Fresh Air

Capture Solo

Journée de repos bien méritée. Après tout le travail que j’avais effectué depuis mon arrivée, je commençais à saturer. La cadence était folle ici, mais c’est ce qui me fait vivre. C’est ce qui fait que nous nous sentons vivants ! J’emmenais mes compagnons aux Parcs d’Equerec afin de prendre un bon bain de soleil. Ils étaient tous là, sauf un. Roket n’avait pas vu la lumière du jour depuis pas mal de temps maintenant, et je n’allais toujours pas le faire sortir prendre l’air. J’avais retrouvé la mobilité totale en quelques jours, mais la douleur était toujours présente. A chaque fois que je passe devant le miroir, dénudée, je vois ces trois griffes me percer la peau. Un souvenir qu’on préférerait oublier, mettre dans un coin de notre tête. Malheureusement, ces traces sont là pour me rappeler cette soirée… Enfin, il fallait que je passe outre cette douleur et que je me remette à prendre l’air. Être enfermée dans l’école, c’est bien, mais prendre le soleil, c’est mieux encore. J’allais m’asseoir sur un banc, grignotant un bon gros sandwich que j’avais préparé avant de partir. Il y avait certainement des baies dans les environs pour les Pokémons les plus téméraires, et je voyais déjà Elektra se tailler en douce pour commencer à m’embêter. Mais maintenant, il y avait Orrgo ! Le Racaillou qu’il ne fallait pas faire chier, clairement. Il veillait sur moi, et sur Elektra. Il savait comment la faire revenir au bercail sans trop de problèmes.

J’ouvrais un bouquin sur le dressage des Pokémons teigneux, et commençais à lire paisiblement. Athuma était vers une petite fontaine et aspergeait les gens. Je souriais, cela me faisait du bien de les voir s’amuser aussi. Seulement, je ne pouvais être comblée tant que je ne voyais pas le visage de Roket. Mais si je levais la punition maintenant, je me retrouverai faible face à lui et il aura gagné. Alors, je ne lâchais pas prise. J’admirais les environs, sous ce magnifique soleil. L’eau pétillait, le ciel bleu laissait ressortir les taches de certains Pokémons dans le ciel. L’herbe laissait son odeur se promener jusqu’à nos narines. La journée parfaite, ou presque…

Un pokémon sauvage apparaît!

Take a breathe

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Elektra allait emmerder les Pokémons des autres qui prenaient un peu de repos dans le parc. Cela ne m’étonnait pas même pas venant d’elle. Cette chiasse ne savait qu’embêter les autres, cela devait être un plaisir personnel. Mon hippocampe faisait trempette dans la fontaine et amusait quelques autres Pokémons en leur balançant de l’eau sur le visage. Orrgo prenait un bain de soleil tranquillement à mes côtés. Reptincel était dans le néant de sa PokeBall. La lumière du jour lui manquait-il ? J’avais envie d’envoyer un message à Liam pour compenser le fait que je n’avais pas mon starter à mes côtés. Ce que je fis. Je pris mon téléphone et commençait à pianoter un texte. Cette tête brûlée de Drathem me manquait énormément. Lorsqu’il n’était pas là, j’avais comme un vide à l’intérieur. C’était incroyablement douloureux. Et ces déchirures dans le dos n’arrêtaient pas de me faire penser à lui, sans cesse… Rien pour arranger les choses donc.

Au bout d’un moment, j’en avais même arrêté ma lecture pour me dégourdir un peu les jambes. Un petit Doudouvet semblait vouloir quelque chose en particulier. Il me regardait avec ses petits yeux pétillants dans la direction de ma sacoche. Avait-il senti l’odeur de la nourriture ? Il devait me rester un bout de casse-croûte dans le fond. Peut-être que je pourrai lui en donner un morceau. J’arrachais une parcelle de mon sandwich avant de lui tendre. Il l’attrapa directement dans sa petite bouche nuageuse et partit en direction de buissons. Y avait-il une famille de Doudouvet à nourrir là-dedans ? Qui sait. Je n’avais pas envie d’aller vérifier pour le moment. Peut-être reviendra-t-il plus tard ? Je mis alors le restant du sandwich dans mon sac et fermait un coup les yeux, appréciant alors la douce brise qui venait de se lever. Mes cheveux flottaient au vent, cela me détendait vraiment. J’avais l’impression de flotter sur un petit nuage. Quelle douce sensation, ce coin était réellement paisible.

