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| The sweet taste of innocence - PV Gin | |
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Oliver C. Grimm
| Sujet: The sweet taste of innocence - PV Gin Mer 18 Fév - 5:41 | |
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The sweet taste of innocence Le bruit assourdissant de la sonnerie retentit, sonnant la fin des cours de cette matinée de février. Alors que la nature semblait assoupie lorsqu'on la contemplait par la fenêtre, les cloches de l'académie elles avaient bel et bien réveillé les élèves à moitié amorphes de la salle de classe du professeur Grimm qui tentait lui-même de lutter contre l'appel du déjeuner. Derrière lui, plusieurs schémas semblaient illustrer le sujet d'aujourd'hui et les quelques fioles posées sur son bureau étaient la preuve de l'utilisation de certains poisons trouvés dans la nature quelques jours plus tôt avec Elune. C'était un jour comme un autre en somme pour l'enseignant qui avait été fidèle à lui-même, argumentant son sujet avec quelques anecdotes invraisemblables, une bonne dose de sarcasmes et la promesse de leur en faire voir de toutes les couleurs au prochain cours en extérieur. Comme à son habitude lorsqu'il donnait cours, il était vêtu de sa chemise noire et de son pantalon de la même couleur, lui donnant un air encore plus strict qu'en temps normal. Son œil perçant avait veillé au grain et la séance s'était déroulée dans un calme presque morbide... Une bonne leçon en somme pour le trentenaire qui s'il terrorisait certainement nombre de ses élèves, avait au moins le mérite de garder ses ouailles disciplinées.
« Très bien ! La semaine prochaine la leçon sera un test d'orientation en situation réelle, ce dernier ayant été annulé la semaine dernière en raison des intempéries. J'attends de vous que vous révisiez vos notes à ce sujet et que vous veniez devant la salle en habits de sport. Si vous avez la moindre question n'hésitez pas à vous rendre à la bibliothèque, je n'ai aucunement envie de vous voir m'attendre devant le QG des professeurs pour me demander comment marche une boussole... Si toutefois quelque chose vous tracasse vraiment, j'imagine que je peux trouver un peu de temps pour vous. Mais c'est à vos risques et périls ! Lightman et Queen, venez à mon bureau une minute, j'ai deux mots à vous dire... Les autres, vous pouvez disposer ! »
Le vacarme des chaises raclant le sol ponctuèrent les deux minutes suivantes, brouhaha auquel s'ajouta les discussions des élèves sortant de la salle. Les deux étudiants qu'il avait convoqué vinrent s'entretenir avec Oliver, ce dernier ayant à leur dire deux mots sur leur comportement en début de séance. S'il avait paru totalement calme durant ses explications, le sourire sadique sur ses lèvres et son regard assassin en dirent long sur le fond de sa pensée et ce fut penauds que les deux adolescents quittèrent la pièce avec quelques points en moins pour leurs maisons respectives. Lorsqu'il s'assura d'être enfin seul dans la pièce, le jeune homme rangea ses affaires en inspirant un bon coup : être enseignant n'était pas aussi reposant qu'il se l'aurait cru et à cet instant là, il aurait bien eu besoin d'un break, d'une distraction qui lui ferait un peu sortir la tête des cours. Mais avant, se remplir l'estomac semblait une priorité. Il sortit alors de la pièce, laissant son sac dedans pour le prochain cours et fermant à clé pour être certain que personne ne viendrait fouiner dans les environs : il avait eu assez de tentatives d'effractions pour le mois. A présent, il fallait trouver de quoi manger et George ne donnait pas de cours aujourd'hui... Alors qu'il réfléchissait à où se remplir la panse, il ne se doutait pas qu'il n'était pas seul dans les couloirs et que tous les élèves n'étaient pas encore allé au réfectoire...
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| | | Ginelya S. Ziegler Maison Namethia | Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Mer 18 Fév - 14:55 | |
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Le doux goût de l'innocence PV PROFESSEUR GRIMM Ce jour-là, Ginelya avait cours de survie — cours qu’elle appréciait à sa juste valeur, parce qu’elle était incapable de s’en sortir un jour toute seule, lâchée dans la nature, sans le sou et sans ressources. Elle avait toujours eu l’habitude d’une vie rangée et incroyablement aisée, remplie d’argent, de voeux exaucés et d'amour. Coutume était dans son enfance de s’amuser tout le jour, manger un bon repas et prendre place dans le lit le soir en attendant le lendemain. D’assister aux cours, de jouer, parler et apprécier le temps sans penser à ce que d’autres pouvaient vivre comme difficultés.
Aussi fut-elle incroyablement intriguée par ce premier cours de survie auquel elle prenait part. C’était le premier, parce quelle venait tout juste d’arriver à l’académie. Elle était curieuse à ce sujet; tout d’abord parce que le professeur était quelqu’un d’étrangement singulier, mais aussi parce qu’elle ne comprenait pas trop comment est-ce qu’on pouvait se retrouver à la rue ou dans une forêt, sans ressources et sans aide. Elle n’avait jamais connu ça, et prévoyait toujours lors de ses départs.
Elle buvait littéralement les paroles de Grimm, notant tout sur le carnet qu’elle avait prévu exclusivement pour son cours, en parfaite petite élève modèle. Il ne lui accorda pas un seul regard de tout le cours, mais elle en profita pour le détailler, esquissant un croquis sur la page gauche de son cahier par la même occasion. Il était indéniable que quelque chose de puissant émanait du professeur, une aura qui pesait sur tous les élèves présents dans la salle, les faisant taire pour donner cours tranquillement. Tout de noir vêtu, ses vêtements lui donnaient l’air encore plus impressionnant, renforçant une idée autoritaire et stricte de l’image qu’il renvoyait. Etant trop loin pour en dessiner plus, elle ne s’attaqua pas au visage — elle ne le voyait que trop peu pour le moment.
De nature discrète pendant les cours, Gin avait pris place dans le fond de la salle pour éviter les représailles — on lui avait dit que le professeur n’hésiterait pas à l’humilier s’il en avait l’occasion. Aussi avait-elle pris soin de paraître parfaitement invisible, se contentant de prendre des notes sans poser la moindre question et en restant parfaitement silencieuse. Un agneau. Habillée avec l’uniforme de l’école, elle avait pris pour habitude de le personnaliser à sa façon, une petite touche qui la mettait plus à l’aise dans ces vêtements étriqués. Qui la mettaient en valeur. Une chemise blanche ajustée lui collait au corps, et par dessus cette dernière venait se coucher une jupe noire. Ce n’était pas la jupe que Miaouss lui avait offert en début d’année pour son entrée à l’école mais personne ne lui avait fait la remarque jusqu’à maintenant. Il s’agissait d’une jupe tube taille haute et relativement courte sans tomber sans l’indécence, aplatissant son ventre inexistant, mettant en valeur le bas de son corps. A ceci s’ajoutaient le noeud bleu règlementaire des Namethia, et des chaussettes longues, montant sur ses cuisses, pour lui tenir chaud.
