte pour survivre dans un milieu hostile… Et elle n’osera de toute manière jamais le lui demander. Ses grands yeux bleus pouvaient presque laisser apparaître une once de tendresse. La fatigue se présentait à elle et plus la soirée avançait, plus sa haine pour le professeur s’évaporait, pour la nuit. Car fraîche demain matin, elle ne serait certainement pas de cette humeur.

« Je crois que, malgré tout, vous m’avez donné assez. Prenez au moins un bout, au moins vous mourrez de froid et pas de faim. »

Elle lui tendit le reste de la brochette qu’elle avait commencé à manger. L’estomac de Grimm était certainement bien plus énorme que le sien, et elle avait donc moins besoin de se nourrir que lui. C’était un geste qu’elle-même ne comprenait pas, son esprit de vengeance s’était caché dans un coin, mais elle le fit tout de même.

« La prochaine fois, rappelez-vous d’amener des couvertures et quelque chose d’un peu plus nourrissant. »

Elle s’allongea à son tour, sur le dos. Sa tête était à même le sol et elle détestait ça. Par pur besoin de confort, elle aurait pu se coucher sur le torse de Grimm et feindre une fatigue telle qu’il n’aurait pu la repousser, mais elle avait une petite fierté et surtout, elle ne voulait pas qu’il se fasse de fausses idées. Elle était là pour gagner. Alors elle resta là, la moitié du corps encore mouillé, mais moins tremblant, et les yeux rivés sur le toit improvisé. Heureusement qu’elle avait cette veste, chaude et confortable.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Lun 23 Fév - 16:04


There is no pain you are receding

Peut-être n'avait-il pas forcément rêvé d'elle chaque soir, mais il aurait menti en disant qu'il l'avait complètement oublié depuis leur première rencontre. Feinter l'ignorance avait bien servi leur petit jeu malsain par sms, leurs échanges provocants et vils... Mais en aucun cas il n'avait pu oublier son visage, ses courbes ou même son parfum : il s'en était imprégné avec trop de délectation lors de leur entretien sensuel pour se permettre de l'effacer de sa mémoire. Oh, il n'irait pas jusqu'à dire qu'elle hantait ses pensées, ni qu'elle avait été l'adversaire la plus redoutable à qui il avait eu affaire... Mais elle l'avait intrigué, intéressé et il ne la voyait pas comme une simple distraction à usage unique mais plus comme une... Partenaire de jeu, pour toutes sortes de jeux même... Il s'était attaché à leur petite joute incessante, aux moues enragées de la belle et aux journées passées à imaginer comment faire pour la rendre littéralement folle et c'était un passe-temps dont il avait besoin, pour décompresser et pour se distraire. Dans un sens, elle était devenue indispensable à sa vie, même si ce n'était pas dans le sens le plus commun du terme et que leur relation était quelque peu tordue...

« Et je suis sûr que vous rêvez que ce soit le cas, que j'avoue que vous m'avez réellement marqué... Mais je suis très difficile à impressionner et il en faudra plus pour que je daigne rêver de vous... »

Il afficha un petit sourire narquois sans la quitter du regard, cherchant à la pousser un peu comme il l'avait fait la première fois. L'atmosphère était un peu plus détendue cependant, moins agressive. C'était peut-être dû au climat ou simplement au fait qu'ils avaient appris à se connaître et à se comprendre, que les attentions d'Oliver avaient su apaiser les tensions entre eux... Quoi qu'il en soit, il allait peut-être laisser ses plans machiavéliques de côté pour la nuit, ne faisant que rester sur ses gardes alors qu'elle mangeait et rangeant précautionneusement son couteau pour éviter d'être éviscéré pendant son sommeil. Finalement, la soirée se passait bien mieux que ce qu'il s'était imaginé : l'espace d'un instant, il avait cru qu'ils se sauteraient à la gorge pour s'étouffer l'un l'autre suite à une remarque trop désobligeante... De sa part cela va sans dire. A la place, elle mangeait tranquillement et lui profitait du bruit de la pluie, son qu'il adorait depuis qu'il était tout petit. Elle lui demanda même de se tourner vers elle, réduisant encore un peu plus la proximité qui les liait, leurs visages n'ayant jamais été plus proches l'un de l'autre depuis qu'ils étaient sous l'abri. Il pouvait voir ses yeux azurs, sentir son parfum quasiment disparu à cause de la pluie et l'écouter parler avec plus de douceur que ce ne fut jamais le cas. Comble de leur relation, Elune lui proposa même de finir les brochettes qu'il lui avait préparé, signe que la rancune entre eux avait été momentanément écartée. Sans rien dire, il s'exécuta et dégusta en silence ce petit repas : ça n'avait peut-être pas un goût extraordinaire mais pour lui, cela réveillait immensément de souvenirs, des campements passés et de sa vie d'antan...

« Merci... »

C'était à son tour de la remercier, parce que malgré tout ce qu'ils avaient vécu de bon comme de mal, surtout de mal en y réfléchissant, elle n'avait pas encore tenté de le tuer, au contraire ! Elle fit une petite remarque sur le fait qu'il n'ait pas porté de couverture ni de nourriture et il sourit un instant, la laissant s'allonger encore vêtue de sa veste. Il attisa une nouvelle fois le feu, rajoutant quelques brindilles pour le faire repartir et qu'il puisse chauffer une bonne partie de la nuit :

« Quel est l'intérêt de retourner dans la nature si c'est pour avoir le même confort qu'à l'académie... De plus, il s'agit tout de même d'une punition, je ne comptais pas vraiment vous laisser une chance de déguster de bons sandwichs auprès du feu ! »

C'était moyennement rattrapé lorsqu'on considérait que des deux, elle avait été la mieux lotie. Peut-être que s'il n'avait pas eu à veiller sur elle conformément au règlement, il l'aurait laissé se débrouiller seule... Ou peut-être pas, on ne le saurait jamais. Quoi qu'il en soit, il se pencha face à elle, s'allongeant en prenant appui sur sa main, la décrivant du regard avec un visage dénué d'une autre émotion que la contemplation. Elle avait du charme, c'était indéniable et même s'il l'avait prétendu, il n'y était toujours pas devenu insensible. Ce n'était certainement pas de l'amour mais plutôt une attirance physique mêlée à une curiosité malsaine mais c'était suffisant pour qu'il ne la quitte pas du regard pendant un moment. Lui avait un peu séché mais la fraîcheur ambiante lui donnait tout de même la chair de poule. Il inspira profondément en regardant Elune avant de souffler :

« Étrangement, j'aurais parié que vous auriez craqué depuis longtemps ! Vous méritez un peu de repos... »

Lui aussi pensait qu'il aurait craqué depuis longtemps mais apparemment, tous deux étaient plus surprenants qu'ils n'en avaient l'air ! Les bruits des pokémons rôdant aux loin et de la pluie assourdissante berceraient cette fin de soirée, mais ce n'était étrangement pas le charme de la nature qui rendait cette soirée aussi spéciale...

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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Lun 23 Fév - 21:13






« There is no pain you are receding »

You are only coming through in waves.
Your lips move but I can't hear what you're saying.

