Tu errais sans réel but dans les environs de Pom'depik, seul et fuyant le monde. C'était quelque chose de rare pour toi, Jeremiah, que de rechercher la solitude. Toi qui appréciais plus que tout la sensation d'être observé, admiré de tous. Mais aujourd'hui, tu étais maussade, tu ne voulais pas qu'on te regarde, juste qu'on t'oublie. Ou plus précisément, tu ne cherchais qu'un seul regard, celui de tes parents, un regard compréhensif, un regard aimant. Tu revenais d'un diner chez eux et tout s'était passé... Comme d'habitude. Mais, étrangement, tu te sentais plus grave que normalement. Pourtant, ils n'avaient rien fait de plus que les autres fois. Tu avais parlé de ta dernière aventure juste après que ton frère parle de la sienne. Tu avais insisté sur son sexe, bien sûr. Et ta mère, elle, te demanda le nom de cette charmante jeune fille. Comme d'habitude. Peut-être était-ce justement cette routine qui commençait à te lasser ? Comprenais-tu enfin la nature de ton envie d'être désiré par les autres ? Tu étais sur la bonne voie pour enfin comprendre des choses, Jeremiah.

Tu arpentais les alentours, fuyant les passants que tu voyais au loin dans la rue. Tout était calme par ici, tu passais derrière les bâtiments, tu avais une autre vision de ce village que tu pensais pourtant si bien connaître. La brise était agréable, tu aurais pu laisser sortir Mélie pour qu'elle profite de ce temps radieux mais tu n'y songeais même plus. Non, tu ne pensais qu'à ce qu'il s'était passé un peu plus tôt... Que devais-tu faire ? En réalité, le maelström de tes pensées t'empêchait d'avoir un quelconque raisonnement logique. Tu ne pouvais pas réfléchir, tout simplement. Tu marchais, tout simplement. Tu continuais ta route et te stoppa près d'un grand arbre, non loin d'un renfoncement rocheux recouvert de racine. Un endroit des plus discret pensas-tu en observant l'endroit en question. Tu donnas un coup de pied rageur dans un caillou devant toi, détailla sa trajectoire et ce n'est qu'à cet instant que tu le remarqua. Tu n'étais pas vraiment seul, ici, quelqu'un d'autre marchait par ici aussi. Tu ne savais pas ce qu'il pouvait bien faire là, mais... Ton caillou, lui, fonça droit vers lui. Tu ne pris pas le temps de voir s'il le toucha ou non que tu t'élanças vers lui. Tu ne voulais pas blesser quiconque, ça non, et tu regrettais déjà d'avoir donné ce coup de pied, Jeremiah, toi et ta fâcheuse tendance d'agir avant de réfléchir.

Euh... Tu ne t'étais pas préparé à ça, en réalité. Non, tu t'attendais à l'entendre te dire qu'il n'avait pas souffert, vous auriez discuté quelques secondes et vous seriez parti chacun de votre côté. Mais, au lieu de ça, il t'avoua très clairement que tu lui avais fait mal -une plainte légitime- et, de surcroit, t'agressa sans retenue. Bon, tu étais fautif, mais tout de même, ton acte n'était pas délibéré, tu n'avais pas voulu cela. Tu ne savais pas vraiment quoi faire, pour le coup. Tu hésitais entre des excuses franches et sincère, l'ignorance totale ou t'énerver à ton tour. Alors que tu penchais pour la troisième option, la taille de ton opposant aidant, ce dernier parla alors une dernière fois, des mots qui te laissèrent... Perplexe. Que voulait-il dire par là ? Où voulait il en venir avec ce sourire qui lui fendait les lèvres ?


Tu aurais pu en rester là, Jeremiah, c'était amplement suffisant, mais toi, ça ne te convenait pas. Tu voulais en savoir plus, tu voulais découvrir, trouver ce qui se cachait derrière son sourire, ce que tramait son esprit. Il avait éveillé ta curiosité, piqué ton intérêt. Sans doute son beau visage, son corps qui te semblait charmant. Comme d'habitude, Jeremiah, tu plongeais dans les méandres de ton vice, tu ne réfléchissais plus que par ta dévorante curiosité.

