• if you're going to say that you don't remember anything •
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Sujet: • if you're going to say that you don't remember anything • Dim 15 Fév - 13:50
Elle s'était réveillée dans ses draps blancs. Couvertes de sueurs, et respirant douloureusement. Sa poitrine semblait compresser, et une quinte toux vint bientôt l'arracher de la semi-réalité dans laquelle elle s'était réfugiée. Sa tête était douloureuse, et elle se massa machinalement sa tempe en fronçant les sourcils. Elle s'était réveillée sans raison apparente, avec une peur atroce dans les tripes. Son cerveau encore embué par le sommeil, elle peinait à reconnaître l'endroit où elle se trouvait. De grosses gouttes vinrent bien s'écouler le long de son front. Elle avait atrocement chaud, et semblait brûlante. Elle jeta de rapides coups d'œil autour d'elle, sa chambre était dans un état lamentable. Même de son côté qui paraissait méticuleux comparé à ceux de ses colocataires. D'ailleurs, aucun de ses braves bambins n'étaient là. Elle se redressa, et poussa un soupir. Quelle heure était-il ? Aucune horloge ne pouvait éclairer sa lanterne, car la seule à proximité était cassée depuis belle lurettes. Dans sa chemise de nuit blanche, elle releva sa couverture à ses pieds, et s'étira en poussant un long bâillement.
Elle était à présent parfaitement réveillée, et quand bien même sa tête la faisait toujours souffrir, elle n'en avait strictement rien à faire. Affichant un de ses sourires les plus espiègles, elle déplia ses longues jambes et sauta hors de son lit. Elle se sentait particulièrement bien, une belle journée s'annonçait. Son instinct ne la trompait jamais, et une force occulte semblait avoir jeté un sort pour rendre heureuse la donzelle. Elle enfila rapidement ses chaussons et courut jusqu'à la salle de bains afin de se préparer. Elle n'avait qu'une envie : S'amuser. Elle brossa rapidement sa longue tignasse blonde, et enfila un jean déchiré et un t-shirt délavé. Se préparant à pousser la lourde porte de bois qui la séparait du couloir principale, elle se ravisa quelques instants. L'heure, elle avait oublié de vérifier l'heure. Se donnant une petite claque sur la tête, elle se punit elle-même d'avoir oublié de regarder sa montré fétiche. 11H42. Son sommeil avait dû être de plombs pour se réveiller aussi tard. Et le plus troublant et qu'elle ne se souvenait pas de sa journée d'hier, et ne gardait qu'un souvenir confus des précédents. Elle secoua la tête, se disant qu'elle trouverait la réponse à cette étrange question un peu plus tard.
Elle marchait à présent dans les couloirs bondés de l'académie. Elle ne savait même plus où aller, elle déambulait pensives en se frayant à travers la foule enragée. La faim lui tenaillait l'estomac, mais pour une obscure raison, elle préférait continuer sa quête sans but plutôt que d'aller se remplir la pense. Ses baskets crissaient sur le bois ciré et immaculé de l'établissement. Sa conscience l'avait poussé à ne pas sortir profiter de l'air pur de cette magnifique journée, du moins pas tout de suite. Son sixième sens lui disait qu'il valait mieux rester à l'intérieur, au chaud. Même si le soleil chauffait par ses rayons la grande bâtisse, elle avait la désagréable sensation d'un frisson glacé lui parcourant l'échine. Son ventre grognait et réclamait sa ration quotidienne, et elle avait de plus en plus de mal à calmer son appétit si féroce. Sans même s'en rendre compte, elle était arrivée dans les cuisines. Une délicieuse fragrance s'échappait de cette dernière, et elle fut tout de suite charmée par le doux fumet qui imprégnait la fumée se dégageant de cette pièce. Cette pièce-là était chauffée par les fours, et le frisson glacé qui la parcourait jusqu'à l'or disparu dès qu'elle s'approcha des portes métalliques.