Même s’il disait qu’il était difficile à impressionner et qu’elle allait devoir fournir plus d’efforts pour qu’il rêve d’elle un jour, elle était persuadée au fond qu’il se souvenait au moins d’elle. Les messages venimeux qu’ils s’étaient envoyés, là aussi, elle était certaine qu’il savait très bien à qui il avait à faire. Mais elle ne releva pas sa petite pique, peut-être pas assez excitée pour entrer dans son petit jeu et continuer à le supplier de se souvenir d’elle. Il ne voulait pas la quitter du regard et cette sensation d’être dévisagée ne l’embêtait pas, au contraire elle prenait un malin plaisir à s’imaginer mille et une choses qu’elle pourrait faire s’il baissait sa garde, si ce regard devenait moins narquois et plus sensuel, s’il se laissait une nouvelle fois tomber dans les bras d’Elune. Ils pouvaient très rapidement passer d’une relation à l’autre, elle savait qu’il suffisait d’un geste en trop pour raviver la flamme et se donner l’un à l’autre une seconde fois, mais cette fois-ci, elle voulait gagner, et bien que le désir fut presque présent, elle voulait le surmonter pour tenter une vengeance sans avoir recours à son corps et à ses talents de séductrice. Mais peut-être n’aurait-elle pas le choix.

Elle lui tendit finalement la brochette qu’elle avait à moitié mangée et Grimm la remercia. Ce qui l’étonna au point de ne pas savoir quoi dire durant une fraction de seconde. Venait-il vraiment de la remercier ? Lui ? Elle s’étonna, parce qu’il semblait sincère et que c’était un adjectif qui ne lui collait pas forcément à la peau. Et lorsqu’elle parla des couvertures et de la nourriture, il répliqua que ce n’était du coup plus une punition, ce qu’elle accepta à contrecœur. Il avait raison, mais elle n’avait pas imaginé une seule seconde passer la nuit ici, à ses côtés, si proches l’un de l’autre, sans rien pour se couvrir et l’estomac presque vide. Elle ronchonna.

« Si mon ventre gronde et vous réveille pendant la nuit, vous ne pourrez en vouloir qu’à vous-même. »

Une petite note de gaminerie sonnait dans sa voix et elle fixa le feu qui crépitait devant ses yeux. Heureusement qu’il était là, pour amener ce peu de chaleur qui manquait à la jeune femme malgré la veste douillette de Grimm. Et lorsqu’il la regarda pour lui avouer qu’il pensait Elune plus faible que cela et qu’elle méritait un peu de repos, cette dernière lui lança un grand sourire rayonnant, victorieux. Au moins, elle avait réussi à lui faire cracher un petit compliment, à sa façon. Et c’était tellement énorme qu’Elune avait l’impression d’avoir gagné. Alors se coucher, ce n’était qu’une option à présent qu’elle avait une ouverture pour la victoire suprême.

« Quoi, vous me croyez si faible ? Je suis un peu déçue. Je vous ai prévenu, pourtant, que je n’allais pas me laisser faire. »

Une petite lueur brilla dans ses yeux alors qu’elle jetait un coup d’œil au professeur. Il avait dû avoir du mal à lui dire ça et elle se délectait de ce petit instant de faiblesse. Qui ne durera certainement qu’une dizaine de secondes. Alors qu’elle était allongée, elle se tourna sur le côté pour faire face à son enseignant et lui offrit un léger sourire.

« Vous aussi, vous avez besoin de repos. Et d’un peu de chaleur. »

Alors qu’ils étaient déjà très proches, elle vint se coller à lui. Le souffle de la jeune femme pouvait chatouiller son cou, alors qu’elle passa un bras autour de la taille du professeur pour l’attirer encore un peu plus vers elle. Cette proximité la détendait, la rassurait alors qu’elle aurait dû lui planter un couteau dans le cœur. Elle feinta, même s’il ne s’agissait pas que de ça.

« Ne rêvez pas, je pense juste à votre petit corps tout froid que je risque de retrouver mort demain matin si vous n’avez pas un peu plus chaud. »

Léger sourire, qu’il ne pouvait pas voir, et elle serra son étreinte en fermant les yeux. Peut-être qu'elle avait besoin de se rassurer pour d'autres raisons.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Lun 23 Fév - 23:54


There is no pain you are receding

Il était fatigué, il le sentait... Non pas que son corps puisse réclamer un quelconque repos ni que ses yeux se fermaient contre sa volonté mais il sentait son attention baisser, la tendresse d'Elune l'atteindre et ce fut suffisant pour tirer la sonnette d'alarme dans son esprit. Que se passait-il donc ? D'où pouvait venir cet élan d'attention qu'il avait eu à son égard ? Il avait fait l'erreur de trop la chouchouter, de ne pas être assez caustique à son égard et leur relation avait évolué en quelque chose de plus calme, dans laquelle il se retrouvait à détester aimer cette proximité entre eux, trop niaise et bienveillante à ses yeux mais bien agréable et reposante. Il n'y avait certes plus cette animosité constante et indomptable mais il n'existait plus non plus ce petit jeu de séduction, de tentation qui avait fait le charme de leur première rencontre. Ils étaient frileux, enlisés dans une banalité précoce comme un couple ayant fini par accepté leur condition, titillant timidement l'autre dans le seul espoir de pouvoir se rapprocher et non plus pour le plaisir de la provocation indécente... C'en était presque ennuyeux mais malgré tout, Oliver s'y complaisait un peu. Il savait que ce n'était que l'espace d'une nuit et qu'au premières lueurs de l'aube ils reprendraient alors leurs joutes quotidiennes ! Et parce qu'il avait la certitude que tout rentrerait dans l'ordre à ce moment là, il pouvait se permettre d'accepter cette normalité anormale.

Cependant, la réflexion d'Elune mit ses sens en alerte : elle prenait un peu trop confiance à son goût ! S'était-il montré aussi vulnérable que ça ? Si elle était déçue, c'était qu'il avait fait quelque chose de travers, qu'il lui avait trop cédé de terrain et qu'elle ne comptait pas s'arrêter là. Il lui fit face avec un sourire moqueur, presque provocant :

« Ne criez pas victoire trop vite ! Quels que soient les efforts que vous puissiez faire, je reste toujours bien plus malin que vous... »

Les sous-entendus étaient finalement très explicites mais le ton n'était pas aussi agressif et prétentieux qu'à l'ordinaire. Il se ramollissait un peu pour un professeur froid et sadique, mais il espérait malgré tout garder l'ascendant sur son élève, d'ailleurs devenue très entreprenante. Alors qu'ils se faisaient face, cette dernière s'approcha de lui sous prétexte de vouloir le réchauffer. La proposition était alléchante, ayant presque réussi à allumer la flamme du désir chez lui alors que leurs corps se touchaient avec une douceur nouvelle. Pendant un instant, il avait bien cru que la demoiselle cherchait juste un peu d'affection ou qu'au contraire elle allait en profiter pour attraper son couteau et en finir avec lui. Mais il n'y avait apparemment aucune arrière pensée dans ses actes et elle cherchait juste à ce que leurs corps encore humides se réchauffent mutuellement. C'était en soi une bonne technique de survie mais également une terrible entreprise lorsqu'on était comme eux animés d'un désir mutuel bestial et incontrôlable. Qu'est ce qui les empêchait de se sauter de nouveau dessus comme des sauvages et de s'adonner à l'acte le plus naturel qui soit, en communion avec ladite nature ? Ils s'attiraient physiquement autant qu'ils se repoussaient, tels deux aimants en constant changement de polarité... Mais qu'en était-il de l'instant présent ? Étaient-ils plutôt en phase ou au contraire, entraient-ils de nouveau dans une optique de défi ?

