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 Seul... pour l'instant

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Sam Kayero
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MessageSujet: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Ven 1 Mai - 15:39




 
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 -Gwaaa...

Le duo d'asocial venait d'arriver dans la chambre, ignorant totalement s'ils trouveraient des gens ou non. Sam ouvrit la porte avec nonchalance, espérant quelque part qu'il n'y ait personne. Ce qui, visiblement était le cas.
"Tiens? Personne? Pourtant, je suis censé être le dernier, enfin. Pas de monde, parfait je peux me poser tranquille."

C'était une excellente nouvelle. Sam n'avait clairement pas envie de devoir faire la bise à une fille hystérique maquillée tel un pot de peinture ou de faire connaissance avec un garçon qui se croyait super sexy alors qu'en fait il avait autant de charme qu'un Charpenti trisomique.

-Balignon! fit le petit champignon en bondissant sur un lit d'office, d'humeur joueuse.
-Casse rien, sinon on va avoir des problèmes, Aloys...

Le champignon prit une moue agacée, pour changer, et bondit de plus belle sur le lit.
"Des ressorts! Chouette! Ce lit est génial! Ce lit est à moi!"

Le garçon, pendant ce temps, posa son sac au sol, près de son lit, puis regarda dans sa valise qui avait été joyeusement déjà emmené en haut et remarqua qu'elle avait déjà été ouverte et que concrètement, ça n'allait pas le faire si on se mettait à fouiller dans ses affaires. Surtout si c'était pour lui piquer des sous. Il était déjà assez radin comme ça, pas la peine d'aggraver la situation.

"Bon... on dirait que rien n'a été volé... Boarf."

M'enfin, rien d'important ne semblait manquer, c’était le principal.

Le garçon attrapa son sac et l'ouvrit rapidement puis sortit quelques affaires avant d'accéder à ses écouteurs, noirs. Il sortit ensuite son téléphone, brancha le port des écouteurs dans l'appareil électronique, puis s'allongea sur le lit sans plus rien dire en écoutant métal et openings de mangas profondément gores et violents.

"Et c'est parti pour une année de cours dans la joie et la bonne humeur."


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Dernière édition par Sam Kayero le Mer 6 Mai - 7:57, édité 3 fois
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Sasha Stern
Sasha Stern
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Ven 1 Mai - 22:14


Les couloirs de l’académie semblaient déserts, une odeur de propre tout à fait inhabituelle aux narines de Sasha régnait. La rousse n’avait jamais connu cela, le logis familial embaumait toujours une effluve de vêtements sales et de poussière dont personne ne se souciait plus hormis la matriarche que cette insalubrité exaspérée. Ici, il devait y avoir une armée d’agents d’entretien au garde à vous prêt à passer la since à chaque levée du jour. C’est donc là-dedans que passe mes frais de scolarité ? songea avec sarcasme la rouquine. La senteur citronnée des produits ménagers la retenait à la porte, elle et sa tenue sale et boueuse. Son parapluie gouttait lentement sur le paillasson et sa propriétaire se sentait comme la grosse tâche qui allait ruiner les efforts du personnel. Le pantalon d’emprunt était dans un état lamentable, les bas étaient imbibés d’eau sale et la toile sombre était à présent mouchetée de boue claire, la chemise s’en tirait un peu mieux bien qu’un passage en lingerie ne lui ferait pas de mal. On n’allait tout de même pas lui reprocher d’avoir voulu faire sa première capture, bravant le ciel, les paysans bougons et la montagne sauvage, si ?!

Sasha voulut faire un pas sur le carrelage propre, mais l’aspect reluisant de ce dernier la retint encore une fois. Cette fois, l’adolescente commença à clairement s’agacer contre elle-même. Je ne vais tout de même pas rester sur le pas de la porte toute ma vie !? Je monte jusqu’à ma chambre, je me lave et hop, ni vu, ni connu. C’est ce moment que choisirent des filles qui riaient trop forts et qui discutaient encore plus fort pour débarquer dans le hall. La Stern qui ne voulait pas passer pour une imbécile restant debout sur le paillasson se dépêcha de traverser l’allée. Les regards gênés et les commentaires peu élogieux de ses « camarades » ne lui échappèrent cependant pas et la demoiselle se fit la promesse solennelle de le faire payer cet affront. Pour éviter de croiser d’autres bipèdes venimeux, Sasha prit les escaliers. Elle put s’apercevoir avec horreur que des bottines laissaient de belles empreintes de boue derrière elle, créant une piste voyante pour la personne de service qui voudrait probablement lui arracher la tête.

La Wengyard défit lentement ses lacets et se déchaussa, ses socquettes blanches, elles, ne la trahiraient pas au moins. Elle monta l’escalier quatre à quatre, une petite voix insidieuse lui murmurait que quelqu’un l’avait dénoncé et qu’elle serait bientôt dans le bureau de… Miaouss. Gloups. Nouveaux frissons. Le matou lui foutait une chair de poule irrépressible que la demoiselle avait toute les peines du monde à repousser. Du bout des doigts, elle effleura les pokéballs où étaient blottis ses alliés. Ce contact lui redonna un peu de courage alors qu’elle arrivait au deuxième étage. Purée c’est encore loin le cinquième ! Mais elle ne dit rien et continua à escalader l’académie. A chaque bruit de pas ou de course à proximité de la cage d’escalier, elle frissonnait en adressant une prière muette pour qu’un professeur ne croise pas son chemin. Enfin, son talon toucha l’ultime plateforme. Il ne lui restait plus que quelques mètres avant de retrouver la chambre 004, son lit et un peu d’intimité.

La Stern accola son oreille contre la porte pour s’assurer que personne ne circulait dans les couloirs à cette heure-ci. Un silence rassurant lui répondit. Son corps s’affaissa un peu mais la rouquine ne relâcha pas son attention pour autant en ouvrant la porte qui produit un chuintement terrible. Sasha franchit le seuil, tous ses sens en alerte. La fille se faufila telle une ombre en ayant le vague sentiment d’être redevenue cette gamine qui se faufilait jusqu’aux cuisines pour un encas nocturne. Une fois l’entrée de sa chambre rejointe Sasha s’autorisa un soupir de soulagement en fouillant son sac pour tenter d’y dénicher la clé. La porte n’était pas verrouillée. Bien, bien, il y a donc quelqu’un ici.  Sasha pensa à se planquer et attendre que le colocataire s’éclipse de lui-même mais comme ce jeu pouvait durer très longtemps et qu’elle redoutait d’être découverte par un professeur en balade, elle choisit de jouer le tout pour le tout. Très droite devant la porte, la rousse se composa un visage confiant et froid qui, elle l’espérait plus fort qu’un Draby espère voler, ôterait à l’occupant tout envie de lui poser des questions.

L’académicienne poussa fermement la porte. La chambre était pratiquement vide sauf le lit du mec dont elle avait volé le pantalon. Ah… Merde. Il était étendu comme un félin sur la matelas en communion avec une musique sauvage dont les notes s’échappaient hors de son casque. Sasha y vit sa chance, il était très très loin de la réalité. Si elle arrivait à reposer le pantalon près de lui discrètement, elle pouvait probablement s’en tirer sans accroc. Aller, go poulette c’est ton heure. Sasha se déplaça sur la pointe des pieds jusqu’à son propre matelas qui sentait une odeur de fleur d’oranger pas désagréable et attrapa sa jupe officielle. Elle chercha des yeux la salle de bain s’en la trouver. Ah oui, elles sont à l’extérieur. La rousse savait qu’elle ne bénéficiait pas de tout son temps alors elle se contenta d’ouvrir la porte d’une armoire de façon à être cachée si le colocataire venait à s’éveiller et défit la boucle de la ceinture. Le cuir glissa sagement et sens bruit sur le sol et bientôt le pantalon – qui faisait vraiment la gueule après ses aventures auprès de Sasha – dévala les jambes frêles de la fillette. Proche du but et torturée par l’idée d’être surprise en petite culotte, la rousse accéléra ses gestes. Grave erreur. Son coude cogna contre la rangée de cintres provoquant un bruit d’enfer. Sasha sentit le monde s’écroulait sous ses pieds, une angoisse violente mêlée à l’adrénaline lui vrilla les tympans et son cœur se mit à battre à la chamade. La Wengyard tira sur elle le pantalon restait au sol, se replia un peu plus derrière son paravent de fortune et passa une partie de son visage à découvert.