Ginelya était une jeune fille sans formes; menue et plate comme une limande, elle n’avait que très peu de poitrine et ressemblait à une enfant. C’était sûrement pour ça que personne ne la prenait au sérieux, ils la regardaient tous comme on regarde un enfant capricieux. La petite tête blonde aux yeux bleus. Elle n’arrangeait rien à son cas, portant les cheveux aux épaules au lieu de les laisser pousser, mais elle se sentait plus à l’aise comme ça.
Lorsque le cour toucha à sa fin, le professeur annonça le test prévu pour la semaine prochaine — Gin, elle, n’avait pas prévu ça. Elle avait l’habitude d’être dehors à faire les quatre cent coups avec Jace et Neam, mais n’avait jamais été réellement seule. Ceci dit, elle savait parfaitement faire usage d’une boussole, et ça ne devrait pas être trop compliqué de se retrouver dans une situation pareille, n’est-ce pas ? Elle rangea ses affaires en continuant d’écouter la voix grave distraitement. Il fit appel à deux élèves — probablement pour les réprimander, pensa-t-elle, et elle fut ravie qu’il ne s’agissât pas d’elle vu le regard qu’il arborait. Cependant, elle ne put s’empêcher de suivre le professeur du regard alors qu’elle avait remis son sac bandoulière sur son épaule. Quelques uns des amis de Gin lui demandèrent de venir manger avec elle, ce à quoi elle leur répondit qu’elle les rejoindrait. Elle avait envie de lui parler, pour voir. Toucher la flamme du bout des doigts, attirée par sa curiosité naturelle et probablement mal placée. Lorsque les deux élèves sortirent de la salle, elle était encore là plantée juste devant la porte à attendre comme une gamine stupide et impatiente.
Elle patienta ceci dit sagement jusqu’à ce qu’elle eut la chance de voir le professeur sortir à son tour de la salle, verrouillant la pièce derrière lui. Elle ne réfléchit pas une seconde de plus et se lança vers lui afin de lui parler. Elle allait inventer quelque chose, elle était douée, pour ça.
« Professeur! »
Un peu gênée lorsqu’il lui adressa un regard, elle baissa la tête une seconde puis la releva. Elle se sentit immédiatement détaillée, observée et jugée d’un oeil critique, ce qui n’était pas coutume.
« J’aurais quelques questions à vous poser quant à votre cours.. Si vous avez quelques minutes… »
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Mer 18 Fév - 16:36 | |
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The sweet taste of innocence Il était déjà en train de penser au sandwich au poulet qu'il allait dévorer pour combler le vide de son estomac quand il entendit une douce voix l'interpeller. A l'écoute de cet appel, son sang ne fit qu'un tour alors que ses lèvres se pinçaient et qu'une intense expiration secoua son corps crispé. Les élèves n'apprenaient-ils jamais ? Cela faisait bien trois mois qu'Oliver était professeur dans cette académie et tout Primepoc le connaissait déjà pour son intransigeance et sa façon si particulière de détruire les élèves qui l'importunerait. Nombreux étaient ceux qui avait compris qu'il fallait se tenir à carreaux et les autres... Eh bien les autres avaient soit quitté son cours depuis longtemps soit avaient connu le courroux de l'homme à l’œil bandé et avaient eu du mal à s'en remettre. Mais malgré tout le mal qu'il s'était donné pour faire comprendre qu'il n'était pas un enseignant facile et qu'il détestait qu'on vienne fricoter avec lui, il semblait qu'une poignée d'inconscients n'avaient pas retenu la leçon ! Rangeant les clés dans la poche de son pantalon, il ne prit d'abord pas la peine de se tourner vers la demoiselle pour lui répondre :
« A moins qu'en plus d'avoir perdu mon œil j'ai également perdu ma mémoire, il me semble avoir précisé que je ne répondrais aux questions des élèves que si les livres n'avaient pas su assouvir leur curiosité... Êtes-vous tellement douée que vous avez eu le temps d'aller à la bibliothèque pour consulter tous les ouvrages portant sur la survie mademoiselle... ? »
Il ignorait son nom, notamment parce qu'il ne l'avait même pas encore regardé mais aussi car très peu d'élèves avaient réussi à marquer son esprit pour qu'il se souvienne d'eux. Mais cela ne changerait guère le ton de la discussion : il voulait manger, pas donner des cours particuliers à une élève peu attentive en classe et qui lui ferait répéter exactement ce qu'elle aurait pu trouver dans un bouquin qu'il avait conseillé en début de cours ! Il n'était pas énervé pour autant, juste exaspéré de la situation et son ton monotone ne donna guère l'impression d'être offensant... A part peut-être la pointe de sarcasme avec laquelle il avait ponctué sa phrase. Mais il était conscient qu'on ne se débarrassait pas d'un étudiant juste en évitant le contact visuel et il finit par lui faire face. C'était une jeune femme bien plus petite que lui à la chevelure blonde et au regard innocent. Elle était vêtue d'un uniforme des Namethia qu'elle avait un peu personnalisé : il n'était aucunement qualifié pour juger si les changements qu'elle avait apporté à ses vêtements était réglementaire, se fichant complètement de la politique de l'école à ce sujet... Même si parfois il se disait qu'il pourrait s'y intéresser un peu, juste pour pouvoir punir des élèves sur un énième critère insignifiant. S'il n'avait ni la mémoire des noms ni celle des visages, il était pourtant quasiment sûr qu'elle ne faisait pas partie des étudiants qu'il avait eu dès ses premiers cours, à l'inverse des crétins qu'il avait réprimandé un peu plus tôt...