Tu le regardais, un sourcil relevé, légèrement... Interloqué. Qu'est-ce que c'était que cet énergumène ? Il était pas mal, ses cheveux blancs lui donnait un charme certain, mais... Il était incroyable, pour rester courtois et sympathique. Tu avais même une légère envie de relancer u caillou lorsqu'il te fit découvrir sa pose plus étrange qu'autre chose. A croire que son narcissisme dépassait le tien, Jeremiah. Tu t'en voulais maintenant, d'avoir voulut savoir s'il allait bien. En fait, tu t'en voulais de pas avoir mieux visé que ça. Un coup précis, au bon endroit, et tu aurais pu être plus tranquille que ça.


Il t'agaçait, sérieusement. Tu lui demandas ensuite ce qu'il voulait dire par distraire et là, tu compris qu'il était gravement atteint. Se prenait-il pour une sorte de dieu, un monarque tout puissant devant qui tout le monde devait se taire et obéir ? Ta première réaction, franche, naturelle, fut de rire, tout simplement. Un rire simple, cristallin, sans fioritures. Puis tu repris ton sérieux et te rapprocha de lui, le dominant en hauteur. Tu le regardais de tout ton haut, Jeremiah, et tu le jaugeais. Voulait-il réellement simplement se divertir, ou avait-il un autre but plus secret ? Etait-il de ton genre, à vouloir enchaîner les conquêtes amoureuses ? Soudainement, ton intérêt pour lui augmenta soudainement. Mais tu n'étais pas du genre à te soumettre, loin de là. Si réellement il désirait quelque chose de toi, il allait devoir batailler un peu plus longuement.

Il riait à tes réponses, Jeremiah. Du coup, tu te demandais s'il ne pouvait pas être juste un peu sanguin, agressif à cause de ton mauvais coup de pied et rien d'autre. Tellement fixé sur cette idée, tu en oubliais même sa pose ridicule et sa façon de se mettre en avant qu'il t'avait pourtant montré un peu plus tôt. Jusqu'au moment où il te parla à nouveau. Un doigt sur ton torse, sa façon de parler, sa voix, son air... Tout montrait qu'il se croyait supérieur aux autres. Et en un sens, au plus profond de toi, ça te faisait rire, cela te plaisait presque. Il te précisa qu'il était le plus séduisant, se présenta à nouveau de façon ridicule et allait pour partir. Mais parmi tout ses mots, un te fit tilter plus que les autres. Il avait proposer de lui rouler une pelle. Donc l'homosexualité ne le dérangeait pas.

Et là, tu repensas à l'horrible moment passé avec ta famille, il fallait bien que tu te défoules, que tu penses à autre chose, que tu oublies tout. Et quel meilleure façon d'oublier que de s'amuser de la meilleure façon que tu connaisses, Jeremiah ? Alors, avant qu'il ne soit trop loin, tu l'attrapas par le bras, tu fis preuve d'une incroyable force pour le ramener vers toi et le plaquer contre un tronc d'arbre juste à côté de vous. Même si tu en faisais rarement usage, tu avais une force assez impressionnante, grâce à tous ces entraînements et exercices physiques que tu t'imposais pour être toujours au top de ta forme et avoir un corps que tu jugeais parfait. Ainsi, tu l'avais plaqué contre ce tronc, ta main agrippant fermement le bras d'Hiro. Et là, ne lui laissant pas d'autre choix, tu te penchas vers lui et l'embrassa. Ce n'était pas un baiser romantique ou de découverte, non c'était bestial, vorace. Ca n'avait qu'une seule vocation, l'amusement. Une fois ce long échange terminé, tu te reculas, le regarda de tout ton haut et pris son menton dans ta main pour l'observer, montrer encore plus que tu te voulais bien supérieur à lui. Car, Jeremiah. Qui peut valoir mieux que toi en ce monde ? Personne.


Puis tu le lâchas et te mit à rire, un petit rire nerveux, incontrôlable, avant de le fixer de nouveau. Il était pas mal, c'est sûr. Et tu allais t'amuser avec lui. T'amuser de lui.