« Toi ! Tu ne bouges pas ! Tu fermes les yeux tout de suite et tu comptes jusqu’à trente…euh…non ! Quarante, et… et lentement. »

HRP - J'ai pas la foi ce soir, mais promis je relis tout ça demain 39


Dernière édition par Sasha Stern le Sam 2 Mai - 8:34, édité 1 fois
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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Ven 1 Mai - 22:59

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Le bruit sembla réveiller brusquement le Sam et le petit Aloys qui se tapait un roupillon après leur escapade près du lac paisible. Cette escapade justement, n’avait été qu’une source bête et stupide d’échec et la rencontre avec la dresseuse à l’air paumé était plus qu’inutile, surtout que le garçon avait juré de faire une soupe aux champignons à pois le soir même. Le garçon, intrigué, retira doucement son casque puisqu’apparemment, le monde venait de s'écrouler tout autour de lui. L'OST qu'il était en train d'écouter et qui lui vrillait les tympans n'arrangeai pas la chose et clairement, si un bruit aussi fort pouvait le sortir de sa torpeur, c’est qu’il y avait comme un « hic » dans l’histoire. Et même un « hoc ».

En effet, Aloys avait violemment sursauté et était maintenant en posture de combat, sur le matelas. Là où il était, les draps formaient une sorte de creux champignonesque à pois, exactement comme l'ombre dans les jeux vidéos, oui tutafeh. Son air agacé sur la face, il avait l'air encore plus agressif et sombre que d'habitude, ce qui inquiéta vivement Sam, qui se redressa et coupa la musique. Il avait visiblement bien dormi, l’horloge avait tourné de deux bonnes heures. Enfin, premier jour, admission, échec de combat, où était le mal ?
D’ailleurs, cette petite sieste l’avait franchement revigoré et il se sentait d’attaque face à son potentiel futur ennemi juré qui se terrait quelque part près de lui.

Il se doutait bien que c'était un ou une de ses collocs et clairement il n'avait pas envie de se faire agresser par la personne qi avait fait tout ce boucan et qui l'avait clairement perturbé. Il passa une main dans ses cheveux noirs avec une mine mi-agacé mi-craintive. Heu non, certainement pas craintive, il ne fallait pas déconner non plus. Ca c’est pour les faibles, les andouilles, ce qui n’ont rien compris à la vie et qui sautillent partout en criant « vui j’ai un nouveau Pokémon/badge/plan Q/frigo ! ».

« Pensées étranges que voila. »

Ses yeux sombres fixaient à présent l’armoire d’où semblait provenir le bruit. Il savait que sa voix serait naturellement froide, aussi il ne s’amusa pas à préparer mentalement une réponse avec une voix grave de mâle dominant ou autre connerie du genre.
Il fit signe à son Pokémon de se calmer.

-Eh toi, là. C’est quoi ce bordel ? Y a tout qui s’est cassé la gueule.

Une petite tête visiblement très embarrassée et très rouge fit alors son apparition. Il avait donc affaire à une fille, une rousse. Très bien, qu’est-ce qu’elle voulait Miss Goupix ?

« Ah voila un nom parfait pour ma coloc. Quoique, c’est un peu gentil, je ne voudrais pas qu’elle prenne ça pour une marque de gentillesse. Elle a l’air un peu moins stupide que la blondasse que j’ai croisée tout à l’heure au lac. Enfin, elle a quand même l’air conne. C’est quoi cet air ébahi ? Et pourquoi elle est aussi rouge ? Et pourquoi elle se cache derrière cette porte d’armoire ? Trop de pourquoi, clairement, ça va me gonfler Miss Goupix. »

Soudain la rouquine ouvrit la bouche pour déblatérer quelques mots d’une voix frêle et hésitante, absolument pas contrôlée :
-Toi ! Tu ne bouges pas ! Tu fermes les yeux tout de suite et tu comptes jusqu’à trente…euh…non ! Quarante, et… et lentement.

Sam était mort de rire. Littéralement. Mais seulement intérieurement. Il ne s’agissait aps de lui faire croire qu’il pouvait être un gentil colloc’ tout soumis, gentil et prêt à lui prêter t-shirt, caleçon, pokéballs et déo. Certainement pas.

Balignon se détendit immédiatement et se « rallongea » sur le lit, tel un champignon moisi.

« Pas de danger on dirait. Sam va gérer ça et sûrement l’envoyer bouler comme la fille et le grand Absol de tout à l’heure. Vaut mieux être attentif, ça risque d’être drôle. Vas-y, Sam ! »

Le garçon fixa la fille l’espace d’une seconde. Un mur de glace, un cœur de pierre, voila ce qu’allait affronter cette pauvre fillette tremblotante. Le combat s’annonçait drôle... peut-être inintéressant.

-T’as cru que j’avais des ordres à recevoir de toi ? C’est toi qui a fouillé dans mes affaires ? Ma valise ne s’est pas ouverte seule.

Son regard était hostile, sa voix glaciale, plus froide que le Laser lace d’un Oniglali et le pire dans tout ça, c’est qu’il semblait avoir ce genre d’air moqueur qui te montre bien que t’es rien, juste une petite fiente de Roucool et que tu vas t’en prendre plein la gueule si t’as fais une bourde.

Balignon fixa cette fois la porte du placard et ce qu’il voyait de la fille.

« Bim. J’espère que t’as du répondant ou au moins un minimum d’intérêt sinon tu vas juste fuir en pleurant et ce sera pas drôle du tout ! »

Sam, terrible guerrier fait de glace et de pierre, attendait la réponse de la petite rousse.

La suite s'annonçait particulièrement intéressante... une fille à poil... ou un répondant sec, bien calé comme il fallait?


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Sasha Stern
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Sam 2 Mai - 12:19


La pudeur était un attrait propre à Sasha. Sa famille n’avait jamais eu ce genre de retenue. Le souvenir traumatisant de sa mère en sous-vêtements dentelés hurlant à son père d’acheter du lait en plus du pain, penchée à la fenêtre du premier étage en était un excellent exemple. Souvent quand Sasha s’exaspérait de leur attitude, ses sœurs avaient coutume de lui répondre « Tu sais, c’est là même choses qu’un maillot de bain ». Sasha ne trouvait jamais le bon argument pour parer l’attaque mais elle avait la conviction que ses sororités étaient dans le faux et qu’un jour elle leur prouverait.

Et voilà qu’elle se retrouvait dans une de ces situations de film à gros budget face à un inconnu dont le manque d’expression et le silence traduisaient la longue réflexion qui l’agitait. Son immobilité rassurait la Stern qui espérait sincèrement qu’il allait gentiment fermer ses paupières pour qu’elle puisse enfiler quelque chose en toute tranquillité. Il avait toujours cette tête de type pas causant, pas sympa, de… de méchant quoi. Le petit être beige et globuleux qui accompagnait son vis-à-vis, sautillait près du lit. Les tâches vertes rappelait l’aspect de certaines plantes veineuses, autrement dit Odette n’avait aucune chance contre cette moisissure végétale si un combat était engagé. De toute façon, je ne vais me battre en petite culotte. La bestiole regagna le matelas de son dresseur, pendant que la Stern dévisageait son interlocuteur. Il avait un visage mince et un teint cadavérique, style Dracula.  Ses cils étaient longs, ça donnaient à son regard une certaine profondeur qui sans être laide ou belle était troublante. L’examen s’acheva là, parce que Dracula semblait enfin avoir trouvé ses mots.

