Les heures de cours étaient terminées depuis un bout de temps déjà et tu trainais toujours dans les couloirs de l'établissement. Depuis trop longtemps d'ailleurs, il était grand temps que tu retourne dans ta chambre, que tu te repose avant de recommencer une autre
triste journée dans cette école que tu
aimais tant. Que tu enfile de nouveau cet uniforme que tu trouvais
si beau et
si distingué. Oh ! Porter la même chose que
tout le monde et fréquenter un lieu public
si prestigieux en compagnie de tout ces gens
si fréquentables. Quelle
joie ! Quelle
motivation ! Tu
brûlais d'envie de continuer cette
belle routine jour après jour ! De discuter avec tout le monde ! Après tout, ce n'était pas comme si tu avais été forcée de venir ici, non pas du tout pas du tout...
Tu marchais, la mine renfrognée mais la tête haute tout de même. Tes souliers à talons compensés - noir, car l'école obligeait à ce qu'ils soient noir - faisaient beaucoup de bruit à chacun de tes pas, un claquement sourd qui cherchait à signifier que tu étais importante ou encore juste que tu n'étais pas de bonne humeur. Étant au rez-de-chaussée, tu comptais prendre l'ascenseur pour retourner dans ta chambre - la 002 - afin d'y passer le reste de la soirée : au moins, là-bas, tu n'avais pas à supporter tout ces gens débiles.
Quand tu appuyas sur le bouton, la porte s'ouvrit automatiquement. Elle était déjà là, enfin un truc bien se passait aujourd'hui ! Car ta patience en ce moment était plutôt mince. Tu entras, seule, dans cette espace et tu t'empressas de refermer les portes. Tu étais seule et tu voulais le rester, partager cette montée avec quelqu'un n'allait la rendre que plus insupportable. Tu appuyas sur le bouton marqué du chiffre 5 et l'ascension débutât; direction les dortoir des Wengyard. Une petite musique de piano, faible mais tout de même présente, jouait en permanence dans cet endroit, mais c'était bien loin du grand art, le pianiste que l'école avait engagé pour enregistrer cette bande sonore ne savait pas jouer, c'était clair et net.
Cependant, alors que la montée avait prit sa vitesse de croisière, elle ralentit et s'arrêtât à l'étage 1... Tu soupiras, quelqu'un d'autre voulait utiliser l'ascenseur. Tu soupiras quand les portes s'ouvrirent pour laisser passer un jeune homme qui baillait, la mains devant la bouche et les yeux fermés, tu
soupiras. Tu le fixait méchamment, les bras croisés. Or, celui-ci ne semblait pas t'avoir remarqué et s'avançât sans prendre garde pour venir te bousculer l'épaule. Son bras avait touché ton blazer noir et mauve. Son
sale bras. Ce n'était pas tes vêtements de hautes coutures que tu portais normalement, mais c'était quand même tes vêtements. Il reculât d'un pas, ouvrant les yeux, surpris.
Oh ! Désolé, je n'ai pas fais attention.
Quoi ? C'est tout ? Ses excuses ne sont que
ça ? Il savait à qui il avait à faire au moins ? Visiblement, pas du tout, pour te répondre de cette façon. Tu pris un grand respire, lui jetant maintenant un regard meurtrier. Tu étais déjà de mauvaise humeur, ce n'était clairement pas le temps de te provoquer. La porte se refermât et le jeune homme regardait le plancher, visiblement intimidé par ta présence et l'aura que tu devais emmètre. L'ascenseur reprit sa route, le garçon avait appuyé sur le 4,
encore un arrêt de plus. Non, tu ne pouvais pas laisser ça se passer comme ça. Tu explosas.
Sais-tu seulement qui tu viens de bousculer ? Je suis Rosalyn Emilia O'Malley ! Et je suis infiniment plus riche et importante que toi ! Tu as salis mon blazer en le touchant ainsi ! Tu crois que je vais me satisfaire de ces simples excuses ? Ah ! Et puis quoi encore ! Les gens comme toi m'horripilent, je ne peux pas les supporter. De vrais déchets, oui ! Tu ne vaux rien, rien, et tu ose me toucher ? Toi et moi, on n'a rien à voir, on vis dans des mondes différents, et il est outrageant que tu ai même juste envisager d'embarquer dans cet ascenseur alors que j'y étais !
Tu aurais pu continuer longtemps, tu lui jetais au visage toute la mauvaise humeur accumulée aujourd'hui. Celui-ci avait commencé à trembler, complètement muet. Quand la porte s'ouvrit au 4éme étage, il s'empressât de quitter les lieux sans demander son reste ni même s'excuser de façon plus convenable. Pfeuh, quelle vermine. Au moins, tu avais pu te défouler un peu.