« J'aime mieux sourire à l'inconnu si l'inconnu a ton visage » ♦ [PV Caleb Jansen]

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« J'aime mieux sourire à l'inconnu si l'inconnu a ton visage »

RP privé feat Caleb Jansen

Aujourd’hui, tu avais appris qu’un nouveau colocataire allait prendre place dans le dortoir dans lequel tu étais et tu t’en réjouissais, parce que tu préférais être entourée que seule, surtout dans une chambre qui paraissait si vide avec ses trois lits inoccupés et le tien plein de bordel. Au moins, tu pouvais étaler tes affaires partout, c’était pas mal, mais t’étais quand même impatiente de découvrir la tête de ton nouveau coloc. Fille ou garçon, tu n’en savais rien, les seules infos qu’on t’avait donné, c’est que cette personne allait arriver en fin d’après-midi et l’heure approchait gentiment. T’étais encore en cours, vêtue de ton uniforme à la couleur bleue des Namethia, que tu portais fièrement chaque jour à l’académie, parce que cette maison, elle était quand même hyper sympa. Tout simplement parce que les gens étaient ouverts d’esprit, souvent fêtards, et qu’ils savaient s’amuser en toutes circonstances, ce qui te plaisait beaucoup. Tu n’avais rien contre les autres maisons, sauf peut-être un peu les Minspic que tu trouvais trop coincés, mais les Namethia, c’était quand même le must du must.

L’heure approchait gentiment et lorsque la sonnerie retentit, tu bondis hors de la salle de cours pour aller accueillir ton nouveau futur pote. Tu te précipitas dans le bâtiment principal, montas les escaliers en vitesse et arriva devant la porte de ton dortoir aussi vite qu’un Zibebron. Tu tentas d’ouvrir, mais c’était fermé. Un bon signe, ça voulait dire que ton coloc n’était pas encore arrivé. Tu inséras la clé et entra dans la chambre trop vide à ton goût. Baggiguane était dans sa pokéball et tu ne voulais pas le déranger, alors tu posas ton sac sur ton lit avec tes pokéballs à l’intérieur et tu te dirigeas vers l’armoire. T’avais envie de te mettre à l’aise et avoir l’air à ton image lorsque ton coloc allait arriver. Alors tu ôtas ton uniforme et enfila rapidement des vêtements normaux. Un pantalon noir et un de ces tops trop grands pour toi, dans lequel t’étais complètement à l’aise.

Tu pris place sur ton lit, assise en tailleur, guettant le moindre bruit de pas. De quoi il ou elle aurait l’air ? C’était forcément un Namethia, alors il devait être cool. Du moins tu l’espérais, parce que t’allais devoir partager sa chambre pendant un bon bout de temps. Et s’il avait quinze ans ? Tu te posas mille questions avant d’enfin entendre la poignée de la porte tourner et laisser entrer la personne avait qui t’allais devoir cohabiter.

C’était un mec, blond, plutôt pas mal, disons à ton goût, qui entra. Il avait toutes ses affaires et tu te levas avec un grand sourire pour presque lui sauter dessus.

« Saluuut ! Ca va ? Moi c’est Casey ! Attend, j’vais t’aider. »

Tu lui pris un sac des mains, l’obligeant un peu à te le donner en fait, et tu le posas sur le lit qui était le plus proche du tien. Ben oui, il avait l’air sympa, peut-être un peu plus âgé que toi, le genre de personne avec qui tu pouvais t’entendre, alors autant que tu le gardes près de toi plutôt qu’attendre le prochain et tomber sur quelqu’un d’insupportable. En fait, il l’était peut-être, tu ne savais pas trop parce que tu ne lui avais pas laissé le temps de parler, mais peu importe, t’avais un feeling. Oui, dès les trente premières secondes. Faut dire que t’étais pas trop chiante non plus.