« T’as cru que j’avais des ordres à recevoir de toi ? C’est toi qui a fouillé dans mes affaires ? Ma valise ne s’est pas ouverte seule. »

Le ton était âpre et stérile. Sasha salua le self-control du brun tout en le maudissant pour son manque de docilité. Elle réfléchit rapidement à une réplique salée. Il était hors de question qu’elle perde cet affrontement : une année entière en compagnie de ce jeune homme l’attendait. Dans d’autres conditions Sasha l’aurait rembarré sans hésitation car sa répartie n’était pas mauvaise et qu’il n’était pas dans son caractère de s’écraser. Sauf que dans le cas présent, son dénudement perturbait  le fil de ses pensées, l’empêchant de réfléchir efficacement. Elle inspira un grand coup. Elle savait ce qu’il lui restait à faire. L’étudiante pensa à ses sœurs qui auraient probablement vendu lingeries et maquillage pour assister à cela. Sasha sortit de sa cachette, vêtue de sa chemise et d’une culotte bleu marine. Elle remercia Arceus de s’épiler de façon suffisamment régulière pour pouvoir se permettre ce qu’elle venait de faire. La rouquine posa les mains sur ses hanches avec un calme calculé et fixa  de ses yeux bruns et rougeoyants d’indignation ceux de Dracula.

Elle aurait souhaité que ce son audace suffise à embarrassé son colocataire mais ils étaient tous deux en âge de ne plus s’effrayer de ce genre de chose. Le visage de le rousse exprimait un mépris léger mais surtout de la provocation. Cet air indiscipliné n’avait jamais quitté la rouquine, même punie et honteuse une lueur de défi troublait l’expression de son minois.

« C’est ton fut sale qui traînait par terre, je me suis prise les pieds dedans. Range tes affaires ça ce sera plus simple. »

Un petit mensonge qui ne faisait pas de mal, la rousse attrapa le pantalon qu’elle avait laissé retomber par terre et le lança en direction du garçon. Son rythme cardiaque était encore trop rapide mais elle le masquait sous une expression relâchée. Un souffle frais sur ses mollets lui rappela qu’elle n’était toujours pas habillée et la demoiselle ne put contenir un rougissement terrible. Ses joues la brûlaient, elle en mordit l’intérieur pour retrouver un peu de sang-froid. Ce garçon n’était pas armé d’un portable, ils étaient seuls, elle n’avait rien à craindre. Sasha avait tout de même très envie de regagner sa cachette et d’enfiler sa jupe mais le risque de perdre toute crédibilité après sa bravade la força à demeurer debout face au Wengyard. Dans le fond, ce garçon ne la dérangeait pas, elle aimait le conflit comme d’autres aiment le chocolat. L’adolescente croisa les bras sur sa poitrine.

« Je suis pas te mère, je passerais pas derrière toi. Maintenant si tu avais l’extrême amabilité de te retourner pour que je termine de m’habiller, tu pourrais prouver qu’il te reste un soupçon de courtoisie. »

La Stern commençait à trouver la situation comique, une rougeur chauffait encore son visage mais elle était impatiente de voir où pouvait les mener leurs réparties respective. Elle aurait adoré voir le visage du garçon défait ou le sentir en position délicate, pourtant son intuition lui soufflait qu’elle ne gagnerait pas aussi facilement. Sans se soucier de ci l’autre s’était exécuté ou non, la rouquine enfila la jupe. Le contact du tissu lui redonna l’assurance qui lui manquait.



HRP - Merciii ! J'aime le tien aussi, ça va déchirer *-*
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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Sam 2 Mai - 17:58

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Sam attrapa son fut sale quand elle le lui lança. Il l'observa un instant de ses beaux yeux verts profonds et soupira avec une légère grimace. Il y avait de la boue PARTOUT. C'était d'un crade immonde. Dans chaque pli du tissu désormais marron-noir-verdâtre, il y avait au choix de la poussière, des bouts de feuilles et autres végétaux et même quelques grains de sable ou de cailloux, difficile à savoir au vu de la terre qui hantait ce pauvre habit.
Le dresseur brun en vînt même à se demander si le laver et le retrouver dans un état potable était possible. Il jeta un oeil à la fille et tilta sur le tas à côté de ses pieds, derrière la porte de l'armoire. C'était un tas de... un Tadmorv ouaip. Et même un GROStadmorv. Il y avait deux-trois choses reconnaissables dont des chaussures pulvérisées par des plaques boueuses, des cailloux incrustés dans la semelle, de l'eau dégoulinante qui s’égouttait lentement sur le sol. A côté, ce qui pouvait ressembler à une veste dans un état tout aussi pitoyable. Après bah... difficile à déterminer. Même la pokéball de cette fille était hideuse. C'était à se demander si elle ne s'était pas coincée dans des sables mouvants, escaladé une montagne et avait été trainée dans la boue par un Rhinocorne enragé. D'ailleurs les courses de ces rhinos étaient spectaculaires, tout simplement. Il fallait une de ses symbioses pour monter ce genre de bestiau. Enfin, Sam s'égarait alors il sortit de ses pensées et fixa froidement la jeune femme qui attendait toujours sa réponse.  

"C'est une fille ça? Bordel, je savais pas que ça pouvait être aussi crade une meuf. Où alors celle-ci doit être une sacrée exception. Un peu comme moi. Ca me plaît bien ce genre de caractère. Mais à mon avis, vu son flageolement de jambes, ce doit être juste parce que je suis nouveau et qu'elle croit qu'elle peut me mettre à ses pieds."

Rire intérieur. Si c'était vraiment le cas, alors la rouquine se mettait dans de beaux draps dès le début et l'année risquait d'être longue pour cette renarde. A nouveau, il ramena son regard vers son vêtement emprunté et probablement foutu. Hop, 20p$ à la poubelle, dès la rentrée. Et dire qu'il avait tout prévu pour éviter de se retrouver cul nu en quelques jours. Il allait falloir passer à Piabi tiens. Ou ailleurs. Peu importe, il fallait un pantalon. Surtout si cette fille-là était une fétichiste des pantalons et des vêtements des autres. Ou des garçons. Ou de la saleté. Peut-être même qu'en fait c'était pas une fille, si ça se trouve c'était un mec qui savait décidément bien se transformer. Ce genre de chose n'étonnerait même pas Sam, tiens.

"Qu'est-ce que je disais? Prêter les affaires, certainement pas. Vas renifler ailleurs stupide Goupix."

Il fit soudain le rapprochement entre sa valise ouverte, les quelques habits et affaires dérangées, le pantalon et les paroles de la voleuse à poil roux.

"Eh bien, la voila ma voleuse. Tout s'explique. C'est pas trop important, m'enfin, je vais lui apprendre les bonnes manière dès le premier jour que ça se reproduise plus. C'est moi qui décide ici."

Il la fixe, froid, un vrai mur de glace et de pierre. Un Dracula comme elle le pensait en fait. Miss Goupix, soit gentille, ne réplique pas trop pour éviter d'avoir des soucis graves.

-Jolies fesses. Enfin. Tes jolies fesses ne te permettent pas de prendre mes affaires, petit Goupix. Tu vois, je ne suis allé qu'au lac, je viens d'arriver et les seuls vêtements utilisés sont ceux que je porte. Ma valise a été ouverte et visiblement c'est pas la femme de ménage. Oh, et ma mère ne me fait pas la lessive donc je prends soin de mes affaires. Visiblement, toi, ma grosse, c'est pas ton cas, alors tu vas me faire plaisir...

Il mit alors en boule son vêtement dégueulasse, s'arrangeant pour lui envoyer la partie crade, dégoulinante de boue et lui balança le tout dans sa gueule ridiculement rouge et tremblotante.

-Tu iras me le laver. Ou alors, passe-moi des sous que j'aille me repayer des vêtements propres.

Puis le garçon se rallongea sur le lit après un regard à Aloys qui semblait très satisfait mais qui d'un autre côté, attendait fermement la suite. Si suite il y avait bien sûr.

Quelque part, Sam aussi attendait clairement une suite, ce qui était rare. Un bon point pour avoir une connaissance à Primepoc, pourquoi pas?