Un pokémon sauvage apparaît!

Let the sunshine in ♪

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Mon téléphone vibrait. Liam m’avait répondu. On échangea quelques messages qui m’occupait longuement jusqu’à l’apparition – à nouveau – du Doudouvet. Il ne semblait pas comme le premier venu quémandé de quoi manger. Celui-là semblait complètement à la ramasse. Serait-ce un des petits que le Doudouvet est allé nourrir précédemment ? Ou alors, c’était le même Pokémon avec un mal de ventre en prime. Il se pourrait qu’il n’ait pas aimé le mélange que j’avais mis à l’intérieur. De la viande d’Ecrémeuh, un steak de Tauros et quelques crudités pour rendre le tout plus frais. Mais la sauce mayonnaise que j’avais mise par-dessus était certainement entrain d’achever son estomac de Pokémon fragile. Orrgo le surveillait de près, il n’avait point envie d’être dérangé maintenant. Le bain de soleil le fît se sentir magnifiquement bien d’ailleurs. On aurait dit qu’il était entrain de bronzer tel un Vipélierre se laissant dorer le dos. Je l’attrapais dans mes bras avant de regarder ses yeux vitreux. Je devais bien avoir quelque chose au fond du sac pour faire passer cette nausée. Eh oui, contrairement à ce que vous pouvez penser, ils peuvent tomber malade ! Et cela agit un peu comme l’effet du poison sur eux. Je piochais un petit cacheton dans le sac et lui refourguait ça dans la bouche. Certes, le goût n’était pas le meilleur mais il fallait voir l’effet !

‘Avale-ça et pars maintenant. Tu devrais aller mieux.’

Le Doudouvet retournait dans le buisson par lequel il était venu. Je replongeais le nez dans mon livre tout en jetant deux ou trois regards à mes Pokémons. Elektra jouait à saute-mouton avec Orrgo. Cela me fit rire, jusqu’au moment où le rocher lui mettra un coup de poing monumental ! Mais ça, ce n’était pas encore arrivé. Je poursuivais ma lecture tranquillement tandis que la chaleur semblait augmentée. Le soleil était à son point le plus haut, ce qui veut dire que j’allais griller sur place pendant un petit moment. Et dire que je n’ai pas prévu de crème solaire…

Un pokémon sauvage apparaît!

Caught between a rock... and a hard place.

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Le soleil tapait réellement trop fort. Et en plus d’avoir un dos en compote, j’allais avoir une peau en bouillie. Je décidais alors de me lever afin de trouver un coin d’ombre. Orrgo et Elektra revenaient dans leur PokeBall et Athuma sautait dans le creux de ma main. Depuis que Liam l’avait gratouillé sur le ventre, il avait prit l’habitude de me le réclamer à sa manière. Une giclée d’eau dans le visage voulait dire ‘Gratte-moi le ventre !’ en Hypotrempe, ou du moins en Athuma. Sinon, il refusait catégoriquement de rentrer dans la sphère qui constituait sa maison. Faites-moi penser à remercier le Drathem pour ce nouveau rituel ! Une fois le ventre gratouillé, il rentrait de lui-même dans la boule et les trois rejoignirent ma sacoche. J’avançais tranquillement, prenant un rythme léger. La souffrance m’empêchait de courir, la chaleur aussi d’ailleurs. Alors il fallait trouver le rythme adéquat afin de pouvoir rentrer à Primepoc en entier. Les gens partaient au quart de tour quand ils virent un Cradopaud sortir de nulle part. En avait-il peur ? Ce n’était pas mon cas.

Néanmoins, il possédait un regard assez agressif, que me voulait-il ? Il prit quelques cailloux qui trainaient et commençait à les jeter dans tous les sens. D’accord, il voulait récupérer le parc. Je le fixais, ne me laissant pas faire et reprit alors la PokeBall d’Orrgo. Je le fis sortir et ses yeux m’indiquaient que je le dérangeais. Ce n’est pas réellement ma faute, et après tout, il devait m’obéir !

‘Tiens, essaye de le jeter celui-là. On verra bien si ça t’amusera quand il t’auras mis en pièce.’