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Aujourd’hui c’était le grand jour. Celui où il devait, entre autre, prendre sa vie en main. Évidemment, c’était bien la dernière chose qu’il avait en tête, l’excitation de découvrir ce nouveau monde, ce nouveau microcosme d’étudiants en quête de reconnaissance et de succès. Du coup, les études pourraient bien se permettre d’attendre quelques temps, pour lui laisser la chance de s’habituer à son nouvel environnement. Après des adieux -presques- déchirants avec sa famille qui avait surtout envie de le voir partir et voler de ses propres elles plutôt que de rester à rien faire et dévaliser le garde-manger à la moindre occasion, Caleb suivait enfin les chemins sinueux du succès. Au moins, il n’était pas seul dans ce nouveau périple qui le propulserait à des hauteurs jamais atteinte. Son cadeau de départ, une Pokéball contenant un petit Grelaçon pas méchant du tout avec qui il avait appris à faire connaissance durant le périple. S’il l’aimait bien, il restait néanmoins perplexe quant à la façon de l’aborder. Devait-il le vouvoyer? Parce que bon, puisqu’il comprend le langage humain, il doit bien avoir quelques notions de politesse. Pour l’heure, il se reposait sagement au sein de sa Pokéball tandis que lui traînait tous ses sacs, son uniforme qu’on lui avait refilé avant d’entrer. Il avait dû faire bonne impression, armé de ses lunettes à la dernière mode et de son bandeau qui retenait mollement sa tignasse blonde. Encombré par ses propres bagages, il partait à la recherche de son dortoir, plus précisément sa propre chambre où il y passerait sans doute le reste de la journée. Il voulait prendre le temps de s’acclimater à son nouvel environnement. Et même s’il saluait tous ceux qu’il croisait avec la plus authentique des honnêtetés, au fond, il désirait être seul, aujourd’hui. Chose qui serait sans doute difficile étant donné que les chambres ne sont pas individuelles.

Il arriva à sa chambre, tel qu’indiqué sur le papier. Il enclencha la poignée, laissant découvrir une jeune rousse qui avait l’air toute contente de le voir. Lui, il était plutôt surpris. Il ne s’attendait pas à recevoir un comité d’accueil.

«Oh là, est-ce que tu fais partie de mon cadeau de bienvenue?»

Allait-elle reconnaître son accent typique de la campagne? Un sourire pour accompagner sa blague qui, franchement, ne plairait pas à toutes les démographies. C’était l’impression qu’il avait, cependant. Un peu plus et elle l’appellerait maître, ce qui ne serait pas si désagréable, tout compte fait. Mais voilà que c’est elle qui brise la glace déjà craquelée par ses bons soins en s’approchant, déclinant par le fait même son identité. Casey, hein? Plutôt joli, comme nom. Elle lui enlevant un sac des mains et un soupir de soulagement s’échappa de sa bouche. Enfin, ce poids le torturait depuis tout à l’heure. Il déposa ses effets personnels au milieu de la pièce, en profita pour s’étirer le dos et revint à la belle à la chevelure éclatante.

«Enchanté, Casey! Moi c’est Caleb. C’est drôle, j’m’attendais plus à être entouré de gens réservés dans cette académie, c’est cool de voir des gens qui sont faciles à parler. On devrait bien s’entendre, j’suis pas difficile à vivre!»

Il regarda les environs, explorant la pièce du regard. Quatre lits, un seul qui semblait occupé à en voir la montagne de trucs qu’il y avait dessus. Avait-il un lit d’assigné, déjà?

«Du coup, je dors où, moi? Et le manger j’le met où? Un a un frigo, au moins? Va falloir que tu m’aides un peu, je dépends de toi.»

Les priorités d’abord, Caleb.

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D’entrée, il te fit une petite blague à laquelle tu répondis avec un sourire éclatant. Si tu faisais partie de son cadeau de bienvenue ? Bien sûr ! Et tu prendrais grand plaisir à l’accueillir comme il se doit, lui et ses petites lunettes qui lui donnaient un air intello mais pas trop, qui contrastait avec le look de ses cheveux, son bandeau ne retenant pas grand-chose mais lui donnant un air décontracté et un style bien à lui que tu aimais beaucoup. Et, tu l’avais bien remarqué, il avait un accent typique de la campagne que te faisait fondre. Oui, t’étais peut-être un peu bizarre, parce que normalement ce n’est pas ce qui faisait craquer les filles, mais t’étais particulière et tu assumais tout à fait tes goûts décalés. Lorsqu’il te sourit, tu le lui rendis avec un sourire encore plus large et lorsque tu te présentas en lui prenant ses affaires, il se présenta à son tour. Caleb, un joli prénom. Et il releva des choses auxquelles tu pensais aussi lors de ton arrivée.