« Je ne me souviens pas vous avoir vu lors des cours précédents. Vous êtes nouvelle ? Vos camarades ne vous ont pas prévenu des rumeurs à mon sujet ? »
Il plongea son regard d'émeraude intensément dans le sien, essayant de lire en elle les possibles réponses qu'il se posait à son sujet. Était-elle réellement consciente de qui elle avait affaire ? Même les nouveaux avaient pu entendre des rumeurs à son sujet et même sans ça, Oliver n'était pas réellement l'homme qui donnait le plus envie d'aborder. Peut-être espérait-elle pouvoir le défier comme Elune ? Non, elle n'étaient pas faites du même bois... Si son ventre lui disait d'aller manger en la laissant sur place, son esprit était assez intrigué par la blondinette : elle n'en avait pas l'air, mais elle avait été suffisamment courageuse pour tenter de l'approcher quitte à se brûler les ailes... Elle méritait au moins qu'il voie ce pour quoi elle était là. Consultant brièvement sa montre, il ferma un instant ses yeux avant de s'adosser aux murs, croisant les bras sans pour autant la quitter des yeux. Il envahissait le couloir de sa présence en apparence désinvolte mais pourtant écrasante. Son visage fermé, son œil vif et son calme si singulier définissaient bien le personnage qu'il était aux yeux de tous. Son bandage lui donnait cet air mystérieux et si intrigant et il finit par prononcer quelques mots :
« Je vous donne trois minutes de mon temps pour répondre à vos questions mais j'espère que vous les utiliserez intelligemment... J'ai faim et j'ai bien peur que mon appétit ne fasse qu'augmenter dans les minutes à venir... »
… Et son ventre n'était pas la seule chose qui avait besoin d'être rassasié...
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| | | Ginelya S. Ziegler Maison Namethia | Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Ven 20 Fév - 1:09 | |
| En toute franchise, la jeune Namethia était plutôt impressionnée par l’homme à un seul oeil. Ses paroles étaient sèches, sans appel, il n’était pas franchement ouvert à une quelconque discussion, et en plus, il avait faim. Ce qui n’était pas franchement en la faveur de la jeune fille, elle aurait certainement pu choisir un meilleur moment pour l’importuner. Mais comme d’habitude, elle n’avait pas réfléchi durant des heures avant d’agir. Elle n’était pas stupide, juste un peu maladroite.
Il souleva le fait qu’elle aurait pu aller à la bibliothèque pour se renseigner — ce qui n’était pas faux — mais il ne savait même pas ce qu’elle allait demander! Et elle non plus d’ailleurs. Son cerveau essayait de fonctionner du mieux qu’il pouvait afin de trouver une bonne raison pour avoir accosté le sombre professeur, mais elle ne trouvait rien de bien brillant et tombait toujours sur la même stupide idée: la boussole.
Lorsqu’il se retourna pour lui adresser un regard qui fit froid dans le dos à la jeune fille, il en profita pour reprendre la parole.
« Je ne me souviens pas vous avoir vu lors des cours précédents. Vous êtes nouvelle ? Vos camarades ne vous ont pas prévenu des rumeurs à mon sujet ? »
Hm. Il n’avait pas tort, elle aurait peut-être juste du écouter les rumeurs et s’éloigner le plus possible, mais ces dernières n’avaient fait que la rapprocher et l’intriguer encore plus qu’elle ne l’était de base par le personnage qu’il était. Elle avala sa salive en le regardant d’un air peu sûr, mais rempli de gentillesse — c’était Gin. Elle ne répondit pas de suite, étant trop occupée à essayer de se remettre les idées en place afin de ne pas dire trop de conneries, histoire qu’il ne l’envoie pas paître trop loin comme il l’avait fait avec les deux élèves juste avant elle. La dernière chose qu’elle souhaitait était de le contrarier. Elle ignorait ceci-dit pourquoi elle voulait continuer à creuser alors que Grimm lui avait déjà fait une impression à faire froid dans le dos, mais c’était plus fort qu’elle. Et puis, son cours l’intéressait réellement. Elle fut surprise lorsqu’il reprit la parole alors qu’elle était plongée dans ses pensées.
« Je vous donne trois minutes de mon temps pour répondre à vos questions mais j'espère que vous les utiliserez intelligemment... J'ai faim et j'ai bien peur que mon appétit ne fasse qu'augmenter dans les minutes à venir… »
Un grand sourire naquit sur le visage de la petite blonde — elle était tout simplement ravie. Il lui accordait un peu de son temps, et elle n’allait pas lui faire regretter, enfin, elle l’espérait. Un peu trop contente, elle toucha le bras du professeur pour l’emporter avec elle dans un élan, prenant la direction des cuisines.
« Je vous ferais à manger! C’est une chose que je fais plutôt bien. Au moins, je ne vous ferais pas perdre de temps, vous pouvez m’écouter et manger à la fois. »
Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle tenait le bras du professeur, elle le lâcha net et baissa la tête, gênée. Gin n’était pas du genre à calculer ses gestes, un peu trop impulsive, dirons-nous. Elle s’excusa auprès du professeur de survie et reprit la marche, espérant de tout coeur qu’il la suive. Il avait faim. Il l’avait dit. Il n’allait quand même pas la laisser avancer toute seule juste par esprit de contradiction, n’est-ce pas ?
Il l’intriguait. Et s’il s’arrêtait, allait-elle se retourner? Que ferait-elle ? Elle ne le savait même pas. Et, en avançant, elle sentait son regard peser sur elle, mais elle sentait également un embarras tel qu’elle ne pouvait même plus se retourner pour voir où il était.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Ven 20 Fév - 4:15 | |
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The sweet taste of innocence Etonnemment, le ton sec et peu accueillant d'Oliver n'eût pas réellement l'effet escompté sur la petite blonde, à savoir de lui faire prendre ses jambes à son cou pour qu'elle lui fiche la paix. Elle était bien trop mignonne et innocente pour comprendre ne serais-ce qu'un instant qu'il s'agissait là d'une menace prononcée à demi-mots, une tentative d'intimidation qui aurait normalement dû éveiller son instinct de survie... Elle était comme ces enfants qui ignoraient le danger tant qu'ils ne s'étaient pas brûlés, dont la curiosité surpassait le besoin de se protéger. Si les actes de la Namethia n'étaient pas animés par sa bêtise, peut-être que le trentenaire l'aurait respecté pour ne pas avoir fui devant lui. De la même manière, elle ne sembla pas déconcertée à l'idée de pouvoir lui adresser la parole, s'enthousiasmant même sur le fait qu'elle pourrait lui faire à manger Il en fut agréablement surpris, son impassibilité laissant place à un haussement de sourcils étonné et un léger sourire, cette fois-ci sincère et non calculé : là elle parlait d'une manière qui lui plaisait ! On ne pouvait pas atteindre facilement Oliver, pas par le sexe ni par l'autorité... Mais parler à son ventre était l'une des meilleures façons de se faire entendre !