Sa gourmandise fut trop forte, beaucoup trop forte. Comme un pantin, sa faim tirée les ficelles, et elle poussa machinalement les portes et se dirigea vers cette bonne odeur. Le réfectoire était bondé, et des adolescents de tout âge se pressaient pour prendre leur repas et allait s'asseoir en compagnie de leurs amis et ainsi démarrer une joyeuse conversation. Elle fit une moue, en voyant la longue queue la séparant du stand de sandwich. Elle ne voulait pas tant s'asseoir et discuter, elle voulait prendre quelque chose de rapide et le manger en marchant. Elle avait une étrange envie de marcher aujourd'hui, une qui vous vient soudainement et sans raison. De plus, elle n'avait pas envie d'aller dehors, profiter du ciel bleu et pourquoi pas, aller se faire une balade en forêt. Non, elle avait juste envie de déambuler dans les couloirs vides et bondés. Sombre ou illuminé. Propre ou infect. Un brouhaha ahurissant s'échappait de la cantine, et la population qui s'y trouvait s'agiter et courrait dans tous les sens. Les discussions endiablées mêlaient aux bruits de machines de la cuisine donnait mal à la tête. Sa tempe la fit de nouveau souffrir, et elle massa douloureusement à nouveau. Les bruits et les cris n'arrangeaient pas sa douleur, et ne firent que l'accentuer. Elle grimaça légèrement, mais essaya d'ignorer cette insupportable douleur.
Des cris d'indignation s'échappaient un peu partout de la file. Des gestes peu amicaux, et des sifflements mécontents envers la pauvre jeune femme essayant de répondre aux attentes des jeunes adolescents affamés. La file avançait rapidement pourtant. Excédé, Elijaa se joignit à la cohue en hurlant plus fort que les autres. Beaucoup de gens se retournèrent, assez stupéfait par la voix portante de la jeune blonde, mais ils se joignirent bientôt à elle. Et les cris d'insatisfactions formèrent un seul et unique cri. Ce fut rapidement son tour, et lorsqu'elle attrapa le plastique dans lequel se trouvait le précieux aliment, elle vit le regard épuisé de la jeune femme. Machinalement, elle lui tendit une sucette avec un large sourire. La jeune femme sembla surprise, mais une petite lueur de bonheur apparut sur son visage creusé. Heureuse d'avoir fait le bonheur de quelqu'un, elle repartit gaiement en déchirant le papier de son repas. Elle n'avait même pas fait attention aux aliments composants son déjeuner, et croqua machinalement dedans. Elle fronça un peu les sourcils, elle ne reconnut pas immédiatement le goût. Qu'importe, elle haussa les épaules et continua sa promenade sans but. Même une dizaine de mètres plus loin, le brouhaha du réfectoire était encore parfaitement audible, et elle fut surprise de voir le bruit incroyable que cette pièce provoquait. Il lui sembla même que la seule source de bruit venait de cet endroit. A part quelques âmes esseulées, il n'y avait qu'elle dans les couloirs.
Elle monta quatre à quatre les marches de l'escalier. Grinçant sous ses pas, elle fit un bruit monumental en le montant. Elle voulait aller dans la salle commune. Pourquoi ? Elle-même ne le savait pas. Elle avait juste une irrésistible envie d'y accéder, et de pouvoir se reposer dans un de ces canapés de velours. Elle sourit à l'idée de pouvoir se détendre dans cette pièce. D'ordinaire, elle l'évitait, car étant toujours bondé, elle avait du mal à se reposer correctement. Cependant, à cette heure tout le monde festoyait joyeusement dans le réfectoire, et cette pièce serait à elle pour de longues minutes de purs plaisirs. Elle ne voulait pas spécialement éviter la foule, mais voulait juste se reposer sans bruit. Et elle voulait pouvoir manger sans avoir un ramassis de vêtements sales et de caleçons devant elle. Elle saute un peu partout et s'arrêta net devant la porte. En riant niaisement, elle se prépara à entrer quand un bruit se fit entendre à l'intérieur. Elle ouvrit les yeux, et fit un pas en arrière. Il y avait quelqu'un ? Elle se gratta la tête et soupira. Sa sieste semblait être reportée à une prochaine fois. Qu'importe, peut être que cette personne ne préparait à aller manger ? Poussé par la curiosité de l'identité de cette personne, elle poussa machinalement la porte. Elle grinça, et s'ouvrit dans un long bruit assez étrange. Elle passa sa tête à travers l'encadrement de la porte et regarda de tous les côtés. Personne apparemment. Sceptique, elle s'engouffra un peu plus dans la pièce et cligna plusieurs fois des yeux.