La violence n’était pas forcément quelque chose que j’approuvais, mais là j’avais envie de rester tranquille. Alors quand un Pokémon ou une personne venait m’importuner, je l’envoyais bouler. Comme Orrgo en fait. Le Racaillou s’avançait lentement, sur ses deux mains afin d’aller à la rencontre du Cradopaud. Il lui mit une claque dont il se souviendra toute sa vie. Pendant ce temps là, j’allais m’asseoir à l’ombre sur un coin d’herbe, regardant le ciel bleu ainsi que quelques nuages défiler devant moi. Je n’entendais que le son du Racaillou frappant le crapaud empoisonné.

Un pokémon sauvage apparaît!

Fear the wild

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Orrgo revenait, les poings fermés. Je n’entendais plus le crapaud, je ne le voyais plus. L’avait-il tué ? Tant qu’il n’était plus là pour nous embêter, je me fichais de savoir dans quel état il terminait. Je n’étais pas sadique, j’avais juste envie de rester au calme. Mais voir ce Pokémon si agressif me donnait envie de voir Orrgo à l’œuvre. Et en levant la tête, quelques Pokémons de type vol prenaient leurs aises dans le ciel. En regardant mon équipe, je remarquais qu’aucun oiseau n’en faisait partie. J’allais donc me mettre à la recherche d’un Pokémon à plume ! C’est décidé, je ne retournerai pas à l’académie tant qu’un oiseau n’aura pas pointé le bout de son bec. Enfin… Y a bien un moment ou ma blessure me forcera à retourner m’allonger. Mais la journée semblait encore longue et j’allais certainement encore pouvoir tenir debout un peu plus longtemps. Orrgo restait à mes côtés, prêt à fracasser du Pokémon. Quand on voyait son allure pataude, peu de personnes penseraient qu’il était du genre à vouloir frapper tout le monde. Mais le problème, c’est que quand ce rocher commence, il ne sait pas quand arrêter. A moins que je ne lui demande, mais dans un état pareil, il n’allait faire qu’une bouchée de n’importe quel Pokémon.

Dans les buissons, il y avait des petits yeux verdâtres qui me fixaient. Ils suivaient exactement chaque mouvement que je faisais. J’ouvris les feuillages à l’aide de mes mains et fixait le Chacripan, si petit et si frêle. Orrgo claqua du poing sur le sol. Je n’allais pas le laisser faire, pauvre créature. Quand un Pokémon veut s’en prendre à nous, corporellement parlant, cela ne me fait rien que le rocher lui saute dessus. Mais là, le Chacripan ne semblait avoir aucune once de violence dans les yeux. Juste qu’il était là, à me fixer. Avait-il une idée derrière la tête ? J’avais envie de le prendre avec moi, mais me baisser me demanderait bien trop d’efforts. Je ne pouvais pas tenter de déchirer les plaies pour câliner un petit Chacripan, qui était peut-être fourbe. Après avoir bien regardé le chat violacé, je m’en allais afin de fouiner dans d’autres endroits du parc. Peut-être que j’aurai plus de chance dans un endroit avec des arbres. Là où les oiseaux aiment trainer finalement.

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Cottonee Returns

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Une boulette blanche me suivait depuis que j’étais entrée dans les espèces de bois côtoyant le parc. Je crois que le Doudouvet de tout à l’heure à retrouvé ma trace. Avait-il encore faim ? Je n’avais plus grand-chose à lui donner malheureusement. Orrgo croisait les bras en le regardant. Il savait pertinemment que je ne voulais pas lui faire de mal. C’était un petit nuage gourmand, rien de plus. Et je pouvais le comprendre, rien de tel que l’odeur de la nourriture pour vous donner faim, et lorsque la famine vous prend l’estomac, c’est difficile de résister. Sauf que les Pokémons ne résonnaient pas comme nous, j’ai dû faire l’erreur de lui donner de la nourriture. Du coup, il vient réclamer à chaque fois que son estomac lui demande. Il se peut même qu’il me suive jusqu’à Primepoc tant qu’il n’aura pas eu ce qu’il recherche : le dernier bout de mon sandwich. Seulement, j’en avais besoin dans le cas où j’ai faim aussi. Je ne suis pas égoïste, mais je préférais être prévoyante.

J’essayais de l’ignorer tant bien que mal. Ces espèces de couinements m’empêchaient de regarder les environs. Je l’attrapais dans mes bras et le déposais un peu plus loin, et j’ordonnais à Orrgo de veiller sur lui tant que je ne lui ferai pas signe. S’il bouge, il n’aura qu’à lui mettre un coup assez puissant pour l’assommer, mais pas trop pour éviter de le tuer. Pauvre créature, elle qui n’avait rien demandé de plus que de la nourriture. Mais le problème, c’est que si je ne m’arrête pas là, il va continuer à quémander et ça… C’est vraiment pas bon pour la suite.