Tu connaissais son nom désormais, et bien qu'il n'était pas farouche durant ton baiser, se laissant même faire docilement, il voulut reprendre les choses en te mordant la langue sur la fin, dans une tentative de reprendre le dessus, peut-être. Alors que tu l'observais, passant machinalement ta langue sur ton palais pour en apaiser la sensation de morsure, tu l'écoutais parler, déblatérer et te surpris à penser qu'il t'agaçait, à sa façon d'être trop sûr de lui, de sa perfection. Tu n'as pas l'impression de te voir dans un miroir, Jeremiah ? Cette tendance à trop aimer ta personne et tout ce qui te compose. Il venait de passer ses bras autour de ton cou, en désirait-il plus de ta part ? Tu ne devais pas te montrer trop accessible, te rendre désirable, c'était une chose que les hommes adoraient plus que tout, toi-même aimait bien que l'on te résiste.


Tu lui lançais un large sourire carnassier, véritable réponse au sien doublé d'une provocation. Tu avais envie de le chercher sur ce terrain, de lui faire comprendre que toi aussi, tu étais narcissique et qu'il n'arriverait pas à te dominer sur ce terrain. Hiro se rapprocha de toi, de tes lèvres, avant de finalement se rapprocher de ton cou et de te mordre, planta ses dents dans ta chair sans ménagement. Tu grimaça sous l'effet de la surprise et de la douleur lié. Il voulait te laisser une trace de son passage mais tu ne te débattais pas, Jeremiah, par fierté mais également par envie, une envie sombre que tu voulais savourer tout en la dissimulant à cet étrange partenaire. Une fois qu'il se recula, tu passas ta main sur ce suçon, machinalement, pour constater les dégâts. Une chance pour toi, tu cicatrisais vite, tu en aurais pour quelques jours et tu saurais facilement dissimuler cette disgrâce à ton corps, le fruit de cette envie qui t'avait envahi.


Tu voulais aller plus loin, bien sûr, mais tu voulais te faire désirer, voir sa réaction. Tu espérais qu'il te retienne, d'une façon ou d'une autre, que tu puisses ainsi commencer à poser une emprise sur lui, petit à petit, un contrôle subtil qui te permettrait d'atteindre ton but, rien de plus. Alors tu le regardas une dernière fois dans un large sourire charmeur et te retourna, prêt à partir. Tu ne savais pas trop comment il allait réagir mais une chose était sûr, tu avais envie d'en voir plus.

Tu étais en train de partir, persuadé en ton for intérieur qu'il tenterait de te retenir par le bras, comme tu l'avais fait pour lui un peu plus tôt. Donc, tu ne pensais pas un seul moment que ce qui venait de se produire pourrait arriver. Tu sentis une certaine douleur à l'arrière de la tête. Il l'avait fait, il l'avait vraiment fait, il venait de te jeter un caillou dans la tête, comme tu l'avais fait pour lui un peu plus tôt. Mais toi, ce n'était pas intentionnel, que lui... Tu te stoppas net, frotta légèrement la zone touché par le projectile et te retournas doucement. Là, il t'intriguait mais t'énervait encore plus et tu lui lança un regard partagé entre la haine, l'amusement et la séduction.


Comme toujours, tu jouais avec lui, mais là... Tu compris lorsque tu vis dans sa main un téléphone qui ressemblait étrangement au tien. Il ne faisait pas que te peloter, l'animal. Tu retournas rapidement vers lui, agacé de t'être fait avoir si facilement. Il ne fallait pas qu'il puisse trouver ton code, il n'avait aucune chance de le trouver. Après tout, un code à quatre chiffre, il y avait trop de possibilité pour qu'il puisse le trouver. Oui mais.. Ton code était d'une simplicité ahurissante, Jeremiah, tu n'étais pas parfaitement sûr qu'il ne parvienne pas à trouver ce code. Alors, que devais-tu faire ? Tu te mis devant lui, le dominant de tout ton haut. Par chance, tu avais l'avantage de la carrure Jeremiah. Tu lui pris le bras, forçant légèrement dessus mais sans plus. Tu n'étais pas du genre violent, tu le savais.