« Oé ! Il y a quelqu'uuuun ? »
Seul le silence palpable lui répondit. Elle haussa les épaules et se dit que ce devait être son imagination débordante qui lui avait à nouveau joué un tour. Elle s'avança vers le petit canapé en velours rouge et se laissa tomber sur ce dernier. Elle regarda une dernière fois autour d'elle, vérifiant avec perplexité si elle était bien seule. À nouveau, un unique silence lui répondit. Elle se mordilla nerveusement la lèvre, mais laissa sa tête retomber sur le dossier. Elle regarda les motifs sur le plafond, et se laissa bercer par l'écho qui venait de la cantine. Rapidement, elle sombra dans un sommeil léger et sans rêve.
Dernière édition par S. Elijaa Kristem le Mer 18 Fév - 21:40, édité 2 fois
Seth Leeroy
Maison Namethia
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Sujet: Re: • if you're going to say that you don't remember anything • Lun 16 Fév - 5:20
..IL ETAIT UNE FOIS.. ..IL Y A BIEN LONGTEMPS..
Lieven Ackerman Lieven a beau être petit, cela ne veut pas pour autant dire qu'il est maigrichon. Il est d'ailleurs loin de l'être ! Pesant 65 kilos pour 1m60 seulement, on se doute que le jeune homme est loin d'avoir un physique délicat – en même temps, avec tous ces entraînements quotidiens, impossible de ne pas prendre du muscle !
- All Men Are Pigs ∞ Studio Killers -
« A quel moment devient-on con, stupide, aveugle ou sourd au point d'accepter de mener une existence pour laquelle on n'est pas fait, de jouer un rôle de composition, de simuler des sentiments, des émotions ? »
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Les rayons du soleil perçaient à travers la fenêtre, le ciel était d'un bleu pur. Lieven entrouvrit les yeux. Il était dix heure du matin et comme tous les jours, il se réveillait. Il avait pris pour habitude de se réveiller plus tôt, surement à cause des cours et autres obligations, le weekend était pour lui un temps de repos. Les chaussures de ses colocataires commencèrent à tapoter le sol de sa chambre, sortant complètement le petit brun de son état de somnolence. Il extirpa son corps des couvertures avec difficulté, quittant cet agréable cocon de chaleur. Presque immédiatement, le froid vint mordre son corps, raidissant tous ses muscles. Ses pieds rencontrèrent le sol gelé. Lieven grogna. Doucement, il se dirigea vers son armoire, puis tira une des portes de l’armoire. Il n'y avait presque rien à l’intérieur, juste le nécessaire. Le jeune homme attrapa une chemise et un pantalon banal, il n'avait pas besoin de plus. Mais alors qu'il s'apprêtait à fermer le tiroir, ses iris se posèrent sur son uniforme. Il regarda un instant le tissu neuf. Il lui tardait de le porter à nouveau, il aimait cet uniforme aux couleurs de sa maison. Pendant ce temps le Monorpale s’extirpa de sa torpeur. Il poussa la petite porte en bois de l'armoire. Il sortit de la chambre.
Il parcourra tranquillement les couloirs du QG. Il ne croisa personne, ou presque. La plupart des élèves devaient être dans la salle des festins. C'était peut-être mieux ainsi, Lieven n'aimait pas discuter au réveille. Sans se presser, il se dirigea vers les douches. Il y passa une bonne demi-heure, lui qui pourtant ne prenait jamais autant de temps. Il faut dire qu'il l'avait, aujourd'hui. Pour une fois, il profitait de cet instant de paix, laissant l'eau ruisseler sur son visage. Il gardait ses yeux clos, ne se concentrant sur rien en particulier. Il ne voulait penser à rien d'autre que la sensation de l'eau coulant sur lui.