« Oh ! Là vous m'intéressez ! Peut-être que... »
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la blondinette l'attrapait par le bras, l'attirant avec lui comme s'il n'était qu'une peluche géante qu'elle souhaitait traîner dans l'académie. Elle avait sans doute oublié qui il était, qu'il y avait des façons d'agir avec son professeurs et que celle là ne faisait pas partie de celles autorisées. Elle le surprit totalement et il grimaça en perdant un peu ses moyens, s'étant attendu à plein de choses sauf ça ! En réalité, il n'arriva même pas à exploser sous le coup de la colère, abasourdi par ce qui arrivait : cette gamine était étrange et elle avait au moins le mérite d'être imprévisible, encore quelque chose de déstabilisant pour quelqu'un d'aussi calculateur que l'enseignant. Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle était en train de faire, elle s'arrêta net et le lâcha, provoquant un certain soulagement chez le jeune homme qui inspira lentement avant de remettre la manche de sa chemise à l'endroit. Elle était gênée et lui partagé entre l'incompréhension et l'agacement. Mais ses excuses surent apaiser les tensions et lorsqu'elle s'éloigna, il pouffa de rire : la maladresse de la demoiselle était si pure qu'il n'avait pas la force de la réprimander... Non pas qu'elle l'attendrissait ou qu'il se montrait plus faible à son égard qu'il ne l'était avec les autres élèves, mais il se dit que lui hurler dessus jusqu'à ce que les larmes montent à ses yeux n'était pas la chose à faire... Il lui fallait un angle d'approche différent pour l'appréhender et il allait y réfléchir... De toute façon il n'allait pas tenter quoi que ce soit tant qu'elle n'aurait pas rassasié son ventre !
Elle reprit la marche sans se retourner, peut-être trop honteuse de son geste pour oser le regarder dans les yeux ou même se tenir naturellement à côté de lui. En silence, il la suivit tout en gardant une certaine distance entre eux, marchant 2 pieds derrière elle en mettant ses mains dans les poches. Les élèves étaient si curieux qu'il n'y avait pas vraiment de façon type de les aborder : il fallait faire au cas par cas. Et s'il avait l'habitude de mater les rebelles et les intellos avec une facilité déconcertante, il devait bien avouer qu'il avait un peu plus du mal à s'occuper des jeunes timides ou des gamins innocents... Ils avancèrent en silence pendant quelques secondes avant qu'Oliver ne se décide à rompre cette ambiance morne :
« Je mangerais bien du bœuf au fait... Si ça peut vous aider à savoir quoi préparer... »
Il regarda négligemment par la fenêtre les élèves partis pour leur pause déjeuner et quelque chose tilta dans sa tête : cette jeune fille n'avait-elle pas d'amis avec qui manger ? Qui préférerait passer son repas du midi avec un des profs les plus louches de Primepoc plutôt qu'avec des collègues aimants ? Elle n'avait pas l'air d'une intello venue lui lécher les bottes même si elle tentait de l'acheter avec de la bouffe et la leçon du jour ne nécessitait pas vraiment qu'on fasse appel à ses connaissances : l'orientation était le B-A-BA des cours de survie... Quelque chose clochait dans sa requête et Oliver se mit à douter, ralentissant ses pas jusqu'à définitivement s'arrêter, suspicieux :
« Je suis plus ou moins sûr qu'il y a des livres expliquant l'utilisation d'une boussole à la bibliothèque mademoiselle et en y repensant, je ne pense pas pouvoir vous éclairer plus qu'eux pour le prochain cours... Donc dites-moi... Quelles questions vouliez-vous me poser déjà ? »
Il avait dit ça sous un ton léger mais plein de sous-entendu, espérant qu'elle se dévoile sans qu'il n'ait besoin de la démasquer d'une manière plus... Insidieuse... Mais si elle le cherchait, il saurait dévoiler au grand jour ce qu'elle attendait vraiment de lui : d'une manière... Ou d'une autre...
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| | | Ginelya S. Ziegler Maison Namethia | Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Ven 20 Fév - 9:58 | |
| La marche entre eux deux était silencieuse, et bien que les couloirs étaient loin d’être déserts, elle se sentait complètement seule avec lui dans son dos, ne pensant qu’à ce qu’il était en train de faire, en train de penser, en train même, peut-être, de préparer. Parce qu’il était connu pour être sadique et vil, et ses belles paroles ou plutôt son manque de méchancetés à l’égard de la jeune fille ne devait pas l’endormir pour autant: il fallait qu’elle reste sur ses gardes, ce qu’elle essayait de faire le plus possible. Tout en sachant d’avance qu’elle n’y arriverait probablement pas — mais elle n’abandonnerait pas pour autant.
« Je mangerais bien du bœuf au fait... Si ça peut vous aider à savoir quoi préparer… »
Du boeuf! Gin ne put s’empêcher d’être contente, rendant son pas guilleret alors qu’il était trainant quelques secondes auparavant. A présent, elle sautillait. Elle s’offrit le luxe de se retourner sans s’arrêter de se mouvoir pour autant, marchant à reculons prudemment, mais toujours d’un pas gai, le sourire aux lèvres.
« Que voudriez-vous manger—»
Elle s’interrompit en voyant Oliver trainer le pas pour finir par complètement s’arrêter, perplexe et arborant un air parfaitement suspicieux à l’égard de la jeune fille. Oups. A quoi pensait-il? Son estomac se retourna — elle ne pouvait pas nier le fait que d’un simple regard, le professeur avait un pouvoir sur elle qui demeurait assez impressionnant. C’était électrisant, de se retrouver ainsi en sa compagnie, se demandant à chaque instant ce qui allait se passer, se délectant de ses réactions, presque. Elle se faisait vilaine, et appréciait ce sentiment jamais connu auparavant. Parce que d’habitude, personne ne la dévisage de la sorte, personne ne soupçonne quoi que ce soit chez elle et tout le monde la prend pour une simple gamine capricieuse. Au final, elle n’a que très rarement été prise au sérieux.