« Ravie que tu sois tombé dans ma chambre, Caleb ! Les gens réservés, tu verras, y’en a pas mal... En général, c’est chez les Minspic que tu les trouveras. Ils sont un peu coincés. Mais oui, je crois qu’on va bien s’entendre ! Je suis pas trop chiante non plus, tant que tu cherches pas à me pourrir la vie, je suis plutôt cool. Ah, ça fait plaisir, sérieux ! »

Tu tiquas à nouveau sur son accent. T’avais oublié de lui demander et c’était peut-être bizarre de le placer maintenant, surtout qu’il s’était déjà présenté, mais les trucs logiques, ce n’était pas trop toi non plus, alors tu n’hésitas pas pendant mille ans.

« En fait, tu viens de la campagne ? Avec ton accent, là, c’est obligé. J’adore en tout cas. Moi je viens de l’Ile Mystille. Les gens là-bas, ils n’ont aucun accent, c’est plat. »

En posant ses affaires sur son lit, tu t’essayas dessus sans lui demander et observa tout le reste de ses sacs qu’il avait posé au milieu de la pièce. Lorsqu’il posa la question du lit attribué, tu tapotas celui sur lequel t’étais assise avec un grand sourire.

« Celui-là ! C’est moi qui te l’ai assigné. Si ça te convient. Comme ça on est proches, tu vois moi j’ai celui avec le gros bordel, juste là. »

Tu pointas ton lit du doigt, un peu honteuse. T’aurais peut-être pu ranger avant qu’il arrive. Y’avait des habits un peu partout, des pokéballs, des livres de cours entassés, comme si t’étais là depuis deux ans déjà alors que tu avais débarqué il y a seulement quelques jours. Finalement, t’étais aussi nouvelle que lui, sauf que tu avais déjà saisi quelques petites infos de plus.

« Ah laisse tomber, y’a pas de frigo dans les chambres, c’est un de mes plus gros désespoirs. En gros, si tu veux des extras aux dîners préparés par l’académie, faut aller au village et acheter des trucs. Perso après, je les planque sous le lit ou dans la commode, comme ça si Miaouss fait sa ronde, s’il ne prend pas le temps de regarder, ça passe. Et t’inquiètes pas, je t’apprendrais tout ce que tu veux ! »

Tu te levas pour prendre encore un sac et l’apporter au pied du lit. Il n’avait pas trop le choix de se mettre ici, finalement, tellement tu lui montrais qu’il devait occuper ce lit. Tu prenais trop d’initiative, mais tu étais comme ça, fallait faire avec. Et vraiment, Caleb avait l’air sympa, pas trop prise de tête, plutôt posé, alors ça te plairait bien de passer du temps avec lui.

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Elle avait un don bien à elle de le mettre à l’aise ce qui, ironiquement, était bien plus souvent qu’autrement son rôle à lui. Un sourire figé aux lèvres, il regardait la rousse plus qu’excitée qui parlait sans relâche, lui faisant presque perdre le fil de la conversation. Elle devait, tout comme lui, faire partie de ces gens qui ne peuvent supporter d’être seuls, surtout dans une chambre si grande. Il déposa finalement ses trucs au sol, tout juste au milieu de la pièce avant de lui dévouer toute son attention, mains appuyées sur les hanches et prêt à affronter chaque question. Alors c’était les Minspic les intellos de la place? Encore heureux qu’il n’en fasse pas partie, quoiqu’il doutait bien qu’on le l’aurait jamais recruté dans cette maison. Cela faisait plaisir de voir qu’il y avait au moins quelqu’un à qui il pouvait se rattacher dans cette académie, encore qu’elle soit dans la même chambre. Ça facilitait le processus.

