Tu avais besoin de prendre un peu l'air, de te ressourcer comme on dit. Une journée pas spécialement facile aujourd'hui. Temps un peu merdique, soirée de hier totalement morose a tenter de revisser des notes plus ou moins compréhensible et surtout les pleures douloureux d'Atlas à la vue de la pleine lune. Une nuit, vous vous en doutez, un peu mouvementée en câlinou et larmes salées, tout en condensé de berceuse que te chanter ta maman. Grave craignos quand on y pense mais rien d'autre ne pouvait faire taire les gloussements de tristesse de ce dernier.
Tu t'étais donc faufilé tôt le matin dans les jardins là où il n'y avait personne. Un peu de lumière, le chant des passerouges et autres bestioles a plumes pour enchanté cette matinée.. un bon espace détente quoi. Vérifiant qu'il n'y avait personne, tu te permis de tirer hors de ta poche un paquet de cigarettes à moitié plein ( ou a moitié vide, voyez ça comme vous voulez ). Tu en sort une clope et l'allume d'un coup de briquet. Une latte, puis une deuxième, les yeux fermer sous tes lunettes opaques qui ne te quitte jamais. Que ça fait un bien fou... Tu profites juste de l'instant, gardant cependant un œil sur la curiosité de ton Osselait qui se balade à une dizaine de mètre de là. Il à l'air d'aller un peu mieux qu'hier et bien que son crâne se soit de nouveau creusé en ruisseau de sel. Un soupire, une fine fumé, une odeur de tabac, l'extase d'une bonne cigarette.
Tu n'es pas un gros fumeur Jake... Tu sais résister a la tentation d'en consommer plus d'une dizaine dans la journée et dans un sens tu en es assez fier. Aujourd'hui tu vas sentir la clope, que tes petits camarades le veuille ou non. Tu peux déjà entendre les plaintes de certaines, et les gagatises des autres. Déplacé ou trop cool, tu ne faisais vraiment pas ça pour ton image, loin de là. Juste un peu de nicotine dans le sang, ça soigne les petits tracas.
Mais comme si les crises de dépressions de ton Osselait n'était pas suffisant pour te plomber le moral au plus bas ( combo des expressions ) tu perds tes lunettes. Elles étaient pourtant sur ton nez, c'est assez étrange ça. Totalement perdu, affolé, sentant ton cœur se briser en battant a tout rompre tu te retournes, en début de crise de panique. En détresse, bien que terrifié, tu es assez actif pour happer du regard la bestiole qui a osé t'enlever tes précieuses lunettes. Tu t’apprêtes a lui courir après, le mal en peau, mais une silhouette se dessine quand tu redresses tes mirettes. Mr.Ortiz.
Quelle mémoire !Il fait des plus grands pas. Tu jalouses sa taille, mais c'est un adulte, alors que tu n'es qu'un gosse méfiant, ratatiner sur toi même... Et pourtant tu grimaces un peu, d'abord étonné, puis septique. Et si il ne te rendait pas tes lunettes ? Et si il te les confisquées ? Tu grognes intérieurement, sentant déjà tes dents grincer les unes contres les autres. Ça va pas le faire là. Il te tend pourtant les verres calmement, en s'excusant, mais tu es bien trop tremblant et apeuré pour t'en saisir doucement et le remercier. Tu t'es comme transformer en pokemon sauvage... La défiance est a son comble et tu le détail de la tête au pied, jusqu'à ce qu'il te tende une nouvelle cigarette. Il cherche juste a s'excuser, à montrer l'exemple et pourtant tu n'arrives toujours pas a te calmer. La trouille a vif, t'étant sentis momentanément sans vie, tu reprends un peu plus contenance et fini par remettre tes lunettes sur le bout de ton nez. Elles étaient pour toi comme une sorte de talisman scellant toute ces émotions qui t’habitent. Mais il était déjà trop tard maintenant. L'affolement et l'angoisse que ton prof avait put voir sur ton visage allé durement l'intriguer... Heureusement, pour combler tes soubresauts de mal aise, Atlas revient vers toi pour t'enlacer la jambe. Un seul contact et tes craintes disparaissent.
Tu saisis la nouvelle cigarette entre les crocs, mais encore chamboulé et perturbé tu n'arrives pas à l'allumer. Tes mains sont bien trop fuyantes pour forcer une bonne prise sur ton briquet gris... Finalement c'est l'adulte qui reprend la conversation, parlant plutôt de ton Bro que de ce qui venait de se passer.
▬ C-c'est ça.Pour paraître cool c'était raté mon petit Jake. Ce prof n'allait plus vraiment te lâcher après avoir vue ce qu'il venait de se passer et sans doute allait t-il comprendre pourquoi dans son contrat « il est formellement interdit d'ordonner à l’élève Jake Leonhart d’ôter ses lunettes en cour, même si il fait sombre ». On a tous nos petits secrets, mais là je crois que tu t'es fais un peu griller. Il va te prendre pour un fou ou un malade mentale...
( ce qui ne serait pas vraiment faux, parce que pour se trimballer H24 avec les lunettes de sa mère morte, c'était un peu glauque quand même. )Finalement, ton regard se pose sur la voleuse des bac à sable. Foutu pokemon, elle doit même pas se rendre compte de la connerie qu'elle vient de faire. Ta vie va être fichus Jake, tu vas peut-être devoir retourner avec ton foutu Tuteur si tu passes pour un psyché. Tu recules quand la Baguiguane bouge. Qu'elle baille, qu'elle renifle, tu es sur tes gardes...
▬ Vous vouliez me voir... peut-être?C'est ça, fait comme si de rien n'était, avec un peu de chance il n'y aura vue que du feu c'te prof ! Mais tu es si pathétique que tu essayes a nouveau d'allumer ta clope sans y parvenir...
Ausecour.
electric bird.