"Si elle me répond suffisamment bien, j'estimerai qu'elle n'est pas si conne qu'elle en a l'air. Et peut-être, je lui demanderai ce qu'elle vaut en combat, ça pourrait être intéressant."


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Sasha Stern
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Dim 3 Mai - 13:39


Sasha aimait qu’on lui tienne tête, pas qu’on lui manque de respect. Elle trouvait grossiers et impotents les hommes qui ne se battaient pas selon « ses règles » de la joute verbale. Non seulement, son voisin ignorait royalement ces arguments mais rien ne troublait son calme. C’était désarmant. Elle s’était quand même adressée à lui en petite culotte, elle ne s’attendait pas à une effusion de gêne mais tout de même, un silence surpris ou simplement le voir déstabilisé aurait été plus convenable. Au lieu de ça, il la toisait toujours avec froideur. Se sentait-il supérieur à elle ? Pensait-il vraiment qu’avec son corps maigre et ses airs assassins il avait le droit de lui imposer son autorité ? Le brun se méprenait et cette méprise la fille voulait lui faire payer.

« Jolies fesses… »

Abruti. La rousse l’avait cru gay, ce n’était apparemment pas le cas. Elle rit intérieurement en imaginant cette grande carcasse gothique main dans la main avec une gamine. Le fil de ses pensées lui fit perdre un partie du monologue de son interlocuteur.

« …visiblement, toi, ma grosse, c'est pas ton cas, alors tu vas me faire plaisir... »

Une grimace déchira son minois et la fille plissa les yeux pour les rouvrir sous le choc du tas de linge sale que le garçon venait de lui projeter au visage. Le contact de la boue, des gouttes d’eau noires et des grains de sable fit courir un long frisson de dégoût dans son corps. Sa haine ne connut plus de limite. Ce vaurien assis au bout de son lit n’avait rien. Il était dépourvu d’intelligence comme d’utilité et pour cela son existence devenait insignifiante. Sasha était meurtrie par l’humiliation et luttait pour garder son calme. Les paroles du garçon achevèrent son sang-froid.

« Tu iras me le laver. Ou alors, passe-moi des sous que j'aille me repayer des vêtements propres. »

Elle jeta le vêtement sale à terre et se retourna bien droite face à Dracula. Ses yeux étaient devenus plus froid que le souffle de blizzaroi, toute sa fierté piétinait résonnait comme une plaie infectée dans son corps.

« Tu sais quoi connard ? Va te faire foutre. »

La Wengyard présenta son plus beau majeur au garçon et se dirigea vers la porte d’un pas lourd et ferme. Son esprit bourdonnait d’indignation, elle se sentait salie par la grossièreté de ce garçon. Le sable et la boue qui irritaient son visage lui rappelait douloureusement à quoi elle devait ressemblait. La journée avait été longue et fatigante, de ce garçon elle n’attendait rien sinon un minimum de respect si son ton n’avait pas été aussi hautain et méprisant, la Stern lui aurait repayé son pantalon. Probablement. Au lieu de ça, il la poussait dans ses retranchements lui rappelant qu’elle n’était même pas maîtresse de ses propres émotions. Elle voulut enfoncer la porte d’un coup de pied et découvrit avec effroi que cette dernière avait été fermée à clé. La rousse maudit le monde entier et fit demi-tour. Il s’agissait juste de récupérer sa paire de clés posait sur son sommier et elle pourrait enfin quitter ce lieu corrompu par la présence de son coloc. L’adolescente se sentait stupide par avance, il allait en profiter pour se foutre de sa gueule. Elle était pourtant coincée, elle n’avait pas un milliard de solutions qui s’offraient à elle. Elle n’allait tout de même pas se jeter par la fenêtre, si ?

Sans un mot, elle s’assit en face de Dracula, évitant soigneusement de croiser son regard pour se concentrer sur la fouille de son sac.

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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Dim 3 Mai - 14:38




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Les paroles de la rousse ne lui faisaient rien, rien du tout. Pas même son majeur grossier dressé tel un piquet à son intention. Il n'en avait cure, toutes ces années de solitude lui avaient appris à ne pas réagir à ce genre de choses. Elle se retourna, pleine de rage, puis se dirigea vers la porte, son visage rougi par la honte était de retour, ne la rendant que plus belle et plus amusante. Et surtout, plus intéressante pour Sam.

Aloys jeta un œil à son dresseur, se doutant que si la fille lui semblait intéressante pour une quelconque raison, ce serait maintenant qu'il changerait. C'était rare, tellement rare que souvent les gens étaient persuadés que le garçon se moquait d'eux et cherchait à les ridiculiser encore plus. Il est vrai que face à cet asocial-ci, les liens d'amitié étaient difficiles à créer et leur entretien... c'était carrément une autre histoire. Sam avait eu des amis occasionnels, c'était rare... Une journée, une semaine, un mois tout au plus. Très vite, l'individu se lassait de ce gars complétement allergique aux gens, silencieux et morne, lunatique parfois. C'était un ami particulier et il fallait vraiment être capable de déceler ce quelque chose qui faisait de lui quelqu'un de bien. Le voir comme un simple ennemi était l'erreur à ne pas faire. Provoquer Sam était une erreur.

Pourtant, c'était aussi le moyen de lui parler. La violence par la parole, ça, Sam maîtrisait parfaitement. Déstabiliser les gens qui se croient puissant avec de simples mots, c'était tout un art et il le connaissait dans ses moindres détails. Bizarrement, les gens l'écoutaient quand il parlait, même si c'était pour leur cracher à la gueule. Il avait cette aura flippante, qui forçait le respect.
Mais, il y avait toujours des gens qui savait le couper, l'obliger à se taire.
Si la personne face à lui se montrait capable de lui tenir tête, elle avait une chance, infime. Et là, cette rouquine, elle l'avait fait. Elle avait sa chance. Sa chance infime. Si elle était capable de s'en rendre compte, la collocation entre ces deux caractères forts pourrait se faire sans trop d'accrocs. Peut-être pas toute l'année mais après tout, même quelques semaines, c'était toujours mieux que rien.

Le regard du jeune brun se posa sur le pantalon laissé là, à l'abandon complet. Avec l'eau qui s'en échappait, le sol avait pris une couleur plus sombre là où les gouttelettes s'étaient infiltrées. Le garçon regarda le sol un petit instant. C'était un phénomène particulier de voir l'eau mouiller le sol, voir rentrer cette masse liquide en celui-ci, l'assombrir. La pluie laissait de petites taches sur la terre qu'elle prenait d'assaut, tel des flèches plantées dans le tronc d'un arbre ou dans une cible. C'était vraiment un spectacle qui fascinait Sam, avec le soleil couchant ou levant et l'horizon, si beau, si parfait. La nature était vraiment bien faite quand on y pensait.

Enfin, il revint à la réalité.

"Cette fille, elle me plaît. Truc de dingue. Bon, reste à voir si ça va être ou non la guerre entre nous toute l'année."

Sam eut un léger sourire en regardant la fille revenir, l'air bougon. Elle avait l'air d'avoir oublié quelque chose. C'était le moment.

-Comment tu t'appelles?

Il avait dit ça avec ce ton spécifique à sa personnalité. Mais c'était moins froid et la petite Goupix saurait parfaitement le remarquer.

Aloys eut une moue plus joyeuse. La fille intéressait donc Sam. Ça faisait longtemps que ça n'avait plus eu lieu. Une fille en plus? Décidément, cette journée était plus que mouvementée. Et si ce jour marquait un changement radical dans la vie de Sam? Cette école serait peut-être un nouveau départ pour Aloys et Sam. Il ne restait plus qu'à attendre la suite. Aloys était confiant.

Que leur réservait l'avenir?