« Vous semblez porter un peu trop d'intérêt à mon corps... Êtes-vous sûre que de nous deux vous n'êtes pas celle qui rêve de l'autre tous les soirs ? »

Il afficha un sourire partagé entre la sensualité et le sarcasme et posa doucement une main au creux de ses reins, la laissant s'appuyer doucement contre son torse, sentant le souffle de la belle rafraîchir sa peau glaciale mais dont le sang semblait bouillir. Il put sentir son parfum, la chaleur de leurs corps collés et la respiration de l'élève à un rythme régulier qui put l'apaiser un peu. En relevant un peu la tête, il la regarda d'un œil perplexe, incapable de dire s'il s'agissait là d'un geste purement amical ou d'une manœuvre pour chercher à le dominer... Quoi qu'il en soit, cette proximité le perturbait : il n'aimait pas être le cul entre deux chaises et encore moins avec elle ! Il aimait savoir où il allait, qui menait la danse et à cet instant, tout était trop flou pour que ce soit clairement défini, il se devait d'agir. D'un simple mouvement, il la mit délicatement sur le dos, dans un geste sensuel qui lui permit de se retrouver penché au dessus d'elle, sa main toujours au niveau de sa taille. Il plongea son regard dans celui de la belle, cherchant à lire en elle d'un air sceptique mais non dénué d'un certain charme :

« J'aurais pensé que votre vengeance ressemblerait plus à une tentative de vous saisir de mon couteau pour m'étriper et non à une nuit à la belle étoile collés l'un contre l'autre... A moins que contrairement à ce que vous ayez pu me faire croire, votre haine pour moi n'est pas réussi à surpasser votre désir à mon égard... »

Malgré le fait qu'il se trouvait au dessus d'elle, Oliver avait volontairement laissé Elune libre de ses mouvements, certainement capable d'atteindre le couteau si elle le souhaitait. Il voulait être fixé, préférant largement risquer de se faire égorger plutôt que de rester dans l'ignorance du statut de leur relation à cet instant précis. Le feu crépitait à quelques centimètres d'eux, leurs corps encore partiellement entrelacés et leurs regards fusionnant pour une communication silencieuse, cherchant à passer à travers les barrières de l'autre... Rien de mieux qu'une nuit étoilée pour ce genre de moment !

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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 24 Fév - 15:13






« There is no pain you are receding »

You are only coming through in waves.
Your lips move but I can't hear what you're saying.

Il s’estima bien plus malin qu’elle et cette réflexion la fit sourire. Ah, vraiment ? Elle avait pourtant l’impression qu’il se laissait un peu aller, autant dans ses gestes que dans la voix moins agressive qu’il prenait. Il semblait un peu plus vulnérable, peut-être à cause de la fatigue, ou parce que cette ambiance était propice à des événements  plus « romantiques » qu’il ne voulait le croire. Mais il s’agissait là d’un très grand mot, car il n’y avait rien de romantique en eux, juste une sensualité palpable, mélangée à de la haine, de l’indifférence et du désir. Un pot-pourri de sentiments contradictoires.

« Ça, c’est ce que vous croyez… »

On voyait qu’il voulait lui tenir tête, qu’il n’était pas encore prêt à baisser sa garde, et le fait qu’il joue encore avec elle faisait presque plaisir à Elune, voyant qu’il n’était pas devenu une petite loque toute molle et dépourvue de toute volonté. Lorsqu’elle se colla à lui pour lui donner un peu de chaleur, il ne la repoussa pas et il demanda même à la Wengyard si elle était sûre que ce n’était pas elle qui rêvait de lui tous les soirs. Elle sourit.

« Peut-être. Qu’est-ce que ça vous ferait, si c’était le cas ? »

À l’intérieur, elle jubilait de pouvoir faire douter le professeur, de lui implanter toutes sortes d’idées, de sentiments. Il voulait être plus malin, mais elle voulait aussi lui prouver qu’elle était une adversaire de taille et qu’il n’en aurait jamais fini avec elle. Il avait peut-être fait une erreur en lui infligeant cette punition, ou alors, il avait tout calculé et allait profiter d’elle encore une fois. Elle était sur ses gardes, elle s’attendait à tout, mais pour le moment, ne pensait à rien. Le corps du professeur était humide, mais elle sentait que son corps collé contre le sien ne lui glaçait pas le sang, bien au contraire. Il y avait toujours une certaine tension, un certain désir entre eux. Parce qu’ils n’avaient pu se goûter qu’une fois, ils n’avaient pu profiter l’un de l’autre que quelques instants qui furent de toute manière trop courts. Elle le devinait, il n’en avait pas fini avec elle comme elle n’en avait pas fini avec lui. Et tout ceci se confirma lorsqu’il posa une main au creux de ses reins en l’attirant un peu plus contre lui. Elle sourit encore et profita de faire glisser sa petite main le long du dos de l’enseignant, avant d’être surprise par un geste inattendu. Il la fit tourner sur le dos, le professeur se retrouvant penché au-dessus d’elle. Il la laissait libre de ses mouvements, mais il s’agissait là certainement d’un piège, car le regard sensuel et désireux qu’il lui offrait si facilement semblait n’être qu’une manière de la tester encore.

« Que voulez-vous, j’ai craqué pour vous une fois, c’est difficile de ne pas craquer une deuxième fois. J’ai bien deviné que les situations romantiques n’étaient pas tellement votre tasse de thé, mais on est bien, non ? »

Elle savait où se trouvait le couteau, mais que pouvait-elle bien en faire ? Physiquement, elle était plus faible que lui et n’aurait aucune chance. Elle se jetterait dans la gueule du loup, lui donnant juste une occasion de plus de l’humilier et de se jouer d’elle. Alors elle resta tranquille, un petit sourire plein de sous-entendus aux lèvres, le regard brillant, le corps totalement vulnérable.

« Allons, détendez-vous, vous n’avez pas besoin de me montrer votre supériorité une seconde fois. Et puis, je préfère quand je suis en-dessus. »

À ces mots, elle agrippa le professeur pour inverser les rôles, encore une fois, toujours. S’il avait imposé trop de résistance, elle n’aurait certainement rien pu faire, mais peut-être avait-il envie de voir à nouveau de quoi elle était capable. Ce fut donc à son tour d’être penchée au-dessus de lui, son visage à quelques centimètres du sien, une de ses mains sur l’épaule de Grimm et l’autre prenant appui sur le sol humide. Elle savait qu’elle n’allait pas rester en position de force longtemps, mais elle tentait de lui prouver qu’elle n’était pas tombée dans le cliché de la fillette accrochée au beau professeur. Elle était toujours là pour jouer, même si en ce moment, sa tête était ailleurs. Un peu fatiguée, un peu dans la lune, elle aurait très bien pu rester collée à lui et s’endormir tel quel. Mais lui n’était pas dans cette optique, apparemment.

« Vous êtes tellement méfiant. Vous devriez plutôt profiter. »

Elle lui donna un petit sourire et ne le quitta pas du regard. Qu’est-ce qu’il pouvait bien penser ?