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Sleeping beauty

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Le Doudouvet n’avait pas l’air si affamé que ça puisqu’Orrgo l’avait laissé derrière. Parfait, j’allais pouvoir continuer les recherches tranquillement. Un truc qui vole… Un Pokémon à plume ? Pourquoi pas. Seulement, il n’y avait pas l’ombre d’un oiseau dans le coin. A la place, je pouvais apercevoir deux ou trois insectes. Ils se ressemblaient tous, des boules violettes aux grands yeux rouges avec des antennes. Mimitoss. Cela ne m’intéressait pas, il fallait que j’aille voir ailleurs. Cependant, Racaillou les observait voltiger dans un coin, puis dans un autre. On aurait dit un ballet naturel. J’avançais un peu, allant m’asseoir contre un tronc d’arbre. J’avais une envie de dormir… Tellement… For…te…

Orrgo tapa du poing au sol pour faire tomber les bestioles au sol, et mes yeux s’ouvrirent petit à petit. Il ne fallait pas que je reste là plus longtemps, des spores me faisaient somnoler avant de plonger dans un profond sommeil. Il faut avouer que ce n’allait pas être très pratique si je veux chercher un nouvel allié à ramener. Je n’avais pas que ça a faire. Dormir sous les arbres pour faire plaisir aux insectes, non merci. Qu’elles aillent trouver d’autres proies à emmerder, j’en avais assez des Pokémons comme eux. Ce que je voulais, c’était un oiseau avec un magnifique plumage, un bec à taillader les feuilles, et une grâce d’un oiseau majestueux. Ca faisait très poétique dit comme ça, mais je savais que tous les oiseaux ne ressemblaient pas à ce genre de description. Certains étaient tellement laids qu’ils feraient fuir n’importe quel ver de terre ! Je continuais ainsi d’avancer en faisant attention de ne pas respirer ces spores, sinon j’allais encore tomber de sommeil…

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Fate is playing with me

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Une fois sortie de l’endroit favori des Mimitoss, j’avançais un peu plus dans les bois, toujours suivie par le rocher capable de se mouvoir. Du bruit provenait des arbustes, mais je ne cherchais pas à comprendre ce qu’il y avait à l’intérieur. Soit c’était le Doudouvet qui avait trouvé ma route, soit le Chacripan dont je pouvais apercevoir les yeux parfois. Sans prendre garde, j’avançais toujours et encore mais je ne voyais pas l’ombre d’un oiseau ici. Peut-être que je devrais aller de l’autre côté du parc pour avoir la chance d’en attraper un. Qui sait ? Je pensais faire le tour des bois pour ressortir de l’autre côté, et puis je pourrai certainement refaire un dernier tour avant que le soleil ne se couche. Avec les bandages, et la douleur… J’aurai du mal à dormir à la belle étoile. D’autant plus que je n’y connaissais absolument rien en survie. Ah… Si seulement Liam était avec moi, il pourrait s’occuper de tout ça. Mais il fallait aussi que je compte un peu sur mes propres moyens. Le jeune homme s’occupait déjà de l’infirmerie, c’était une grande avancée pour lui.

Puis le buisson continuait de bouger, en fait il se dirigeait vers moi. Attendez… Quoi ? Un buisson qui bouge ? Y avait un problème en fait. Mais quand je m’avançais prudemment, je remarquais que le buisson possédait un nez, une bouche et une paire d’yeux. Un Feuillajou, ni plus, ni moins. Décidément, j’avais le don pour attirer les bêtes ressemblantes à des nuages, des buissons, des chats domestiques. Mais pas un seul oiseau, le destin se foutrait-il de moi ? La bestiole pourrait continuer de marcher à mes côtés, j’en aurai rien à faire. Je voulais un Pokémon à plume, c’est tout ! Marre de ces choses qui vagabondent aux alentours en pensant que j’allais les adopter, juste comme ça…