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Sasha Stern
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Dim 3 Mai - 15:44


Ne plus sentir sa sensibilité s’écorchait, être dépourvue des synapses qui régulaient son état émotionnel. Sasha s’interrogeait sur ces perspectives tandis que ses mains plongeaient à l’intérieur du sac en quête de l’objet de fer qui déverrouillerait la porte de cette chambre. La colère qui l’avait saisi commencé déjà à retomber, la laissant vide et fade. Toute son énergie était concentrée sur la recherche de cette foutue clé qui lui permettrait de sortir la tête haute de ce foutu merdier. La voix du garçon la fit presque sursauter mais son corps était trop anesthésier pour réagir vraiment. Son prénom ? Il se foutait d’elle ? Il y avait un piège, là n’est-ce pas ? Il allait peut-être trouver ça drôle de lui relancer son foutu pantalon à la gueule ? Etait-il suffisamment insensible pour ne pas percevoir le voile de haine dont Sasha s’était recouverte ? Il était soit très con, soit totalement coupé des normes sociales. Naturellement, la Stern avait envie que son colocataire soit juste très très con après ce qu’il venait de se produire. Mais se mentir à soir même était un trait de caractère que l’adolescente considérait comme lâche et indicateur d’une grande faiblesse d’esprit, autrement dit exit la première hypothèse.

Dracula était donc un article défectueux de la société ? Le genre de type qui vivait perpétuellement en décalage avec « ce qu’on a l’habitude de répondre à » et « ce qu’on a l’habitude de faire quand » ? Intéressante. Sasha ne lui pardonnait ni sa profonde immaturité, ni son habilité à l’avoir faite sortir de ses gonds mais la partie curieuse de son esprit désirait tâter les limites de cet esprit que les conventions n’avaient pas façonnés. Elle retira ses mains de la sacoche, releva la tête pour confronter son regard noisette à celui vert d’eau du garçon. La rousse espérait imprimer un maximum la rancœur qui lui restait chez son colocataire. C’était une mise en garde, la Wengyard n’oublierait pas cette première rencontre brûlante où elle avait éprouvé sa première envie de meurtre –peut-être la deuxième, le caninos des voisins avaient bien failli se faire lapider une ou deux fois à force de gueuler en pleine nuit. A quoi peut-il bien penser ? Est-ce qu’il s’en moque ? C’était peut-être le mieux pour elle après tout. La rouquine n’avait aucune envie qu’il garde le souvenir d’une hystérique aux joues rougies et à la voix tremblante. Elle inspira doucement l’odeur de terre mouillée qui avait contaminé la chambre avant de s’exprimer d’une voix neutre.

« Sasha. »

Encore un peu fâchée, la Stern n’éprouvait aucune envie de connaître son prénom. Elle aurait préférait savoir combien il avait de pokémons et ses chances de l’écraser en duel. La quantité de crasse sur son corps et ses vêtements commençaient véritablement à exaspérer l’étudiante qui rêvait d’eau chaude et de savon à la menthe. Et pourtant l’autre inconnu, la retenait, il lui semblait qu’il y avait quelque chose à finir et elle ne se sentait pas en droit de partir tant que ce ne serait pas le cas. Du bout des ongles elle gratta la croute sale formée sur sa joue, les gravillons se nichaient sous la corne de ses doigts et la poussière la fit éternuée. Tout en s’appliquant à retirer progressivement la souillure dont Dracula était en parti responsable, la rousse expliquait.

« Je ne sais pas qui tu es, mais je n’ai pas envie de te détester. Je n’ai pas pour habitude d’avoir des ennemis, c’est encombrant et ça finit toujours par me ralentir. Mais comme chaque être humain de cette planète, j’ai mes limites. Si ta limite c’est que je ne touche pas à tes affaires je n’y toucherais, sauf cas d’urgence extrême et là joker pour moi. Moi, ma limite c’est tu ne me balances pas ta merde à la gueule et tu n’exiges rien de moi. »

Sasha parlait tranquillement, toute ses émotions avaient été consommées tout à l’heure. Il ne lui restait plus qu’une froide logique, une envie vague de revenir à une relation normale quitte à faire quelques compromis. Son crocodile des sables lui manquait mais la dresseuse préférait le garder cacher, histoire de surprendre son colocataire le jour où ils se battraenit – chose qui devait arriver tôt ou tard.
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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Dim 3 Mai - 17:36




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Sasha. Alors voilà comment se prénommait cette jeune fille? Ça lui allait plutôt bien comme nom. Mais une seconde. C'était pas un nom de garçon ça? Peut-être que c'était un machin mixte. En tout cas, pour l'instant, ça lui faisait surtout penser à Sasha dans le dessin animé Pokémon et clairement, ce n'était pas à l'avantage de Miss Goupix.

Enfin. La discussion était engagée et son prénom ne l'intéressait pas plus que ça aussi décida-t-il de passer à la question suivante, qui l'intéressait lui tout autant que son petit Aloys de Baligbon.

-Pokémon?

Voilà qui était plus captivant. Sam espérait que sa coloc' ait un bon Pokémon de type feu ou vol genre un bon gros Salamèche bien puissant ou un Roucoups rapide et vigilant. Le mieux étant encore qu'elle ait un mixte des deux: un beau petit Braisillon serait parfait.

Pourquoi parfait? Eh bien, tout simplement parce que tout d'abord ça pousserait Aloys au maximum de ses capacités. Ensuite parce qu'il chercherait par tous les moyens à esquiver les attaques, développant son agilité et son intelligence. Enfin parce que cela demanderait à Sam une connaissance stratégique immense et surtout parce que si l'oiseau venait à être battu, l'expérience d'Aloys exploserait automatiquement et son évolution n'en serait que plus proche.

Aloys semblait du même avis et fixait Sasha, attendant la suite de la conversation avec une sorte d'impatience mal dissimulée par le Pokémon. Tout l'inverse de Sam qui lui attendait patiemment.


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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Mar 5 Mai - 21:23

Sasha fixait encore son sac d’un air absent. Parler lui faisait du bien, même si moraliser n’était pas dans ses habitudes. Le contact du fer froid dans sa paume lui fit comprendre qu’elle avait trouvé ce qu’elle cherchait. Elle pouvait partir maintenant. Rien ne la retenait près de ce garçon qui excitait la facette la plus émotionnelle de sa personnalité. Peut-être ne s’apercevrait-il même pas qu’elle avait dégagé ?  Certes, son sursaut d’intérêt laissait penser le contraire mais la Stern n’était guère convaincu que sa curiosité ne se borne pas à pouvoir mettre un nom sur la nana qui lui avait foutu un pantalon en l’air. La rouquine aurait pu partir, se détendre sous une douche brûlante et laissé un peu de côté son colocataire vampirique. Elle ne le fit pas.

La demoiselle demeura calmement assise, lâcha la clé dans le fond du sac et recentra son attention sur le gamin qui lui faisait face. Il n’avait pas l’air touché par le discours de sa camarade et ce n’était pas plus mal car Sasha préférait qu’on la juge sur ses actes que sur ses paroles. C’est avec une expression songeuse que le garçon lui demanda par monosyllabe l’identité de son starter. Sasha se ferma un peu. Elle ne voulait pas le dire, elle voulait garder cet avantage rien que pour elle le jour où il lui faudrait mettre une raclée à l’ennemi. La rousse s’imaginait triomphante d’armée entière et elle était déjà très fière du chemin parcouru depuis son arrivée à Primepoc. Dévoilé, le petit reptile de sable à Dracula revenait pour elle à lui donner la permission d’élaborer mille stratégies avant leur confrontation. L’académicienne n’était pas vraiment assidue pendant ses cours élémentaires de stratégie dans son ancienne école. Bien que se débarrasser de cette tare figure parmi ses objectifs de l’année,  il était hors de question que n’importe qui se permette de la vaincre. Ce genre défaite pouvait avoir des retomber extrêmement négative sur sa réputation et donc son influence future.

Sasha enroula une mèche de cheveux autour de son index. Ces questions étaient pacifiques refusaient d’y répondre c’était vouloir la guerre et elle venait de monologuer sur le fait qu’elle chercherait à l’éviter. La Wengyard voulut trouver un moyen de répondre à la question sans donner l’information qui devait intéresser le garçon.