Il était passé par la salle commune avant de descendre au rez-de-chaussée, attrapant au passage une tasse de café dans la cuisine. Entre-temps, l'académie s'était remplis de monde. Certains étaient sortis de leur torpeur d'autres tentaient encore de quitter les bras de Morphée à renfort de nourriture. Lieven grimpait les marches tranquillement, la tasse de café à la main, il accéléra le pas, martelant le sol avec ses semelles. Il était arrivé au cinquième étage, il continua son avancée dans le couloir, celui-ci était relativement vide, la plupart des élèves devaient être dans la salle des festins, se goinfrant de nourritures abondantes, le jeune homme n'était pas du genre à manger en société, il n'avait pas non plus une envie de se goinfrer, la seule nourriture qu'il voulait était la boisson chaude qu'il tenait fermement dans sa main. Il entra dans la salle commune et se tourna rapidement pour fermer la porte après avoir posé sa tasse de café sur une petite table basse. Le bruit du bois rencontrant les dalles retentissait en même temps que celui de ses pas. Rien n'y répondait, si ce n'était l’écho lui-même, renforçant cette sensation de solitude. Il se dirigea vers un des fauteuils, accompagnant sa chute d'un soupire. Il attrapa sa tasse de café et prit une gorgée. Il n'y avait pas un chat. La salle commune était décidément vide. Du moins, c'est ce que le jeune homme pensait. Quand il avala la dernière gorgé, un son parvint à ses oreilles, jusque-là étouffé par l'épaisse cloison. Quelqu'un marchait dans les couloirs. Pire encore, quelqu'un riait près de la porte. Oxyde ne pouvait se contrôler devant une nouvelle personne, il faisait un tintamarre du diable, ce qui mettait en rogne Lieven. La porte s'ouvrit lentement, le bruit du bois rencontrant les dalles retentissait une nouvelle fois, laissant paraître une belle inconnue à la chevelure blonde, elle n'avait pas l'aire de l'avoir vue, il pouvait en tirer avantage, il se faufilât tel un chat traquant sa proie. La belle demoiselle s'engouffra dans la pièce, pendant que Lieven se cachait aux yeux de celle-ci tout en scrutant chacun de ses gestes.
▬ Oé ! Il y a quelqu'uuuun ?
Un silence sans failles planait dans la pièce, il ne voulait en aucun cas se faire repérer par la belle demoiselle, il ne pouvait que la contempler silencieusement. Lieven ne pouvait le nier, l'idée d'un professeur venant espionner lui traversa l'esprit. Bien qu'il se doutât que la demoiselle était une élève banale, celle-ci ne correspondait pas au physique d'une femme âgée, donc d'un professeur. D’ailleurs celle-ci haussa simplement les épaules. La blondinette s'avança vers un de ces petits canapés en velours et se laissa tomber sur ce dernier. Quelques minutes après, la blondinette s'était endormie dans un profond sommeille, emporter par les bras de Morphée. Un soupir s'éleva, brisant le silence qui planait dans la pièce, tandis que Lieven était accroupi derrière l'un des fauteuils, il c'était déplacer discrètement, tel un chat, voire même un serpent. Le jeune homme se redressa convenablement et se dirigea calmement vers l'inconnue. Il posa son regard grisâtre sur la demoiselle, celle-ci ne pouvait être qu'une élève.
▬ Tch...
Lieven n'arrivait même pas à s'en réjouir. Pour une raison qui lui était inconnue, la simple présence d'une personne l'irritait. Enfin, il avait bien une petite idée de la raison de son net changement d'humeur, la perte de temps considérable, cette partie de cache-cache avait vite lassé le jeune homme. Il se laissa lourdement tomber sur l'un des fauteuils, juste à coté de celui de la blonde, cela ne le dérangeait pas d'avoir une personne à ses côtés, il ne pouvait qu'être soulagé, mais il voulait lui aussi se reposer en paix, au calme. Le jeune homme se détendit, le Monorpale ne pouvait que suivre son partenaire, il se posa simplement à coté de celui-ci, un de ces moments calme dont Lieven appréciait.
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Spoiler:
J'ai réussie ! J'ai battu mon record niveaux mots ! Franchement j'ai essayer de faire quelque chose de bien, j'espère que ceci te plairas, désolée pour le peut de dialogue que mon personnage offre, ce n'est pas un grand bavard.