« Je suis plus ou moins sûr qu'il y a des livres expliquant l'utilisation d'une boussole à la bibliothèque mademoiselle et en y repensant, je ne pense pas pouvoir vous éclairer plus qu'eux pour le prochain cours... Donc dites-moi... Quelles questions vouliez-vous me poser déjà ? »
Son ton, léger et étranger à ce qu’avait connu Ginelya jusque là, pour changer, la surprit. Elle n’aurait su le décrire, et c’est seulement après avoir été surprise par le ton de ces mots qu’elle en compris le sens. Comment allait-elle faire pour qu’il le suive jusqu’aux cuisines? S’il l’envoyait paître bien avant ça, se rendant compte qu’elle n’a en fait aucune raison valable de vouloir lui parler? Il allait sûrement la renvoyer du trou dont elle venait, et elle n’en avait pas envie. Elle voulait rester avec lui, encore un peu, sa compagnie lui était agréable et, même si elle ne comprenait pas le pourquoi du comment, elle n’avait pas envie de chercher midi à quatorze heures. Elle décida d’être honnête avec lui dans ses intentions, ou plutôt dans ses souhaits, parce que c’était ce qu’elle faisait de mieux. Elle était piètre menteuse et le rouge lui aurait monté aux joues, sans doute, dans les secondes qui auraient suivi le mensonge.
Elle se rapprocha de lui, qui s’était arrêté quelques mètres plus loin, cherchant son regard, l’accrochant, le verrouillant. Mais elle ne put tenir le contact bien longtemps. A peine arrivée à destination fut-elle obligée de baisser la tête, gênée. Le regard du professeur l’impressionnait, et même si elle aimait beaucoup ce qu’elle voyait lorsqu’elle le regardait dans le blanc de l’oeil, ou plutôt, ce qu’elle ressentait, elle ne put se résoudre à être folle assez pour le dévisager en disant ses paroles. Aussi regarda-t-elle ses chaussures d’un air coupable.
« Je suis désolée. J’avais juste envie de vous parler. »
Elle tritura ses doigts comme un enfant coupable, n’osant pas trop relever la tête, attendant son jugement. Elle espérait qu’elle n’avait ni signé son arrêt de mort, ni l’arrêt de leur temps ensemble à tous les deux.
C’était incroyable. Alors qu’elle avait parfaitement connaissance de la réputation du professeur, elle avait été intriguée d’entrée par ce dernier, et était limite occupée de lui offrir sa nuque pour qu’il puisse bien la trancher comme il le fallait. Enfin, c’était un peu gros, le tranchage de nuque, tout de même, mais… Elle aurait du prendre ses jambes à son cou, au lieu de ça, elle restait, impassible, et pire encore, elle n’avait pas la moindre envie de s’en aller. Complètement folle, cette petite.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Sam 21 Fév - 0:51 | |
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The sweet taste of innocence Elle était tellement candide que l'espace d'un instant, Oliver se demanda si ce n'était pas un peu surjoué. On aurait dit une enfant avec un trop plein d'énergie, évacuant ce besoin de se dépenser sous la forme de mimiques innocentes et d'une démarche guillerette : caricaturalement parlant, il n'aurait pas été étonné si des arc-en-ciel sortaient de la bouche de la blondinette à cet instant. Il s'était toujours demandé comment le monde avait pu épargner des gens comme ça, lui qui était si dur et si terrifiant, prêt à engloutir tout imprudent trop sûr de lui... Le professeur faisait partie de ceux qui avaient l'esprit trop terre à terre pour croire en une quelconque bonté existante sur la surface de la Terre et voir une jeune femme pourtant suffisamment âgée pour avoir une certaine expérience de la vie être aussi ingénue le déconcertait totalement. Le malheur ne l'avait-il jamais touché ? N'avait-elle jamais été confrontée aux plus bas instincts de l'homme et n'avait-elle jamais souffert de ces derniers ? Apparemment pas ou alors elle cachait bien son jeu... Peut-être était-il temps qu'elle apprenne à ne pas être aussi naïve et gentille ou peut-être que ce trait qui semblait la définir était justement à exploiter ! Oliver n'avait pas encore statué sur la question, se contentant d'attendre d'avoir le ventre plein pour se décider...
Immobile dans le couloir il la regarda s'avancer, penaude et déconcertée par le regard inquisiteur du trentenaire. Il avait soulevé un point sensible, la possible faille qui l'aiderait à comprendre pourquoi elle tenait tant à ce que le professeur réponde à ses questions. Il l'avait déstabilisé et alors que ses joues s'empourpraient légèrement, créant un véritable contraste avec sa chevelure d'or, elle essaya de le fixer dans les yeux sans succès. Cependant, ce fut assez pour qu'Oliver détecte à nouveau cette sincérité et cette naïveté qui rendait l'étudiante aussi... Mignonne ! Quoi qu'elle pouvait avoir dans la tête, il semblait difficile d'imaginer une seule seconde qu'elle puisse tenter de se jouer de lui : elle était trop pure pour ça ! Et il ne pensait pas qu'elle cache son jeu comme Elune avait pu tenter de le faire avec lui : il l'aurait détecté si c'était le cas. Elle exposa le fait qu'elle voulait juste lui parler, tout simplement, comme s'il était quelqu'un de quelconque qu'elle aurait pu croiser dans la rue. Pensait-elle pouvoir faire de lui son ami ? Elle aurait été bien folle de penser cela possible... L'enseignant n'était pas de ceux que l'on voulait en ennemi mais il n'était pas non plus l'ami idéal.
« Je n'aime pas vraiment le fait que vous puissiez évoquer le besoin d'aide pour mon cours par simple désir de vous entretenir personnellement avec moi... Je ne suis pas le genre de personne qui aime parler tout court... »
Il la fusilla du regard, le visage totalement fermé et les mains dans les poches. Il était partagé par la colère de voir une élève essayer de lui faire perdre son temps et son éternelle envie de jouer avec ses étudiants. Il aurait pu la punir comme décider de rester avec elle pour s'amuser avec un peu plus tard, en guise de vengeance pour l'avoir pris pour un idiot et ce même si ses intentions étaient innocentes. Sa décision fut prise lorsqu'il sentit son ventre gargouiller, criant presque famine et lui rappelant pourquoi il avait accepté cette rencontre dans un premier temps. Inspirant un bon coup, il ferma les yeux en baissant la tête de manière blasée :
« Vous êtes une élève étrange... Et je ne suis pas certain que vous ayez la moindre idée de ce que vous faites... Mais je ne peux pas non plus dire non à des boulettes de bœuf et un bol de riz ! Allons-y... »
Il lui fit signe de reprendre la marche sans paraître plus enthousiaste que ça, son unique œil jugeant à présent la blondinette avec plus de sévérité et d'attention que d'habitude. Elle n'était pas une élève comme les autres, ça il en était sûr ! A dire vrai, il ne savait pas encore à quelle sauce il allait la manger et c'était quelque chose d'assez rare pour le souligner. Comme il aimait le penser : la seule peur d'un tyran est de ne pas l'inspirer... Mais il voulait être plus malin que ça et croyait fermement au fait que chaque personne avait une faiblesse exploitable : il lui fallait juste un peu de temps pour découvrir celle de la jeune femme et pour ça, rien de tel que de la tester :
« Alors dites-moi, qu'est ce qui vous intrigue tant chez moi ? D'ordinaire les élèves fuient mon cours, ils ne cherchent pas à passer leur déjeuner avec moi... Vous êtes une genre d'admiratrice ? »
Ce n'était pas particulièrement subtil, mais au moins c'était un début.