« Dis moi d’abord pourquoi ça t’intéresse, mon starter est de type sol si tu voulais t’assurer que tu avais l’avantage type. »

C’était drôle de parler d’Odette sans sentir son souffle lourd juste à côté, ça donnait à Sasha le sentiment de parler d’un mort.  Cette idée hérissa ses bras et elle posa instinctivement sa main sur la pokéball restée accrochée à sa ceinture. Ceinture qui traînait encore sur le lit du colocataire, ses yeux s’agrandirent et la jeune fille hésita à bondir dessus. Ne te ridiculise pas. Alors la Stern resta sagement assise sur son sommier et fit remarquer doucement :


« Mes pokéballs sont restées sur ton lit, tu me les redonnes ? »

Test 2 : « Est-ce qu’il est honnête ? ». Sasha parlait d’honnêteté mais le mot n’était pas très bien choisi, elle cherchait plutôt mesurer le sadisme de son interlocuteur. Allait-il encore lui posait problème ? Elle se demandait s’il figurait parmi les passionnés de monstres de poche, si c’était le cas il allait lui rendre gentiment car la valeur d’une seule de ces créatures dépassait le reste.  La Stern s’imaginait aussi que si Dracula lui posait encore problème elle n’avait plus vraiment d’atout et elle n’aurait qu’à se mordre les doigts de ne pas s’être ruée sur la douche quand elle en avait encore la possibilité.
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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Mer 6 Mai - 7:44




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Sam suivit le regard de la jeune fille jusqu'à la ceinture sur laquelle était accrochée ces pokéballs et probablement celle de son Pokémon. Elle traînait là, sur son lit, à portée de main depuis un bon moment déjà et il ne l'avait même pas remarquée. Il se demanda quelle genre de créature pouvait bien se cacher là-dedans et si elle avait un moyen de se révéler intéressante.

Il attrapa l'objet, léger, et le tendit sans hésitation apparente vers Sasha même s'il aurait clairement voulu savoir quel Pokémon se cachait à l'intérieur de la balle rouge et blanche. Même un type sol aurait pu faire un excellent adversaire pour Aloys. Bon. À la base, Sam voulait un oiseau de feu mais il était difficile d'avoir tout ce que l'on voulait du premier coup dans ce monde et, après 19 ans d'existence, il avait complètement et correctement assimilé ce fait. Son existence n'avait d'ailleurs toujours était basée que sur la patience dans l'espoir d'avoir, au moment voulu, l'objet de sa convoitise tant espéré. Et pour l'instant, à part un excellent Pokémon et une connaissance quasi-totale des statistiques des autres créatures, il n'avait pas eu grand chose dans sa vie.

-Je ne cherche pas à savoir si j'ai l'avantage du type ou pas. Je ne cherche qu'à m'ameliorer et si tu m'aurais dit type feu ou vol j'aurais eu exactement la même réaction. Si je cherchais à te battre juste par le type, mon Balignon serait caché dans sa pokéball pour que tu ne le vois pas et il ne serait certainement pas là en train d'écouter notre conversation. Et en plus, un type sol peut battre un type plante très facilement si tu sais comment l'utiliser.

Il regarda justement Aloys qui semblait prêter un peu moins d'attention à la discussion maintenant qu'elle était engagée sur quelque chose qui intéressait les deux dresseurs. Quel soutien incroyable. Bon, pour le compagnon inséparable, on repassera puisque apparemment le champignon semblait avoir remarqué quelque chose de plus captivant au plafond. Cependant, hors de question pour Sam de se laisser déconcentrer par l'attitude du Pokémon.

Sam regarda alors Sasha de son air toujours aussi neutre, se rendant soudainement compte que lui n'avait toujours pas dit son nom. Boh. Et puis, après tout, qu'est-ce qu'elle pouvait s'en foutre. C'était quoi cette idée que de demander leur nom aux gens avant même de les connaitre? Surtout qu'on les oublie vite, trop vite si la personne ne nous intéresse pas.

-...Et puis, moi je ne cherche qu'à m'ameliorer. Pas à gagner. Gagner en bourrinant ne m'intéresse pas. Alors oui, je veux connaitre ton Pokémon et peut-être même l'affronter avec Aloys.

Aloys ramena automatiquement son attention sur eux en entendant son dresseur parler de lui, citant son prénom fabuleux. En fait, c'était une sorte de formule magique que ce mot "affronter" puisque automatiquement notre champignon était presque au garde-à-vous sur le matelas, aux côtés de Sam.

"Aloys? Affronter? Pokémon?"

-Bali!

Visiblement, sa joie de vivre refaisait son apparition et cette tache de ce qui semblait être du café au plafond ne l'intéressait plus tant que ça. Le voilà qu'il descendait du lit, s'approchait de Sasha et sautillait devant elle, à hauteur de sa main. Assez impressionnant tous ces sauts pour un si petit Pokémon d'ailleurs. Clairement un gros surexcité ce petit champignon à pois vert.

-Ba-li! Ba-li! Ba-li! s'extasia-t-il joyeusement, ce qui pouvait se traduire par "Un combat! Un combat!"

Sam eut un sourire. Léger. Tellement léger qu'on ne pouvait même pas être sur que c'en était réellement un. Son premier combat avec un dresseur pouvait clairement se faire maintenant avec cette Wen' rousse un peu étrange. De toute façon, ce n'était que pour un combat, rien de plus, rien de moins.


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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Jeu 7 Mai - 13:38


La restitution de sa pokéball lui fit l’effet d’un baume apaisant. Elle était là, petite et ténue, la vie qui faisait tiédir la sphère bicolore et l’accompagnait depuis plusieurs année. Un sourire très doux étira les lippes rosées de Sasha, ce n’était pas de la reconnaissance juste l’expression d’un formidable soulagement. Le garçon remonta dans son estime, savoir ne pas faire de difficultés était une qualité assez rare dont la demoiselle avait eu peur qu’il soit dépourvu. La rousse referma ses doigts sur la demeure d’Odette et pensa au reptile couvert de boue qui y dormait. Entendait-elle ce qui se passait à l’extérieur ? Ou bien, prisonnière d’un état comateux qui la privait de toutes ses perceptions habituelles ? La dresseuse souhaita que la seconde option soit exacte. Elle n’avait pas envie d’imaginer qu’Odette ait pu la voir se ridiculiser parce que  son ego en aurait pris un coup.

Dracula agitait ses lèvres de nouveau, il parlait de stratégie, le sujet ne passionnait guère l’adolescente mais il lui suffisait de voir la lueur légère s’allumait dans les yeux de son  interlocuteur pour comprendre qu’il ne se contentait pas de lui expliquer les bases. Il visualisait au-delà. La Wengyard songea qu’elle ne s’était pas trompée en prédisant qu’on combat finirait tôt ou tard par les opposés. Cette idée n’avait rien de négatif, Sasha n’était pas du genre à laisser un défi de côté… à condition de le remporter. Or, elle n’était pas prête, ses jambes lui étaient douloureuses à cause de sa longue marche et son corps entier réclamer de l’eau chaude et du savon en quantité conséquente. Même ses yeux n’avaient de cesse de papillonner à cause de la poussière restée coincée à l’intérieur. Odette n’était pas dans un meilleur état, pour se défendre la créature aux écailles fauves avaient dû sortir les crocs et redoubler d’ingéniosité pour échapper aux offensives des adversaires. Ni l’une, ni l’autre n’était apte à engager un duel. Surtout pas contre lui, ce type dont la voix continuer à faire sonner doucement le vocabulaire du combat Pokémon comme une seconde langue.