Lieven Ackerman #4D6780
S. Elijaa Kristem #0099CC
Dernière édition par Lieven Ackerman le Lun 16 Fév - 20:45, édité 1 fois
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Sujet: Re: • if you're going to say that you don't remember anything • Lun 16 Fév - 12:47
Son sommeil était lourd. Du moins, en avait elle l'impression. Elle basculait étrangement entre la réalité et les bras de Morphée. Ses muscles s'engourdissaient, mais elle pensait toujours. Elle repassait son réveil en boucle, et divers souvenirs aussi. Sans doute pensait-elle que cela lui permettrait de plonger plus facilement dans le monde des rêves. Pourtant, son subconscient refusa d'obéir. Il lutta contre l'envie si forte de pouvoir reposer son corps endoloris. Elle poussa un vague soupir mental, elle qui était si joyeuse à l'idée de pouvoir s'endormir sur ces canapés en velours rouges. Sans même s'en rendre compte, de fil en aiguille, elle repensa à ce bruit qu'elle avait entendu. Cet étrange son qui s'était échappé de la pièce. Elle tenta d'expliquer de manière rationnelle cet événement si particulier. Presque immédiatement, des histoires extraordinaires vinrent germer de son esprit rêveur. Même si elle n'était pas tombée dans les abysses du sommeil, elle rêvait tout de même éveillée. Tout y passa, bien sûr. Du fantôme au cambrioleur. D'un professeur à un élève. Elle ne savait choisir la solution la plus plausible et rationnelle, car oui, elle croyait aux fantômes à cette époque-là. Elle qui pourtant n'était pas si crédule, elle voulait croire que dans ce monde existait une dose de magie et de choses inexplicables à donner des sueurs froides et des frissons. Un large sourire vint se dessiner sur ses lèvres pêches, un sourire idiot, niais, espiègle. Ses pommettes rougies étaient parfaitement dessinées et lui un air enfantin.
Tant d'adjectifs pour désigner cette esquisse sur son visage. Ses paupières remuaient légèrement, et elle se demandait pourquoi restait-elle seule et perdue dans ses pensées. Bientôt, la petite bulle de silence qu'elle avait créé s'effrita un peu, et la cohue du réfectoire se fit à nouveau entendre. Elle ouvrit les yeux, agacée par ce bruit insupportable. Elle se redressa violemment en poussant un grognement désapprobateur. Les cheveux dans les yeux, et le cerveau encore embué par le stoppage brutal de cette tentative de rejoindre le monde des songes, elle avait du mal à revenir à la réalité. Elle tremblait un peu, et avait du mal à rester debout. Les formes et les couleurs semblaient irréelles, elle se demanda pendant quelques instants si elle n'était pas malade. Tant ce qu'elle voyait semblait venir d'un délire provoqué par la consommation de produits illicites. Peut-être était ce la raison pour laquelle elle n'arrivai plus à se souvenir de cette mystérieuse soirée d'hier. Et part un miracle quelconque, elle retrouva la vue. Du moins, une vue saine, et non aliéné par une quelconque influence dont elle ne voulait pas réellement connaître l'origine. Puis, cette bulle éclata. La bulle de silence et de rêve qu'elle venait de se créer venait d'exploser, pour laisser revenir toutes les choses qu'elle avait voulu écarter, faire partie. Des bruits de toutes parts vinrent s'engouffraient dans ses oreilles et la faire redescendre brutalement à la réalité. Tout devint nettement visible, et fut déstabilisé par cette claque, tellement qu'elle recula d'un pas. C'est étrange de revenir dans une réalité dont on voulait s'échapper. Revenir comme happée par cette dernière, tirée par une force invisible et de se souvenir. Se souvenir du bruit dans les oreilles, de la douleur dans les yeux, du vent sur la peau. Elle frissonna. Elle avait froid. Il lui semblait qu'un courant d'air de quelconque sorte s'était frayé un chemin parmi les fissures de la vieille bâtisse.