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| | | Ginelya S. Ziegler Maison Namethia | Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Sam 21 Fév - 1:27 | |
| « Je n'aime pas vraiment le fait que vous puissiez évoquer le besoin d'aide pour mon cours par simple désir de vous entretenir personnellement avec moi... Je ne suis pas le genre de personne qui aime parler tout court… »
« J’ai pensé que vous n’auriez pas daigné m’accorder votre temps si je vous avais directement et simplement dit que je voulais vous parler. En plus, maintenant que je sais ce dont vous avez envie, je peux vous satisfaire tout en me satisfaisant moi-même! Au moins, c’est un échange équitable. »
Ginelya releva la tête vers son interlocuteur. Elle se demanda un instant pourquoi tout le monde parlait sur lui en de si mauvais termes, parce que, jusqu’à maintenant, il n’avait pas paru bien méchant ni même réellement dérangé par la petite — même s’il lui adressait des regards peu amènes, il ne semblait pas totalement contre le fait qu’elle lui fasse à manger et, par la même occasion, qu’ils discutent un peu. Bon, ça, c’était du bonus — il fallait bien que Gin y gagne quelque chose, n’est-ce pas ? Même s’il n’aimait pas parler, il daignait lui adresser la parole, ce qui était déjà un bon point qui réchauffait le coeur de la petite, malgré le visage fermé de l’homme, et son attitude totalement fermée à une quelconque intrusion.
Il sembla réfléchir un instant à ce qu’il allait faire, et Gin resta à l’observer pendant ce temps, tranquillement, attendant un geste, un signe, quelque chose de la part du professeur qui puisse lui donner l’accord pour le repas.
« Vous êtes une élève étrange... Et je ne suis pas certain que vous ayez la moindre idée de ce que vous faites... Mais je ne peux pas non plus dire non à des boulettes de bœuf et un bol de riz ! Allons-y… »
Elle ne put s’empêcher de sourire, et de rigoler doucement à ces mots. En ce moment présent, le ventre était maître de l’homme qui lui faisait face, et, dans un sens, elle avait de la chance que ce fut le cas. Elle n’imaginait pas ce qu’il aurait pu dire pour l’envoyer paître si il n’avait pas eu faim. Et elle préférait ne pas trop y penser. Il avait prononcé ces mots comme étant résigné à lui accorder du temps, et il ne semblait pas particulièrement enthousiaste, contrairement à la Namethia qui ne s’était départie de son sourire depuis qu’il lui avait dit que c’était d’accord, pour le boeuf.
Elle reprit la marche, cette fois à ses côtés, lui lançant quelques oeillades, de temps en temps. Elle voulut débuter une nouvelle conversation, mais il avait dit ne pas aimer parler, alors, elle préféra attendre qu’il soit en train de manger et peut-être plus ouvert. Elle fut surprise lorsqu’il prit l’initiative de reprendre la discussion.
« Alors dites-moi, qu'est ce qui vous intrigue tant chez moi ? D'ordinaire les élèves fuient mon cours, ils ne cherchent pas à passer leur déjeuner avec moi... Vous êtes une genre d'admiratrice ? »
Elle s’arrêta un instant. C’était vrai, ce qu’il disait, qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui trouver, au juste? Il avait quelque chose d’intriguant, de spécial, de déroutant et elle voulait en savoir plus, mais, généralement, elle ne s’introduisait pas de cette façon dans la vie de quelqu’un, sans y avoir été invitée, même si elle le voulait vraiment. Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir envie de se rapprocher de lui pour comprendre comment est-ce qu’il pouvait inspirer la peur et le dégoût à ce point — on lui avait raconté quelques histoires, et, après réflexion, il essaierait probablement de se jouer d’elle aussi. Il fallait qu’elle reste sur ses gardes, qu’elle ne soit pas stupide. Elle reprit la marche aux côtés du professeur avant de prendre la parole à son tour.
« Honnêtement, je ne saurais vous dire. Il y a tant de choses en vous qui sont à la fois intriguantes et attirantes, mais également repoussantes. Mais que voulez-vous, je suis irrécupérable, je pense. Je voulais vraiment vous parler. Voir de mes propres yeux? Je n’en sais rien. »
Elle espérait ne pas le vexer avec ces mots. C’était Gin, un peu trop franche, elle disait parfois un peu trop vite ce qu’elle pensait. Il lui arrivait de vouloir calculer les situations, mais, franchement, ses essais n’étaient pas très fructueux. Et les gens la préféraient comme ça, en parfaite gamine qui ne ment pas, dont on peut essayer de se jouer, qui fera ce que vous lui direz de faire, la plupart du temps. Mais elle avait aussi son petit caractère, et heureusement. Elle ne se laissait pas faire par n’importe qui — malheureusement, elle avait l’impression qu’Oliver aurait pu lui demander tout un tas de choses en ce moment, elle l’aurait fait sans trop poser de questions.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Dim 22 Fév - 1:37 | |
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The sweet taste of innocence Le satisfaire tout en se satisfaisant soi-même, voilà un sous entendu qui pouvait être très facilement interprété ! Dommage que dans ce cas précis, Oliver n'y voyait pas vraiment une incitation à quoi que ce soit de vicieux . Au contraire, il trouvait la formulation amusante et maladroite, correspondant parfaitement à la jeune fille qui lui faisait face. Elle voulait faire les choses bien et surtout elle voulait faire des choses pour lui, prête à le servir d'une manière ou d'une autre dans l'espoir qu'en échange il accepte de passer du temps à ses côtés. C'était peut-être là l'angle d'attaque à exploiter pour tirer un quelconque avantage de la situation dans laquelle ils étaient tous les deux, une manière qu'il aurait pu avoir pour la manipuler et se la mettre dans sa poche pour servir ses propres intérêts. Il commençait à voir une ébauche de plan se dessiner sous ses yeux, une opportunité à exploiter pour plus tard : si elle voulait de l'échange équitable, il allait trouver un moyen pour au moins lui donner l'illusion que ça l'est...