La rouquine était méfiante. Ils étaient dans une chambre et s’y battre n’aurait pas été correct bien que son ballon de foot sautille gaiement à cette idée. Dracula voulait probablement qu’ils se lèvent pour aller se battre dehors, au vu et au su de tous. Pour que tout le monde me voit dans cette pitoyable tenue, mais bien sûr… Aussitôt l’idée du duel fut repoussée, les circonstances étaient mauvaises et si le garçon avait été plus attentif il l’aurait vu lui aussi. A moins que ce ne soit un coup bas de sa part pour tenter d’enfoncer définitivement sa réputation aux yeux des autres ? Ses yeux se plissèrent à l’idée qu’il aurait pu faire d’elle la victime d’un raisonnement aussi vicieux. Non, je ne suis pas parano. La demoiselle chercha un compromis car à l’évidence le garçon n’avait pas eu envie de lui parler pour le plaisir de faire la conversation, depuis le début espérait-il peut-être la combattre ? La Stern choisit de lui présenter Odette, elle perdait son avantage de « la surprise » le jour où ils s’affronteraient mais elle satisfaisait ainsi une partie de la curiosité du dresseur.

Sasha pressa l’encoche blanche située au milieu du bandeau noir de la Pokéball et un jais de lumière aveuglante en libéra l’occupante. Odette se matérialisa sur le tapis. Elle était moins crasseuse que sa dresseuse, il n’y avait que quelques gouttelettes de boues restées collée à ses pattes. Le monstre malgré sa fatigue apparente respirait la bonne santé, cela se voyait dans la brillance de ses écailles et la blancheur de ses crocs. La bête bailla révélant paisiblement sa dentition, des « trous » dans les rangées révélaient que le crocodile perdait ses dents de lait. Sasha gratta son compagnon sur la cime du crâne faisant des ronronnements sous son toucher.

« Je te présente Odette, traite avec plus d’égard que moi, son ego dépasse largement le mien. »

La concernée ne comprenait guère le sens des paroles de sa maîtresse mais entendre son nom lui rappela qu’il y avait d’autres gens dans cette pièce. Un garçon qui sentait le caveau et l’humidité et une autre créature domestique. Odette se moquait du physique de ses congénères mais l’effluve qu’il transpirait traduisait toujours s’il représentait un danger. Le truc rondouillet puait l’eau, les plantes marécageuses et les mollusques. Aussi la mascaiman lui tourna-t-elle le dos sans hésitation en adressant  à sa dresseuse un regard sombre qui signifiait « J’affronte pas ce truc, moi. ». Sasha que ce genre de message subliminal laissait généralement de marbre fut pour une fois parfaitement en accord à son starter. La demoiselle recentra son regard sur le brun qui devait attendre une réponse au sujet de leur duel, présent ou futur.

« Tu remarqueras que ni elle, ni moi ne sommes en mesure d’offrir un combat digne de ce nom aujourd’hui. Mais ce ne n’est que partie remise hum… coloc ? »

Comme la Stern ponctuait sa tirade d’une main tendue qui faisait de ce combat une promesse, elle offrit un sourire sympathique et sans trace de rancœur apparente. Dans l’esprit de l’élève, ce n’était pas la même histoire, cette poignée de mains devait signifier une paix provisoire mais certainement pas garantit. Dans une part secrète et refermée d’elle-même, Sasha espérait même pouvoir un jour se venger de l’humiliation qu’elle avait vécue.

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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Jeu 7 Mai - 15:02




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-Hmm.

Le garçon eut un léger soupir et lui serra la main sans aucun regret ou rancune apparents. Il se demanda cependant pourquoi elle se rebutait comme ça pour un simple combat amical. Visiblement, elle n'avait toujours pas compris qu'il ne cherchait absolument pas à la ridiculiser mais plutôt à observer sa manière de se battre, ce qui intéressait bien plus l'asocial que sa couleur de cheveux ou le type même de son compagnon. Enfin, il avait tenté quelque chose, ça n'avait pas fonctionner, tant pis. Déçu de son impossibilité de rencontrer un potentiel Pokémon intéressant, il se leva de son lit et alla voir la bestiole par lui-même. C'était une femelle, du nom de Odette apparemment.

"Une Mascaïman? J'en avais encore jamais vu de ce Pokémon... ça pourrait être très intéressant..."

Il posa doucement sa main sur la créature pour ne pas l'effrayer et voyant qu'elle ne disait rien de négatif, il lui grattouilla gentiment le léger creux sur son crâne et eut un sourire, beaucoup plus franc. La compagne de Sasha semblait apprécier les câlins à cet endroit-là alors il continua, intéressé par cette bestiole dont il n'avait jamais entendu parler. Du moins, que dans les livres mais il ne s'était encore jamais penché sur ce crocodile de type sol jusqu'à aujourd'hui.
Pendant qu'il caressait le petit monstre, il observa Odette qui avait l'air plutôt puissante malgré sa fatigue actuelle et sa minuscule taille. Cependant Sam savait que la taille ne signifiait rien: il suffisait de voir son Balignon.
Odette avait l'allure d'un crocodile tout à fait normale si l'on exceptait ses couleurs caractéristiques des types sol. Les deux couleurs, noires et marrons, s'alliaient parfaitement bien ensemble et donnait un petit air rebelle à la reptile. Ses crocs avaient l'air aiguisés même s'ils semblaient encore en développement, ses pattes semblaient robustes et devaient permettre au Pokémon de se déplacer suffisamment vite pour esquiver des attaques trop dangereuses pour elle. Et puis ses yeux avait un drôle d'éclat que Sam trouva amusant, en tout cas, celui-ci signifiait que sa dresseuse s'occupait bien d'elle. En bref, la petite créature avait l'air heureuse de sa maîtresse et semblait parfaitement satisfaite de sa vie actuellement crasseuse au vu des tâches de boue sur ses pattes.

Aloys, toujours sur le lit, regardait lui aussi la petite bête du haut de son matelas qu'il semblait refuser de quitter. Il remarqua bien vite que la bestiole était d'un type sol, ridicule par rapport à lui et il eut un rictus qui barra son visage agacé. Il ne semblait pas se douter de l’intérêt que portait Sam à cette créature qui pouvait bien le battre malgré son type faible par rapport à la plante. D'ailleurs, cette petite Odette semblait avoir un bon potentiel.
Il se demanda en quoi ce petit Pokémon si particulier pouvait bien évoluer, d'ailleurs il s'interrogeait sur le fait de l'évolution. Qu'avait décidé sa dresseuse?

-C'est ton premier Pokémon? Elle est magnifique et elle a l'air d'avoir un potentiel excellent...Peut-être même plus qu'Aloys.

Aloys eut un grognement en entendant son dresseur le critiquer au profit d'un machin sol ridicule qui se traînait par terre à longueur de journée jusqu'à être couvert de boue. Il se détourna aussitôt de la discussion et alla squatter le lit de son ami.

Sam ne fit pas attention à Aloys mais il leva cependant les yeux au ciel et posa la question à laquelle il souhaitait avoir une réponse:

-Tu comptes la faire évoluer?  


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Sasha Stern
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Mer 13 Mai - 10:44



Elle sentit la pression de cette paume mâle contre la sienne, ça lui rappela ses amis restés à l’autre bout d’Idryss. Ses yeux gagnèrent un peu en nostalgie comme si tout un paysage de cambrousse et d’après-midi chaleureuses renaissait dans son esprit. Ca pressait son cœur doucement, ça l’éloignait de la réalité. Elle l’aimait bien ce grand brun aux mots méchants et à la dégaine taciturne. Ça lui plaisait de le voir comme un type qu’elle avait envie d’écraser avec une amitié sincère. Juste parce que quand il caressait le front écailleux de sa protégée faisant doucement gazouillée cette dernière, c’était une certitude qu’il était digne d’être son rival. Cette idée lui plaisait et tordait ses lippes minces dans un sourire joueur. Après tout, elle avait le droit de ne pas tous les haïr, de ne pas vouloir tous les dominer. Elle avait le droit d’avoir des amis au sein de ce grand chapiteau où elle allait passé des années clés de son existence.