Ses provocations te firent sourire, Jeremiah. Il n'avait pas froid aux yeux et était d'une vulgarité... Incroyable. Contrairement à toi qui n'était jamais vulgaire, ça te faisait presque bizarre d'entendre cela comme ça, d'un coup. Dans un contexte... Des plus étranges. Tu le tenais toujours, satisfait en cet instant de tout ce sport que tu pratiquais régulièrement pour garder une apparence parfaite, grâce à cela, en plus d'être magnifique, tu étais fort, très fort. Et c'était toujours un avantage, dans bien des situations. Là, tu aurais aimé pouvoir tout régler d'un coup de poing, mais ça n'était pas ton genre. Alors tu décidas de montrer ton amusement, de laisser ton visage s'exprimer sur ce sentiment.


Tu le défiais du regard, partagé entre l'amusement de la situation et l'agacement du fait que ton téléphone ne t'était toujours pas revenu. Que devrais-tu faire désormais, Jeremiah ? La situation te dépassait presque, tu ne savais plus sur quel pied danser. Il était aussi séduisant qu'il était chiant. Alors, sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit, tu passas ta main sur son torse avant de la mettre dans son dos et de le ramener contre toi. Ce n'était pas pour l'enlacer, ce n'était pas non plus pour l'intimider. Non, c'était... En fait, tu ne savais pas pourquoi tu avais fait ça. Puis tu mis tes mains sur son postérieur, un fin sourire sur les lèvres.

Il n'avait rien dans les poches, ce qui te déplut légèrement. Tu espérais pouvoir lui récupérer quelque chose d'intéressant pour faire un échange équitable. Et puis, sa façon de parler, sa phrase elle-même qui respire le narcissisme. Ce que tu ne t'avoues pas, c'est qu'il est comme toi et c'est pour ça qu'il t'agace autant qu'il t'attire en réalité. Mais jamais tu ne le diras, tu ne le reconnaitras, ta fierté est trop grande pour cela après tout. Il te demande alors si cela te plait de le peloter. Forcément, c'est très loin de te déranger, mais tu n'as pas envie de lui concéder cette petite victoire, tu aimes faire durer les choses, durer le plaisir, tu es comme ça Jeremiah, du genre patient, qui attises le désir. Alors tu retires ta main que tu places juste sous tes yeux, tu l'observes avec une petite moue dégouté et un léger soupir.


Tu le taquinais, tu cherchais à le pousser dans ses derniers retranchements, à voir s'il allait faire le premier pas ou non, s'il allait rester à sa place d'enfant sage, de personne soumise aux moindres de tes désirs. Car tu avais appréciés ce petit moment, bien sûr. Tu l'observais ensuite, cherchant une réponse à sa question. Qu'allais-tu faire, maintenant ? Tu aurais pu jouer avec lui sans aucune crainte s'il n'avait pas ton téléphone dans les mains. Tu ne savais pas trop comment agir, tu ne voulais pas non plus trop l'agacer, par crainte d'un faux mouvement.


Tu venais de te mettre dans une position de soumission, mais tu voulais tout de même garder un certain avantage. Ici, il s'agissait de ta taille et de ta force, ainsi que de la fin de ta phrase. S'arranger. Tu comptais bien continuer à t'imposer sur lui encore un peu.