«Haha, c’est pas vraiment mon genre de foutre la misère aux gens sans aucune raison. J’suis surtout un partisan du laisser aller, t’vois? En autant qu’tu m’fasses pas la vie dure en retour, mais tu m’as l’air assez sympa, déjà.»

Il tiqua lorsqu’elle mentionna son accent. La pensée ne lui avait jamais effleurée l’esprit d’ailleurs. Lui ne le remarquait plus, avec le temps. Mais il ne s’en offensait pas, loin de là. Avec le temps, c’était devenu un atout plutôt qu’une faiblesse.

«Ouais, un peu je crois, hein? Je viens de la campagne, pas trop loin de Peyfant. Un petit village où tout le monde se connaît. L’île c’est pas plus mal, remarque, ça ajoute un petit côté exotique qui donne envie.»

Typiquement, il était le genre à préférée un weekend dans un chalet perdu au milieu de nulle part à faire la fête avec des amis plutôt que de faire le tour des clubs. Sa vision de l’île lui fournissait un peu ce scénario idéal qu’il avait en tête. Elle lui assigna alors son lit, après quoi il vint s’asseoir à ses côtés, se laissant tomber mollement dessus. La journée avait été longue et faire connaissance avec l’endroit où il passerait le plus clair de son temps n’était pas une si mauvaise idée. Elle lui montra son lit du doigt, honteuse, ce à quoi il rit simplement.

«Haha, toi non plus t’es pas une experte du ménage, hein? Donc, t’as choisi d’avoir ton lit tout juste à côté du mien? Pour être franc, c’est un très bon choix.»

Parce que qui ne voudrait pas être prêt de lui? Même lui voudrait toujours être à ses côtés. Bon, il avait l’exagération facile, mais ça faisait partie de sa personnalité, aussi. Beaucoup trop flemmard pour se relever, il resta couché sur le lit, en position demi-étoile (il n’écartait pas les jambes, quand même), tandis qu’elle lui apportait les trucs sur son lit. Dommage qu’il n’ait pas le droit de stocker de la bouffe périssable dans leur chambre, mais il pourrait faire avec, sans doute. Levant la tête vers sa compagne de chambre, il essaya de lui proposer un truc. Peut-être serait-elle réceptive.

«Du coup, t’as envie de faire un truc? Il m’semble que ça serait pas trop mal de faire connaissance un peu, en plus on dirait que je suis tombé sur une coloc intéressante, donc j’serais fou un peu de pas chercher à en savoir plus. Ça te dit? J’te laisse même choisir le truc, si tu veux.»

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Plus tu discutais avec lui, plus il te semblait que vous aviez un caractère très similaire. Il y allait plutôt à la cool lui aussi, n’était apparemment pas le genre de mec à se prendre la tête et à chercher les embrouilles, comme la majorité des Drathem par exemple. Toi aussi, t’étais posée et tant qu’on ne venait pas explicitement te chercher des ennuis, tu allais plutôt les éviter que les provoquer. D’ailleurs, c’est assez rare que tu t’énerves sur quelqu’un, il faut vraiment t’avoir poussé à bout pour que tu pique ta colère. Alors lorsqu’il te répondit qu’il te trouvait déjà plutôt sympa, tu lui fis un petit clin d’œil et un grand sourire.

« Alors je crois qu’on va s’entendre ! »

Il t’annonça qu’il venait d’un village près de Peyfant, une ville dans laquelle tu n’avais encore jamais mis les pieds mais qui était sympa à visiter, il parait. Et lorsqu’il évoqua le côté exotique de l’île Mystille, tu te rappelas le nombre de soirée que t’as passé au bord du lac à trainer avec tes potes en mode hippie, avec un petit feu, de la musique, de l’alcool et surtout une bonne ambiance. Peut-être que ça, ça te manquera un peu ici. T’étais nouvelle après tout et tu ne savais pas trop encore si y’avait moyen d’organiser des trucs. T’avais entendu parler d’une soirée d’intégration, mais sans avoir cherché plus loin. Si y’avait une petite fête, alors tu serais de la partie !