Cette autorisation silencieuse qu’elle se donnait à elle-même soulagea Sasha. Elle ne fut plus une simple gamine recouverte de boue prostrée sur un coin de son lit mais une étudiante comme une autre. La banalité avant un avant-goût attirant en univers inconnu, se fondre dans la masse était l’atout le plus précieux des futures grandes personnalités. De ses yeux auburn elle toisait le relief clair des dextres de Sam, il n’y avait pas de cales comme sur celles des garçons qui travaillent. La fille se demanda si cela faisait de son camarade un intellectuel, un fainéant ou bien les deux à la fois. Elle jaugeait à l’œil son âge, tentait de deviner de quel village ou grande ville il était issu. C’était un jeu amusant lors d’une première rencontre mais dont les réponses demeuraient cachées. La Stern aurait aimé lui poser les questions mais cela aurait céder à une facilité trop grande et rompre l’apaisement naissant que créer l’attention qu’il prêtait à Odette. La bête n’était pas mauvaise et s’il lui arrivait de rejeter de façon assez radicale les siens, elle ne crachait pas sur les hommes qui la traitaient avec douceur. La question de Sam tira Sasha de sa rêverie. Elle leva des yeux encore remplies de ses réflexions, il lui fallut un temps pour saisir ce qu’il cherchait à lui dire. Elle s’humecta les lèvres discrètement car la rouquine redoutait toujours le son de sa voix au sortir de ses pensées.

« Oui… Et non… Je suppose que c’est des choses qui arrivent par elles-mêmes. Odette saura avant moi si elle est mûre pour l’évolution, je ne la forcerais pas même si je sais que le respect qu’elle imposera sous sa dernière forme me sera utile pour réaliser mes desseins. »

Elle parlait sans hostilité cette fois, déterminée à considérer sa poignée de main comme un nouveau départ avec cet inconnu qui titillait doucement sa curiosité. Sans les comprendre, l’arrivante avait toujours trouvé les extravagants attrayants comme si leur sociabilité difforme avait un aspect scientifique dont il lui fallait à tout prix résoudre l’énigme. Son attention se dirigea vers le compagnon de Sam, le champignon globuleux avait quelque chose d’aussi repoussant et hérissant que les paroles de son maîtres. En dépit de ce physique miteux, la créature était plus vive. Sasha se demandait s’il y avait des connexions et des pensées qui lui échappaient sous l’épaisse couche spongieuse de son épiderme. En quoi pouvait bien évoluer cette bête-là ? Etait-ce tout aussi laid ? L’interrogation meurtrit peu à peu la barrière de politesse qui empêchait la Wengyard de faire la demande à voix haute.

« Et toi ? Il va rester moche comme ça ? »

Elle eut envie de se plaquer les mains sur la bouche, le mot qu’elle pensait sincèrement lui avait échappé. Au lieu de ça, Sasha eut un sourire amusé pour essayer de faire passer sa gaffe sous de l’humour. Après tout, de façon tout à fait objective, sa créature ne correspondait à aucun canon de beauté, elle était ronde comme une balle et tacheté d’un olivâtre assez vomitif.


HRP - Pardon pour le retard, avec la reprise des cours j'ai pas assuré ><
Enfin c'est un long WE qui commence °^°
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Sam Kayero
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MessageSujet: Re: Seul... pour l'instant   Seul... pour l'instant 1341409873-clock2Mer 13 Mai - 13:26




Friends? Is this a food?
 
Survivre quand on est un asocial. Dur.


Sam, contre toute attente, eut un léger sourire, plus moqueur et ironique que méchant ou autre chose. Aller jusqu'à insulter son Pokémon, les gens ne le faisait généralement pas. Et quand il le faisait, c'était par pure provoc, sans aucune intelligence derrière. C'était comme regarder les hommes se moquer de deux singes qui copulaient derrière les gris maussades d'une cage d'un zoo crasseux et sale. Les bêtes n'étaient pas à leur places et ceux qui y étaient riaient de leur inconfort en grimaçant, tordant leur visage de manière ostentatoire et jettant de leurs gestes démesurées des déchets sur les prisonniers des regards ironiques. Ce ne sont pourtant pas ceux que l'on croit les plus sauvages qui le sont forcément... Ou lorsque l'on se moquait de manger un cochon tout aussi
intelligent qu'un gosse de trois ans et refuser d'un autre côté de manger son pauvre chien sous prétexte qu'il était mignon. La beauté semblait vraiment être un des grands critères de sélection de l'époque. avec l'évolution, ça aurait pourtant dû devenir l'intelligence mais l'évolution semblait être une régression chez l'Homme.

Là, Sasha critiquait Aloys mais... c'était dans un autre objectif. Enfin, il n'en était plus trop sûr maintenant puisqu'elle plaquait ses mains sur sa bouche, moritifiée. Peut-être n'avait-elle dit que ce qu'elle pensait après
tout. Au moins, elle était franche, ce qui était une véritable qualité qui se perdait avec le temps, considérée comme un défaut chez de nombreuses personnes. Certes, c'était peut-être un peu rude mais quelque part, ses paroles avait sa part de vérité et Aloys n'était pas un modèle de beauté.

-Et toi, tu comptes rester moche toute ta vie aussi? répondit-il avec une sorte d'ironie, toujours en grattouillant le crâne d'Odette, écailleux et rugueux. -Non. Aloys évoluera, sa forme actuelle ne me plaît pas à moi non plus mais disons que je l'ai trouvé blessé et qu'on a lié un lien de cette manière. Et puis, je ne juge pas sur l'apparence. Aloys est comme moi et je ne vois aucun inconvénient à sa "beauté difforme".

Aloys n'écoutait plus vraiment, même s'il savait qu'on parlait de lui. Il préférait observer le petite crocodile plat que son dresseur grattouillait affectueusement. Une bouffée de colère mêlée à une envie de meurtre ce fit sentir en lui, remontant tout le long de son petit corps: la jalousie. Il éprouvait souvent ce petit sentiment, ce qui expliquait pourquoi la plupart des Pokémon étaient repoussés par le champignon dès qu'il les voyait. Il ne
supportait pas la plupart de ses congénères, Sam savait ce qu'il ressentait. Il était comme lui.

Sam, finalement, se redressa, délaissant la Mascaïman qui eut un soupir de satisfaction avant de revenir vers sa maîtresse. Le garçon de 19 ans la détailla quelques instants. Il observa ses cheveux roux, emmêlés par la sueur et la poussière, plaqués par endroits sur son crâne, son visage sali par cette même couche de crasse, ses yeux brillants d'une lueur sauvage, indomptée, presque sombre qui le fixait lui. Il en vînt à se demander si elle était un peu comme lui, du genre à cracher sur les gens qu'elle croisait et qui ne l'inspirait pas. Il se demanda d'ailleurs si c'était possible d'être aussi renfermé que lui, d'être capable de glacer des gens sociaux, dans les
normes, d'un simple regard meurtrier. Il s'était souvent dit qu'en cas de destruction de l'espèce humaine, s'il survivait à l'apocalypse, il se sentirait peut-être plus proche des autres humains. Peut-être qu'après la perte de
leurs repères, de leur vie monotone, de leur manière de fermer les yeux sur tout ce qui pouvait les importuner... peut-être qu'ils comprendrait ce que lui ressentait.

Être seul avait ses avantages. Plus de temps pour réfléchir, se demander réellement ce que valait sa vie et à quoi pouvait-il bien servir dans ce monde reconstruit. Sam s'était rapidement rendu compte que, contre tout ce que pouvait bien penser les grands -piètres- dirigeants  de ce monde, l'humain était la race la plus inutile sur Terre et si elle disparaissait demain, ça ne serait que bénéfique aux autres espèces. Bien sûr, faire comprendre ça à une majorité était absolument impossible, pour la simple et bonne raison que fermer les yeux et se leurrer était bien plus facile. L'homme croule depuis toujours dans la facilité, ne cherchant qu'à améliorer son confort. Car oui, bientôt, ce serait comme dans le film Wallie, où les humains restants sont gros, gras, laids et avachis dans des fauteuils à regarder les étoiles.

-En tout cas, t'as l'air moins conne que je le pensais. Non t'en as pas juste l'air. C'est sûr et certain.


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