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Run Girl Run

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Le Feuillajou m’avait lâché les bottes. Tant mieux parce que ce n’était pas dans mon optique de l’adopter. Je me posais cinq minutes, histoire de souffler un petit peu. Une brûlure venait de se manifester dans le haut du dos. La peau devait se déchirer à nouveau, ralentissant alors un peu plus la cicatrisation… Super. J’en avais marre d’être mal en point, c’était un sacré handicap. Mais je n’étais pas une sensible, la douleur ne m’effrayait pas, juste qu’elle mettait mes nerfs à rude épreuve. Un peu de vent soufflait et balayait mes cheveux, cela me rafraichissait tellement. Athuma était sorti de sa PokeBall pour profiter de l’endroit. Il y  avait beaucoup de plantes vertes, et ça l’amusait de leur cracher dessus. Je lui indiquais mon visage, un peu d’eau ne me faisait pas de mal. Avec la brise légère, cela me ferait le plus grand bien. Il faisait réellement chaud… Au moins, c’était pratique si je tombais à court d’eau. J’avais une fontaine gratuite rien que pour moi. D’ailleurs, je sortais ma bouteille afin de me désaltérer. Je ressentais l’eau s’écouler dans mes entrailles, ça faisait une drôle de sensation. Puis je reprenais mon chemin, avant de sentir un craquement sous mes bottes. Un hurlement signifiait que j’avais marché sur quelque chose… de vivant.

‘LARVEEEEEEEYYEEEETTTTTTTE’

Oh non… Je venais d’écraser un pauvre Larveyette entrain de dormir. Ca recommence… Orrgo me regardait avec des grands yeux, mais pas ceux dont il a l’habitude. Ce regard signifiait : COURIR ! Il n’avait pas le courage d’affronter la bestiole enragée et il préférait fuir. Attendez… Orrgo qui fuit devant un combat ? Y avait anguille sous roche. C’est que la feuille devait vraiment l’effrayer. Alors je préférais faire rentrer le rocher dans sa PokeBall et courir, comme son regard me le conseillait. Etant plus grande que le Pokémon, je pouvais parcourir une plus grande distance que lui sans trop d’effort. Je décidais de me planquer derrière un buisson, là où il n’aurait certainement pas idée de fouiller. En attendant que sa colère passe, je n’avais pas trop le choix. J’espérais juste qu’il ne me trouverait pas !

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Escape the fury

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Apparemment, je venais d’échapper au petit bout de feuille en colère. Heureusement car je ne me voyais pas l’affronter. Un Pokémon reste un Pokémon, peu importe sa taille. C’est con de dire ça comme ça, mais même une feuille vivante pouvait nous effrayer. Et d’un côté, c’était logique. Une feuille, en temps normal, ne peut nous agresser mais lorsque celle-ci est un Pokémon avec des techniques et une rage incommensurable… Là, ca change tout. Et mon Racaillou avait prit peur devant ce Pokémon tout de vert vêtu, alors je pense que j’ai bien fait de partir en courant. Qui sait ce qu’il aurait été capable de faire si je l’avais affronté. Même si je possédais plusieurs Pokémons, le seul qui m’aurait été utile ne pouvait pas sortir de sa demeure sous peine de devoir reprendre la punition dès le départ…

‘Orrgo, tu peux revenir. Il n’y a plus rien aux alentours.’

Le rocher sortit de sa PokeBall et pointa quelque chose du doigt. Un Rattentif se promenait dans les environs, et il ne valait mieux pas rester ici. Il allait certainement attirer le Larveyette avec sa manie de bouffer les feuilles. Nous marchions encore un peu tout en observant les environs. Je commençais à me dire que ma recherche allait tomber à l’eau. La journée n’était pas encore terminée mais mes jambes commençaient déjà à vraiment chauffer. La fatigue me prenait légèrement. J’aurais bien fait une petite sieste finalement…

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I found you!

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Je soufflais un coup avant de repartir en quête d’un oiseau. J’en avais marre de tomber sur des rats, des plantes voraces et autres Pokémons. Le destin allait-il enfin tourner en ma faveur ? J’espérais car la fatigue se ressentait énormément et j’étais même tentée de rentrer à l’académie pour faire un somme, et revenir plus tard. Cependant, un son étrange et aigu me signalait la présence d’un oiseau. J’attendais tellement ce moment, je tentais de ne pas le faire fuir. Orrgo semblait enfin prêt à se battre et il leva le poing au ciel. Un Passerouge était dans l’arbre juste au dessus de nous, tranquillement posé sur une branche, épiant le moindre de nos mouvements. Petite bête, profite de ta liberté car bientôt tu m’appartiendras. Il était si petit et semblait si chétif. Pourtant, ce n’était certainement pas le cas. Je lançais un regard à mon Racaillou qui frappa dans le tronc d’arbres afin de déstabiliser l’oiseau. Celui-ci tomba devant nous et un combat était alors prêt à s’engager.