« Ouais, l’île va me manquer un peu, je crois. Et j’aimerais bien voir la campagne un jour. Tu m’emmèneras ! »

Ouais, l’idée de passer une journée tranquille à te balader à la campagne ne te déplaisait pas, et ça ne te venait pas à l’esprit qu’il puisse refuser d’y aller avec toi, parce que t’étais comme ça, à être trop amicale avec les gens, à croire que t’avais tout vécu avec eux dès que tu sentais le feeling passer.

Ouais, tu trouvais aussi que c’était un bon choix de l’avoir obligé à prendre le lit le plus proche du tien, même si t’étais tellement bordélique que la moitié de tes affaires attireraient certainement vers lui. Tu haussas les épaules, un peu honteuse, avant de poser le dernier sac près de son lit et de t’improviser une place pour t’y poser. C’est là qu’il te proposa de faire un truc et t’étais carrément partante. Il te laissa choisir ce que tu voulais faire et ton cerveau bouillonna quelques instants, pendant lesquels tu levas les yeux au ciel pour mieux te concentrer.

« Ok ! Bon, déjà, je vais t’offrir un cadeau de bienvenue. »

Un cadeau, t’exagérais un peu. Tu te levas et fouilla sous ton lit pour en sortir deux bières pas très fraiches mais que t’avais essayé de planquer le plus longtemps possible dans les frigos de la cuisine. D’accord, ce n’était pas top, et c’était loin d’être un merveilleux cadeau, mais t’étais quand même toute fière d’avoir ça ici et en revenant t’assoir sur le lit, tu ne pouvais t’empêcher de sourire malicieusement.

« Tieens ! En fait, j’espère que t’aimes la bière. Sinon c’est pas trop un cadeau. C’est même nul. Bon, et pour le truc, je propose un action ou vérité. Comme ça c’est clair, on pourra faire un peu plus connaissance ! Et si tu ne veux pas répondre ou pas faire l’action, tu vois, même si t’aimes pas ça. Comme ça tu seras un peu obligé de répondre. »

T’étais prête à commencer la partie, avec ton air malicieux et ton petit sourire en coin. T’aimais bien ce genre de jeux, parce que t’en apprends toujours des belles !

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Elle le tendit un peu comme une offrande et entre nous, il était bien mal placé pour refuser un si beau cadeau. Déjà qu’une bière ça devait être chaud à trouver dans le coin, si en plus c’était interdit, ça avait tout pour lui plaire. Disons qu’il avait une certaine propension pour l’interdit, à condition qu’il ne se compromette pas trop. Du coup, ici, peu de chances que quelqu’un débarque à l’improviste pour venir gâcher ce moment pour les deux jeunes voyous. Il prit donc la bière dans sa main avant de l’ouvrir, tout sourire. Après tout, pourquoi pas. Et puis, il fallait bien sceller cette nouvelle vie de colocation d’une quelconque manière et puisqu’il n’avait guère mieux à lui proposer, c’était le moins qu’il puisse faire.

«Qui n’aime pas la bière? C’est un bon cadeau, t’en fait pas. Quoique, j’pensais pas que tu voudrais m’entraîner dans l’illégalité avec toi si vite. C’est presque un honneur!»

Après quoi, il l’ouvrit et en but une gorgée. Bon, c’était chaud et amer, mais une fois la première gorgée passée avec une petite grimace, le reste devrait suivre plutôt bien. Puis, c’est pas comme s’il y en avait cinq autres qui attendaient. L’effort de guerre, comme on disait.

«Action ou vérité? Haha, ça me ramène loin, ce jeu. J’veux bien participer, pourquoi pas. Quoi de mieux pour connaître la personne avec qui on vit que de révéler tous ses secrets les plus gênants.»

Par le fait-même, il se rappelait ces soirées où tout le monde en cercle jouait à ce genre de jeux, entourés d’alcool pas cher compensé par les bonnes rigolades et les dossiers qui ressortaient sur chacun. Généralement, il savait où viser pour faire ressortir les trucs gênants, mais dans ce cas-ci, comme il ne la connaissait que très peu, il préférait demeurer plus large, histoire de bien couvrir le truc.

