Après la tentative de la veille qui fut un véritable échec, Felix décida de retourner faire un tour dans la forêt. Et cette fois-ci, Ishild ne l'en empêchera pas. Il se leva un peu plus tôt que tout le monde pour pouvoir s'éclipser plus facilement. Dans sa chambre tout le monde dormait encore, mais pas dans la salle commune tout comme dans les couloirs, où quelques lève-tôt arpentaient l'académie. Lui marcha tranquillement en direction de l'extérieur, toujours en compagnie de son Zorua. Il devait faire vite, ayant cours ce matin. Dans deux heures exactement. Il devait aussi faire attention à ne pas se faire prendre une fois de plus. Si jamais il faisait perdre des points à sa maison, Ishild n'hésiterait pas à lui faire la peau. Par chance, le reste de la maison en avait presque rien à faire de la perte de points. Peut-être parce que tout le monde avait l'habitude d'en faire perdre ?

Une fois arrivé, il s'engagea directement dans l'immense bois, à la recherche de... Qu'est ce qu'il cherchait exactement ? Il aurait peut-être mieux fait d'en savoir plus en interrogeant diverses personnes avant de partir en recherche de l'inconnu. Trop tard. Maintenant qu'il se trouvait là, il devait y rester jusqu'au prochain cours. Sinon il attirerait l'attention et se ferrait forcement attraper. Peut-être même punir. Il ne préférait pas y penser. Alors il avançait, découvrant plus les lieux. A première vu cette forêt n'avait rien de dangereux ou de mystérieux. Elle semblait... Banale. Voilà, c'est cela, banale. La forêt au bord de son domaine était bien plus belle et impressionnante que celle-ci. « Je ne vois pas ce qu'elle peut avoir d'interdit... » Zorua grogna comme pour appuyé les dire de son maître. Cette fouille en vain l'agaçait un peu, bien que la balade soit agréable. Prient d'ennui au bout de trente minutes de marche, tous deux grimpèrent au sommet d'un arbre pour profiter de la vu et observer les multiples pokémons vivant en ce lieu.

(c) Lenou

Felix restant un long instant allongé sur sa branche, le dos appuyé contre le tronc de l'arbre et Kilian sur ses jambes. Ils observaient ce merveilleux spectacle s'offrant à eux. Cette myriade de pokémon s'envolant et slalomant entre les arbres, toutes ces couleurs – malgré le temps bien terne de l'hiver – emplissait de joie le jeune homme. Il respirait profondément, comme s'emparer de chaque particule d'air, comme s'il n'avait jamais respiré un air aussi pur de toute sa vie. Il profitait, oubliant quelque peu ce pour quoi il était venu jusqu'ici.

C'est son petit compagnon qui le ramena à ses esprits, lui mordillant la cravate en grognant légèrement. S'il y avait bien quelque chose que Kilian n'aimait pas c'était attendre. Profiter du lieux, du temps, de la vie, pas de soucis. Mais attendre sans but précis n'était pas dans ses cordes. Ils n'étaient pas là pour profiter de la vu en restant perché sur un arbre en attendant le prochain cours. Ils pouvaient toujours faire cela dans le jardin, là où ils étaient autorisé à le faire. S'ils étaient là, c'était pour en savoir plus sur le secret de cette forêt, et ça, le jeune Zorua ne l'oubliait pas. Felix s'excusa auprès de lui et descendit aussitôt de son perchoir. Ils reprirent alors leur route (hasardeuse) à la recherche de réponse. Seulement cette forêt semblait parfaitement garder ses secrets...

(c) Lenou

Un coup d’œil sur sa montre. Il lui restait une heure avant son prochain cours à présent. Il soupira. Une heure c'était trop court. Il grogna en regardant désespérément sa montre, attendant que le temps s'arrête miraculeusement et il se trouva soudainement face contre terre. Il ne comprit pas sur le coup, poussant un petit râle suite à une légère douleur au genoux. Il s'assit alors et regarda ses pieds. Une racine. Voici la coupable. Une fichue racine dissident qui avait décider de sortir faire un tour hors de terre. Il râla une fois de plus avant de se relever enfin, secouant et frottant ses vêtements pour en enlever la terre qui s'était incrustée là. « Super... » C'était trop tard, il était tâché. Il avait une preuve irréparable sur son intrusion dans la forêt. Non, il pouvait toujours dire qu'il avait fait ça en allant au lac ou au jardin de bon matin afin de prendre l'air, car il aimait ça. Et puis peut-être que personne ne le soupçonnerait ? Ouai, peut-être bien...

Non loin de lui du bruit se fit entendre. Il se retourna précipitamment dans tous les sens, cherchant à se cacher de peur que ce soit un professeur ou un élève venu le cherché. Il n'avait nullement envie de revivre la soirée d'hier. Mais il découvrit dans toute cette panique que ce bruit venait du buisson face à lui. Bien trop petit pour que quelqu'un s'y cache. Le jeune homme s'avança donc à pas de loup. Surgit alors un jeune Riolu. Ce petit être le fixa un long moment avant de partir dans une direction inconnu. Felix ne bougea pas, le regardant partir. Il trouvait ce pokémon relativement admirable, surtout qu'il était rare d'en croiser. Ce dernier revint sur ses pas et fixa au loin l’adolescent. Voulait-il être suivit ? Cherchait-il à lui montrer quelque chose ? Sans réfléchir, Felix se mit a le suivre. Peut-être était-ce là la clé de son enquête. Peut-être allait-il découvrir quelque chose d'important. Il marcha alors, silencieux. Un long moment maintenant. Il regarda sa montre. Quarante minutes restantes. Pouvait-il se permettre d'arriver en retard à son premier cours ? Car il n'avait aucune idée d'où il se trouvait et n'était pas certain de retrouver la sortie de si tôt. Riolu lui semblait connaître parfaitement son chemin. Mais où le conduisait-il ?