‘Très bien, utilise Jet-Pierres. Deux fois d’affilées devraient suffire. On pourra ainsi rentrer plus rapidement, j’ai déjà la PokeBall en main.’

Le Passerouge n’allait certainement pas résister bien longtemps face à mon Racaillou, mais je prévoyais toutes les possibilités. J’ai appris avec le temps qu’être trop sûre de soi est capable de ruiner toute une capture. Merci Ortiz pour m’avoir donné les bons réflexes à avoir pendant une chasse aux Pokémons.

Un terrible combat pokémon!

I'll catch you, Chicken Little

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L’attaque du rocher était bien plus efficace que je ne l’imaginais. Je n’aimerais vraiment pas me retrouver à la place de ce pauvre oiseau. Il utilisait ses bras puissants pour balancer une pierre assez lourde sur la tronche du Passerouge. Le but n’était pas non plus de me l’aplatir comme une crêpe. Mais là n’était pas la question, au moins l’oiseau ne me donnerait pas trop de mal pour le capturer. Je félicitais Orrgo qui se tapa un coup le crâne avant de rouler vers moi. La PokeBall était dans mes mains, prête à capturer cette pauvre créature à plume. Il ne bougeait plus, j’avais légèrement peur qu’il soit décédé sur le coup. Il me fallait le capturer rapidement pour que je puisse diagnostiquer les blessures et le soigner par la suite. Le remettre d’aplomb ne sera pas la tache la plus compliquée, j’en avais vu d’autres. Je lâchais la sphère de capture et la laissait rouler jusqu’au corps inanimé de l’emplumé. Je croisais les doigts pour qu’il y reste et qu’il ne me donne pas de faux espoirs. J’avais quatre boules bicolores, mais j’aurais aimé les garder pour d’autres occasions. Ne misons pas tout sur cet oiseau.

Une lumière aveuglante absorba la créature et le décompte avait commencé. Allait-il succomber à la tentation de sortir ? Ou bien allait-il comprendre que son seul espoir de survie était de rester à mes côtés ? Je voulais ce Passerouge, car la forme finale de cette créature à plumes était sublime. Je n’attendais plus que le déclic qui annonçait la capture désormais. Ce temps d’attente est toujours insupportable…

Pokéball, go!

Get back to home

Capture Solo

La PokeBall cessa presque instantanément les mouvements et le déclic final arriva annonçant que la capture était immédiate. C’était terminé, je possédais ainsi Passerouge. J’allais lentement vers la sphère avant de me baisser délicatement. L’arrière de mon corps me tirait. Je ne pouvais même pas ramasser la balle rouge et blanche. Orrgo se déplaçait tranquillement afin de me rendre ce service. C’était tout de même assez honteux de ne pouvoir se cambrer pour ramasser cet objet contenant un nouveau Pokémon. Mais voir que ses Pokémons étaient là pour soi, ça faisait toujours son effet. Je pouvais compter sur mon Racaillou et il venait de me le démontrer à l’instant. C’est incroyable comme on peut s’allier avec de si petite créature. Enfin… Petite. Tout était relatif, Racaillou se changera bientôt en un rocher plus gros avant de finir en un énorme roc amovible. Reptincel finira en un dragon majestueux, Passerouge en un oiseau magnifique… Et j’en passais. La liste était bien trop grande pour pouvoir continuer et là, j’avais plutôt envie de me reposer. Je revenais tranquillement à l’académie et allait directement jusqu’à ma chambre. Je n’avais pas envie de passer à l’infirmerie pour voir s’il y avait des blessés. Liam y était sûrement déjà. Je ne pouvais pas reprendre mon travail tout de suite. C’était assez compliqué.

J’allais direction la douche afin de me décrasser un bon coup et ensuite, je trouverai un truc à faire avec mon nouvel allié. Il fallait que j’apprenne à le connaître ainsi qu’à composer avec lui. Il ne semblait pas agressif lorsque je l’ai rencontré, alors espérons qu’il ne le soit pas une fois entre mes mains. J’enlevais les affaires encrassées de la journée afin de les mettre dans la panière à linge sale et entrait dans la baignoire. Athuma n’y était pas aujourd’hui puisqu’il avait passé la journée dans la fontaine au parc. Pour sûr qu’il ne fera pas des siennes si je le sors ce soir, quoique… Avec lui, on devait s’attendre à tout.