Durant les quelques mètres qu'ils avaient fait ensemble, il avait vu la façon qu'elle avait de le regarder, cette curiosité pétillante illuminant son regard, ce petit sourire innocent et trahissant le plaisir qu'elle avait de passer du temps avec lui. Il ne la comprenait pas, pas sur ce point-là en tout cas ! D'ordinaire, les hommes narguant le prédateur de leur présence étaient ceux qui cherchaient le combat, le défi... Elle n'était pas de ceux-là. A dire vrai, il n'était même pas capable d'expliquer ce qui la faisait tant rayonner, comme un soleil bien trop brillant pour l’éclipse qu'il était, scintillant malgré l'aura sombre du personnage à l'oeil bandé... L'agneau voulait fréquenter le loup par curiosité, quitte à s'approcher un peu trop de ses crocs acérés. Elle le payerait à un moment ou à un autre, d'une manière ou d'une autre... Ce n'était qu'une question de temps et apparemment elle comptait lui en concéder beaucoup... Elle s'exprima d'ailleurs sur son envie de traîner avec lui, ses mots ayant une candeur extrême malgré leur violence symbolique : elle voulait le voir de ses propres yeux ! Comme une étrangeté fascinante derrière une vitre, un lion en cage dans un zoo. D'une certaine manière, il avait trouvé ça vexant ! Pas qu'il se formalisait d'être quelqu'un de curieux, loin de là : ne pas être dans la norme, avoir une personnalité marquante et unique était justement ce dont il avait toujours rêvé ! Ce qui piquait son orgueil était de voir que la jeune femme ne bravait pas sa peur pour servir un but mais simplement car elle voulait l'observer comme une bête de foire qu'on viendrait admirer entre le spectacle de clowns et le funambule ! Il exprima son mécontentement d'un souffle plus marqué que les autres :
« C'est bon de voir que les élèves considèrent leurs professeurs comme des attractions ! Je me sens tout de suite pousser l'envie d'être plus tolérant envers mes élèves tout d'un coup ! »
Il avait été extrêmement sarcastique dans sa remarque, se mordant la lèvre pour éviter d'aggraver la situation. Il savait qu'au fond c'était de bonne guerre, que les rumeurs et les messes basses à son sujet étaient légions et qu'il le rendait bien aux élèves. Cependant, aucun n'avait jusqu'à présent eu le culot de l'annoncer aussi fermement, d'oser venir l'inviter pour le juger et l'analyser ! Tant pis, cela n'arrangerait en rien leurs rapports et Oliver comptait bien garder ça en tête. Mais son énervement fut passager et alors qu'il repris contenance, il sourit légèrement en voyant dans ses paroles un moyen d'atteindre la blondinette. Ils arrivèrent dans les cuisines et le professeur ouvrir la porte à son élève avant d'ajouter :
« Du coup, que pensez-vous de moi ? Ai-je suffisamment satisfait votre curiosité ou considérez-vous que je ne me suis pas encore assez dévoilé ? »
Car si elle pensait l'avoir cerné, il comptait bien lui démontrer que c'était loin d'être le cas...
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| | | Ginelya S. Ziegler Maison Namethia | Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Dim 22 Fév - 2:15 | |
| L’inconnu. C’est ce qu’il représente à tes yeux, Gin, et pourtant, tu te lances dedans à corps perdu. Comme une enfant avide de savoir, tu veux en savoir plus, toujours plus, et tu ne t’arrêteras qu’une fois rassasiée, si tu peux en arriver à l’être de ce saugrenu personnage. Sa voix t’ensorcèle alors qu’il prononce des paroles teintées d’agacement, et tu poses ton regard candide sur la personne qui te surplombe de tous côtés. Non seulement de par sa taille, mais aussi de par son aura qui n’a rien de bienveillant, tu le sais. Et il ne faut pas que tu l’oublies. Le ton sarcastique qu’il emploie en te crachant ses mots te perturbe, t’ennuie. Tu arbores un instant un air coupable en accusant le coup silencieusement, tu n’es pas du genre à te plaindre pour rien, et heureusement, dans cette situation. Il n’a plus l’air d’être amène à une quelconque discussion avec toi, et la tristesse te prend alors que tu regrettes tes mots sincères. Tu ne lui veux pourtant aucun mal, et lui seul, paraît-il, pourrait te faire sentir comme étant une autre personne. Il pourrait te donner un regard, te donner une once d’importance. Tu lèves les yeux vers celui qui te jauge si sévèrement, continuant vos pas qui vous mènent tout droit à la cuisine. Tu n’attends pas à ce qu’il reprenne la parole, mais tu es trop gênée pour toi-même revenir dans la danse d’une discussion. En ce moment, il doit te maudire silencieusement. Heureusement, il a le tact de ne pas te vociférer son mépris en plein visage, et, dans un sens, tu en es reconnaissante. Peut-être que lui aussi ne te voit que comme une stupide gamine. Peut-être qu’il rechercha à tirer quelque chose de toi, qu’il voudra t’utiliser comme un vulgaire pantin et faire ce qu’il veut de ton esprit innocent et pourtant si vif.
Tu n’as rien vécu, Gin, et tu aurais aimé qu’il en soit autrement. Tu voudrais avoir des choses à raconter, avoir quelque chose qui puisse intéresser quelqu’un, qu’on puisse poser sur toi des yeux admiratifs, des yeux envieux. Des yeux qui ne te voient plus comme une gamine, mais comme la personne que tu pourrais être. Que tu voudrais être.
Penser à ça te rend triste et mélancolique. Tu ne devrais pas être triste d’avoir une vie heureuse. Tu devrais être remplie de reconnaissance pour tes parents qui t’ont toujours couvée comme un oisillon à peine sorti du nid, tu devrais les remercier tous les jours parce que tu n’as absolument aucun problème. Aucune pensée noire n’occupe ton esprit, rien ne perturbe ta vie, rien ne l’anime, non plus. Tu n’as aucune raison de faire quoi que ce soit, au final, et tu te contentes de regarder les autres vivre leurs vies remplies de péripéties, de ton petit banc de bois où poussent calmement les fleurs, où rien ne se passe. Même lorsque tu trainais avec Jace et Neam, tout ce que tu faisais, c’était être une parfaite spectatrice de ce qu’ils faisaient. Evidemment, tu faisais partie de tout, mais tu te sentais tellement éloignée d’eux.