«Ok, ok. Du coup, comme t’as proposé le jeu, j’te force à me dire une vérité en premier. Donc, tu préfères les mecs ou les meufs?»

La subtilité n’était pas au rendez-vous, mais ça lui était égal. En lisant entre les lignes, c’était facile de comprendre l’origine de son propos et peut-être qu’en extrapolant là-dessus, on pouvait y déceler une révélation basée uniquement sur une première impression. Il n’avait pas à s’en cacher. Si Casey était comme il le percevait, c’était carrément son genre de fille.

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Il accepta la bière avec plaisir, ce qui te décocha un sourire de plus, toi qui souriais déjà tout le temps, pour n’importe quelle raison, parce que tout te faisait plaisir et que tu te satisfaisais de rien. T’étais une de ces filles simples, qui ne demandent pas grand-chose, qui sont heureuses avec peu, parce que tu sais profiter des petites choses et que ce mode de vie colle parfaitement à ta personnalité. Caleb te remercia à sa façon et tu trinquas avec lui.

« Oh, l’illégalité… J’imagine que tu as dû vivre plus passionnant que ça ! »

Tu n’en doutais pas. Il n’avait pas l’air d’un jeune coincé qui n’avait jamais rien vécu, loin de là. Et au vu de sa répartie et sa façon décontractée de t’adresser la parole dès son arrivée, tu imaginais bien que c’était le genre de mec ouvert, qui avait des connaissances partout, ou du moins qui avait déjà goûté au monde de la nuit, de la fête. Ou alors, il cachait bien son jeu et il était juste très ouvert d’esprit. Dans tous les cas il te plaisait bien, mais tu n’avais à peine le temps d’y penser tellement tu étais impatiente de commencer votre petit action ou vérité. Même si lui parlait des secrets les plus gênants, toi tu imaginais plutôt les petits détails croustillants, les trucs dont tu n’avais pas honte de parler mais qui déstabilisaient parfois les autres. Et là, t’adorais observer leur regard fuyant, leurs petites hésitations, alors que de ton côté tu souriais jusqu’aux oreilles, prête à entendre n’importe quelle histoire un tant soit peu intéressante.

« Parfait. Ça fait longtemps que j’ai pas joué à ça ! J’espère que je suis pas trop rouillée. »

T’étais prête, et contente que ce soit lui qui commence par t’imposer une vérité. T’aimais bien qu’il prenne des initiatives, parce que t’étais sûre de bien t’amuser. Et la question qu’il te posa te fit sourire. Tu pris une gorgée de bière en réfléchissant tout de même quelques secondes. Parce que t’étais pas sûre de la nature de sa question, mais tu pouvais presque parier qu’il ne parlait pas d’amitié.

« Mmh, je pensais pas que t’allais commencer aussi direct, mais c’est bien. »

Nouveau petit sourire, nouvelle gorgée et tu t’appuyas contre le mur, à moitié avachie sur le lit.

« Je préfère les mecs. Et dans tous les contextes, je crois. Je me suis toujours mieux entendue avec eux qu’avec les nanas. Après, les meufs ça me dérange pas non plus, mais c’est un peu plus prise de tête, tu vois ? Je crois que je suis pas trop compliquée et que tant que y’a du plaisir, moi ça me va. »

Ta réponse, c’était tout toi. T’es assez neutre, t’aimes t’amuser et profiter de la vie, c’est tout. Il ne sera certainement pas étonné de ta réponse, t’en savais rien en fait, mais s’il n’acceptait pas cette façon de penser, c’est qu’il n’était pas assez ouvert d’esprit à ton goût.

« Action ou vérité ? »

C’était à son tour. Et en fait, comme il ne t'avait pas trop laissé le choix la première fois, t'avais décidé de ne pas lui laissé le choix non plus. Alors tu enchaînas.

« Non en fait, je t'impose une vérité. Mmh... Si tu devais être une meuf pendant, disons, une heure, tu ferais quoi ? »