Elle ramena ses paumes vers ses avant-bras, et se les frotta vigoureusement, essayant de ramener une parcelle de chaleur dans son corps frigorifié. Puis, un bruit attira son attention. Il lui sembla tellement près, qu'elle crût pendant un instant avoir rêvé. Mais quand ce son si particulier se fit de nouveau entendre, elle comprit qu'elle n'était pas seule dans la pièce. Un tintement. Un objet métallique se heurtant à une autre matière. Nullement apeuré face à cet étrange son. Elle fit volte-face pour trouver une explication face à cette situation singulière. Ses longs cheveux blonds virevoltèrent dans tous les sens, et retombèrent en bataille sur ses épaules. Une mèche vint se détacher de la masse et venir se déposer sur son nez. Elle souffla dessus et la fit voler vers son oreille. Elle mit un certain temps à comprendre ce qu'était la forme sombre devant elle. Elle écarquilla légèrement les yeux, avec une incompréhension mêlée à une colère noire. Ses iris bleutés lançaient des éclairs, et elle foudroyait l'inconnu devant elle. Elle ramena rapidement ses mains sur ses hanches, et fit un sourire espiègle. Elle soupira face à la kyrielle de sentiment qui l'envahissait à ce même moment. Elle se sentait épuisée par elle-même et par la situation. Néanmoins, elle préféra rester joyeuse et amicale. Elle n'avait ni la force ni l'envie de frapper l'inconnu devant elle. Curieusement, son visage lui était familier, même si son nom restait indéniablement suspendu à sa langue. Elle n'arrivait à mettre un doigt sur ce visage, sur ces formes et sur cette personne. Pourtant, elle ne sut quoi faire à part rire légèrement. Cette situation était stupide, et elle se sentait incroyablement idiote à s'endormir sans même se rendre compte que quelqu'un l'observait tapis dans l'ombre. L'idée même d'une personne avec de mauvaises attentions ne lui avait guère traversé l'esprit.
Elle secoua la tête sauvagement pour remettre ses cheveux en place, et lui sourit. Un de ces sourires pouvant illuminé la vie misérable d'un malchanceux. Ou pouvant faire briller le soleil de mille feux. Un de ses sourires qu'elle aimait faire aux gens qu'elle connaissait, et ceux en qui elle avait pleinement confiance. Même si cette personne lui été inconnue, elle n'arrivait pas à lui sourire autrement. Elle trottina gentiment vers l'inconnu et alla s'asseoir dans le fauteuil où elle dormait paisiblement quelques secondes plutôt. Elle se laissa retomber doucement sur ce velours, et regarda à nouveau l'individu en lui souriant à pleines dents. Elle était mignonne, à sourire à cette personne l'ayant observait alors qu'elle était plongée dans un profond sommeil sans rêve. Elle replia ses jambes vers elle et s'assit en tailleur. D'une certaine façon, elle n'était pas effrayée par ce garçon, et pour une obscure raison, en sécurité. La présence de cet inconnu la réconfortait, et la sensation étrange de le connaître était de plus en plus forte. Elle délaissa son sourire pour une attitude plus arrogante, plus fier. Passer du rire aux larmes, et de la chaleur à la froideur était son fort. Une vraie machine, ne pouvant s'arrêter qu'à l'instant où elle aura rendu l'âme. Elle poussa un tss méprisant, et ne laissa derrière elle qu'une imposante et inexplicable froideur. Elle lui demanda, de manière légèrement absente :
« Alors, comme ça, on mate les filles alors qu'elles dorment hein ? Enfin bon, c'est pas grave. Bref, c'est quoi ton nom ? »
Elle n'avait même pas pris la peine de donner son propre nom. Qu'importe après tout, il était totalement en faute. Malgré tout, elle ramena ses jambes contre sa tête et posa cette dernière contre ses genoux. Elle était fatiguée, et voulait se reposer. Mais elle désirait ardemment savoir qui était cette personne aux cheveux d'ébène et au regard brillant d'une étrange lueur. Elle n'était nullement intimidée, mais nourrissait une étrange curiosité envers cette personne. Et pour une raison dont elle ne connaissait pas l'origine, son cœur battait également à vive allure alors que son regard croisait le siens.
HRP:
J'adoore ta réponse 8D. Et c'est pas grave hein, c'est ce qui fait son charme ♥.