Tu essayais en vain de parvenir à leur hauteur, mais c’était inutile, ils étaient tellement loin devant. Et il y eut le phénomène Victoria, qui vint tout chambouler dans leur vie, et tu n’as jamais compris.
Parce que personne n’a jamais pris le temps de t’expliquer.
Parce que tu es complètement inutile.
Une voix froide s’immisce dans tes pensées et t’en extirpe, et, alors que la lueur qui habite constamment tes yeux s’était échappée, elle revient au galop lorsque Oliver prononce ces mots.
« Du coup, que pensez-vous de moi ? Ai-je suffisamment satisfait votre curiosité ou considérez-vous que je ne me suis pas encore assez dévoilé ? »
Ce n’est pas forcément la phrase la plus gentille ni les questions que tu attends, mais il t’a parlé à nouveau, et son coeur s’illumine de bonheur. Parce qu’il t’offre un peu de son temps, parce qu’il est là, et qu’en ce moment, la seule personne qu’il regarde, c’est toi.
« Je pense que vous éveillez toutes sortes de choses dans mon esprit »
Tu prononces simplement. Tu ne sais que dire. Parce que tu ne veux pas qu’il t’utilise, et en même temps, tu en meurs d’envie. Mais tu ne sais pas à qui tu as affaire, Gin, et tu risques de te bruler les ailes. Il ne faudra pas venir pleurer, Gin, quand tu te seras fait mal pour la première fois de ta vie.
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| | | Oliver C. Grimm
| Sujet: Re: The sweet taste of innocence - PV Gin Dim 22 Fév - 22:04 | |
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The sweet taste of innocence Que voulait-elle à la fin, cette ange souhaitant flirter avec le diable, frôler sa présence dans l'espoir de voir si comme les rumeurs le disaient, traîner avec lui risquait de brûler ses ailes ? Quel était l'intérêt de toute cette mascarade qu'elle avait mis en œuvre pour passer un peu de temps à ses côtés, prête à se soumettre à ses quatre volontés s'il daignait lui porter la moindre attention ? N'avait-elle pas encore compris qu'il n'était pas fréquentable ? Qu'à trop vouloir s'en approcher elle finirait pas souffrir de la manière la plus horrible qui soit ? Il était un mal prêt à la ronger à chaque instant et pourtant elle s'accrochait à lui avec une force dont il avait été étonné, une véritable volonté qu'il ne pouvait qu'admirer. C'était peut-être parce que traîner avec lui pouvait être mal vu qu'elle tenait tant à ce que ce soit le cas, peut-être cherchait-elle à se prouver quelque chose en ignorant les mises en garde, jouant à se faire peur en tournant autour du professeur ayant la pire réputation de l'académie... Peut-être se sentait-elle exister en sa présence et que c'était ce qu'elle recherchait ! Dans tout les cas, Oliver était certain qu'elle n'était pas prête pour une telle chose et que cela lui servirait certainement...
Le regard attristé et et l'air coupable qu'elle arbora lorsqu'il s'énerva fut l'ultime preuve montrant qu'elle n'avait pas les épaules pour endurer la méchanceté et la fourberie de l'enseignant. S'il l'avait voulu, il aurait certainement pu la faire détaler en pleurs dans son dortoir, brisant la moindre once d'espoir qu'elle pouvait encore avoir au sujet de leur relation. Non, elle n'avait pas suffisamment connu la souffrance dans sa vie sinon elle n'en serait pas là aujourd'hui, à essayer de servir les intérêts d'un être aussi amoral que lui... C'était ça qu'il fallait exploiter, cette fascination étrange qu'elle avait pour lui et qui la poussait à agir aveuglément, en lui accordant une confiance incompréhensible mais qu'il tournerait à son avantage. Elle respirait la douceur et l'innocence et c'était un atout que lui saurait exploiter, d'une manière ou d'une autre... Il satisferait sa curiosité comme elle le souhaitait, pourrait même lui donner une certaine importance dans son jeu si c'était ce qu'elle espérait en secret. Mais il réclamerait un tribut bien lourd, pouvant la faire vaciller dans son monde de manière définitive... Oui, maintenant il commençait à avoir une vue d'ensemble du futur de leur relation dysfonctionnelle : s'il s'y prenait suffisamment bien, elle pouvait être un pion dans son camp, un atout indispensable à ses réussites futures. Elle venait de le dire lui-même, il éveillait chez elle toutes sortes de choses et de ce fait, peut-être saurait-il stimuler autre chose...
Les cuisines étaient étrangement peu peuplées, de nombreux plans de travail étant disponibles pour les élèves souhaitant se faire de quoi manger. Oliver s'installa nonchalamment à l'un d'entre eux, tirant un tabouret pour s'installer confortablement en laissant la Namethia prendre place aux fourneaux. Il la regarda avec attention, cherchant à en apprendre plus sur elle grâce à sa posture, ses gestes... Il devait la séduire, d'une manière bien différente à celle de d'habitude certes mais suffisamment pour qu'elle entretienne ce lien imaginaire qu'elle avait pu créer avec lui. S'accoudant au plan de travail, l'enseignant inspira en la regardant dans les yeux :
« Je ne suis pas certain de comprendre... Est-ce que je vous fait peur ? Est-ce que je vous dégoûte ? A moins que je ne vous intrigue ! J'ai le pressentiment que vous êtes une femme bien plus intéressante que ce que vous n'essayez de me faire croire, alors j'aimerais connaître l'opinion que vous avez de moi ! »
Il renverserait la situation, cherchant à détourner le sujet de conversation à son avantage : plus le temps avançait et plus il se disait qu'elle ne s'intéressait à lui que parce qu'elle avait besoin de combler un vide dans sa vie, parce qu'elle projetait quelque chose sur lui... Et rien de mieux dans ce cas-là que de trouver un moyen de renvoyer cette projection sur la personne elle-même, lui donner de l'importance pour la piéger dans son propre jeu... Joignant les mains devant lui, il plongea son regard dans celui de la belle blonde :
« De plus... Vous n'êtes pas la seule personne intriguée par son interlocuteur ici... »
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