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 24 Fév - 16:42


There is no pain you are receding

L'attirance mutuelle, cela avait toujours été le centre de leur relation au final ! L'obsession, la haine, le sarcasme... Tout ça n'était que de nombreuses déclinaisons du désir qu'ils éprouvaient à l'égard de l'autre, différentes façons d'exprimer leur sauvage envie d'un plaisir partagé ! Ils se jouaient de l'autre en guise de jeu de la séduction, cherchant à protéger leurs arrières de la fourberie de leur adversaire mais ayant du mal à vraiment résister à la tentation, risquant à tout moment de succomber corps et âme à leur appétit devenu insatiable quitte à le regretter amèrement par la suite. Le but n'était pas d'anéantir son partenaire tout de suite mais de se laisser suffisamment consumer avant de retourner la situation et souffler sa flamme, sapant ainsi sa volonté et tout les espoirs qu'il pourrait avoir...Un jeu dangereux, un jeu interdit mais qui les rendait tellement... Vivants ! Au final, leur petite danse était bien proche de la notion de survie, les deux amants d'un jour tentant se défier pour être l'unique vainqueur du combat bestial qu'ils se livraient...

Ils étaient là allongés auprès du feu, sous cette pluie battante, leurs corps enlacés dans une étreinte à la fois sensuelle et désireuse, prêts à plus si le cœur leur en disait... Mais à cet instant, tout ce que ce dernier faisait était de battre à la chamade par envie ou par stress, par appétit ou par haine ! Ils ne se quittaient pas du regard, cherchant à deviner les intentions de l'autre, préparant leur prochain coup dans cette partie d'échecs torride ! Elle était d'une beauté sans pareille, provocante comme à son habitude et terriblement désirable. Lui jouait le prédateur qu'il avait toujours été, le regard vif, guettant sa proie en réfléchissant à la façon qu'il pourrait avoir de la dévorer. C'était une scène qu'ils avaient déjà joué dans d'autres conditions et si la victoire avait été arrachée avec brio par le professeur, il se doutait que l'issu de ce second round pouvait être totalement différent. Cette fois il avait laissé des failles dans sa défense, certaines évidentes pour voir si elle pouvait vraiment prendre l'avantage et d'autres plus infimes, dont il n'avait peut-être même pas conscience... Mais c'était le but du jeu ! Frôler ouvertement le danger pour se ressaisir au dernier instant, s'approcher au plus près des flammes en évitant de se brûler... Créer l'adrénaline grâce à l'interdit et au risque pour mieux profiter de l'instant !

« Je ne fais pas dans le romantisme... »

Il haussa un sourcil avec un sourire provocateur, laissant sa main glisser le long de la hanche de son élève alors qu'il se perdait dans l'abîme de ses yeux, son souffle brûlant venant mourir au creux de son cou et ses habits collants devenant le cadet de ses soucis. Cette fois-ci, il la laisserait décider de la tournure des choses, du moins pendant un temps ! Aussi, il fut agréablement surpris lorsqu'elle lui parla de la domination qu'il avait pu exercer sur elle une première fois, de l'envie qu'elle éprouvait de prendre les choses en mains pour ce soir, notamment en passant au-dessus. Elle avait tord en pensant qu'il n'avait pas besoin de montrer sa supériorité de nouveau mais il voulait la laisser jouer, au moins pour un moment et surtout parce qu'il voulait lui prouver que même en mauvaise posture, lui au moins retomberait sur ses pattes ! Elle le maintint au sol pendant un moment, prouvant qu'au moins elle avait du culot et la force nécessaire pour ne pas se laisser faire. C'était une battante, il n'en avait jamais douté et aimait ça chez elle... Mais il continuait à juger que ce n'était pas suffisant lorsqu'on jouait avec lui ! Il fallait un petit plus... Se détendre, ce n'était pas dans ses intentions même si la chaleur du feu et la fatigue auraient pu venir à bout de lui avec une aisance déconcertante. Mais cette provocation de sa part avait fait bouillir son sang et il n'arrivait plus à penser à autre chose qu'à leur petit tête-à-tête. Le sommeil les prenait peu à peu tous les deux ? Parfait, cela rajoutait une difficulté en plus pour voir qui était le plus fort : après tout, elle clamait haut et fort qu'elle était avait plus de ressources qu'elle n'en avait l'air et lui demandait à voir !

« Vous avez raison, je n'ai aucune raison d'être paranoïaque... »

Un sourire mesquin aux lèvres, il décolla son dos du sol pour se redresser délicatement, la laissant au dessus de lui mais son visage se rapprochant de plus en plus d'elle. En bombant le torse, il vit s'entrouvrir un peu plus sa chemise alors qu'une de ses mains effleurait doucement le flanc d'Elune...

« Je devrais plutôt... »

Sa main remonta jusqu'à saisir celle de l'étudiante. il entrelaça leurs doigts avant de les guider doucement vers le couteau, lui faisant saisir avec délicatesse alors que lui même rapprochait encore son visage, leurs lèvres se frôlant presque :

« M'en remettre totalement... »

Il continua de guider la jeune femme, la regardant dans les yeux sans ciller un seul instant. Avec un calme et un sourire toujours aussi séduisant, il orienta la lame de l'arme au niveau de son propre cœur, tenant fermement la main de la belle qui tenait le couteau pour éviter qu'elle agisse trop précipitamment mais lui offrant ainsi l'opportunité de le dominer dans tous les sens du terme. Elle aurait certainement pu le tuer si elle l'avait voulu. Sa bouche souffla finalement :

« A vous... »


Leurs corps se figèrent, leurs regards perdus l'un dans l'autre. Elle était au dessus de lui, une lame pointée sur son cœur, la main enlacée à la sienne. Elle voulait faire la dure, montrer qu'elle pouvait dominer ? Très bien, mais il n'y avait pas de raison pour qu'il la pousse aussi dans ce sens-là ! Leurs lèvres se frôlèrent alors qu'il approchait sa bouche de son oreille, lui murmurant :

« Alors dites-moi... Qu'est ce que vous voulez vraiment mademoiselle Crowley ? »

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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mer 25 Fév - 12:34






« There is no pain you are receding »

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Qu’il ne fasse pas dans le romantisme, elle le savait déjà et dans un sens, c’était une caractéristique du professeur qu’elle appréciait. Les romans à l’eau de rose, les petits baisers timides et l’amour tout doux, c’était bien pour les couples ordinaires, qui commencent à se connaitre, qui ne veulent pas violer les interdits. Grimm et Elune, c’était tout autre chose, principalement parce que ce n’était pas de l’amour, mais un désir qui les dévorait tous deux, et parce que l’enseignant lui faisait naître des envies toutes autres que celles que l’on trouvait dans ces romans pour adolescentes. Dans une autre situation, peut-être aurait-elle aimé prendre son temps et découvrir un côté moins bestial, mais en l’occurrence, elle ne le souhaitait pas. Avec lui, c’était bien différent que les hommes qu’elle avait côtoyés jusqu’ici. Il était plus sauvage, plus addictif, plus mature, il savait exactement ce qu’il voulait et n’y allait pas par quatre chemins… C’est peut-être ça qui attirait la Wèngyard, qui pourtant luttait pour ne pas répondre positivement à ses envies profondes.