(c) Lenou

Il oublia une bonne fois pour toute l'heure et son cours, plongé dans sa micro-aventure. Il n'avait qu'une chose en tête ; savoir où il allait, ce que ce petit pokémon tenait tant à lui montrer. Depuis combien de temps il suivait ce Riolu, il l'ignorait. Le temps s'était enfin arrêté. Enfin, c'était l'impression qu'il avait. Zorua se faufilait comme il pouvait entre tous ces obstacles qui le ralentissait tout autant que son maître. Le pokémon leur servant de guide n'avait aucun mal à avancer cependant. A plusieurs reprise il dut s'arrêter pour regarder derrière lui et attendre que ses « amis » le retrouve, pour finalement les semer à nouveau quelques minutes plus tard. Et finalement, ils arrivèrent en un lieu où plus aucun obstacle se trouvait. Il y avait une soudaine coupure. Comme si la forêt s'arrêtait là. Seul un arbre se trouvait exclus des autres. Il était aussi deux fois plus grand. Felix avança doucement, subjugué par tant de merveille. Ils étaient au bord de l'île et pouvait voir l'eau ainsi que l'autre bout de continent à l'opposé. Le petit Riolu tira sur le pantalon du garçon pour l'inciter à avancer jusqu'à l'arbre. Ce qu'il fit sans broncher. Il découvrit alors un terrier au pied de l'arbre solitaire. Du moins, cela ressemblait plutôt à une grotte souterraine, une « maison » naturelle. Riolu entra en y invitant l'étudiant. Devait-il réellement rentrer ? Certes il y était convier, mais... Mais après tout, que risquait-il ? La tentation était bien trop forte pour faire demi-tour maintenant.

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Et Felix entra sans réel problème. A vrai dire l'entrée suffisamment grande pour qu'il puisse se faufiler à l'intérieur, bien qu'il dut se mettre à quatre pattes. Après avoir avancé sur quelques mètres, il put à nouveau se redresser sur ses longues jambes. C'était un lieu relativement spacieux. Sale, mais spacieux. Et ce qu'il vit le fit oublier cette angoisse d'arriver en retard à son cours et potentiellement perdre des points ; une famille de Riolu et Lucario vivait ici. Les plus petits jouaient ensemble alors que les Lucario restaient bien plus calme. L'un d'un s'avança face au garçon, le fixant silencieusement. Felix n'osait plus bouger. « Bonjour » souffla-t-il timidement, toujours sans bouger. Cela devenait même embarrassant. Il aurait peut-être du s'abstenir pour cette fois. Il toussa doucement, s’apprêtant à reculer et faire demi-tour lorsque le Riolu coupable, celui l'aillant conduit jusqu'ici s'avança jusqu'à l'adulte pour lui dire... Qu'est ce qu'il pouvait en savoir, Felix ne parle pas le pokémon. Mais sans doute qu'il cherchait à se justifier au près de ce qui semblait être l'un de ses parents. Suite à cela, le Lucario le fixa un fois de plus avant de lui tourner le dos et de retourner au fond de sa grotte auprès de son conjoint. L'adolescent souffla, soulagé. Il regarda son ami Riolu et lui sourit comme pour le remercier. Celui-ci lui attrapa la main et le conduisit au milieu des autres. Et en peu de temps Felix se retrouva assit au milieu de Riolu jouant autour de lui, lui tirant les cheveux ou les vêtements. Si ses parents ou sa soeur le voyait dans un lieu semblable en train de se rouler dans la terre avec d'autres pokémons, ils commenceraient à croire qu'il devient fou. Il faut être inconscient – ou pauvre ou sans dignité – pour faire une chose pareil. Et a vrai dire, Felix lui-même ne comprenait pas ce qu'il faisait. Pourquoi était-il ici en fin de compte ? Pourquoi ce pokémon l'avait conduit parmi les siens ? Et qu'avait-il fait pour qu'il le pense digne de confiance ? Tant de questions qui resteront sans réponses...

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Il fini par s'avancer vers les Riolu et jouer avec eux, cessant de se poser des question inutiles. Lorsqu'il regarda à nouveau sa montre, il se mit à paniquer. Le cours avait commencé depuis dix minutes. Vite, il devait retourner à l'académie. Il dit au retour à cette petite famille de pokémon, remerciant le Riolu de l'avoir conduit ici et sortit de la tanière, courant pour rejoindre son cours. Il contourna la forêt, mieux valait ne pas perdre plus de temps en se perdant au milieu du champ d'arbre. Certes, faire un tel détour prenait du temps, mais sûrement moins qu'en passant en pleine forêt. Mais il fut arrêter par un petit bruit suspect. Ou plutôt un cri. Un cri ne ressemblant en rien à ceux de Kili. Felix s'arrêta un instant, se retourna et découvrit le fameux Riolu lui courir après. Il essaya alors de le convaincre de repartir et au bout de longues minutes et une promesse de revenir le lendemain, il repartit enfin, joyeusement. Alors le garçon put reprendre sa course.

Il arriva enfin à son cours, ouvrant subitement la porte sans même frapper. Il était essoufflé. Il s'excusa au près de son professeur, lui avant ne pas avoir vu leur sans préciser ce qu'il faisait et s'installa au fond de la salle sans ajouter de mots, exécutant son travail silencieusement.

(c) Lenou