La situation était des plus... Étrange et déconcertante. Au fond de toi, tu savais qu'il allait te faire une demande d'un style un peu douteux, votre rencontre était placé sous ce signe, mais là... Tu ne savais même plus quels mots mettre sur le caractère que tu lui découvrais petit à petit. Tu ne t'étais pas attendu à une telle demande et tu arquais un sourcil, étonné d'une telle demande à une telle heure de la journée. Le problème, en revanche, était le suivant : tu n'étais pas du genre chien servile, encore moins garçon docile et obéissant. Tu ne savais même pas comment agir de cette façon tant cela t'était inconnu. Tu étais le dominant, Jeremiah, tu le savais bien. Alors tu devais reprendre la main, mais comment faire ? La subtilité avant tout. Puis, montrer que tu avais une grande confiance en toi, que tu étais quelqu'un de déterminé, d'assuré et de sûr de lui. Donc tu te laissas aller et libéra ce rire que tu avais eu envie de laisser s'exprimer lorsqu'il t'avait fait cette demande. Un rire simple, franc, amusé et moqueur. Ce rire qui veut dire "tu m'as bien regardé ?" Ca n'allait pas se passer comme ça, loin de là. Et peut-être que ce simple geste avait marché car déjà, il te tendait le téléphone. Tu allais pour t'en emparer lorsqu'il feinta de le laisser tomber au sol avant de le récupérer à la dernière minute, t'arrachant un hoquet de surprise. Il jouait avec toi, Jeremiah, et tu te laissais avoir. Il fallait que tu reprennes le dessus, mais tu avais fait l'erreur de montrer une trop grande importance à ce téléphone. A toi de montrer qu'il n'était pas si important que cela.


Tu haussais les épaules et soupirais légèrement en disant cela, ton but était de le provoquer juste légèrement, rien de bien trop méchant, juste le faire entrer dans ton jeu. Si tu l'avais bien cerné, tu te doutais qu'il ne ferait rien à ta machine, il en avait besoin comme moyen de pression pour te faire faire ce qu'il voulait. Sans cela, il n'aurait aucun moyen de pression sur toi et tu partirais sans répondre à la moindre de ses attentes.


Tu t'approchais de lui, amusé, un fin sourire charmeur et séducteur sur tes lèvres. Tu le provoquais encore une fois, tu lui expliquais ce qui pourrait très facilement se produire et que tu espérais qu'il voulait éviter. Enfin, tu l'espérais et tu en étais même presque sûr, sinon, à quoi aurait servi tout ce que vous aviez tout les deux fait juste avant ? Pourquoi t'aurait-il fait une telle demande ? Tu étais à nouveau devant lui, tu continuais de marcher dans sa direction, le forçant à reculer peu à peu. Et s'il refusait de se reculer, tu lui prendrais plutôt le visage dans ta main, comme pour souligner encore ce jeu que vous faisiez, ces limites que vous exploriez mutuellement. Rien qu'avec ce geste, tu repassais en position de dominant, de chef de danse.

Il venait de se coller à toi, Jeremiah. Avec dans sa voix, sur son visage et dans sa gestuelle une envie pure et simple de se montrer un peu gêné et surtout terriblement désirable. Ce qui te fit sourire, d'ailleurs. Car ce genre de situation te plaisait toujours plutôt bien, Jeremiah. Tu aimais savoir que l'on voulait te séduire, peu importe la raison. Car entre vous deux, vous étiez partagé entre attirance factice et une bestialité étrange, une relation des plus atypiques qui en un sens, t'excitait. Le mieux aurait été que tu es le dessus tout du long et pas lui, mais bon, tout ne peut pas être prévu dans la vie.


Tu ne pouvais t'en empêcher, Jeremiah, c'était plus fort que toi, tu devais te vanter, te mettre en avant. Tu n'avais encore rencontré personne avec qui tu n'éprouvais pas ce besoin presque maladif et avec Hiro, c'était encore pire. Tu fus surpris lorsque, toutefois, il pris une photo de vous deux. Et tu voyais rouge lorsque tu compris ce qu'il venait d'en faire. Ton forfait venait sans doute d'exploser. Après, tes contacts te savaient plutôt frivole, donc te montrer avec un homme n'était pas si dérangeant. Mais sur le principe, tu avais été énervé et tu voulais vite, très vite récupérer ton téléphone. Ta journée allait être mitigé. Dans un bref grognement, tu le suivis et une fois dans la rue, tu décidas une nouvelle fois de l'attraper mais de façon différente cette fois-ci. Te positionnant derrière lui, tu l'enlaças de tes deux bras pour lui couper toutes retraite, ta tête sur son épaule, tu le serrais contre toi, ce qui aux yeux des autres devaient passer pour un simple geste amical ou amoureux, rien de plus. Mais toi, ton but était de l'empêcher de prendre la fuite, tu voulais savoir où il voulait t'emmener. Tu susurrais à son oreille, d'une voix suave, sensuelle.