« D’accord, pas de romantisme. »

Le professeur fit glisser sa main le long de la hanche de la jeune femme qui fut parcourue de frissons. Elle mit ceci sur le compte du froid, parce qu’elle refusait d’être encore sous l’emprise de Grimm. Sauf  qu’il se redressa légèrement, la déstabilisant l’espace de quelques secondes. Elle était toujours au-dessus de lui, mais clairement il commençait à prendre la main. Il parla lentement, pendant qu’il emmêlait sa main dans celle d’Elune, avant de saisir le couteau en la guidant, et de l’orienter droit au niveau du cœur de Grimm. Il s’en remettait totalement à elle et elle, elle se laissait faire comme une petite débutante. Ses yeux écarquillés suivaient la scène en spectateurs et lorsqu’elle se retrouva à deux doigts et pouvoir enfoncer le couteau dans le cœur de l’enseignant, elle eut du mal à avaler sa salive. Le fait qu’il frôla ses lèvres pour lui demander ce qu’elle voulait vraiment lui fit renaître une vague de frissons presque désagréables. Son sang bouillonnait, le contact de leurs lèvres et son souffle chaud lui faisait tout juste résister à la tentation de faire virevolter tous ses vêtements une fois encore. Ce fourbe savait la mettre dans une situation comme celle-ci, où elle n’était plus maîtresse d’elle-même, où elle pouvait presque succomber alors que son but premier est de se venger de lui. Elle se ressaisit, secouant la tête, tentant de chasser les idées perverses qui lui traversaient l’esprit. Il l’avait humiliée et elle n’était pas là pour un deuxième round. Cette fois-ci, c’est elle qui le ferait souffrir. Ou non ?

« Ce que je veux vraiment ? … »

Elle tenait fermement ce couteau. Et guidant à son tour la main du professeur toujours entremêlée à la sienne, elle plaça le couteau tout juste sous la gorge de Grimm, frôlant sa peau, mais faisant attention à ne pas la toucher. Elle était peut-être remplie de haine à son égard, mais ce n’était pas une psychopathe. Et elle ne le ferait jamais saigner, en tout cas pas dans ces conditions. Mais son regard lui faisait croire tout autre chose et un sourire sadique traversa son visage alors que l’azur de ses yeux restait planté dans l’œil encore intact de son adversaire. Elle approcha son visage du sien sa main inoccupée se glissa sur la nuque du professeur. Elle garda constamment une proximité alléchante et ne le quittait pas des yeux.

« Vous aimeriez que je tente quelque chose avec ce couteau, n’est-ce pas ? Vous n’avez peur de rien ! Je croyais que vous aimiez dominer. Mais clairement, me laisser en possession de cette arme, qu’attendez-vous de moi ? »

Elle jubilait de cette situation, elle aimait la tournure qu’elle prenait et ce couteau ne faisait que renforcer son plaisir. Elle n’était pas violente, même plutôt pacifiste, mais le fait d’être en position de force l’espace d’un instant la ravissait. Seulement, elle était persuadée que le professeur avait une idée en tête et ça, ce n’était pas bon du tout… A moins qu’elle-même en ait une ? Un petit sourire aux lèvres, elle approcha son visage du sien et déposa un baiser chaste sur les lèvres de Grimm.

« Histoire de vous mettre en appétit. »

Nouveau petit sourire, pression sur le couteau. Il ne fallait pas qu’elle s’emporte.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Jeu 26 Fév - 2:01


There is no pain you are receding

Jamais leur jeu n'avait été aussi mortel, dans tous les sens du terme. Oh ! Bien sûr, ils avaient déjà frôlé les limites de la morale plus d'une fois et avaient certainement pris goût à l'interdit depuis le temps mais jamais les enjeux n'avaient été aussi gros ! Ce soir, Oliver était prêt à mettre sa vie en danger pour pimenter un peu leur relation et la rendre encore plus malsaine, pour que leur soirée soit encore plus dérangeante dans l'esprit d'Elune qu'elle ne l'était déjà. Il avait lu dans les yeux azurs de la belle la haine qu'elle avait à son égard, avait aussi pu déchiffrer dans ses gestes les restes de désir qu'elle éprouvait pour lui et au lieu de s'en méfier, il avait finalement décidé d'en jouer ! Ce n'était pas habituel, c'était imprévisible et au final c'était ce qu'il fallait pour déstabiliser la jeune femme : elle voulait quelque chose au plus profond d'elle, hésitant entre la passion et la vengeance et il lui donnerait volontiers, simplement pour voir si elle était assez forte pour aller au bout des choses, assumer ses pulsions... D'une manière ou d'une autre...

Leurs corps étaient toujours collés, leurs visages se frôlant alors que leurs souffles se fondaient l'un dans l'autre, brûlants malgré la fraîcheur ambiante. Si la Wengyard avait d'abord été surprise et paralysée par l'entreprise de son professeur, elle s'était finalement prise au jeu en glissant l'arme au niveau de son cou, prête à l'égorger si le besoin s'en faisait sentir. Oliver pouvait presque discerner l'acier vibrant au niveau de sa gorge, la main toujours sur celle de la jeune femme, sentant les doigts crispés de cette dernière sur le manche du couteau. Il aurait dû avoir peur, craindre pour sa vie mais ce n'était absolument pas le cas. Il était intrigué, amusé par cette situation alors que l'adrénaline animait chacun de ses gestes, le faisant sourire à la menace qui se profilait devant lui. Il voulait se frotter à l'imprévu, au risque ! Voir quel chemin la demoiselle souhaiterait prendre pour agir en conséquences : c'était l'inconnu qui l'intéressait et s'il aimait dominer, il adorait encore plus jouer la carte de la tentation, être le serpent du jardin d'Eden aux paroles insidieuses proposant à sa rivale de croquer la pomme à pleines dents.

Elle était hésitante mais également un peu perdue, se méfiant d'un quelconque piège qu'aurait pu lui tendre son aîné : ne voyait-elle pas que le seul piège existant était celui qu'elle s'imposerait elle-même en doutant du choix à faire ? Elle était sa seule ennemie à cet instant et paradoxalement la seule maîtresse de son destin ! Il a fixa avec intensité, un sourcil légèrement levé alors qu'il se mordillait la lèvre, un sourire amusé :

« Je voulais voir si vous êtes capable d'être aussi dure que vous le prétendez ! Vous vouliez une revanche et je vous laisse l'occasion de la prendre... Ou peut-être allez-vous finalement arrêter de vous illusionner et admettre qu'au fond, il y a réellement quelque chose qui vous plaît dans notre... Petit jeu... »

Il avait susurré les derniers mots en la défiant du regard, frôlant de nouveau ses lèvres et ses hanches de sa main disponible, faisant grimper le désir alors que leurs jambes s'entrelaçaient sensuellement, le feu crépitant toujours à quelques centimètres d'eux mais n'étant définitivement plus la principale source de chaleur de leur campement. Ils bouillonnaient tous les deux, littéralement alors que leurs cœurs battaient à l'unisson, prêts à tout rompre de haine ou de passion. L'expérience était pour le moins unique et intense et cela ne fit qu'augmenter lorsqu'Elune vint capturer ses lèvres dans un baise chaste mais qui en disait long sur ses envies comme sur ses doutes. Oui elle lui avait ouvert l'appétit, mais depuis bien plus longtemps que ce qu'elle pouvait s'imaginer ! Il avait voulu la consommer à l'instant même où elle s'était rapproché de lui, avait souhaité pouvoir la dévorer à la seconde où leurs corps s'étaient touchés. Mais plus que ses propres désirs, il voulait lui ouvrir les yeux, lui faire sentir qu'elle se voilait la face en pensant qu'elle n'éprouvait que haine et mépris à son égard... Ou alors l'aider à assouvir son besoin de vengeance. L'important ici était de marquer son esprit au fer rouge et il saurait s'y prendre, même si du sang devait couler.

