Matin, très cher matin. La où tout est encore flou. C'est toujours dur ... Trop dur. Dans lit, je me cachais sous la couette, à l'abri des rayons du soleil, qui déjà, passaient à travers la soleil. C'était inhumain de se faire réveiller par ses rayons de feu lointains. Il faut dire que que la veille, j'avais bien crapahuter et peut-être un peu trop loin de l'établissement. En tout cas, note pour plus tard ... Ne pas partir aussi loin autrement c'est encore plus que d'habitude pour se lever.
Je passais me tête en dehors de la couverture. Oui, il avait bien trop de lumière. Mais, il fallait tout de même que je me lève. Pourquoi ? Heu ... En voila une bonne question. Je ne savais pas si j'avais cours ou non. Au pire, j'arriverais en retard. Et j'avoue qu'à ce moment là, j'avais plus envie d'aller explorer cette fois-ci l'établissement que d'aller m'assoir sur une chaise. Non, rester assise devant une personne qui déblatère des choses, ce n'a jamais été pour moi. Alors pourquoi ne pas rester un peu plus dans lit ? La réponse était simple : il me fallait un café. Sans café, je n'arrive jamais à rien dans ma journée.

Dans mon lit, j'eus soudain un élan de motivation pour me lever. Certainement du fait de savoir que si je n'y allais pas, jamais je n'aurais ce breuvage que mon corps me demande. Oui, parfois je me demandais si je n'étais pas une droguée de café. Bon, si ce n'était que du café, ce n'était pas très grave.
Je mis un pied en dehors du lit et un frisson parcourut mon corps. Bon dieu que j'étais mieux sous la couette. Bon allez, avec un courage tiré de je ne sais où, je balançai et sautai du lit. Direction la douche, que je pris en deux minutes. Je ne pris même pas la peine de me sécher les cheveux, juste le temps le corps et de m'habiller avec les premiers vêtements venus. Autrement dit, un short en jean et une chemise de bucheron rouge. Autrement, j'avais trop la classe. Mais trêve de bavardage et go à la salle de festin.

Je mis tout de même un certain temps avant de trouver cette fameuse salle. Je ne connaissais pas très bien cet endroit et j'avoue qu'il y avait pas mal de couloirs qui se ressemblaient. Mais l'important c'était d'arriver au bon port.
La salle était vaste et il n'y avait pas grand monde. L'heure devait être assez avancé et tout le monde avait dû déjà pris son petit dej. Ici, il n'y avait que les retardataires. D'un pas toujours ensommeillé, je me dirigeai vers une des quatre grandes tables. D'après ce qu'on avait pu me dire, il y en avait une pour chaque maison. Par réflexe, j'allai m'installer à celle qui représentait la mienne. Puis, je pris le boque de la cafetière. Vide. Et ce fut ainsi pour le reste des autres boques de la table. Voila j'avais la poisse ce matin.
Je me tournai alors de mon banc et allai à la rencontre de la première personne que je croisai.

-Salut. Dit moi, il ne resterait pas du café sur votre table ?

Le jeune homme leva le nez de son journal et me fit comprendre qu’il ne restait pas grand-chose. A entendre ce qu’il y avait dans le boque, effectivement, il ne devait y rester grand-chose. Mais ce n’était mieux que rien du tout. Bon, j’avoue que j’aurais aimé en avoir un peu plus. Là-dessus je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même et me lever plus tôt. Ainsi j’aurais tout le café que je voudrais.
J’étais sur le point de tirer la chaise et m’installer juste à côté du garçon lorsqu’une petite frimousse fit son apparition. D’où sortait cette fille ? Alors là, aucune idée. Je savais bien que je n’avais pas les yeux en face des trous temps que je n’avais pas eu mon café, mais là, tout de même. C’était comme si elle sortait de nul part. Et ce qu’elle voulait ? Tout simplement s’assoir avec nous parce qu’elle trouvait que la table de sa maison était sale. Heu … Si on regardait bien, celle-ci non plus n’était pas très propre, ainsi que toutes les autres. Perso, je ne voyais pas la différence. Mais bon, pourquoi pas. Et puis, ce n’était pas à moi de demander la permission, mais plutôt au jeune homme. Moi-même j’étais une squatteuse de table.

La voyant s’assoir avant d’avoir répondre, je m’empressai de faire de même, de peur qu’elle me vole la fin de café qui se trouvait dans le broc. Bien sûr, je pouvais aller en chercher ailleurs, mais voyez-vous, je ne voulais pas jouer à cache-cache avec mon petit déjeuner. Je pris donc la fin du café que je me servis dans un mug. Effectivement, il n’y avait pas grand-chose. Et bin, j’allais devoir faire avec.

-Merci, sans ça, impossible de bien commencer ma journée.

Je bus doucement une petite gorgée avant de me détendre afin. Je sentais le liquide me réchauffer de l’intérieur et cela faisait vraiment du bien. J’affichai alors enfin mon premier sourire de la journée. C’était comme si le café avait appuyé sur le bouton « on ». Puis bêtement, je me mis à scruter les deux personnes avant de me dire que je faisais un peu tâche. Et Pourquoi ? Car j’étais la seule à ne pas revêtir l’uniforme de l’établissement. J’avoue ne pas la porter très souvent et d’habitude cela ne me gênait pas. Mais là, je ne sais pas pourquoi, cela me m’était un peu mal à l’aise.

-… Bon les silences gênants, c’est pas mon truc. Ça vous dit de faire un peu connaissance ? Allez je commence, mais c’est Sasha est vous ?

Information:

Décidément, mes nouveaux camarades de tables n'étaient pas très causant. Autant dire que je n'espérais même pas avoir une réponse à ma question sur la présentation. Tout de même, le jeune homme se présenta sous le nom de Syrav. Pas banale comme prénom, mais j'aimais bien. A vrai dire, j'ai toujours aimé les choses qui sortent de l'ordinaire. Allez savoir pourquoi. Je tournai ma tête vers la petite blonde mais elle préféra rester le nez sur son petit déjeuné. Etait-elle timide au point de ne pas vouloir se présenter ? Cela, j'en doutais car autrement, jamais elle ne se serait incrustée à la table. En tout cas, j'avais comme la vague impression qu'elle voulait se terrer dans son silence. Comme elle voulait. Tout de même, je n'arrivais pas à comprendre cet agissement de sourd/muet. Bah ... j'allais pas rester focalisé là dessus non plus.

Je portais mon attention ensuite sur la corbeille de viennoiseries. Il restait encore pas mal de chose, par je ne sais quel heureux hasard. Au moins, j'avais eu de la chance pour cela. Je pris, à la suite du garçon, plusieurs choses : deux croissants et un petit pain. Bien sûr, tout n'était pas pour moi. j'allais partager tout cela avec mes petits monstres que je fis sortir de leur tanière, juste derrière moi. Norther, par réflexe, vint tout de suite se poser sur mon épaule et ne tarda pas à me pincer le lobe d'oreille. Quel impatient ! Libra, quant à elle, hennit doucement pour faire comprendre qu'elle était heureuse. Je fis une caresse aux deux, puis je donnai le petit pain à mon ponyta et je commençai à émietter le croissant de mon roucool pendant que celui-ci commençait à fixer ardemment mon voisin masculin.

-Excuse le, il est assez méfiant comme pokemon. Norther, reste calme.

Mais avais-je à peine terminé de parler que le voila déjà descendu de mon épaule. Il se mit tout simplement sur la table et alla à la hauteur de Syrav, ne le quittant pas une fois des yeux. Bon dieu, qu'avait-il encore dans la tête ?

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