Tu t'amusas ensuite à mordiller son cou, sensuellement.

Il était d'une vulgarité... Tu n'appréciais pas réellement ce trait chez lui, tu n'étais pas du genre vulgaire, loin de là. Tu trouvais que c'était tout sauf séduisant et attirant, de jurer ainsi sans faire attention à ce que l'on dit. Tu essayais de faire abstraction de cette phrase pleine de jurons lorsqu'il se tourna vers toi et commença à se frotter contre toi, ton genou sur ton entre-jambe. Tu aurais pû en éprouver une certaine gêne, c'était d'ailleurs la réaction normale, d'habitude. Mais pas toi, Jeremiah. Non, tu ne fis que sourire encore plus, le regardant dans les yeux, sans bouger. Bien évidemment, tu profitais de ce contact mais tu ne le montrais pas du tout, préférant ainsi rester immobile devant lui.


Tu saisis son visage entre ta main et tu le surélevas un peu, approchas tes lèvres des siennes sans pour autant les toucher, approchant ton souffle du siens, juste pour l'exciter encore un peu plus. Tu t'avançais, tu te reculais... Tu ne te plaindras pas lorsque tu récolteras ce que tu as semé, Jeremiah. Tu le fixes ensuite intensément, passant ta main toujours dans son dos son sous T-shirt, caressant tes doigts le long de sa peau.


Encore une provocation sur votre jeu de domination, tu ne t'arrêtes plus, Jeremiah. Non, plus rien ne semble te stopper désormais, tout n'est plus que séduction et luxure.

Tu observais la direction que t'indiquait Hiro. Un magasin de vêtement. Tu observais les alentours, il n'y avait que peu de passants et ces derniers semblaient relativement pressés, pas enclin à aller dans une boutique. Ils seraient donc seuls pour un moment... Autour de cette boutique se trouvait un petit bar restaurant et un petit magasin de déco, visiblement. Ceux du genre ouvert par une femme seule et qui désirait occuper ses journées comme elle pouvait. Un sourire dessinait alors tes lèvres, Jeremiah, tandis que tu saisis Hiro par la taille, le maintenant fermement contre toi. Il fallait bien lui montrer qui dirigeait ici. Tu allais dans la direction qu'il t'avait indiquer et, au lieu d'aller dans le magasin de vêtement, tu changeas de direction au dernier moment, ton bras toujours fermement agrippé à la taille d'Hiro pour qu'il soit obligé de te suivre. Tu ne comptais pas le laisser décider, tu étais prêt à tout pour cela. Aussi tu le forçais à entrer dans ce magasin de décoration, un large sourire amusé sur tes lèvres. Tu espérais l'agacer en agissant ainsi.


A l'intérieur, un calme plat, la gérante semblait être la seule employé et s'appliquait à donner des conseils à un couple de retraité sur la couleur de leurs salons pour choisir toute la décoration. Elle risquait d'en avoir pour un moment, donc. Tu fis un rapide tour avec l'albinos, observant d'un œil distrait les étals tandis que ta véritable attention, elle, était concentré ailleurs. Tu cherchais l'accès à l'arrière boutique, espérant que cette dernière ne soit pas fermé d'ailleurs. C'est au bout de cinq minutes d'errance à jouer le petit ami intéressé par sa décoration qu'enfin, tu trouvas l'objet de ta convoitise. Tu attiras le Drathem avec toi et, rapidement, discrètement, tu fis jouer la poignée, ouvrant la porte aussitôt. Parfait. Tu entras à l'intérieur en un instant et referma tout doucement la porte derrière toi, ne faisant qu'un très léger bruit. Il fallait juste espérer que la proprio' n'allait pas vouloir venir ici. Tu fixas ensuite ton interlocuteur, ton sourire passant de l'amusement au charme.


Tu le fixais, appuyé contre le mur, tu détaillais les lieux, trouvant enfin un petit coin à l'écart, derrière une pile de carton. Si jamais les choses devenait ingérable, tu pouvais toujours te planquer ici, Jeremiah.