« Je pense que je ne suis pas le seul à avoir de l'appétit pour l'autre alors... Faites-moi savoir si c'est la vengeance que vous recherchez vraiment... »

En saisissant fermement sa main, il appuya la lame tranchante sur sa gorge au point d'y faire perler une unique goutte de sang, son regard plongé dans celui de la jeune femme pour analyser sa réaction. Leurs visages se faisaient toujours face et il ne sembla même pas frémir suite à la blessure, sa respiration lente uniquement saccadée par la force qu'il maintenait sur sa poigne et l'excitation qu'il essayait de contenir à l'idée d'avoir Elune aussi proche de lui.

« … Ou l'envie de satisfaire vos fantasmes les plus inavouables ... »

Il l'aida à descendre la lame sur son corps, le plus doucement possible, faisant glisser l'acier le long de son torse avec une délicatesse dérangeante et pourtant sensuelle jusqu'à ce qu'elle rencontre le premier bouton de sa chemise, pouvant ainsi le faire sauter avec une facilité déconcertante. Il stoppa alors le mouvement, se redressant encore un peu pour venir se perdre dans le cou de l'étudiante, sa respiration venant faire frissonner sa nuque :

« Je suis à votre merci comme vous l'aviez souhaité à l'instant où nous sommes entré dans cette forêt... Mais c'est à vous de choisir quel désir vous souhaitez assouvir... »

Il lui mordilla délicatement l'oreille et déposa un baiser du bout des lèvres dans son cou, relâchant l'étreinte qu'il avait sur sa main pour la laisser totalement libre de son choix. Maintenant, il n'y a rien qu'il pouvait faire de plus à part attendre... Et se délecter de la voir souffrir de ce choix qui s'offrait à elle...

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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Ven 27 Fév - 1:37






« There is no pain you are receding »

You are only coming through in waves.
Your lips move but I can't hear what you're saying.

La tension était à son comble alors qu’Elune tenait encore le couteau sous la gorge du professeur qui semblait se délecter de leur petit jeu sensuel et mortel. Elle aussi s’en réjouissait, car elle avait le plein pouvoir et malgré son corps en ébullition, elle aimait sentir la vengeance prendre le dessus, la haine couler dans ses veines, ses yeux s’enflammer à l’idée de pouvoir faire tomber Grimm. Les palpitations de son cœur, les frémissements de sa peau, tout en elle lui faisait comprendre qu’elle aimait ça, sa situation, leur petit tête-à-tête, cette ambiance glaciale et brûlante à la fois, les consumant peu à peu, les faisant succomber petit-à-petit. Elune était à deux doigts de craquer, de violer les lèvres du professeur en baisers interdits, de faire de lui son petit jouet, mais d’être également à sa merci. Elle était tiraillée entre ce désir sexuel et le désir de vengeance lui torturant l’esprit. Cet homme l’avait humiliée, avait profité d’elle, et s’apprêtait à faire la même chose… Devait-elle vraiment lui donner ce plaisir ?

« Je l’admets, il y a bien quelque chose qui me plaît chez vous, qui m’attire, qui ne me laisse pas indifférente. »

Un premier pas vers la vérité avait été franchi, mais elle n’allait pas s’avouer vaincue pour autant. Ce n’était qu’une phrase parmi toutes les autres qu’elle avait pu prononcer aujourd’hui.

« Ce n’est pas pour autant que je vais oublier votre fourberie. Grâce à vous, je me suis découvert un trait de caractère qui n’avait jamais été aussi fort jusqu’ici ; la rancune. »

Un léger sourire aux lèvres, elle laissa faire lorsque Grimm appuya sur le couteau au point de s’ouvrir très légèrement la peau, laissant perler une goutte de sang. Leur jeu devenait sérieux et le cœur de la Wengyard battait de plus en plus fort. Elle avait pris sa décision. Et alors que l’enseignant faisait glisser l’arme le long de son torse et qu’il s’arrêta au niveau du bouton de sa chemise, Elune n’eut aucune hésitation et continua lentement la trajectoire du couteau, faisant sauter les boutons un à un. La lame frôlait son torse lisse et musclé, alors que l’étudiante prenait son temps, avant de finir brusquement par arracher le dernier bouton et lâcher le couteau au sol.

« Très bien, arrêtons de jouer. »

Une lueur d’excitation brilla dans les yeux d’Elune. Elle succombait aux dernières tentations, son corps brûlait d’impatience de dévorer celui de son adversaire, son pouls s’accélérait alors qu’elle ne pouvait plus retenir l’envie de l’embrasser, de le caresser, d’ôter tous ses vêtements pour se donner toute entière. Alors elle l’attrapa fermement par sa chemise désormais inutilisable et l’attira vers elle pour lui offrir, cette fois-ci, bien plus qu’un simple baiser chaste. Alors que son corps montait à une température presque insupportable tant l’envie la consumait, elle écrasa ses lèvres sur celles de Grimm, ne le laissant à peine respirer, mêlant sa langue à la sienne dans une ferveur telle qu’elle avait du mal à se contrôler. Oui, il avait de l’emprise sur elle. Oui, elle ressentait des choses relevant plus du désir que de la haine à son égard. Mais cette fois, elle allait se satisfaire, le satisfaire peut-être un peu, et gagner en même temps.

Leur baiser semblait ne jamais s’arrêter alors que le désir montait de secondes en secondes, qui paraissaient si courtes en cet instant. Elle retira la chemise de l’enseignant afin qu’elle puisse l’admirer à torse nu. Elle arrêta de l’embrasser trois petites secondes pour observer son corps parfait, un sourire pervers aux lèvres, avant de l’embrasser à nouveau. Elle se perdait dans cette sensation de liberté, de chaleur, comme si elle touchait du doigt une chose à laquelle elle n’avait encore jamais accédé. Elle profitait de l’instant présent, s’électrisait les doigts à chaque fois qu’elle touchait la peau nue de Grimm, prenait une claque de sensations à chaque fois qu’il laissait ses mains se balader sur elle.

« La dernière fois, ce n’était qu’un entrainement comparé à ce qui vous attend ce soir… »

Elle lui glissa cette phrase dans un souffle, avant de le pousser au sol, qu’il soit humide ou non. Elle se pencha sur lui, lui mordillant l’oreille, déposant des baisers chauds et sensuels le long de son cou, descendant sur son épaule et son torse sans arrêter une seconde. Elle se releva l’espace d’un instant pour ôter la veste de Grimm qu’elle avait encore sur le dos, laissant au professeur le spectacle de sa peau parfaite, de ses courbes alléchantes, de sa chair chaude et appétissante. Elle se pencha sur lui à nouveau, sa poitrine venant s’écraser sur son torse alors que sa bouche s’entre-ouvrait pour une nouvelle séance de baisers torrides. Malgré l’air frais de la nuit et la pluie qui s’abattait sur leur abri, Elune ne ressentait en aucun cas le froid de février mais bien les quarante degrés que son corps lui faisait subir. Ses mains se baladaient partout sur le corps du professeur, jusqu’à s’arrêter sur sa ceinture, qu’elle détacha habilement, puis lança de côté, sans s’arrêter d’embrasser Grimm. Et sa main, qu’elle laissa glisser le long du torse de cet homme qui la faisait vibrer, se retrouva à la limite de son pantalon. Elle voulait aller plus loin, beaucoup plus loin, et se releva un instant pour déboutonner son pantalon, puis le sien. La tentation devenait toujours plus folle, et un grand sourire traversa le visage d’Elune, qui tremblait d’envie de dévorer sa proie toute crue. Elle planta son regard dans l’œil de Grimm.

« Voilà, vous ne méritez pas plus. Fini. »

Elle bondit à côté du professeur, le laissant là, couché sur le sol, le pantalon ouvert, la chemise on ne sait où, et s’allongea sur le dos à son tour, aussi à moitié nue. Elle mit les mains derrière la tête et soupira un grand coup. Elle aurait pu aller tellement plus loin, et s’arrêter tellement plus près du but… Elle aurait pu lui donner une envie telle qu’il aurait été capable de la violer pour arriver à ses fins, puis se stopper au moment propice, juste pour le frustrer encore plus. Ce soir, elle avait été gentille. Elle ne l’avait mis qu’en petit appétit, elle ne l’avait pas encore fait complètement tomber pour le laisser pourrir dans son coin après, insatisfait, terriblement frustré. Elle ferma les yeux. Ses envies à elle, elle pouvait les contenir, alors, ça ne lui faisait pas trop mal. Elle n’avait peut-être pas totalement gagné, mais peut-être l’aurait-elle énervé, ou laissé pantois. Et c’était déjà très bien.





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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mer 4 Mar - 21:54


There is no pain you are receding

Elle avait fait sauter les boutons de sa chemise de la même manière que les verrous de son esprit lubrique : avec une facilité déconcertante, une délicatesse excitante et un plaisir presque insolent. Elle était une tentation à laquelle il était de plus en plus difficile de résister, le fruit défendu de ses pensées auquel il avait succombé déjà une fois et dans lequel il croquerait encore et encore si c'était possible, quitte à en être damné. Elle allumait un feu en lui tel qu'il ne sentait plus la fraîcheur de la pluie, que les flammes du campement près d'eux lui paraissaient presque insipides par rapport à l'ardeur qui s'emparait de son corps. Il savait qu'il risquerait de se brûler en baissant sa garde, comprenait parfaitement les risques qu'il prenait en la laissant maîtresse de la situation mais malgré tout il n'avait pas cillé, n'avait pas pensé une seule seconde à la stopper dans sa folle descente jusqu'à sa ceinture. Il avait vu l'esprit de revanche brillant dans sa pupille, l'amère rancune qu'elle éprouvait à son égard et il savait qu'elle était guidé par son désir de vengeance, le besoin incontrôlable de l'avoir à sa merci pour en faire ce qu'elle voulait... Mais derrière tout ça se cachait une lueur de désir, faible mais grandissante à chaque bouton se défaisant de sa chemise, comme une vague de sensation qui faisait frémir leurs corps encore et toujours, jusqu'à tout submerger...

Un sourire, c'était la seule réponse qu'il sut trouver à ses mots... Un sourire bien plus vicieux, bien plus séducteur que les précédents qu'ils avaient échangé ce jour-là. Elle voulait arrêter de jouer mais ne comprenait apparemment pas que c'était impossible : tout n'était qu'un jeu entre eux et l'avait toujours été ! Dès le premier regard dans ce couloir menant à son dortoir alors qu'elle essayait de le duper jusqu'à leur supposé campement improvisé dans la forêt interdite, en passant bien sûr par leur échange corporel bien agréable... Ils n'avaient fait que s'amuser ! S'amuser à être quelqu'un d'autre d'abord, s'amuser à se séduire ensuite, à se provoquer, à se détester ou à se venger.... Mais s'ils n'étaient qu'un passe-temps l'un pour l'autre, leur relation était devenu peu à peu plus intime, unique. Aussi il n'était pas question de seulement se distraire ce soir mais de voir s'il y avait plus entre eux ! Pas de l'amour non, mais plus une... co-dépendance, un lien bien plus particulier que ce qu'ils laissaient entrevoir !

Le couteau tomba au sol mais il n'entendit que le bruit de son cœur battant dans ses oreilles alors qu'elle le saisissait par la chemise pour l'attirer vers lui, séduisante, diablement bestiale. Elle captura ses lèvres avec une fougue qu'il lui reconnaissait bien là, secrètement heureux de voir que la rancœur qu'elle éprouvait à son égard n'entachait pas ses talents en matière de baisers. Il y répondit bien allègrement alors que ses muscles jusqu'à présent crispés par la situation et l'adrénaline se détendaient en une étreinte sauvage et incontrôlable. Il ne cachait pas son désir pour elle, il ne l'avait jamais vraiment fait en réalité, l'ayant simplement retenu un temps pour éviter de faire une erreur. Mais à présent ce n'était plus possible, surtout pas quand le doux goût des lèvres de son élève venaient rassasier les siennes, pas quand leurs corps brûlants se collaient de cette manière, pas quand le sang bouillonnant dans ses veines rendait impossible toute réflexion trop poussée ! Elle dominait pour cette fois, il la laisserait tant qu'il le pourrait et s'il fallait se venger, il le ferait plus tard. Tout ce qui comptait pour le moment était de profiter de l'instant, aussi dangereux puisse-t-il être, même avec une fin incertaine...

Sa veste valsa sans qu'il en prenne vraiment conscience, s'écrasant quelques mètres plus loin sous la pluie : pas très grave en considérant qu'elle était de toute manière inutilisable et qu'en plus, il avait chaud... Si chaud ! Il tressaillit au passage des doigts de la belle, lui rendit chacune de ses caresses avec un petit sourire taquin, l'extrémité de ses mains glissant le long des hanches du dos de la jeune femme alors qu'il ne la quittait pas du regard, leurs souffles brûlants se mêlant à chaque expiration, elles mêmes accélérées par l'excitation et le désir. L'érotisme à leur paroxysme, une promesse bien trop sensuelle pour une situation aussi inconfortable :

« Vous avez donc décidé de me montrer vos vraies capacités ? J'espère ne pas être déçu... »

Il se retrouva plaqué contre le sol sans autre forme de procès pour sa provocation, la terre au creux de ses omoplates sans qu'il ne s'en soucie guère. Elle le dominait de son corps pour dévorer le creux de son cou avant de se dévêtir du haut dont il l'avait pourvu, révélant encore plus les charmes dont il était déjà très friand. Il avait toujours été mal vu pour un professeur de fantasmer sur ses élèves mais lorsqu'on voyait les courbes d'Elune, il était difficile de ne plus comprendre ce qui pouvait pousser l'enseignant à s'enticher d'elle... Physiquement parlant du moins ! Elle régala son regard un long moment avant de le défaire de sa ceinture devenue trop serrée avec le temps, ôtant son pantalon avec malice alors que lui mourrait d'impatience à la voir ainsi près de lui et pourtant pas assez à ses yeux ! Il atteignait la frontière de l'extase, l'accomplissement de toute cette journée...

Puis plus rien ! Le néant après tant de passion, l'arrêt des montagnes russes après une folle ascension... Elle avait bondi sur le côté pour le laisser comme ça, comme un minable défroqué et en manque. C'était donc ça ? Toute cette tension entre eux pour une fin aussi... Insipide ? Il devait l'avouer, il avait été surpris et même piégé totalement : il lui accordait même le point de la victoire si elle y tenait tant. Mais c'était l'incompréhension qui marquait son visage, bien vite suivie par un rire gras et marqué ! Il était hilare, comme si ses nerfs avaient cédés suite à la décision de la belle. C'était donc sa définition de la vengeance ? Allumer un professeur qui s'était habillement joué d'elle pour aller se coucher au moment fatidique ? C'était sa manière à elle de lui faire comprendre qu'elle était vexé, qu'il l'avait blessé ? Se sentait-elle délivrée maintenant ? Au final, il était certain qu'elle s'était aussi punie en agissant de la sorte et c'était ça qui le faisait rire, qui l'énervait aussi ! Il se redressa un instant, les lèvres pincés et le corps tiraillé par des émotions contraires : oui, elle l'avait chamboulé plus qu'il ne le pensait mais il lui aurait été impossible de définir ce qu'il ressentait vraiment : il n'avait pas honte, n'étais pas frustré... Il était déçu peut-être, sûrement même, parce qu'il attendait mieux d'elle ! Alors que son rire incontrôlable se dissipait, il finit par souffler :

« C'est donc ça le mieux que vous puissiez faire ? Moi qui m'attendais à un coup de couteau... Je pense que j'aurais préféré ! Ça aurait été moins décevant de la part de quelqu'un qui recherche la vengeance... »

Il sourit tristement, secouant la tête avant de finalement se rallonger, toujours torse nu en lui tournant le dos. Le froid importait peu, tout ce à quoi il pensait se résumant à l'amertume qu'il éprouvait à cet instant, à la désillusion qui l'avait frappé de plein fouet. Avant de s'endormir, il soupira un instant en soufflant :

« Peut-être qu'encore une fois, je vous ait surestimé... Vous n'êtes pas guidé par la passion à laquelle je m'attendais ! Dommage... Bonne nuit mademoiselle Crowley... »

***

La pluie avait cessé, la nuit était passée... Seule la rancœur et la haine avaient survécu à cette rude soirée de février. Ou plutôt, elles avaient muté en quelque chose de bien pire aux yeux de l'humanité : l'indifférence ! L'aube se levait et Oliver était déjà debout, assis en tailleur à un mètre de celle pour qui il ne ressentait plus rien d'autre que le néant, à l'image de ce qui s'était passé la veille à dire vrai. Plus tôt, il était allé capturer les pokémons dont il avait besoin, ayant extrait leur venin qu'il rangeait actuellement dans les fioles qu'il avait porté. Il avait pris soin de relâcher les bêtes dans le camp et si le Nidoran était déjà reparti depuis longtemps, l'Aspicot et le Mimigal avaient traîné dans les environs jusqu'à se déplacer vers la belle endormie. Il aurait pu les chasser mais trouva que c'était un bon moyen de réveiller Elune, même s'il doutait qu'il puisse même en tirer une once de satisfaction. Aujourd'hui ils rentreraient... Tous les deux punis à leur manière !

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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2Mar 10 Mar - 11:02






« There is no pain you are receding »

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Apparemment, sa petite vengeance personnelle ne lui avait pas beaucoup plu. Ou plutôt, elle l’avait déçu, et ses mots, lui disant qu’il l’avait une nouvelle fois surestimée, et qu’il attendait mieux d’elle… ses mots la transpercèrent et elle ferma les yeux encore plus fort. Merde, il arrivait à la blesser, et ce n’était pas bon. Elle se força à chasser ces phrases de sa tête et, bien que pensive, réussit à s’endormir après de longues minutes de silence. Elle se sentait un peu mal à l’aise, à avoir presque déshabillé le professeur et le laissant crever de froid, mais en même temps, elle crevait de froid elle aussi et il l’avait bien cherché. En tout cas, c’est ce qu’elle pensait. Il avait gagné la première manche et elle n’avait pas voulu se faire avoir une seconde fois. S’il pensait qu’elle était une de ces élèves faciles avec qui il pouvait jouer en tirant les ficelles comme bon lui semblait, il se trompait. Elle n’était pas de celles-ci, et Arceus sait à quel point elle avait envie de mettre en garde toutes les autres filles de la maison Wengyard. Sauf que parler de cette histoire, c’était révéler des choses sur elle dont elle n’avait pas envie de parler. Elle s’était fait plaisir une fois avec lui, du moins jusqu’à la fin de leur petite aventure, mais il pouvait toujours courir pour penser avoir le pouvoir une fois encore. Le mieux, c’était peut-être de l’éviter. Mais avec ces histoires de punition, elle n’avait pas le choix, elle devait le suivre, et voilà comment tout cela se terminait. Dans la frustration, le déni, la haine.

Sombrant lentement dans le monde des rêves, partagées entre tous les sentiments qu’elle pouvait éprouver, elle frissonna une dernière fois et se laissa aller à la détente, au moins quelques heures, avant un réveil pénible.

...

La nuit n’avait pas été agréable du tout, mais elle s’était apparemment réveillée beaucoup plus tard que Grimm, vu que lorsqu’elle ouvrit les yeux,  il était assis en tailleur, habillé, à environ un mètre d’elle, en forme et sans l’ombre d’une cerne. Elle, elle devait avoir une tête pas possible. Des petits yeux, les cheveux en bataille, encore à moitié nue. Observant les alentours, elle écarquilla soudainement les yeux lorsqu’elle vit une de ces saloperies à deux doigts de lui monter sur la jambe. Un Mimigal velu et bien immonde.

« Putain, putain, putain ! »

Elle se releva précipitamment,  tentant de chasser le pokémon en lui donnant des coups de pieds dans le vide, voulant au moins le faire reculer. Paniquée,  elle s’éloigna en sautillant de ces pokémons de malheur et lança un regard sombre au professeur. Bien sûr que c’était lui qui les avait mis là, bien sûr que c’était juste pour la faire chier.

« Merci beaucoup. Réveil très plaisant. »

Toute courbaturée et encore dans les vapes, elle chercha des yeux le pull qu’elle avait abandonné hier et se baissa pour le ramasser et constater qu’il était encore trempé. Tant pis. Elle l’enfila, grelottante, de froid et de peur. Son cœur battait encore très fort. Elle n’aimait déjà pas se lever, mais alors encore moins dans ces conditions. Au moins, c’est bon, elle était debout et pas prête de se rendormir. Elle maudissait Grimm, alors grommela et rassembla ses quelques affaires. Elle n’avait qu’une envie, celle de rentrer et de retrouver son lit douillet et chaud. Elle jeta un dernier regard à l’enseignant avant de se mettre en route.

« J’imagine que vous avez déjà préparé tout le reste et blablabla… Donc j’y vais. Je pense que cette première journée de punition est terminée. »

En fait, elle s’était réveillée tellement brusquement qu’elle oubliait certainement la moitié de ses affaires à elle, mais là, tout de suite, elle s’en fichait pas mal. Alors elle prit la route, suivie de près par Grimm. Elle resta silencieuse tout le long du trajet, insultant juste les quelques racines dans lesquelles elle s’encoublait et les pokémons insecte qu’elle voyait au loin. On ne peut pas dire qu’elle avait passé la meilleure soirée de sa vie.



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MessageSujet: Re: « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm]   « There is no pain you are receding » [PV Oliver C. Grimm] 1341409873-clock2

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